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Something old, Something new (Sloann)

2 participants
Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Something old, Something new (Sloann) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Something old, Something new

❝ ❞
Août 2024 || Mariage chic, château gothique, cousines désagréables, guet apens.


Archibald, c’est un fait, a une trop grande famille. Il y a des familles où cela peut être relatif et, en vérité, Archibald se dit qu’il a une trop grande famille dès qu’il pense à son frère donc on ne devrait pas vraiment l’écouter. Sauf aujourd’hui. Parce qu’il est bien certain qu’être invité au mariage de sa cousine au 7ème degré dépassait un petit peu l’entendement. Notamment quand tu n’as jamais pu supporter la cousine au 6ème degré ayant enfanté celle au 7ème degré. Pourquoi inviter Archibald ? Pourquoi est-il venu ? Il suppose qu’il vient toujours. Il suppose qu’il s’est habitué à venir parce que Frances, elle, n’aurait pas supporté qu’ils ne viennent pas.
Elle-même a une énorme, trop grande famille, elle-même était invité aux mariages aux énième degrés, mais elle avait une passion pour la généalogie qui lui faisait presque apprécier ces moments. Elle préparait l’arbre en avance, la liste des invités, et Archibald pouvait la quizzer pendant le repas pour l’occuper, c’était charmant, certainement distrayant, surtout avec les anecdotes qu’elle ajoutait toujours.
Là, il n’y a que lui, Georgia qui n’est pas là parce que ce n’est pas de son côté, son frère à éviter, ses tantes à ignorer, ses oncles à ne pas écouter. En tout cas c’est ce qu’il s’imagine qui aura lieu bien assez tôt parce que pour l’instant on est dans l’effervescence du début. Ils ont loué tout un château, la première cérémonie est passée, toute la famille arrive, la mariée se change et se fait remaquiller pour la deuxième partie de la fête et Archibald est en avance pour une raison qu’il ignore.
Il est toujours distrait sans Frances pour le guider dans ces situations-là.
Il explore d’abord le lieu, repère les toilettes, vole un petit four, quémande une coupe de champagne, puis monte les escalies pour suivre le drame du changement de costume, de robe, et les demoiselles d’honneur, et la mère de la mariée. Il patiente, gentiment, presque innocent. Les autres invités arrivent, il attend. La pièce qu’il espionne se vide. Sauf une personne.
Il sourit, en secret.
Puis, oups, s’introduit dans l’entrebaillement de la porte pour trouver le maquilleur en train de commencer à ranger ses yeux.
— Salutations mon cher, est-ce vous auriez encore de la place pour un dernier client ?
Le vieil homme s’avance dans la pièce, quelques pas à peine, dans la grande salle où madame la mariée a pu se préparer en toute tranquillité. Il laisse son regard trainer sur le reste de leurs passages.
— Je peux payer pour votre temps, si prendre soin de moi vous fait dépasser ce qui a été imparti.
Il a un ricanement.
— Bien que j’imagine que mes chères cousines vous ont donné l’impression distincte que le temps passait deux fois moins vite qu’en réalité. Elles me font cet effet à moi aussi, c’est un véritable pouvoir surnaturel à ce stade.


Sloann Sibomana
aucune suspicion

Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
myocarde : Célibataire qui virevolte/homosexuel
faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


something old, something new

❝ ❞
Naphtaline et crêpes dentelles


Les mariages, c’est toujours une expérience à part entière. Ne serait-ce que parce qu’il faut supporter le stress de la mariée et des demoiselles d’honneur tandis que rien ne se passe comme prévu et que ce n’est pas ta faute - mais il faut un responsable, alors la première personne venue fait très bien l’affaire dans ce genre de situation. C’est pour ça que tu fais toujours payer plus cher les prestations pour les mariages. Préjudice moral. Parfois financier aussi - une mariée était tellement stressée qu’elle a rendu son repas de la veille dans ta mallette de maquillage. Depuis, tu es plus prévoyant. Mais cette fois, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. La famille des marié.e.s n’a pas discuté le prix - premier bon point - et a préféré te payer pour la durée du mariage - un accident est si vite arrivé et personne n’a envie d’une photo ratée à cause d’un trait de liner à moitié effacé à force d’avoir trop frotté ses yeux pour essuyer ses larmes. En plus, ça te change, t’es loin d’avoir une famille aussi grande que celle-ci. Surtout qu’elle a l’air de bien s’entendre - peut-être n’est-ce qu’une impression- ce qui te projette l’image de ta propre famille dysfonctionnelle. La faute à qui, on se le demande… Tu sais qu’il ne tient qu’à toi de réparer les choses chez toi et peut-être un peu à la capacité de ton frère à te pardonner. Mais il est difficile de reconnaître ses erreurs. D’accepter les dires à voix haute et appuyé par les tiens. T’essayes, mais t’en es plus à l’étape d’essayer de faire comme si rien ne s’était passé plus qu’en parler autour de toi. Le déni reste le meilleur moyen de régler ses problèmes - y a rien à régler si y a pas de problèmes de base.

T’en es arrivé à un stade où tu n’as plus personne à maquiller si tu tombes à ce point en introspection. C’est vrai qu’en faisant le point, t’as l’impression d’avoir fait le tour des gros maquillages du jour. Bien sûr, tu resteras disponible si quelqu’un d’autre à besoin de tes services. Mais, à première vue, tu n’auras plus forcément besoin de ta grosse valise. Tu commences alors à faire le point sur le maquillage utilisé, sur ce qu’il faudra racheter, tu remets en place ce qui a été sorti… T’es plutôt quelqu’un d’organisé dans la vie, mais quand il est question de ton travail, t’es presque maniaque. Il faut toujours savoir où se trouve chaque chose pour pouvoir faire un bon maquillage. Tu fais le point sur la checklist par la même occasion - les produits ça coûte cher, hors de question d’en oublier, t’as pas prévu de cadeaux pour les marié.e.s.

T’es tellement concentré sur ta tâche que tu entends à peine la porte se rouvrir - ou n’y prêtes-tu pas attention - et ce n’est que lorsqu’il prend la parole que tu te rends compte de la présence de ton invité vers qui tu te retournes. ‘‘Je vous en prie, prenez place. Il y a toujours de la place pour un client de plus.’’ D’autant plus que les hommes sont rarement enclins à se prêter au jeu de leur plein gré, même quand il s’agit de leur propre mariage. ‘‘Je suis payé pour toute la durée du mariage, alors ne vous en faites pas ! Mais si vous pouviez me ramener en douce quelques petits fours ou un peu de dessert, je ne dirais pas non !’’ Mine de rien, ça creuse de travailler et sans invitation, tu ne te permettras pas de débarquer au mariage de quelqu’un, même si tu bosses pour cette personne. En plus, tu es d’avis que tu te ressortirais peut-être un peu trop du paysage à cause d’un léger détail physique. Mais ça ne change rien au fait que tu as faim. Tu te permets de rire à la petite pique mesquine de ton invité tout en sortant différentes teintes de fond de teint pour les tester et voir laquelle correspondrait le mieux à sa carnation. ‘‘Tout dépend desquelles étaient vos cousines. Certaines m’ont fait paraître le temps bien plus long que ça, si ça peut vous rassurer. Croyez-moi, pendant un mariage, beaucoup de gens se découvrent ce super pouvoir… Alors dites-moi, qu’est-ce qui vous ferez plaisir ?’’ La question est presque réthorique, vu la famille, mais on ne sait jamais alors on pose la question !



Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Something old, Something new (Sloann) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Something old, Something new

❝ ❞
Août 2024 || Mariage chic, château gothique, cousines désagréables, guet apens.


On accueille Archibald avec grâce et bonne volonté. C’est charmant, ce genre de manière, et c’est avec appréciation qu’il observe le maquilleur, sa manière de parler, de répondre, comme s’il était en train de juger quelque chose. Il cligne des yeux, peut-être pour ajuster sa vision défaillante, peut-être pour actualiser son jugement. Peut-être qu’il a un barème, là, sur le côté.
Archibald donne souvent l’impression de juger et, ayant compris ce pouvoir, donne cette impression même lorsqu’il n’en fait rien.
Il ne se fait pas prier avant de s’installer à la place qu’on lui indique, là où la mariée s’est certainement installée avant lui. Il tâte les accoudoirs, se croise dans le miroir, et un instant cette observation l’hypnotise. C’est incroyable, c’est effroyable, comme l’âge peut arriver et vous envahir, marquer vos traits, voiler vos yeux. Archibald a, avec la mort de Frances, pris ce qu’on appelle un coup de vieux. Il peut presque entendre Lauren se permettre un petit discours sur ces hommes dépendant de leurs femmes qui s’écroulent sans leur soutien. Il ne se souvient plus des chiffres (la mémoire lui échappe de plus en plus dernièrement) mais il sait que les hommes survivent moins sans leur épouse que l’inverse. Il sait ce que ses enfants voudraient : qu’il vive avec quelqu’un, qu’il prenne un.e infirmier.ère à domicile, qu’il arrête de boire, et de fumer, et d’être irresponsable, de manière générale.
Ils voudraient, tous, qu’ils se comportent comme un vieux mais Archibald n’est même pas sûr d’être capable de le faire. Il n’a été ni un enfant, ni un adulte comme les autres, pourquoi rentrerait-il dans le rang pour ses vieux jours ? Il faudrait que soudainement il se préoccupe des autres, soit innocent et naïf, fasse semblant d’aimer les enfants et les jeux de carte ?
Il entend à peine ce qu’on a pu dire de négatif sur ses cousines mais il sourit, ce sourire distant qui ne monte pas jusqu’aux yeux. Ces yeux, d’ailleurs, remontent le miroir jusqu’à croiser le reflet du maquilleur au-dessus de lui. Avec toute l’assurance et le calme du monde, il déclare :
— C’est simple, rendez-moi mes vingt ans.
Il le jauge du regard, analyse sa réaction, le menton un peu levé et comme pour le mettre au défi de se moquer d’une demande du client.
— Si ce n’est pas possible, je me contenterai de ce qu’il vous serait possible de faire sans faire passer ma pauvre mère de l’autre côté.
Mme Wright, bénie soit-elle, n’a plus toutes ses dents et n’a jamais été très à l’aise avec les excentricités de son fils.


Sloann Sibomana
aucune suspicion

Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
myocarde : Célibataire qui virevolte/homosexuel
faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


something old, something new

❝ ❞
Naphtaline et crêpes dentelles


Il est plaisant de voir d’autres types de profil, loin des normes habituelles. Elles sont peu nombreuses, les personnes d’un certain âge, à venir le voir. Peu de femmes - la chirurgie est bien plus efficace que le maquillage - et beaucoup, beaucoup moins d’hommes. Peu, il faut le reconnaître, sont prêts à accepter le regard et le jugement. Même si on maquille toujours les présentateurs de télévision, les acteurs ou les mannequins. Dans un cadre aussi spécifique, c’est admis. Mais autrement… Certains diront que c’est pour ça que tu mets autant d’entrain à l’accueillir - parce qu’il est toujours plaisant d’avoir à faire à quelqu’un d’ouvert d’esprit - alors que tu es quelqu’un de professionnel en toutes circonstances. Tu tiens énormément à ton travail, la rare chose un peu stable de ta vie, quand bien même il change tous les jours. Alors qu’importe l’impression d’être jugé - tu l’es déjà au quotidien et ça ne changera pas, ni aujourd’hui, ni demain. Tu déranges par le simple fait d’être et alors ? On vient quand même te chercher pour tes services et non l’inverse.

Tandis qu’il prend place, tu écoutes sa demande sans aucun jugement, si ce n’est un air un peu embêté sur le visage. Certains te disent magicien mais tu es loin de l’être dans les faits. Tu sens le sérieux de sa demande. Tu n’es pas du genre à faire des promesses en l’air et juger l’impossible quand tu ne peux l’atteindre. Tu aimes jouer avec les codes du maquillage pour briser les codes, mais l’âge est une rivière immuable dont il est impossible de contrer les affres avec une couche de cache misère. Quand bien même certains souhaiteraient que ce soit le cas. Tu étudies le visage de ton client, comme pour en comprendre tous les mystères et tous les détails de la structure. Si tu ne peux pas réaliser son souhait, tu comptes malgré tout faire ton maximum pour t’en approcher. ‘‘Le maquillage n’est pas une solution miracle face à l’âge, j’en ai bien peur. Mais je vais faire de mon mieux pour faire quelque chose de naturel, discret et que tout le monde vous demande votre secret jeunesse !’’ Tu dis ça en souriant de toutes tes dents. Tu te veux rassurant et le mettre à l’aise.

Tu n’as jamais connu tes grand-pères mais tu les imagines sans problème comme l’homme assis face à toi. Un peu renfermé, un peu péteux mais faisant preuve d’une ouverture d’esprit étonnante qui a toujours été la marque de fabrique de ta famille. Mais là pour les siens. Peut-être parce que tu aimerais plus que tout une famille unie, proche, comme la sienne à l’air d’être. Une famille où tu n’aurais pas tout foutu en l’air.

T’essayes de chasser cette idée qui vient et revient sans cesse à toi, pour te concentrer sur ton nouvel ouvrage. Tu travailles le teint au maximum, pour le rendre le plus naturel possible, tout en essayant d’effacer les petites ridules de vieillesse - tu ne peux rien faire pour les plus marqués. Tu restes dans le plus grand des classicismes, mais tu n’as pas beaucoup le choix, vu la demande. Tu l’imagines quand même avec du khôl sur les yeux ou un fard coloré - ça pourrait très bien lui aller. Mais ce n’est pas l’exercice du jour. Alors tu colles au mieux pour faire ce qu’il t’a demandé. Une fois content du résultat, tu prends du recul pour qu’il puisse se voir dans le miroir. ‘‘Alors ? Est-ce que le résultat est satisfaisant ?’’ En tout cas, tu es fier de toi.




Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Something old, Something new (Sloann) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Something old, Something new

❝ ❞
Août 2024 || Mariage chic, château gothique, cousines désagréables, guet apens.


Archibald aime prétendre qu’il ne s’est jamais soucié du regard d’autrui. C’est malheureusement faux. Sa désinvolture et ses excentricités ne lui viennent pas de droit mais au contraire d’un lourd travail pour se détacher du regard paternel et suivre la plus personnelle des voies qu’il pouvait suivre. Il s’est simplement rendu compte que, libéré du regard de son père, personne ne pouvait lui mettre une pression suivante pour le faire véritablement trembler. Frances seule, parce qu’il l’aimait vraiment, a pu (avec sa sœur) faire faire attention à l’homme toujours plus inattentif qu’il vieillissait.
Distraitement, il se dit que Georgia aurait sûrement ce pouvoir, aussi, si elle cherchait un jour à l’utiliser. Il ne peut l’imaginer et se trouve ainsi fort aise de pouvoir échapper au moindre carcan tant qu’il évite la plus vieille des Darling.
Il n’a donc pas véritablement réfléchi en demandant à retrouver ainsi ses vingts ans. Il a vaguement considéré le caractère humoristique de la requête, prêt à s’enthousiasmer de la confusion du pauvre maquilleur. Si la réaction finale est inattendue elle n’amuse pas moins Archibald : on lui répond sérieusement et calmement.
Il a même l’impression qu’on cherche à le mettre à l’aise.
Ah, il s’est bien véritablement transformé en vieillard gâteux pour qu’on cherche à le mettre à l’aise. Il y a quelques années à peine, il aurait fait trembler sans mal un petit jeune de la sorte.
Enfin, Archibald s’en moque bien aujourd’hui, de faire peur, et s’installe plus confortablement dans le siège, le regard levé vers ce garçon qui veut épargner ses sentiments.
— Vous êtes bien plus ambitieux que moi, répond-il simplement.
Son secret jeunesse ? L’idée l’amuse grandement tout en observant le professionnel débuter son travail. Il a un sourire aux lèvres quand on commence à le toucher, aussi relaxé qu’un vieil aristocrate anglais peut l’être, avant de finalement détendre ses traits pour laisser la magie opérer. Il n’attend pas grand-chose, véritablement, et n’est pas exactement venu pour cela. Il n’est pas du genre à résister aux flots.
Le temps passe en silence car, oui, Archibald peut se taire et s’enfermer dans ses pensées, dériver entre quelques souvenirs, débattre avec lui-même, se faire à lui-même la leçon. Quand on l’appelle, il revient à la réalité, d’abord au maquilleur puis au reflet de l’homme qu’on lui révèle.
— Oh je suis certain que cela ira très… bien.
Le dernier mot est dit après un temps, et bien plus bas, que les autres. Archibald croise son regard dans le miroir et ne s’était, vraiment, pas attendu à cela. Il déglutit, douloureusement, en affrontant le visage d’un homme qu’il croyait perdu. Quelque chose de lourd et de douloureux monte depuis le cœur, obstrue sa gorge, lui fait mal et lui coupe l’envie de parler ou de bouger. Il se sent parfaitement idiot de ne pas avoir anticipé ce scénario. Il se montre si invulnérable que, parfois, il y croit lui-même, qu’il n’a pas peur du temps qui passe.
Il inspire, comme pour parler, comme pour reprendre le contrôle, mais rien ne vient.
Il fronce les sourcils, perplexe, et le reflet fronce les sourcils à son tour.
La magie, après un temps, finit par se dissoudre. Pas que l’effet soit moins beau mais le mirage reste un mirage : Archibald n’a pas véritablement rajeuni. Le corps reste le même, Frances est toujours décédée, il reste seul.
Que cela a été doux, cependant, de vivre cet instant hors du temps !
— Merci, articule-t-il finalement d’une voix moins guindée.
Il relève finalement le regard pour croiser celui du maquilleur, l’air d’y chercher quelque chose.
— Je savais que vous étiez un artiste, Sunflower, mais j’ignorais que vous étiez aussi un magicien.
Et il sourit cette fois-ci avec plus d’assurance, peut-être satisfait de retourner de nouveau le rapport de force et de surprendre son interlocuteur.


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It is "Sir" Darling.

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