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Main du Destin | La nuit au Musée

3 participants
The Ghost
infamie spectrale

The Ghost

saisons : Carcasse trépassée surannée, l’œillade infinie qui veille.
occupation : Marionnettiste avisé aux nombreuses possessions.
myocarde : Esseulé, dépourvu d'affection.
faciès & artiste : corvidae
victimes : 1233



La nuit au Musée


Nuit estivale paisible sur Scarborough, tout semble assoupi, si ce n'est le Rotunda Museum aux vitrines illuminées. Ligia, heureuse gagnante de la tombola organisée pour fêter l'anniversaire du musée, s'est vu offrir une petite soirée privée loin des touristes afin de découvrir la collection. C'est Feargus, le gardien passionné, qui est en charge de lui dévoiler les quelques secrets qui se dissimule entre ses murs.

Cependant, quelques plaisantins Boggarts ont eux aussi décidé de s'inviter à la visite privée, filant aux allées pour semer le chaos lorsqu'on ne les observe pas. Qui sait, parviendrez-vous à les surprendre en flagrant délits. Attention également à ne pas tomber dans l'un de leurs pièges...



● N'oubliez pas de mettre vos messages sous balises hide afin de garantir l'anonymat surnaturel de votre personnage.
● Libre à vous d'utiliser les dés afin d'établir la réussite ou l'échec de vos actions.
● Libre à vous de faire évoluer et clôturer l'action, le pnj n'interviendra pas, bien qu'il vous est possible de demander une intervention une seule fois au cours votre rp en cas de besoin.


Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Main du Destin | La nuit au Musée Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 293



____________________________

• I want to feel sunlight on my face •


Feargus Grant
administrateur·ice

Feargus Grant

saisons : 64 ans passés sous le soleil.
occupation : Gardien de nuit au Rotunda Museum.
myocarde : Veuf. Le cancer a emporté la seule femme qu'il n'ait jamais aimé, depuis ses dix-sept ans jusqu'à ses cinquante-trois.
miroir : Main du Destin | La nuit au Musée E96d55c4d1262b51472173a91e6ee12cd74a9722
faciès & artiste : Peter Capaldi - CORVIDAE
victimes : 184



La nuit au Musée



Feargus était en retard. Peut-être était-il simplement à l’heure, ce qui était une manière un peu plus correcte d’annoncer son retard. Un œil sur sa montre à gousset et ses pas s’allongeant, il se félicita d’avoir toujours eu des jambes d’une longueur admirable. Moins de pas, plus de rapidité, même si le corps n’était plus le même que quarante ans plus tôt. Ou alors oubliait-on rapidement les paresses physiques de la jeunesse lorsqu’on était déserté par celle-ci. Allez savoir. L’homme au regard de hibou ne manquait jamais un seul shift, et c’est d’un claquement de langue mécontent qu’il se maudissait de presque manquer celui-ci. Ce n’était pas tous les jours, à vrai dire, qu’on lui donnait droit à un peu de compagnie, et l’enthousiasme s’était montré au rendez-vous lorsque le concours avait été annoncé et qu’on lui avait donné le micro - pas littéralement, Charlotte savait mieux que lui mettre un amplificateur de voix entre les mains lorsqu’il arpentait la Rotonde.

Il avait été le premier, Feargus, à trouver cela curieux, qu’une visite personnelle soit organisée en début de soirée. Mais il savait bien mieux que discuter les ordres, surtout lorsqu’ils lui permettaient un minimum de variété sur le déroulé de ses nuits. Lui, de toute manière, avait le rythme décalé qui lui permettait de n’être en aucun cas pris de fatigue, et c’était bien là le début de sa journée. S’il n’avait pas eu à s’assurer de la santé de Cody - car tout ce qui concernait ce gamin l’inquiétait, il fallait bien le dire - il aurait forcément été à l’heure.
D’un œil, il aperçut la Volvo sur le parking. Ce n’était la voiture d’aucun des employé.es du musée, Feargus en était persuadé. Quant à lui, il préférait marcher. Ce qui voudrait dire qu’il était, envers et contre tout, définitivement en retard. “Daingead !*” Rugissement agacé en gaélique écossais, faute d’habitude de jurer autrement, le pas s’accélère et l’homme fait tinter les multiples clés jusqu’à trouver la bonne.

Il dût s’y reprendre à deux fois, avant de réussir à l’insérer, l’empressement ne lui réussissant pas. Un coup d'œil à la ronde, toutefois, ne lui permit pas de trouver la fameuse inconnue qui, lui avait-on dit, avait gagné le ticket d’or, tel Charlie au royaume du chocolat. Ce n’était pas rassurant. Si elle n’était pas là, c’est qu’elle s’était perdue. Ce qui relevait, en soi, du miracle, la vue étant dégagée à peu près partout. Vraiment ? Un mouvement, un bruit, caché par le mur, fit revenir Feargus sur sa déposition. Elle était là, pas franchement rassurée de l’autre côté de la grille, et si Feargus n’était pas ce qu’il était, sans doute qu’elle aurait pu être en danger.
Mais elle ne le connaissait pas, Ligia Velasco, et sa carcasse dans le noir, le squelette ambulant en peau de parchemin, ne devait pas être des plus rassurante. Souriant pour faire passer le malaise, dans le silence du soir, il ouvrit la grille en grand, s’empêchant de s’insérer et de bloquer, de ce fait, l’issue à la jeune femme. “ Oh, je pense que si, pour ma part. Enfin … C’est quand même plus rassurant de passer par la grande porte, mais je peux vous ouvrir ici si ce sont les coulisses qui vous intéressent.” Peut-être un peu trop affable lorsque l’on s’adresse à une inconnue, il ne pouvait décidément pas faire autrement, prenant sans le vouloir fortement la place du vieillard aimable qui finit par découper tous les autres à coups de hache dans n’importe quel film d’horreur. Mais ça, Feargus ne pouvait pas le savoir, il n’en avait jamais regardé aucun.

Au lieu de cela, il se dirigea de nouveau vers l’entrée principale. L’invitée aurait pu tout à fait en profiter pour faire le tour, partir et abandonner là son guide, qui aurait été bien malheureux du manque de compagnie, mais elle n’en fit rien. Aussi, il se permit le babillage habituel. “Miss Velasco, c’est bien ça ? Feargus Grant, je suis gardien de nuit au Rotunda depuis 2014. Dix ans, ça passe vite !” Fierté non dissimulée ou amour du lieu, les deux se confondent un peu. Un tour de clé, l’ouverture de la porte, allumage des lumières qui inondèrent l’entrée d’une chaleur rassurante. “Vous êtes déjà venue ?” Il espérait que ce ne soit pas le cas, que toutes les inscriptions n’aient pas été lues, qu’elle ne sache pas autant qu’il puisse en dire. “ Je suis content, ces concours font du bien à la culture, vous savez. Quand j’étais plus jeune, je n’avais pas autant d’accès aux musées et j’ai l’impression qu’il y a une perte de passion pour l’Histoire. Je trouve ça dommage.” Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il est fort probable que le concours survienne pour tenter de faire rentrer de l’argent dans les caisses. Parce qu’effectivement, la culture était mise à mal, et pas seulement à Scarborough. C’était national. Pas de la faute des plus jeunes générations, cependant, mais des gouvernements qui ne débloquaient pas assez de fonds pour les maintenir hors de l’eau. Enfin, il n’allait pas l’ennuyer avec ça. Pendant qu’il parlait, il traversa la petite alcôve pour se rendre près des portes menant à la grande salle circulaire.   “ Vous saviez que le Rotunda est l’un des plus anciens musées construits sur mesure encore en activité ? Sa construction remonte à 1829 ! Certes, ce n'est pas le plus grand musée de la région, mais on peut se targuer d'avoir l'une des plus grandes collections de ... ” Mais il ne finit pas sa phrase, un bruit venant de la salle, encore invisible, porte fermée, le coupant en plein milieu. Avec empressement, Feargus colla son oreille contre la porte, sa bouche ouverte par la surprise. “Oh ! ça vient du rez-de-chaussée. Les fossiles ! Ça ne bouge pas, les fossiles, pas vrai ? Vous voulez aller voir ?” Il ne pourrait, de toute manière, pas tirer autre chose de l’observation de la porte.


*: Bon sang !


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I know the things He gives me, He can take away
- beautiful things

Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
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victimes : 293



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Feargus Grant
administrateur·ice

Feargus Grant

saisons : 64 ans passés sous le soleil.
occupation : Gardien de nuit au Rotunda Museum.
myocarde : Veuf. Le cancer a emporté la seule femme qu'il n'ait jamais aimé, depuis ses dix-sept ans jusqu'à ses cinquante-trois.
miroir : Main du Destin | La nuit au Musée E96d55c4d1262b51472173a91e6ee12cd74a9722
faciès & artiste : Peter Capaldi - CORVIDAE
victimes : 184



La nuit au Musée



Feargus, s’il ne pouvait que l’imaginer, entendait parfaitement bien le stress que la situation pouvait induire. Pour cela, et malgré l’enthousiasme qu’il en ressentait de pouvoir -enfin !- partager son amour pour l’Histoire et ses connaissances, avec autre chose que son reflet, il se disait que les organisateurs du concours n’avaient certainement pas fait montre de la plus grande finesse. Ils auraient pu, au moins, avoir la présence d’esprit d’en faire plusieurs gagnant.es, éviter à cette jeune femme la frayeur de se retrouver complètement seule avec un illustre inconnu dans un musée désert. Apparemment, les inquiétudes humaines n’étaient pas leur priorité, et la revalorisation culturelle de la ville valait à leurs yeux autant que la tranquillité d’esprit de ses habitant.es. Curieux mais pas étonnant.


Jeune femme bien courageuse, pourtant, de le suivre dans ses pérégrinations, Feargus eut à coeur de la mettre plus à l’aise, observant le mal-être qui s’était installé et qui risquait de teinter d’une couleur terne une visite qui pourrait, pourtant, être une belle expérience. “Oh ! Vous avez donc tout à découvrir de Scarborough ! Vous vous y plaisez ?” Il aurait pu partir directement sur un laïus concernant le peu d’intérêt des jeunes d’aujourd’hui pour les lieux culturels et surtout pour l’Histoire, mais il se retient. C’était déjà beaucoup qu’elle soit venue, il s’agirait de ne pas la faire fuir maintenant avec ses préoccupations de personnes en-dehors de son temps, n’est-ce pas ?   “D’où venez-vous, miss Velasco ?” Curiosité comme caractéristique principale, Feargus était friand de bonnes histoires autant qu’il aimait les raconter, et il était persuadé que c’en était une. Sa voix chantante lui semblait loin de son Ecosse natale, mais tous les deux avaient voyagé pour arriver ici, dans cette Terre qu’on pourrait croire terne mais qui renfermait déjà beaucoup trop de secrets. “C’est une bonne ville où s’établir, en tout cas. Surtout si vous aimez, comme moi, les histoires insolubles.” Poli jusque dans les heures crépusculaires, le vieil homme se décida à ne pas se formaliser du regard insistant de la blonde sur ce qui semblait être … Ses sourcils ? Des sourcils d’attaque, à n’en pas douter, énervé qu’il semblait à chaque instant où il ne souriait pas, ce ne serait pas la première fois qu’ils impressionnaient par leur dureté.


Regard amusé en entrant dans le hall, très vite remplacé par la surprise du bruit derrière la porte, attention toute dirigée vers la salle qu’iels ne pouvaient encore voir. Si Feargus avait  un toxic trait, il s’agissait très certainement de son incapacité à ne pas se jeter dans la moindre intrigue croisant sa route, peu en importait le danger qu’elle représentait. Question légitime venant de la deuxième oreille collée sur la porte, passage pas encore libéré, mystère encore entier. Avait-il des collègues encore présents ? Charlotte était-elle revenue, malgré l’heure tardive ? Son bureau se trouvait de l’autre côté, ce ne serait pas logique, pas du tout logique. Borja, peut-être ? Le directeur pouvait avoir des horaires peu communs, comme beaucoup d’hommes et de femmes à responsabilité. Mais non, Feargus était plus ou moins persuadé d’être seul, ce soir. “Pas que je sache … Gardien de nuit, c’est un travail solitaire, vous savez.” Un regret dans la voix, mais pas tant pour les responsabilités qui lui incomberaient s’il était resté en poste à l’université.


Feargus murmurait, peu enclin à déranger ceux - ce ?- qui se trouvait derrière la porte. Poussé, cependant, par l’entrain tout nouveau de l'espagnole, il sourit. Bien entendu, qu’il fallait filmer, parce que tout se devait d’être vécu au travers d’un écran. Tant pis. La porte grande ouverte, brusquement, sur la pièce circulaire, pour prendre sur le fait les malotrus osant déranger la tranquillité du lieu. Soudain le silence et l’obscurité. Lumière allumée, déclenchant l’avalanche d’éclats dorées, mettant à jour les vitrines qui s’élevaient en hauteur, en cercle, bien rangées. Bien rangées ? Quelque chose n’était pas à sa place, Feargus le sentait. Un rire résonna en fond de pièce, un mouvement capturé du coin de l’oeil et soudain il les vit.   Mais enfin ! Tous les tableaux ont changé de place !” S’approchant pour comparer étiquette par tableau, le regard médusé tourné vers la témoin. “Vous les avez-vu ? Du coin de l’oeil. Vous pensez que ce sont des enfants ?” Si ce n’était pas le cas, Feargus avait peur de devoir faire face à une invasion de la pire espèce - pour un musée.


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I know the things He gives me, He can take away
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