Just the tips | Nicky
2 participants
# Mar 23 Juil - 22:33
Georgia Darling
aucune suspicion
saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
miroir :
faciès & artiste : Sabrina Carpenter - madebycristalline -tumblr
victimes : 594
Just the tips
❝ ❞
Oh, Nicky ,you're so fine, so fine you blow my mind
Nicky,
Nicky,
Nicky
A chaque pas mesuré, le prénom – ou surnom ? les « Beh Nicky c’est Nicky quoi » n’aidant pas, marque la cadence. Distraite, alors que le combo talons et pavés mériterait son attention, elle se demande si plus de pas la séparent de l’Indigo Alley que le nombre de fois où elle a entendu son nom prononcé.
Elle a un peu rechigné – elle l’admet, à venir rencontrer le fameux barman. Pas par manque d’intérêt, au contraire, Georgia bien loin d’attendre avant de se laisser tenter et, dès la première occasion, elle a senti la curiosité la titiller.
Question d’informations évidemment.
Au premier bruit soufflé qu’il était la personne à qui s’adresser pour qui voulait chercher, la localisation de l’Indigo Alley a été épinglée dans Maps comme centre d’intérêt. Seulement voilà, elle avait traîné entre deux deadlines un peu difficiles à honorer et, le temps de se remettre de son échec et de la soufflante de son éditeur, il avait de nouveau été mentionné.
Pas une fois, pas deux fois.
Non, non, non – claquent les talons.
Bien plus.
L’enjeu avait changé. Elle avait des attentes maintenant.
Le portrait s’était étoffé. Il n’était plus simplement la personne à qui s’adresser pour un renseignement. Il était devenu le barman de l’Indigo Alley et le seul qui savait parfaitement réaliser les cocktails de ce bon vieux Joey – jamais plus de deux glaçons svp, Joey respecte son whisky - l’oreille attentive des maux intimes, la plus belle paire d’yeux bleus que Beth n’ait jamais vu.
Et, dans ces conditions, avec à peine assez de spoilers pour attirer le lecteur, ça avait été plus fort qu’elle, en dépit de tout bon sens, la romancière avait de nouveau frappé.
La machine s’était mise en marche comme elle avait boudé à le faire à Londres - trois douzaine de croquis mentaux basés sur pas grand chose - brun, oui, mais d’un noir profond comme la nuit ou celui graphite des esquisses qui marquent les doigts ??? - et trois fois plus de scénarios au passé tragique et improbable, brossés par un esprit hyperactif.
Alors elle avait attendu, fait tarder la rencontre, pour savourer le champs des possible avant la révélation - petit bout sucré d’anticipation gardé sous la langue pour faire durer le plaisir de l’inconnu.
Quid de la déception ? De la réalité loin de la version imaginée, lui dirait-on, sur un ton un peu paternaliste - franchement condescendant ?
Ce sentiment, trop vrai, du dernier haul reçu, le colis éventré avec excitation, sa gueule de carton béante en train de vomir montagne de tissu dans lequel rien ne va, peu importe à quel point on essaye de jouer sur la lumière tamisée ? Celui de la photo développée, où l’ectoplasme découvert grâce au bain au révélateur à l’eau bénite, vendu seulement 49.99 $ !, n’est que la trace du gros pouce blafard du meilleur ami incapable de centrer sur l’antique appareil photo ?
Pour faire simple: elle ne se sent pas concernée, question suivante.
Comme toute idée contrariante, une mèche de cheveux est balayée en arrière d’un revers de main et l’entrée du bar est franchie.
Un sourire au gentleman qui lui tient la porte - et l’enquête peut commencer.
Forte d’une expérience universitaire trois fois renouvelée, Georgia avait choisi un jour nul. Un mercredi. Et une heure nulle: 20h.
Pas d’étudiants du quartier universitaire pour les déranger bruyamment, ils savent garder leurs forces pour la soirée du jeudi, et seulement quelques locaux pour l’animation et un bruit de fond; des habitués pour qui il faut un peu moins bosser pour obtenir le Graal du customer service: le tips - à défaut du départ du client.
Choisissant de se jucher sur l’un des tabourets au bar, toujours ridiculement haut et par pure coïncidence proche du lave-verres et de la station de rinçage - un barman n’était-il pas un peu comme un saumon, toujours en train de remonter aux sources: vers le verre propre ? - Georgia observe.
Une carte à peine collante attrapée; de la bière, sans surprise, et quelques cocktails pour sauver l’ambiance balnéaire. Mh.
Les yeux levés au dessus du papier plastifié, juste assez tôt pour que les regards se croisent naturellement, tenu juste assez bas pour ne pas dissimuler l’ourlet amusé du sourire, un rien enjôleur:
“On m’avait dit que je trouverais tout ce qui pourrait m’intéresser ici… Je suppose que dans un sens ils n’avaient pas tort.”
Et si ce n’est pas lui et que l’Indigo collectionne les bruns aux yeux bleus, et bien, il y aura toujours la prochaine fois.
Et elle veut bien signer pour rejoindre le club.
Nicky,
Nicky
A chaque pas mesuré, le prénom – ou surnom ? les « Beh Nicky c’est Nicky quoi » n’aidant pas, marque la cadence. Distraite, alors que le combo talons et pavés mériterait son attention, elle se demande si plus de pas la séparent de l’Indigo Alley que le nombre de fois où elle a entendu son nom prononcé.
Elle a un peu rechigné – elle l’admet, à venir rencontrer le fameux barman. Pas par manque d’intérêt, au contraire, Georgia bien loin d’attendre avant de se laisser tenter et, dès la première occasion, elle a senti la curiosité la titiller.
Question d’informations évidemment.
Au premier bruit soufflé qu’il était la personne à qui s’adresser pour qui voulait chercher, la localisation de l’Indigo Alley a été épinglée dans Maps comme centre d’intérêt. Seulement voilà, elle avait traîné entre deux deadlines un peu difficiles à honorer et, le temps de se remettre de son échec et de la soufflante de son éditeur, il avait de nouveau été mentionné.
Pas une fois, pas deux fois.
Non, non, non – claquent les talons.
Bien plus.
L’enjeu avait changé. Elle avait des attentes maintenant.
Le portrait s’était étoffé. Il n’était plus simplement la personne à qui s’adresser pour un renseignement. Il était devenu le barman de l’Indigo Alley et le seul qui savait parfaitement réaliser les cocktails de ce bon vieux Joey – jamais plus de deux glaçons svp, Joey respecte son whisky - l’oreille attentive des maux intimes, la plus belle paire d’yeux bleus que Beth n’ait jamais vu.
Et, dans ces conditions, avec à peine assez de spoilers pour attirer le lecteur, ça avait été plus fort qu’elle, en dépit de tout bon sens, la romancière avait de nouveau frappé.
La machine s’était mise en marche comme elle avait boudé à le faire à Londres - trois douzaine de croquis mentaux basés sur pas grand chose - brun, oui, mais d’un noir profond comme la nuit ou celui graphite des esquisses qui marquent les doigts ??? - et trois fois plus de scénarios au passé tragique et improbable, brossés par un esprit hyperactif.
Alors elle avait attendu, fait tarder la rencontre, pour savourer le champs des possible avant la révélation - petit bout sucré d’anticipation gardé sous la langue pour faire durer le plaisir de l’inconnu.
Quid de la déception ? De la réalité loin de la version imaginée, lui dirait-on, sur un ton un peu paternaliste - franchement condescendant ?
Ce sentiment, trop vrai, du dernier haul reçu, le colis éventré avec excitation, sa gueule de carton béante en train de vomir montagne de tissu dans lequel rien ne va, peu importe à quel point on essaye de jouer sur la lumière tamisée ? Celui de la photo développée, où l’ectoplasme découvert grâce au bain au révélateur à l’eau bénite, vendu seulement 49.99 $ !, n’est que la trace du gros pouce blafard du meilleur ami incapable de centrer sur l’antique appareil photo ?
Pour faire simple: elle ne se sent pas concernée, question suivante.
Comme toute idée contrariante, une mèche de cheveux est balayée en arrière d’un revers de main et l’entrée du bar est franchie.
Un sourire au gentleman qui lui tient la porte - et l’enquête peut commencer.
Forte d’une expérience universitaire trois fois renouvelée, Georgia avait choisi un jour nul. Un mercredi. Et une heure nulle: 20h.
Pas d’étudiants du quartier universitaire pour les déranger bruyamment, ils savent garder leurs forces pour la soirée du jeudi, et seulement quelques locaux pour l’animation et un bruit de fond; des habitués pour qui il faut un peu moins bosser pour obtenir le Graal du customer service: le tips - à défaut du départ du client.
Choisissant de se jucher sur l’un des tabourets au bar, toujours ridiculement haut et par pure coïncidence proche du lave-verres et de la station de rinçage - un barman n’était-il pas un peu comme un saumon, toujours en train de remonter aux sources: vers le verre propre ? - Georgia observe.
Une carte à peine collante attrapée; de la bière, sans surprise, et quelques cocktails pour sauver l’ambiance balnéaire. Mh.
Les yeux levés au dessus du papier plastifié, juste assez tôt pour que les regards se croisent naturellement, tenu juste assez bas pour ne pas dissimuler l’ourlet amusé du sourire, un rien enjôleur:
“On m’avait dit que je trouverais tout ce qui pourrait m’intéresser ici… Je suppose que dans un sens ils n’avaient pas tort.”
Et si ce n’est pas lui et que l’Indigo collectionne les bruns aux yeux bleus, et bien, il y aura toujours la prochaine fois.
Et elle veut bien signer pour rejoindre le club.
# Jeu 25 Juil - 22:52
Nicky Valentyne
aucune suspicion
saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir :
faciès & artiste : tom blyth (deadpool)
victimes : 205
Just the tips
Le hasard fait que tu es arrivé tout juste quelques minutes avant notre blonde héroïne du soir. La faute à ton vélo en convalescence (sombre affaire de roue tordue), d’avoir un poil trop traîné avant de te mettre en route, puis, c’est le mercredi, il n’y a pas le feu… et enfin, tout un paquet d’excuses offertes avec le sourire à la collègue que tu es venu relever, pour une soirée qui se terminera sans aucun doute tôt.
Tu es donc concentré sur les tâches qui t’échoient avant de tout à fait prendre le contrôle du bar, le tout entrecoupé de quelques mots de la serveuse et de commandes à honorer. Les fruits à trancher pour les décorations, les bouteilles à raccorder aux becs verseurs, les bouteilles de jus, la glace, le plancher à essuyer pour plus de prudence. La porte qui s'ouvre et se ferme passe inaperçue, dans la musique d'ambiance ; il n'y a que du coin de l'oeil que tu devines l'apparition d'un client. Une cliente, plutôt, vers laquelle tu tournes la tête quelques instants après qu'elle se soit assise sur le tabouret le plus près de toi. Une cliente occupée à détailler la carte dont les habitués se soucient peu ― un indice qui trahit, si subtilement, le fait que cette cliente est nouvelle.
Raison supplémentaire, sans doute, de lui accorder ton attention, maintenant que tu as enfin terminé la tâche sisyphéenne du rinçage des verres et que tu peux pleinement assumer ton rôle.
Le jaune satiné de sa robe capte l’oeil et les lumières tamisées du bar. Mignonne, si on s’attarde au look (et, de visu, à la taille) de poupée ; tout à fait jolie, si on s’attache plutôt au visage en forme de cœur. Jamais vue ici, c’est sûr et certain : de ces yeux brillant tels des joyaux, tu te souviendrais. Le sourire a une agréable note mutine, autant que la voix lorsque celle-ci souffle sa salutation. Impossible de ne pas avoir un léger rire en réponse. Tu mets le pied dans le jeu, ou le piège ?, sans hésiter. « Il me fera alors grand plaisir d’être ton serviteur. » Tu esquisses une révérence d’un tour de main, ton torse sensiblement incliné, ton autre main portée vers ton cœur. Pour le moment, ce sera le jeu. Tu désignes la carte qu’elle tient entre ses mains, d’un coup de menton. « Que puis-je faire pour toi, ce soir ? »
Tu es donc concentré sur les tâches qui t’échoient avant de tout à fait prendre le contrôle du bar, le tout entrecoupé de quelques mots de la serveuse et de commandes à honorer. Les fruits à trancher pour les décorations, les bouteilles à raccorder aux becs verseurs, les bouteilles de jus, la glace, le plancher à essuyer pour plus de prudence. La porte qui s'ouvre et se ferme passe inaperçue, dans la musique d'ambiance ; il n'y a que du coin de l'oeil que tu devines l'apparition d'un client. Une cliente, plutôt, vers laquelle tu tournes la tête quelques instants après qu'elle se soit assise sur le tabouret le plus près de toi. Une cliente occupée à détailler la carte dont les habitués se soucient peu ― un indice qui trahit, si subtilement, le fait que cette cliente est nouvelle.
Raison supplémentaire, sans doute, de lui accorder ton attention, maintenant que tu as enfin terminé la tâche sisyphéenne du rinçage des verres et que tu peux pleinement assumer ton rôle.
Le jaune satiné de sa robe capte l’oeil et les lumières tamisées du bar. Mignonne, si on s’attarde au look (et, de visu, à la taille) de poupée ; tout à fait jolie, si on s’attache plutôt au visage en forme de cœur. Jamais vue ici, c’est sûr et certain : de ces yeux brillant tels des joyaux, tu te souviendrais. Le sourire a une agréable note mutine, autant que la voix lorsque celle-ci souffle sa salutation. Impossible de ne pas avoir un léger rire en réponse. Tu mets le pied dans le jeu, ou le piège ?, sans hésiter. « Il me fera alors grand plaisir d’être ton serviteur. » Tu esquisses une révérence d’un tour de main, ton torse sensiblement incliné, ton autre main portée vers ton cœur. Pour le moment, ce sera le jeu. Tu désignes la carte qu’elle tient entre ses mains, d’un coup de menton. « Que puis-je faire pour toi, ce soir ? »
# Dim 4 Aoû - 11:29
Georgia Darling
aucune suspicion
saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
miroir :
faciès & artiste : Sabrina Carpenter - madebycristalline -tumblr
victimes : 594
Just the tips
“Une affirmation potentiellement dangereuse si tôt dans la soirée…” Le ton à peine traînant laisse planer la terrible menace d’un bon temps, le sourire en coin assez amusé pour ne pas permettre de doute.
C’est le genre de réponse qui lui plaît - léger, frais et un rien surjoué. Tout comme sa commande.
“Une Pimm’s Cup s’il te plaît.”
Peut-être vaguement prétentieux mais il n’en reste pas moins que l’été est là - aussi britannique soit-il, et qu’elle entend bien en profiter. L’expérience avec la vodka martini lui a suffit, merci.
“En profiter” a beau ne pas signifier la même chose à Scarborough qu’aux autres destinations qu’elle aurait choisi pour son Brat Summer - Hugo Spritz à Rome, Tinto de Verano à Madrid, dommage que Brat Summer se soit traduit par se faire renvoyer même pas dans sa chambre mais chez mamie - elle a décidé de se concentrer sur le positif.
La population locale est intrigante et loin d’être désagréable à regarder - présente compagnie comprise, et si le folklore des alentours ne suffisait pas pour quelques épisodes de podcast un peu retro, les disparitions étranges qui n’en finissent plus sont un véritable pain béni pour le mood horror qu’elle envisage pour un nouvel opus.
- Et évidemment des événements terriblement tragiques pour toutes les personnes concernées.
La pensée un peu coupable chassée par la promesse d’aller à la prochaine messe et d’y allumer un cierge ou deux - est-ce qu’ils prennent la carte ? - elle s’enquiert innocemment, le regard curieux gardé sur la préparation.
(Elle avait de quoi comparer maintenant ! Experte, vraiment)
“En tant que pilier incontournable et acclamé de Scarborough,” jamais trop peu ou on pourrait croire qu’elle s’essaie véritablement à la flatterie éhontée, “ quelques recommandations pour quelqu’un de presque fraîchement arrivé ?”
Ses trois premiers mois à bouder dans le sous-sol de la bâtisse familiale - aménagé s’il-vous-plaît, non pas en man cave mais en une espèce de loft complètement indépendant, ne comptaient pas.
D’autant plus qu’elle en avait été chassée pour loger le dernier gamin errant ramassé par sa tante - super la famille, avec en bonne excuse qu’en ces temps difficiles de leur vie ils avaient besoin d’intimité.
Qui pour s'inquiéter de ses problèmes ? (7 appels manqués de son éditeur, un découvert léger sur son compte courant et un colis déposé au mauvais point relais).
Personne.
“Où sortir le soir pour faire de bonnes rencontres” comme si elle n’y était pas déjà, un vague geste de la main pour dérouler la liste et accompagner l’énumération presque désintéressée, “un prénom peut-être ?”, on a bien dit presque désintéressée, “les lieux à ne pas manquer ou ceux, au contraire, à éviter ?”.
C’est le genre de réponse qui lui plaît - léger, frais et un rien surjoué. Tout comme sa commande.
“Une Pimm’s Cup s’il te plaît.”
Peut-être vaguement prétentieux mais il n’en reste pas moins que l’été est là - aussi britannique soit-il, et qu’elle entend bien en profiter. L’expérience avec la vodka martini lui a suffit, merci.
“En profiter” a beau ne pas signifier la même chose à Scarborough qu’aux autres destinations qu’elle aurait choisi pour son Brat Summer - Hugo Spritz à Rome, Tinto de Verano à Madrid, dommage que Brat Summer se soit traduit par se faire renvoyer même pas dans sa chambre mais chez mamie - elle a décidé de se concentrer sur le positif.
La population locale est intrigante et loin d’être désagréable à regarder - présente compagnie comprise, et si le folklore des alentours ne suffisait pas pour quelques épisodes de podcast un peu retro, les disparitions étranges qui n’en finissent plus sont un véritable pain béni pour le mood horror qu’elle envisage pour un nouvel opus.
- Et évidemment des événements terriblement tragiques pour toutes les personnes concernées.
La pensée un peu coupable chassée par la promesse d’aller à la prochaine messe et d’y allumer un cierge ou deux - est-ce qu’ils prennent la carte ? - elle s’enquiert innocemment, le regard curieux gardé sur la préparation.
(Elle avait de quoi comparer maintenant ! Experte, vraiment)
“En tant que pilier incontournable et acclamé de Scarborough,” jamais trop peu ou on pourrait croire qu’elle s’essaie véritablement à la flatterie éhontée, “ quelques recommandations pour quelqu’un de presque fraîchement arrivé ?”
Ses trois premiers mois à bouder dans le sous-sol de la bâtisse familiale - aménagé s’il-vous-plaît, non pas en man cave mais en une espèce de loft complètement indépendant, ne comptaient pas.
D’autant plus qu’elle en avait été chassée pour loger le dernier gamin errant ramassé par sa tante - super la famille, avec en bonne excuse qu’en ces temps difficiles de leur vie ils avaient besoin d’intimité.
Qui pour s'inquiéter de ses problèmes ? (7 appels manqués de son éditeur, un découvert léger sur son compte courant et un colis déposé au mauvais point relais).
Personne.
“Où sortir le soir pour faire de bonnes rencontres” comme si elle n’y était pas déjà, un vague geste de la main pour dérouler la liste et accompagner l’énumération presque désintéressée, “un prénom peut-être ?”, on a bien dit presque désintéressée, “les lieux à ne pas manquer ou ceux, au contraire, à éviter ?”.
# Dim 18 Aoû - 23:06
Nicky Valentyne
aucune suspicion
saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir :
faciès & artiste : tom blyth (deadpool)
victimes : 205
Just the tips
Un Pimm’s Cup : ça lui va presque trop bien.
Une autre part du jeu.
Tu as un reniflement sceptique, rieur ― incontournable et acclamé, rien de moins ! Tu es curieux de savoir qui a parlé de toi en ces termes, ou si c’est la charmante dame devant toi qui a mis sa propre touche poétique et méliorative à ce qui lui a été raconté à ton sujet. Tu n’as toutefois rien contre la casquette d’office de tourisme qui échoit, à l’instant. Il est vrai que si on veut vraiment connaître une ville, ses bons côtés comme les mauvais, il est plus sage de demander à ceux qui y vivent et non pas à ceux qui cherchent uniquement à vous montrer ce qui brille. « Presque fraîchement, mh ? », relèves-tu, les mains sous le robinet avant de te lancer dans la confection de la garniture estivale débordante du Pimm’s Cup. Un presque qui dénote que la blonde n’est peut-être pas qu’une touriste de passage, qui s’envolera avec les oiseaux migrateurs à la fin de la belle saison.
Le temps que tu prends pour couper les fruits en fines tranches, puis garnir le verre avec le même soin que le ferait un artiste devant une de ses toiles, te permet de réfléchir à ses questions fort peu anodines. « Je conseille d’éviter tout ce qui est underground, commences-tu, les yeux toujours rivés sur le verre où la glace et l’alcool s’ajoutent, en plus du jus de citron et de la ginger beer. Beaucoup de policiers aiment donner des amendes sur le simple fait d’y traîner. Ça ne vaut pas tout ce qu’on pourrait te raconter sur le côté “historique” de l’endroit. » Le conseil est sincère, bien que dépourvu de davantage d’indications supplémentaires. Tu ne voudrais pas lui dire comment y aller, ah ! Ou, elle trouvera bien toute seule. « Tu es au bon endroit pour faire des rencontres, selon mon avis tout à fait impartial. » Ta moue entendue divulgue ton parti pris envers l’endroit où tu fais le service avec dévotion et une ponctualité parfois douteuse.
Tu piques une fraise bien rouge sur un cure-dent, voisine d’un zeste d’orange qui s’enroule autour de tes doigts lorsque tu l'enlèves de l'orange. La menthe est la dernière garniture ajoutée avant que tu déposes le Pimm’s Cup devant ta cliente. Tu hausses les sourcils et un : « Oh ! » surpris te vient aux lèvres, comme quelqu’un qui aurait oublié un détail crucial. Tu tends la main et lorsque la blonde te donne la sienne, tu en embrasses le bout des doigts, en un baisemain aussi élégant qu’inutile. « Nicky, très enchanté de te rencontrer..? »
Une autre part du jeu.
Tu as un reniflement sceptique, rieur ― incontournable et acclamé, rien de moins ! Tu es curieux de savoir qui a parlé de toi en ces termes, ou si c’est la charmante dame devant toi qui a mis sa propre touche poétique et méliorative à ce qui lui a été raconté à ton sujet. Tu n’as toutefois rien contre la casquette d’office de tourisme qui échoit, à l’instant. Il est vrai que si on veut vraiment connaître une ville, ses bons côtés comme les mauvais, il est plus sage de demander à ceux qui y vivent et non pas à ceux qui cherchent uniquement à vous montrer ce qui brille. « Presque fraîchement, mh ? », relèves-tu, les mains sous le robinet avant de te lancer dans la confection de la garniture estivale débordante du Pimm’s Cup. Un presque qui dénote que la blonde n’est peut-être pas qu’une touriste de passage, qui s’envolera avec les oiseaux migrateurs à la fin de la belle saison.
Le temps que tu prends pour couper les fruits en fines tranches, puis garnir le verre avec le même soin que le ferait un artiste devant une de ses toiles, te permet de réfléchir à ses questions fort peu anodines. « Je conseille d’éviter tout ce qui est underground, commences-tu, les yeux toujours rivés sur le verre où la glace et l’alcool s’ajoutent, en plus du jus de citron et de la ginger beer. Beaucoup de policiers aiment donner des amendes sur le simple fait d’y traîner. Ça ne vaut pas tout ce qu’on pourrait te raconter sur le côté “historique” de l’endroit. » Le conseil est sincère, bien que dépourvu de davantage d’indications supplémentaires. Tu ne voudrais pas lui dire comment y aller, ah ! Ou, elle trouvera bien toute seule. « Tu es au bon endroit pour faire des rencontres, selon mon avis tout à fait impartial. » Ta moue entendue divulgue ton parti pris envers l’endroit où tu fais le service avec dévotion et une ponctualité parfois douteuse.
Tu piques une fraise bien rouge sur un cure-dent, voisine d’un zeste d’orange qui s’enroule autour de tes doigts lorsque tu l'enlèves de l'orange. La menthe est la dernière garniture ajoutée avant que tu déposes le Pimm’s Cup devant ta cliente. Tu hausses les sourcils et un : « Oh ! » surpris te vient aux lèvres, comme quelqu’un qui aurait oublié un détail crucial. Tu tends la main et lorsque la blonde te donne la sienne, tu en embrasses le bout des doigts, en un baisemain aussi élégant qu’inutile. « Nicky, très enchanté de te rencontrer..? »
# Sam 7 Sep - 19:53
Georgia Darling
aucune suspicion
saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
miroir :
faciès & artiste : Sabrina Carpenter - madebycristalline -tumblr
victimes : 594
Just the tips
Gigi adorait les barmans.
Elle en mettait très souvent dans ses livres, jonglant entre deux archétypes dont la saveur, quoique différente, était toujours appréciable. En 1. le barman taciturne. Peu loquace, du genre à faire 20cm de plus que le love interest et à le toiser de derrière une rangée de cils noirs de jais étonnamment délicate. Un peu bully sur les bords, la peau tatouée toujours révélée par un tshirt qui faisait les muscles saillants; il s’arrange très bien d’un petit twist comme une passion pour l’hybridation de roses dans son jardin ou un amour insoupçonné pour l'impressionnisme. Pas vraiment le style de la maison, de ce qu’elle pouvait en voir, mais une valeur sûre. En 2. et on s’en approchait bien davantage, le barman charmeur. De la disquette de dragueur à la séduction surannée d’un.e fey dissimulé.e parmi les mortels, le flirt est éhonté et érigé au rang d’art. Volubile, trop curieux pour son bien - ou celui des autres, un petit penchant au sadisme jamais refusé quand il s’agissait de nourrir les passions de son public, il est l’élément parfait pour faire avancer le plot.
C’est qu’il est si facile de se sentir écouté quand on se plonge dans le bleu innocent de ses yeux et que notre regard coule lentement sur la peau, sur la nuque dévoilant la tentation d’une esquisse d’encre au-dessus du col lâche - toujours des tatouages. Tout pour son public et son plaisir - alors que les langues se délient et que les secrets se bruissent…!
Aussi, il n’était guère étonnant qu’elle tombe sciemment dans son propre piège, se laisse aller à apprécier la curiosité partagée, toute professionnelle soit-elle des deux côtés, et offre une bribe sur sa propre personne. “Quelque chose dans ces eaux-là. La résidence estivale familiale est sur la côte mais on dirait bien que cette année l’été sera très long.”
Approximativement sans fin, si elle se tenait à la décision de son père, l’invitant à les rejoindre sur Londres une fois un plan professionnel sérieux et rigoureux établi. Et non, Funwithfeet ne comptait pas, elle avait demandé.
Informations et rubans fruités s’empilent, le verre graduellement rempli alors que le barman s’attèle à la double tâche de combler sa curiosité et sa soif.
Les étapes sont réalisées avec minutie, tout comme elle décortique les réponses. Glaçons puis alcool - heureusement en quantité assez faible pour qu’elle ne s’inquiète pas de comment rentrer, l'underground ajouté comme ingrédient mystère.
Réponse à 4 points en tout jeu télévisé sur le thème: lieux d’activités creepy - juste à côté du cimetière et de n’importe quel bâtiment abandonné, elle reste néanmoins étonnée qu’avec toutes les nouvelles locales si… suspectes, ce soit toujours le premier fait mentionné.
Jus de citron, ginger beer, faible grimace à la mention de la police - empêcheurs de tourner en rond notoires qui ne comprennent rien aux desseins qui les dépassent, et ils sont nombreux, elle préfèrerait éviter toute nouvelle rencontre avec eux, en effet.
1er tips - ne pas fouiner davantage vers les réseaux souterrains, ou s’assurer d’avoir la voie libre - sûrement, Avery avait de quoi pirater leur radio ?
“S’il est donné avec autant de professionnalisme, comment ne pas suivre tel conseil avisé, mh ? Il ne me reste plus qu’à devenir une habituée je suppose.” La moue entendue se partage, pas dupe du placement de produit dont elle vient d’être victime. Proie qui n’offre volontairement pas grande résistance, trop faible face à un joli minois, et plus encore pour l’opportunité d’une ambiance qu’elle n’entraperçoit qu’encore - cet équilibre délicat entre convivialité, le plaisir d’être connue et reconnue, une commande attitrée, et un certain esthétisme auquel le piano pour l’instant délaissé lui fait rêver.
Reste le dernier test, celui crucial de la qualité du cocktail - cerise sur le gâteau, fraise piquée sur le cure-dents qui peut faire et défaire tous les enjeux.
« Nicky, très enchanté de te rencontrer..? »
Well. Peut-être qu’elle reviendra même si le cocktail n’est pas fameux. Peut-être même qu’elle ne rentrera pas dépitée même si elle n'apprend rien de nouveau.
Nicky - et quelle bonne pioche, était vraiment tout ce qu’on lui avait promis.
Presque trop beau pour être vrai.
Main récupérée après le baise-main qu’oncle Archie aurait jugé tellement fort qu’il en aurait rajeuni - témoin absent fort heureusement du sourire charmé qu’il avait élicité, elle se présente à son tour: “Georgia, mais je préfère Gigi.”
Et, maintenant qu’elle était de nouveau Gigi, de nouveau elle-même, officiellement, aux yeux et à la vue de tous - et non plus une touriste de passage qui espérait voir ses valises se refermer les jours sombres venus, et une fois Nicky remercié pour sa création qui attendait d’être jugée, elle pouvait se l’admettre. Tourner autour du pot, tergiverser, mener l’enquête et investiguer, recouper les preuves et les dires, épier les faits et gestes pour déceler la vérité, la nature même des choses: ça ne lui ressemblait pas vraiment.
Bras croisés, verre toujours non touché, elle se penche dans la confidence et la proximité - seule distance qu’elle connait, incapable de se tenir plus loin avec le plus illustre des inconnus, du même ton qu’elle aurait pour un ami retrouvé:
“Maintenant que nous sommes officiellement présentés - de vieilles connaissances, presque - on peut être honnêtes. Dans une relation privilégiée comme la nôtre.”
Une main sur le cœur, pour prouver sa sincérité et aller de paire avec la courbe du cupid's bow, rond et plein en une moue espiègle.
Œillade amusée, la fraise piquée attrapée, grignotée au bout pour en vérifier l’acidité - juteuse et sucrée à souhait, parfait. “A Scarborough, il y a quand même bien plus suspect que quelques dédales enterrés.” Reste de fruit gobé, cure-dents déposé - sur la petite serviette, s’il vous-plaît, “Toutes ces disparitions, ce n’est pas normal. Pas naturel.” Sûrement, il voyait où elle voulait en venir ?
“Il doit bien y avoir des facteurs communs. Des lieux à ne surtout pas visiter, des personnes à qui je n’irai jamais parler bien évidemment. Ce serait trop risqué.”
Grands yeux innocents qui ne s'aventuraient jamais à mentir, bien évidemment.
Elle en mettait très souvent dans ses livres, jonglant entre deux archétypes dont la saveur, quoique différente, était toujours appréciable. En 1. le barman taciturne. Peu loquace, du genre à faire 20cm de plus que le love interest et à le toiser de derrière une rangée de cils noirs de jais étonnamment délicate. Un peu bully sur les bords, la peau tatouée toujours révélée par un tshirt qui faisait les muscles saillants; il s’arrange très bien d’un petit twist comme une passion pour l’hybridation de roses dans son jardin ou un amour insoupçonné pour l'impressionnisme. Pas vraiment le style de la maison, de ce qu’elle pouvait en voir, mais une valeur sûre. En 2. et on s’en approchait bien davantage, le barman charmeur. De la disquette de dragueur à la séduction surannée d’un.e fey dissimulé.e parmi les mortels, le flirt est éhonté et érigé au rang d’art. Volubile, trop curieux pour son bien - ou celui des autres, un petit penchant au sadisme jamais refusé quand il s’agissait de nourrir les passions de son public, il est l’élément parfait pour faire avancer le plot.
C’est qu’il est si facile de se sentir écouté quand on se plonge dans le bleu innocent de ses yeux et que notre regard coule lentement sur la peau, sur la nuque dévoilant la tentation d’une esquisse d’encre au-dessus du col lâche - toujours des tatouages. Tout pour son public et son plaisir - alors que les langues se délient et que les secrets se bruissent…!
Aussi, il n’était guère étonnant qu’elle tombe sciemment dans son propre piège, se laisse aller à apprécier la curiosité partagée, toute professionnelle soit-elle des deux côtés, et offre une bribe sur sa propre personne. “Quelque chose dans ces eaux-là. La résidence estivale familiale est sur la côte mais on dirait bien que cette année l’été sera très long.”
Approximativement sans fin, si elle se tenait à la décision de son père, l’invitant à les rejoindre sur Londres une fois un plan professionnel sérieux et rigoureux établi. Et non, Funwithfeet ne comptait pas, elle avait demandé.
Informations et rubans fruités s’empilent, le verre graduellement rempli alors que le barman s’attèle à la double tâche de combler sa curiosité et sa soif.
Les étapes sont réalisées avec minutie, tout comme elle décortique les réponses. Glaçons puis alcool - heureusement en quantité assez faible pour qu’elle ne s’inquiète pas de comment rentrer, l'underground ajouté comme ingrédient mystère.
Réponse à 4 points en tout jeu télévisé sur le thème: lieux d’activités creepy - juste à côté du cimetière et de n’importe quel bâtiment abandonné, elle reste néanmoins étonnée qu’avec toutes les nouvelles locales si… suspectes, ce soit toujours le premier fait mentionné.
Jus de citron, ginger beer, faible grimace à la mention de la police - empêcheurs de tourner en rond notoires qui ne comprennent rien aux desseins qui les dépassent, et ils sont nombreux, elle préfèrerait éviter toute nouvelle rencontre avec eux, en effet.
1er tips - ne pas fouiner davantage vers les réseaux souterrains, ou s’assurer d’avoir la voie libre - sûrement, Avery avait de quoi pirater leur radio ?
“S’il est donné avec autant de professionnalisme, comment ne pas suivre tel conseil avisé, mh ? Il ne me reste plus qu’à devenir une habituée je suppose.” La moue entendue se partage, pas dupe du placement de produit dont elle vient d’être victime. Proie qui n’offre volontairement pas grande résistance, trop faible face à un joli minois, et plus encore pour l’opportunité d’une ambiance qu’elle n’entraperçoit qu’encore - cet équilibre délicat entre convivialité, le plaisir d’être connue et reconnue, une commande attitrée, et un certain esthétisme auquel le piano pour l’instant délaissé lui fait rêver.
Reste le dernier test, celui crucial de la qualité du cocktail - cerise sur le gâteau, fraise piquée sur le cure-dents qui peut faire et défaire tous les enjeux.
« Nicky, très enchanté de te rencontrer..? »
Well. Peut-être qu’elle reviendra même si le cocktail n’est pas fameux. Peut-être même qu’elle ne rentrera pas dépitée même si elle n'apprend rien de nouveau.
Nicky - et quelle bonne pioche, était vraiment tout ce qu’on lui avait promis.
Presque trop beau pour être vrai.
Main récupérée après le baise-main qu’oncle Archie aurait jugé tellement fort qu’il en aurait rajeuni - témoin absent fort heureusement du sourire charmé qu’il avait élicité, elle se présente à son tour: “Georgia, mais je préfère Gigi.”
Et, maintenant qu’elle était de nouveau Gigi, de nouveau elle-même, officiellement, aux yeux et à la vue de tous - et non plus une touriste de passage qui espérait voir ses valises se refermer les jours sombres venus, et une fois Nicky remercié pour sa création qui attendait d’être jugée, elle pouvait se l’admettre. Tourner autour du pot, tergiverser, mener l’enquête et investiguer, recouper les preuves et les dires, épier les faits et gestes pour déceler la vérité, la nature même des choses: ça ne lui ressemblait pas vraiment.
Bras croisés, verre toujours non touché, elle se penche dans la confidence et la proximité - seule distance qu’elle connait, incapable de se tenir plus loin avec le plus illustre des inconnus, du même ton qu’elle aurait pour un ami retrouvé:
“Maintenant que nous sommes officiellement présentés - de vieilles connaissances, presque - on peut être honnêtes. Dans une relation privilégiée comme la nôtre.”
Une main sur le cœur, pour prouver sa sincérité et aller de paire avec la courbe du cupid's bow, rond et plein en une moue espiègle.
Œillade amusée, la fraise piquée attrapée, grignotée au bout pour en vérifier l’acidité - juteuse et sucrée à souhait, parfait. “A Scarborough, il y a quand même bien plus suspect que quelques dédales enterrés.” Reste de fruit gobé, cure-dents déposé - sur la petite serviette, s’il vous-plaît, “Toutes ces disparitions, ce n’est pas normal. Pas naturel.” Sûrement, il voyait où elle voulait en venir ?
“Il doit bien y avoir des facteurs communs. Des lieux à ne surtout pas visiter, des personnes à qui je n’irai jamais parler bien évidemment. Ce serait trop risqué.”
Grands yeux innocents qui ne s'aventuraient jamais à mentir, bien évidemment.
# Dim 8 Sep - 19:53
Nicky Valentyne
aucune suspicion
saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir :
faciès & artiste : tom blyth (deadpool)
victimes : 205
Just the tips
« Gigi ? J’adore. » Nicky et Gigi, Gigi et Nicky, ça sonne presque trop bien, presque arrangé. Gigi qui reviendra peut-être au Indigo Alley, si la cocktail lui plaît.
Ou le service, à défaut, mais tu t’assures que les deux soient excellents.
Tu imites Gigi lorsqu’elle se penche un peu vers toi ― tu t’appuies sur le comptoir pour être davantage à sa hauteur. « Très important, l’honnêteté », approuves-tu, la mine attentive. Un sourcil haussé pour marquer ton intérêt devant ce qui est amorcé avec tout un orchestre. Tes prunelles suivent le chemin de la fraise jusqu’aux lèvres de Gigi. Rouge contre rouge. « Des disparitions », répète l’écho, ta voix grave et pensive, sans que tu n’interrompes réellement la jeune femme. Son cas est exposé avec un charmant air de rien du tout, une innocence dont le factice s’esquisse dans les mots subtilement appuyés par sa voix chantante. Ce qui est choisi avec soin pour ne pas soulever de suspicion supplémentaire, pour qui aurait l’oreille à l’affût.
Tu ne peux honnêtement pas reprocher la curiosité de qui que ce soit, ni même ce qu’on peut qualifier de fouinage. D’enfant effronté, tu es devenu un homme insolent, avec toujours au fond de toi ce goût pour tout savoir. Barman est une profession idéale en ce sens ― et définitivement moins formelle que le journalisme d’enquête. Donc, tu n’y vois aucun mal, mais tu sais bien reconnaître le trait chez les autres, sans le condamner. Tu accueilles plutôt l’affaire d’un : « Mmm » cryptique, voire pensif. D’un soupir léger, d’un hochement de tête, d’un sourire devenu indulgent.
« Scarborough n’est pas une ville très palpitante, Gigi, commences-tu en rangeant tout ce qui a été sorti pour préparer le cocktail de la dame, tu as sans doute pu toi-même le constater. » L’été sera très long, qu’elle a dit. Tu ne veux pas trop lire entre les lignes, mais ces mots ne sont pas ceux d’une jeune femme ravie de déménager dans une ville du nord de l’Angleterre, à l’eau glaciale et au parfum subtil de poisson dès que la ville moderne est quittée. Tu l’imagines bien davantage dans une capitale active, vivante, vibrant sous les néons, ou sous le soleil brûlant d’une destination balnéaire plus agréable que Scarborough. « Nombre de ces disparitions sont de simples déménagements, justifiés par un environnement aux ressources limitées, ou des résidents saisonniers qui ne croient pas bon de faire leurs aurevoirs au moment de quitter lorsque l’été atteint sa fin. »
Que tu prennes, ou non, les disparitions évoquées au sérieux, importe peu. Tes mots révèlent que tu ne crois pas aux statistiques morbides lâchées par un service de police dont tu doutes au mieux. Tu préfères les nuances à la certitude miroitée.
Quant à savoir si tout cela est naturel, ou pas, tu pourrais tout aussi bien ne pas avoir entendu le mot.
Le comptoir est désormais aussi propre que lors de ton arrivée. « Pourquoi être, si je comprends bien, de retour dans le coin ? Une résidence familiale sur la côte implique qu’elle est du coin, ou en a déjà été. Des racines qui s’abreuvent à même l’eau salée de la mer du Nord. Être détective doit être infiniment plus agréable en Italie, ou en Grèce, qu’à Scarborough. » Interrogation, ou accusation : qui pourrait dire, lorsque le sentiment semble sincère ?
Ou le service, à défaut, mais tu t’assures que les deux soient excellents.
Tu imites Gigi lorsqu’elle se penche un peu vers toi ― tu t’appuies sur le comptoir pour être davantage à sa hauteur. « Très important, l’honnêteté », approuves-tu, la mine attentive. Un sourcil haussé pour marquer ton intérêt devant ce qui est amorcé avec tout un orchestre. Tes prunelles suivent le chemin de la fraise jusqu’aux lèvres de Gigi. Rouge contre rouge. « Des disparitions », répète l’écho, ta voix grave et pensive, sans que tu n’interrompes réellement la jeune femme. Son cas est exposé avec un charmant air de rien du tout, une innocence dont le factice s’esquisse dans les mots subtilement appuyés par sa voix chantante. Ce qui est choisi avec soin pour ne pas soulever de suspicion supplémentaire, pour qui aurait l’oreille à l’affût.
Tu ne peux honnêtement pas reprocher la curiosité de qui que ce soit, ni même ce qu’on peut qualifier de fouinage. D’enfant effronté, tu es devenu un homme insolent, avec toujours au fond de toi ce goût pour tout savoir. Barman est une profession idéale en ce sens ― et définitivement moins formelle que le journalisme d’enquête. Donc, tu n’y vois aucun mal, mais tu sais bien reconnaître le trait chez les autres, sans le condamner. Tu accueilles plutôt l’affaire d’un : « Mmm » cryptique, voire pensif. D’un soupir léger, d’un hochement de tête, d’un sourire devenu indulgent.
« Scarborough n’est pas une ville très palpitante, Gigi, commences-tu en rangeant tout ce qui a été sorti pour préparer le cocktail de la dame, tu as sans doute pu toi-même le constater. » L’été sera très long, qu’elle a dit. Tu ne veux pas trop lire entre les lignes, mais ces mots ne sont pas ceux d’une jeune femme ravie de déménager dans une ville du nord de l’Angleterre, à l’eau glaciale et au parfum subtil de poisson dès que la ville moderne est quittée. Tu l’imagines bien davantage dans une capitale active, vivante, vibrant sous les néons, ou sous le soleil brûlant d’une destination balnéaire plus agréable que Scarborough. « Nombre de ces disparitions sont de simples déménagements, justifiés par un environnement aux ressources limitées, ou des résidents saisonniers qui ne croient pas bon de faire leurs aurevoirs au moment de quitter lorsque l’été atteint sa fin. »
Que tu prennes, ou non, les disparitions évoquées au sérieux, importe peu. Tes mots révèlent que tu ne crois pas aux statistiques morbides lâchées par un service de police dont tu doutes au mieux. Tu préfères les nuances à la certitude miroitée.
Quant à savoir si tout cela est naturel, ou pas, tu pourrais tout aussi bien ne pas avoir entendu le mot.
Le comptoir est désormais aussi propre que lors de ton arrivée. « Pourquoi être, si je comprends bien, de retour dans le coin ? Une résidence familiale sur la côte implique qu’elle est du coin, ou en a déjà été. Des racines qui s’abreuvent à même l’eau salée de la mer du Nord. Être détective doit être infiniment plus agréable en Italie, ou en Grèce, qu’à Scarborough. » Interrogation, ou accusation : qui pourrait dire, lorsque le sentiment semble sincère ?
# Jeu 12 Sep - 17:41
Georgia Darling
aucune suspicion
saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
miroir :
faciès & artiste : Sabrina Carpenter - madebycristalline -tumblr
victimes : 594
Just the tips
Si son visage pouvait se résumer à une expression aussi limitée et pourtant aussi vaste que les nuances d’une émoji, celui de Gigi se traduirait ainsi: :3
Non seulement Gigi adore qu’on l’adore - sous toute forme que ce soit, mais elle n’est aussi jamais contre un petit tête à tête, d’autant plus lorsqu’elle a le bonus et la joie d’obtenir des réponses à ses questions.
Aussi, penchée sur le comptoir, hoche-t-elle la tête avec gravité, un “Des disparitions” répété d’un ton bas et avec emphase, soulignant l’importance de la chose et la connivence de mise.
Il suffit pourtant d’une pause avec un rien de suspens - si elle avait été davantage au bord de son tabouret, elle en serait tombée, et d’un MMhhhh cryptique qui lui fait miroiter monts et merveilles avant qu’un combo bien trop familier ne lui parvienne et ne transforme instantanément sa météo intérieure en un tristoune: :(
Elle le nomme le “Thank God you’re cute.” Un sourire qu’on réserverait à un enfant qui vient de sortir une ânerie plus grosse que lui mais dont les yeux de chérubin excusent tout, et ce petit geste de la tête, celui qui rappelle une naïveté passée et perdue qu’on ne regrette pas.
De dépit, elle en goûte son cocktail - qui a l’audace d’être délicieux, frais et fruité alors qu’elle voudrait fixer son humeur sur une journée pluvieuse bien anglaise, alors que Nicky enfonce le clou.
Certes, Scarborough, de prime abord, n’avait pas l’air de la destination la plus folichonne qui soit. Au deuxième coup d'œil par contre, on réalisait que c’était pire que ça - surtout venu les mois humides et ombragés, soit les trois quarts de l’année.
Mais des choses s’y passaient. Elle le savait. Et être si pragmatique qu’on en arrivait obtus était… suspect.
Nouvelle gorgée sirotée - toujours délicieux, c’était terrible et elle n’avait jamais réussi à cacher son appréciation des bonnes choses, les coins de sa bouche un peu relevés, la déception presque noyée.
Presque - et ce qu’il en reste expié, comme une triste pensée dont on voudrait se débarrasser, tous les sentiments négatifs lestés dans un soupir désolé. “C’est terriblement pragmatique comme réponse, Nicky.” Et diamétralement opposé à ses propres certitudes. “Où est l’esprit d’investigation ?” Et les vrais chiffres, ceux que la police, le gouvernement et les agences cachent aux citoyens lambdas ?? Elle était bien placée pour le savoir.
Plus que tout, pourtant, ce qui laissait passion et notes rêveuses dans sa voix tenait à tout autre chose; “Le goût de l’aventure ? L’attrait de de l’inconnu, du mystère ?” Encore mieux, un mystérieux inconnu aux crocs acérés ou à la voix terriblement envoûtante, aux pieds velus et aux ailes iridescentes ?
Une petite moue, boudeuse mais raisonnée “Est-ce raisonnable de penser que tout doit être si raisonnable ?”
“Je dois apparemment réfléchir à un avenir professionnel convenable et sérieux pour une jeune fille de mon âge.”
En voilà du raisonnable. Du pragmatique.
Ew.
Bien sûr qu’elle aurait préféré s’enquérir du bien-être des chats de Santorini avec une coupe à la main et un bronzage parfait. Mais non, c’était Scarborough ou rien.
Regard en coin, mutin, presque un tantinet trop sérieux. “Est-ce que l’Indigo Alley embauche à tout hasard ?”
Non seulement Gigi adore qu’on l’adore - sous toute forme que ce soit, mais elle n’est aussi jamais contre un petit tête à tête, d’autant plus lorsqu’elle a le bonus et la joie d’obtenir des réponses à ses questions.
Aussi, penchée sur le comptoir, hoche-t-elle la tête avec gravité, un “Des disparitions” répété d’un ton bas et avec emphase, soulignant l’importance de la chose et la connivence de mise.
Il suffit pourtant d’une pause avec un rien de suspens - si elle avait été davantage au bord de son tabouret, elle en serait tombée, et d’un MMhhhh cryptique qui lui fait miroiter monts et merveilles avant qu’un combo bien trop familier ne lui parvienne et ne transforme instantanément sa météo intérieure en un tristoune: :(
Elle le nomme le “Thank God you’re cute.” Un sourire qu’on réserverait à un enfant qui vient de sortir une ânerie plus grosse que lui mais dont les yeux de chérubin excusent tout, et ce petit geste de la tête, celui qui rappelle une naïveté passée et perdue qu’on ne regrette pas.
De dépit, elle en goûte son cocktail - qui a l’audace d’être délicieux, frais et fruité alors qu’elle voudrait fixer son humeur sur une journée pluvieuse bien anglaise, alors que Nicky enfonce le clou.
Certes, Scarborough, de prime abord, n’avait pas l’air de la destination la plus folichonne qui soit. Au deuxième coup d'œil par contre, on réalisait que c’était pire que ça - surtout venu les mois humides et ombragés, soit les trois quarts de l’année.
Mais des choses s’y passaient. Elle le savait. Et être si pragmatique qu’on en arrivait obtus était… suspect.
Nouvelle gorgée sirotée - toujours délicieux, c’était terrible et elle n’avait jamais réussi à cacher son appréciation des bonnes choses, les coins de sa bouche un peu relevés, la déception presque noyée.
Presque - et ce qu’il en reste expié, comme une triste pensée dont on voudrait se débarrasser, tous les sentiments négatifs lestés dans un soupir désolé. “C’est terriblement pragmatique comme réponse, Nicky.” Et diamétralement opposé à ses propres certitudes. “Où est l’esprit d’investigation ?” Et les vrais chiffres, ceux que la police, le gouvernement et les agences cachent aux citoyens lambdas ?? Elle était bien placée pour le savoir.
Plus que tout, pourtant, ce qui laissait passion et notes rêveuses dans sa voix tenait à tout autre chose; “Le goût de l’aventure ? L’attrait de de l’inconnu, du mystère ?” Encore mieux, un mystérieux inconnu aux crocs acérés ou à la voix terriblement envoûtante, aux pieds velus et aux ailes iridescentes ?
Une petite moue, boudeuse mais raisonnée “Est-ce raisonnable de penser que tout doit être si raisonnable ?”
“Je dois apparemment réfléchir à un avenir professionnel convenable et sérieux pour une jeune fille de mon âge.”
En voilà du raisonnable. Du pragmatique.
Ew.
Bien sûr qu’elle aurait préféré s’enquérir du bien-être des chats de Santorini avec une coupe à la main et un bronzage parfait. Mais non, c’était Scarborough ou rien.
Regard en coin, mutin, presque un tantinet trop sérieux. “Est-ce que l’Indigo Alley embauche à tout hasard ?”
# Mer 18 Sep - 6:08
Nicky Valentyne
aucune suspicion
saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir :
faciès & artiste : tom blyth (deadpool)
victimes : 205
Just the tips
Gigi semble fort déplue de ta réponse au pragmatisme certain, mais pas de son cocktail : tu peux te satisfaire de cette balance. Tu oses même, à son soupir et ses arguments en faveur de l’aventure, opposer un simple haussement d’épaules, comme si tout cela te touchait très peu. Comme si tu n’étais pas terriblement ragoteur et qu’être barman est une façon comme une autre d’accumuler les potins divers et variés, à défaut d’informations cruciales.
Tu hoches un peu la tête, en apparence tout aussi dépité que Gigi face à tant de raison. « Je ne sais pas si ta famille t’aime, ou te déteste, pour exiger que tu réfléchisses à tout ça… ici. » Un mouvement vague de la main pour englober la ville et ses alentours campagnards. Pour toute l’affection que tu as pour le nord de l’Angleterre en général et Scarborough en particulier, tu n’es pas dupe de ses défauts.
Un peu intrigué, aussi, de ce qui a pu justifier que la jeune femme soit ainsi rappelée auprès de sa famille pour ce châtiment créatif.
On a bien dit que tu étais malgré tout bien fouineur.
« Peut-être d’ici quelques semaines, lorsque les serveurs retourneront à l’université, mais, un mais prononcé avec emphase, comme suspendu, en même temps que ton index, avant que tout retombe avec ton habituel demi-sourire, ce n’est ni convenable, ni sérieux, comme avenir professionnel. » Encore une fois : pour toute l’affection que tu as pour le monde de la nuit en général et ton emploi en particulier, tu n’es pas dupe de ses défauts. Pas dupe non plus que pour une famille qui insiste pour qu’une des siennes vienne “réfléchir à un avenir professionnel convenable”, s’improviser serveuse dans un bar de quartier risque de ne pas être ce que ces bonnes gens ont en tête comme noble profession. Tu t’es à nouveau appuyé sur le comptoir, afin de regarder Gigi davantage dans les yeux. « Tu me sembles plutôt taillée pour le journalisme d’enquête. » Si tu la vois mal en train de trottiner d’une table à l’autre pour prendre des commandes, tu peux mieux l’imaginer en train de prendre des notes, taper des articles, analyser des photos et témoignages accablants. « Sinon, une détective mystérieuse, comme dans un film noir*. En renversant les genres, pour un peu plus de piquant. Femme fatale qui se fait détective, pour surprendre le spectateur. À chercher des informations auprès du séduisant barman du quartier. »
Le sourire facile s’étire un peu plus ; un clin d’oeil trouble ton propre regard.
Tu te fais conspirateur autant que curieux, alors que tu demandes, plus bas : « Est-ce que tu as remarqué quelque chose d’inhabituel, depuis que tu es là ? »
*en français dans le texte
Tu hoches un peu la tête, en apparence tout aussi dépité que Gigi face à tant de raison. « Je ne sais pas si ta famille t’aime, ou te déteste, pour exiger que tu réfléchisses à tout ça… ici. » Un mouvement vague de la main pour englober la ville et ses alentours campagnards. Pour toute l’affection que tu as pour le nord de l’Angleterre en général et Scarborough en particulier, tu n’es pas dupe de ses défauts.
Un peu intrigué, aussi, de ce qui a pu justifier que la jeune femme soit ainsi rappelée auprès de sa famille pour ce châtiment créatif.
On a bien dit que tu étais malgré tout bien fouineur.
« Peut-être d’ici quelques semaines, lorsque les serveurs retourneront à l’université, mais, un mais prononcé avec emphase, comme suspendu, en même temps que ton index, avant que tout retombe avec ton habituel demi-sourire, ce n’est ni convenable, ni sérieux, comme avenir professionnel. » Encore une fois : pour toute l’affection que tu as pour le monde de la nuit en général et ton emploi en particulier, tu n’es pas dupe de ses défauts. Pas dupe non plus que pour une famille qui insiste pour qu’une des siennes vienne “réfléchir à un avenir professionnel convenable”, s’improviser serveuse dans un bar de quartier risque de ne pas être ce que ces bonnes gens ont en tête comme noble profession. Tu t’es à nouveau appuyé sur le comptoir, afin de regarder Gigi davantage dans les yeux. « Tu me sembles plutôt taillée pour le journalisme d’enquête. » Si tu la vois mal en train de trottiner d’une table à l’autre pour prendre des commandes, tu peux mieux l’imaginer en train de prendre des notes, taper des articles, analyser des photos et témoignages accablants. « Sinon, une détective mystérieuse, comme dans un film noir*. En renversant les genres, pour un peu plus de piquant. Femme fatale qui se fait détective, pour surprendre le spectateur. À chercher des informations auprès du séduisant barman du quartier. »
Le sourire facile s’étire un peu plus ; un clin d’oeil trouble ton propre regard.
Tu te fais conspirateur autant que curieux, alors que tu demandes, plus bas : « Est-ce que tu as remarqué quelque chose d’inhabituel, depuis que tu es là ? »
*en français dans le texte
# Ven 18 Oct - 17:36
Georgia Darling
aucune suspicion
saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
miroir :
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victimes : 594
Just the tips
“Touché.”
La grimace est instinctive, la mention de sa famille et de son exil un sujet hasardeux qui lui fait tantôt hausser les épaules avec un fatalisme digne des existentialistes les plus convaincus, tantôt lui donne envie de se mettre à lire des existentialistes convaincus.
Somme toute, rien de bien réjouissant pour Gigi.
En bonne maîtresse de son destin - qu’il ait un sens ou non, et puis d’abord, il aurait le sens qu’elle lui donnerait, elle écrivait bien assez de métaphores filées présageant des événements à venir dans ses textes pour savoir comment donner une interprétation cachée à la couleur des rideaux - elle balaye la question d’un remou emphatique de son pic à cocktail entre les morceaux de glace et de fruits, le tout agrémenté d’un haussement d’épaule vague.
Un nouveau refus, un nouveau jugement, qui lui fait presque se demander si Nicky ne serait pas un adelphe perdu - Darling charmeur aux idées bien précises de ce qui se fait et ne se fait pas. Avec, en petit parasol ajouté au cocktail, un soupçon de fais ce que je dis, pas ce que je fais. Et elle fronce les sourcils, Gigi, perplexe et curieuse de cette opinion sur un monde dont il revêt les couleurs.
Elle n’ignore pas les contraintes et difficultés du monde de la nuit - elle a, après tout, perdu de nombreuses fois son ticket pour les vestiaires d’un boite de nuit, manteaux pleurés et regrettés dans le froid britannique, mais la conversation commence à trop s’éloigner du scénario qu’elle attendait.
L’absence d’information, le pragmatisme désabusé, et maintenant le refus de romancer la réalité de son emploi ? Où était le discours sur les innombrables rencontres, sur l’absence de monotonie et les surprises plein les dessous de verre ? Les aventures rocambolesques à cacher des inconnus derrière le bar, les coïncidences à foison avec ce client décidément pas comme les autres, les relations inventées pour sauver in extremis un beau jeune homme à la mâchoire saillante d’une situation sociale désagréable ?
Où était le rêve ? Le piment de la vie ? - Oui, peut-être bien que Gigi n’avait qu’une vision très limitée de la réalité de la vie d’un bar, mais soit.
Nicky ne déçoit pas, fort heureusement, il redore même le blason avant qu’elle ne puisse protester que non, dans sa version à elle, ça ne se passe pas comme ça, d’abord.
Rapproché, comme pour les confidences qu’elle attend de ce genre d’interactions - si elle voulait entendre que des CDD à répétition dans la restauration n’étaient pas un plan d’avenir elle aurait répondu aux relances de l’agence de France Travail de Scarborough - elle allait être radiée, c’était certain - il lui donne enfin de la matière. De la vraie. De la sérieuse.
Des projets de filature, d’enquête à haut risque dans la corruption politique, de longues nuits à taper des théories criminelles sur la vieille machine à écrire léguée par son père disparu dans de sombres circonstances. Un tableau en liège sur lequel accrocher des photos de suspects et de victimes reliées entre elles par des punaises phosphorescentes, la vérité révélée dans le noir absolu.
“Oouuh. Avec des disparitions étranges qu’aucune explication rationnelle ne peut expliquer. Des témoignages intrigants, rejetés par la police. Des indices qui ne peuvent accabler un homme… mais autre chose.”
On ne se refait pas que voulez-vous.
La mine désormais enjouée, un brin rêveuse, perdue quelque part entre deux ruelles sombres, peintes de la lumière vacillante d’un réverbère qui découpe une silhouette mystérieuse sur les briques, elle pose son menton sur le dos de ses mains jointes, les coudes posés sur le bar alors que son regard retrouve le sien.
“Il ne manquerait que le séduisant barman disposé à donner des informations.”
Personne n’a jamais dit que Gigi n’était pas capable d’un peu de sel. Enrobé de sucre, certes, cuisine anglaise oblige, mais tout de même.
“Est-ce qu’on peut vraiment ne pas remarquer des événements inhabituels à Scarborough ?”
Le prix de l’immobilier, pour commencer.
Une pénurie étrange de Monster - qui pouvait donc en boire autant ? Elle allait finir par devoir se la faire livrer en palettes pour s’assurer un stock.
Et bien d’autres choses…
“Je serais prête à échanger certaines informations, si l’occasion se présentait…”
# Hier à 19:30
Nicky Valentyne
aucune suspicion
saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir :
faciès & artiste : tom blyth (deadpool)
victimes : 205
Just the tips
Le surnaturel n’est pas une question dans ta vie. Ni même l’inhabituel. Le résultat d’une vie que certains qualifieraient certainement de rangée, qu’importe le métier lié au monde de la nuit. Ça, ou un pragmatisme qui s’oppose fort joliment à l’imagination de la blonde qui tente de tirer quelque chose de toi, que pour se frapper à ton sourire entendu et ton entêtement proverbial. « Oh, Georgia, te lamentes-tu, le prénom complet roulant joliment sur ta langue, assorti à cette mine chagrine dont la crédibilité est nulle, comment sais-tu que j’aime les femmes dures en affaires et dures avec mon coeur ? » Et si ta main se porte une nouvelle fois à ton coeur, cette fois-ci, c’est pour mimer un couteau qui s’y plante avec cruauté.
Le soupir est celui d’un homme en apparence vaincu. « Je garderai l'œil ouvert, ce n’est pas un mensonge en soi, mais, et te voilà oser mettre une condition, alors que tu ne révéleras absolument rien que tout ce que tu pourrais bien observer et entendre, si quoi que ce soit devait être remarqué et donc, échangé... tu devras revenir ici rencontrer ton informateur. » À défaut de lui offrir quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent, tu sauras bien lui concocter des cocktails un peu fancy pour apaiser la frustration.
Tu as déjà hâte de savoir quelle sera sa boisson de choix pour les jours froids.
Ton expression se fait soudain sérieuse. Ton charme, remisé le temps d’un avis dit avec un souci qui semble bien plus sincère que tout le petit jeu précédemment mené : « Je ne sais pas qui t’as dit que je pouvais être une bonne source d’informations, “on m’avait dit que je trouverais tout ce qui pourrait m’intéresser ici, que Gigi a dit en ouverture de votre conversation, mais je m’en méfierais, si j’étais toi. » Outre des informations touristiques parfaitement innocentes, les Scarborians habitués du Indigo Alley savent bien que ta grande gueule bavarde, tu sais la fermer lorsque c’est important. Tes lèvres se pincent et tu secoues la tête, alors que tombe ton verdict sur quiconque l’a orienté jusqu’ici, en cette soirée bien paisible : « C’était la meilleure façon de t’envoyer dans un cul-de-sac. » Un sabotage avec l’air de rien, une façon de se débarrasser d’elle et d’expédier le problème à quelqu’un d’autre. De s’assurer qu’elle reste dans l’ignorance.
Le soupir est celui d’un homme en apparence vaincu. « Je garderai l'œil ouvert, ce n’est pas un mensonge en soi, mais, et te voilà oser mettre une condition, alors que tu ne révéleras absolument rien que tout ce que tu pourrais bien observer et entendre, si quoi que ce soit devait être remarqué et donc, échangé... tu devras revenir ici rencontrer ton informateur. » À défaut de lui offrir quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent, tu sauras bien lui concocter des cocktails un peu fancy pour apaiser la frustration.
Tu as déjà hâte de savoir quelle sera sa boisson de choix pour les jours froids.
Ton expression se fait soudain sérieuse. Ton charme, remisé le temps d’un avis dit avec un souci qui semble bien plus sincère que tout le petit jeu précédemment mené : « Je ne sais pas qui t’as dit que je pouvais être une bonne source d’informations, “on m’avait dit que je trouverais tout ce qui pourrait m’intéresser ici, que Gigi a dit en ouverture de votre conversation, mais je m’en méfierais, si j’étais toi. » Outre des informations touristiques parfaitement innocentes, les Scarborians habitués du Indigo Alley savent bien que ta grande gueule bavarde, tu sais la fermer lorsque c’est important. Tes lèvres se pincent et tu secoues la tête, alors que tombe ton verdict sur quiconque l’a orienté jusqu’ici, en cette soirée bien paisible : « C’était la meilleure façon de t’envoyer dans un cul-de-sac. » Un sabotage avec l’air de rien, une façon de se débarrasser d’elle et d’expédier le problème à quelqu’un d’autre. De s’assurer qu’elle reste dans l’ignorance.
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