-43%
Le deal à ne pas rater :
-100€ Pack rééquipement Philips Hue Play : 3 barres lumineuses ...
129.99 € 229.99 €
Voir le deal


Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins

2 participants
Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 441



Au clair de la lune !

@Eliyaz Caulkins

La toile céleste se pare de cramoisi et d'ocre, mélange ses orangés au parme intense, la volupté vaporeuse des nuages soulignant l'œuvre en perpétuel mouvement. Dans les lueurs d'émeraude des iris féminins se reflète la chatoyance du ciel crépusculaire. 20h, les badauds s'en sont allés, repus d'oisiveté et de rires pour la soirée. Un à un les mécanismes se figent, les volets se ferment et les employés s’évaporent. Allongée dans la balancelle de la grande roue, Ligia s'autorise une parenthèse, admirant la toile ineffable, ses pensées s’envolant insidieusement vers les songes d'une soirée d'été dans son Andalousie natale. La mélancolie s'invite, sournoise, dans les méandres des images qui se dessinent sous le dais de ses paupières à présent closes, les sourcils se fronçant sur son joli minois. Le sourire de sa mère s’esquisse sous un chapeau de paille, les cernes soulignent ses œillades épuisées, les indices incontestables de sa maladie dissimulée par l'éclat de ses rires enjôleurs. L'adolescente joue le jeu, fine comédienne, plaquant la joie sur ses traits en masque parfait. Les cartes s'étalent sur la table entre elles, l'étincelle de la malice brillant dans les regards complices qu'elles s'échangent, une brise légère chahutant les filaments de leurs chevelures similaires… Tout est parfait alors, ou presque.

Et dans le monde réel, la grande roue continue lentement sa course, berce la belle au bois dormant, s'arrête soudainement. Les cils papillonnent, la blonde se redresse promptement et se penche par-dessus le panier suspendu. “Hé ho !” qu'elle murmure d'abord, les doigts agrippés au rebord, le regard braqué sur la cahute des commandes. “HO HÉÉÉÉ ! Y'A QUELQU'UN ?!” qu'elle hurle en vain. Le myocarde se contracte plus fort, accélère peu à peu le rythme de sa ritournelle sous jacente tandis que les œillades affolées cherchent le coupable insaisissable. “Mierda* !”, qu'elle laisse échapper entre ses lèvres, scrutant l'horizon de ses iris aux reflets verts, la mine un brin déconfite. Les bras se croisent sur son buste, elle se renfrogne, une main passe sur son visage et elle peste pour elle-même, l'espagnol natal s'insinuant dans son vocabulaire fleuri. Un soupir s'extirpe de l'ourlet de chair avant qu'elle ne se penche à nouveau, jaugeant la hauteur. Les doigts tâtent ses poches, trouvent quelques confiseries égarées. Un peu maigre pour un repas ! Pas d'eau, pas de toilettes. Et si elle avait une envie pressante ? Ne pas y penser, ne pas y penser, ne pas y penser… trop tard ! “Santa Mierda* !”. Les deux paumes viennent se plaquer sur sa trogne, les jambes piétinent, la colère, l'impatience, la peur ou un savant mélange des trois s'expriment à travers ses gestes. Coup d'œil lancé en bas, encore. Pas le choix.

Un nouveau soupir se fraye un chemin jusqu'à ses lèvres au verbe acerbe dont la mélodie se rapproche plus du grognement que des mots. Ligia retire sa veste, la jette sur le siège et se redresse, tangue un peu et retrouve son équilibre. Une jambe passe au-dessus du rempart, lorgne sur son vêtement et rebrousse chemin. Les doigts agrippent la lourde étoffe qu'elle jette finalement par-dessus bord. Sinon, comment l'aurait-elle récupérée ? Le pouce vient se ficher entre les lippes, les dents en mordille le bout, le stress s'invitant insidieusement à la danse. “Quand faut y aller…”. Les épaules roulent, la tête se penche d'un côté puis de l'autre, elle s'étire, se donne du courage. C'est pas si pire, hein ?! Elle n'est pas au sommet de la roue, c'est déjà pas mal ! Puis, elle n'est pas aussi grande que celle de Londres, c'est un bon point. On se rassure comme on peut.

Ligia enjambe à nouveau le portillon, ses doigts s'agrippent aux montants, l'autre pied passe par-dessus, la voilà de l'autre côté de la barrière, bien avancée ! Accrochée à sa colère comme à sa vie, l'Andalouse jure et crache son venin à l'intention de l'abruti qui a arrêté la machinerie, la langue originelle revenant au galop. La grande roue y passe à son tour, victime toute désignée contre laquelle pester davantage, une manière de lutter contre le tremblement qui menace de la submerger. Lentement, elle se déplace vers le rayon du cercle infernal, pose le bout de sa boots sur le métal, prie tous les saints pour ne pas glisser. Heureusement qu'elle a opté pour celles avec une bonne semelle ce matin ! Une dizaine de jurons plus tard, la voilà assise sur la barre, cherchant du regard comment passer à la balancelle suivante. Le pied se pose sur le toit instable, mauvais bail. Pourquoi s'est-elle mise dans ce sens là ? Elle se redresse, tremblante, se tourne tant bien que mal, retient son souffle à plusieurs reprises et finit par trouver le moyen de se retrouver sur la nacelle en dessous. Plus que deux ! Tente-t-elle de se rassurer. Mais quelques acrobaties maladroites plus tard, la voilà suspendue, les pieds dans le vide au-dessus de la guérite de contrôle qui paraissait pas si loin au départ. “Mierda* !” qu'elle murmure avant de lâcher prise, un hurlement s'échappant de ses lèvres toute la chute durant.

En réalité, ça ne dure que l'espace de quelques secondes qui paraissent minutes, de quoi voir sa vie défiler devant ses yeux avant qu'un “crac” suivit d'un “boum” ne rompent ses cris hystériques. Allongée sur la guérite, Ligia serre les dents et les poings tandis qu'une douleur lancinante inonde sa cheville, maudissant intérieurement sa guigne récalcitrante. Au bout de quelques instants sans respirer, elle inspire une grande lampée d'air salvateur et hurle de colère autant que de souffrance, les poings tambourinant contre la toiture du poste de contrôle. Il lui faut encore plusieurs minutes d'intense ébullition avant qu'elle ne se décide à se redresser sur son séant, repliant sa jambe douloureuse, osant poser ses doigts sur sa cheville, la mâchoire contractée, les sourcils froncés. Maudite soirée !

Traduction :
* Merde !
* Bordel de merde !


____________________________

• I want to feel
sunlight  on my face •


Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


au clair de la lune

❝ ❞
Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?


Cliquetis frénétiques jumelés aux lueurs-néons devenues stroboscopiques, en ramdam tonitruant lacérant les tympans jusqu'à transpercer l'encéphale d'une céphalée pernicieuse. Tête comme un seau. En âpre vestige d'une soirée un brin trop chaotique. D'ordinaire, luron serait resté affalé aux draps ou au ouateux du canapé, délestant toute responsabilité en prétextant que le travail est un concept qui n'existe guère, ignorant pourquoi aujourd'hui précisément, la conscience professionnelle l'avait envahit. Le défilé des gnards venus dépenser leurs centimes n'arrange guère l'état, si bien que l'échine finit par s'enfermer soigneusement au cœur de la réserve où gisent quantité de peluches et autres lots somme toute confortables pour une sieste succincte. Ou pas.

Fracas tonitruant en provenance de l'extérieur glace l'ichor, éveillant loustic d'un bond, à la manière d'un chat tenu en alerte par un possible danger soudain. 'S'extirpe de l'amas douillet, constatant que la salle d'arcade avait été vidée de ses visiteurs, réduite au silence. Pogne saisit tournevis en guise de glaive par prudence, pas tant rassuré par le fracas qui l'avait arraché à son sommeil.

L'extérieur, bouffé par la sorgue dominante, donne un air apocalyptique à l'antre de l'insouciance, arraché à toute l'euphorie et l'allégresse. Vraisemblablement sa sieste avait duré de trop longues heures. Arme d'appoint au poing, panards s'aventurent aux allées devenues urbex scabreux. L’œil repère rapidement l'anomalie, identifiant une silhouette trônant par-dessus la guérite technique sous la grande-roue. « Oh putain, c'est toi ! » qu'il soupire en reconnaissant les traits de l'ancienne influenceuse. « Qu'est-ce que ? » interroge à défaut de saisir la logique de la manœuvre, constatant qu'elle se tenait la jambe. « Merde ça va ? T'as besoin que j'te rattrapes ? » Propose, pognes tendues en guise d'aide éventuelle afin de redescendre de son perchoir. « 'Y a une trousse de secours à la salle d'arcade. Enfin j'suis quasi sûr, j'sais même pas si elle est pleine. » Probablement un truc paumé là depuis les années quatre-vingt sans que personne ne se soit inquiété de la réapprovisionner. « Tu crois qu'on va vraiment devoir passer la nuit là ? » Imagine qu'elle aussi a été oubliée avant la fermeture des portes, abandonnés au sinistre parc d'attraction et à la merci des ombres crasses.



____________________________

– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 441



Au clair de la lune !

@Eliyaz Caulkins


Les doigts massent douloureusement la cheville fêlée, les dents mordent le genoux replié, y laisse leur impression, la mine est inhabituellement renfrognée sur le joli minois. Abandonnée à son triste sort, la belle jette finalement un coup d'œil alentour, le silence écrasant étrangement ses tympans peu habitués au calme apparent. C'eut été plus heureux de lorgner les reliefs du parc depuis là-haut plutôt qu'à présent, non ? Tout est à l'envers ce soir, rien ne marche comme prévu, le microcosme de la fête foraine s'est paré d’ombres sinistres, la solitude pour seule compagne, plus aucun bruit ne vient perturber les environs. Reste à savoir comment elle va descendre de son perchoir. L'œil jauge un côté, le buste se penche un peu, le néant est peu accueillant au bas du piédestal. Et si elle dormait à la belle étoile ? Un soupir s'extirpe de l'entrebâillement de ses lèvres avant qu'elle ne se redresse.

Le myocarde fait brusquement un bon dans la poitrine, ou manque un battement, lorsqu'une voix éraillée s'élève non loin, le plat de la main venant rassurer l'organe en s’apposant sur le torse secoué des saccades de son souffle devenu court. “Santa Mierda ! J'ai failli faire une crise cardiaque… une troisième, si on compte bien…” qu'elle commente alors que les miroirs d'âme viennent effleurer la silhouette familière. Les fesses raflent la surface dégueulasse du toit alors que l'espagnole se déplace, les pieds venant se balancer dans le vide pour jauger la hauteur. “Tu me laisses pas tomber, hein ?” qu'elle s'enquiert en toisant son sauveur depuis les hauteurs. La vérité c'est qu'elle est un peu plus rassurée de ne pas être seule dans cette galère même si l'idée de se jeter dans les bras du gars, en bas, n'est pas pour apaiser ses craintes en ce qui concerne sa cheville. “Quand faut y aller !”. Une impulsion de ses bras l'aide à se projeter, saut maladroit qui vise l'à-côté du grand dadet un peu gauche censé l'aider. Si elle savait.

Spoiler:

La collision préméditée ne reçoit pas le résultat escompté. Ligia se jette littéralement dans les bras de son collègue qui tombe à la renverse emporté par l'élan du saut. La scène semble se passer au ralenti dans son esprit, le contact, les mains masculines qui l’enlacent, la perte d'équilibre, la tentative de rattrapage avortée, la chute inévitable. “Oh mon dieu ! Je suis désolé…” qu'elle geint en tentant tant bien que mal de se départir de l'amas de membres qu'ils représentent. Roulant sur le côté, elle parvient à se tenir sur ses genoux avant de se lancer choir sur sa hanche. “Est-ce que ça va ? Je ne t'ai pas blessé au moins ? Dis moi que ça va ! J'ai aucune compétence en médecine moi… Et ta trousse de secours, je sais pas si j'arriverai à la chercher… Dis moi que je ne t'ai pas fait mal...”, elle demande un brin paniquée, sa main tremblante égratignée venant repousser les mèches de ses cheveux avant de venir tâter Eliyaz. “Je sens que cette soirée va être pourrie. Nan mais on doit pouvoir escalader la grille, nan ? On va pas rester ici… si ?”. Quoique ce serait assez tentant en vérité de s'amuser avec les manèges pendant toute une nuit. Si seulement elle n'avait pas cette douleur aiguë irradiant sa jambe. La seconde chute n'a rien arrangé mais Ligia serre la mâchoire et tait la souffrance, ses dents mordillant sa lèvre inférieure comme seul indice détectable.

“Oh…” qu'elle s'exclame soudain en avisant un lapin rose traverser une allée. “Euh, je…. viens de voir un lapin passer là-bas… Rose… Il était rose…” qu'elle sort mécaniquement en frottant ses yeux. Les doigts viennent ensuite tâter son crâne, s'assurant qu'aucune plaie ne s'y trouve, sait-on jamais.


____________________________

• I want to feel
sunlight  on my face •


Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


au clair de la lune

❝ ❞
Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?


Les bras tentent de réceptionner, l'impact mal anticipé fait instantanément perdre l'équilibre, servant davantage de matelas amortisseur que de support stable. La scène est digne d'un vaudeville, tout comme la situation scabreuse. Qu'est-ce qu'elle foutait là-haut au juste ? Quelques bribes d'instants pour saisir l'enchainement des faits, recouvrant ses esprits. « T'inquiète j'suis solide. » se targue en esquissant risette, amusé par le comique improbable. « Parce que j'ai une tête à m'y connaître en médecine ? » Typiquement du genre à paniquer en cas de situation catastrophique impliquant une plaie ou des os brisés.

« Tu crois pouvoir escalader si j'te fais la courte-échelle ? » Loustic pas plus convaincu que ça par l'idée d'essayer l'option, lorgnant son pied qui semble lui poser problème. « Doit bien y avoir un gardien de nuit ou un jeu de clefs quelque part. » Soudainement pragmatique. « Au pire des cas, j'suis sûr que la piscine à boules est confortable pour finir la nuit. » 'Y a pire comme endroit pour demeurer captifs jusqu'à l'aube, libres de chaparder des friandises et tenter de faire démarrer le grand huit.

Collègue semble mal en point, fronçant les arcades à l'évocation de lapin rose vagabond. « T'es sûr que ça va ? Si t'as des hallucinations on devrait p't'être appeler les secours. Au moins ils nous feront sortir de là. » s'inquiète. Vision périphérique capture pourtant un mouvement non loin, tourne le chef en direction d'une mascotte qui n'as – à priori – rien à faire là et marche dans leur direction. « Hé mec, ou meuf, tu tombes bien, j'crois qu'on est coincé. » 'tente d'interpeller. Jusqu'à-ce que l'énorme tête du félin en peluche ne tombe, dévoilant une carapace vide comme si elle était hantée. « Putain de... » Un frisson remonte les apophyses, l'ichor ne fait qu'un tour et le myocarde s'emballe. Le réflexe immédiat est de saisir Livia pour filer à grandes enjambées jusqu'à la salle d'arcade où ils seraient en sécurité. Il préfèrerai éviter un remake de five nights at freddy's et finir croqué par une mascotte démoniaque.





____________________________

– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 441



Au clair de la lune !

@Eliyaz Caulkins


Un sourire se glisse sur les lippes à l'évocation de la piscine à boules, fossette s'invite sur la joue dans le même temps pour souligner la malice qui pétille dans ses prunelles. Mais les mots meurent dans sa gorge, son hallucination de l'instant interrompant le fil de ses pensées amusées pour les teintées d'effroi. Si bien qu'elle en reste carrement bouche bée. Mais le lapin rose semble n'être qu'une mise en bouche au spectacle qui s'ensuit. Une mascotte tigrée échappée tout droit de Disneyland ou du dernier match de basketball, s'invite à leur soirée privée très sélect. Eliyaz l'interpelle, Tigrou en perd la tête…. Littéralement. Un sursaut électrise les membres de l'Andalouse, suivi d'un “Oh putain…” incontrôlable. L'autre se redresse promptement sans crier gare, attrape le bras de la blonde et l'entraîne à sa suite. Pas le temps de palabrer. ”Mais je…” a-t-elle à peine le temps de souffler avant de trottiner derrière la détermination incarnée, ses pas hasardeux menaçant de la faire basculer à plusieurs reprises, le bras d’Eliyaz en guise de soutien solide. Claudiquante, l'ancienne influenceuse serre les dents à chaque pas mais ne décélère pas pour autant, trop angoissée à l'idée de se retrouver en tête à tête avec l'étêté rayé. La salle d'arcade comme refuge illusoire, Ligia s’accroupie derrière l'une des machines, les doigts bientôt incrustés sur le rebord, le myocarde paraissant vouloir traverser sa poitrine qui ne cesse de se mouvoir au rythme effréné de ses respirations chaotiques. ”Qu'est-ce qu'on fait ? On… reste là ?.... ou… On appelle les secours ? T'as ton téléphone ? ” qu'elle chuchote comme pour ne pas réveiller les morts. Ça n'a aucun sens. Cette soirée n'a strictement aucun sens.

L'Andalouse secoue la tête, tente de rationaliser ses pensées pourtant incapables de s'organiser. ”Des fils… des fils de nylon… quelqu'un doit nous faire une blague, non ? Ça peut que être ça… T'as pas fait une crasse a quelqu'un récemment et genre il se venge ou…”. Un Cliquetis attire soudain l'œil aux aguets de la blonde. ”Qu'est-ce que…” murmure-t-elle juste avant de faire un bon. Au sens figuré cette fois mais se son point de vue à elle, ça y ressemblait tout de même. Le palpitant manque un soubresaut tandis que la machine à laquelle elle était accrochée comme à une bouée, se met à crachoter des pièces par centaine. La surprise plaquée sur la trogne, Ligia scrute un temps indéfinissable le déferlement de piécettes qui s'éparpillent, l'œil hypnotisé par l'éclat mordoré. Les sourcils se froncent sur le visage fasciné avant que les doigts ne se mettent à attraper les piécettes pour les fourrer dans ses poches et son décolleté. Ne jamais laisser passer les aubaines qui se présentent à soi. Tant pis pour Tigrou et chaud lapinou !


____________________________

• I want to feel
sunlight  on my face •


Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


au clair de la lune

❝ ❞
Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?


Salle d'arcade devient Q.G., fermant à la hâte la porte vitrée à clef histoire de les condamner à l'intérieur, espérant que ça suffirait à stopper la mascotte démoniaque. Ou "les", si on prend en compte l'hallucination de sa collègue qui, au final, n'en est peut-être pas une. L'échine se courbe à ses côtés, retrouve le tournevis en guise d'arme potentielle. Myocarde pulse, essaie d'analyser la situation, conserver les ultimes pans de son sang froid tandis que Ligia babille à côté en bruit perturbant son fil de pensée. Pogne se plaque à ses lèvres, histoire de faire cesser l'amas d'interrogations. « J'essaie de réfléchir. »

Quelques secondes suffisent pour établir deux constats drastiquement distincts et opposés. « Pas de panique. Quelqu'un a certainement dû nous voir sur les caméras de surveillance et a voulu nous flanquer une belle frousse. » le plus logique, bien que ça n'explique en rien le procédé. N'évoque pas à voix haute la seconde théorie, davantage scabreuse, celle de la hantise et d'esprits frappeurs rôdant au parc une fois l'encre parant les cieux. La paume libère les lippes voisines afin de plonger dans sa poche, sortant son portable. « Plus de batterie. » Foutue technologie pas capable de tenir plus de quelques heures. 'Faut dire qu'avoir passé une partie de la journée à scroller sur tik tok n'a pas dû aider. « Et le tiens ? » Qui pourraient-ils appeler en renfort de toute manière ? Ghostbusters ? La police qui rirait d'eux ?

Pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que la borne se met à cracher son contenu en guise d'avertissement, clouant l'échine dans son angoisse. Finalement la plaisanterie semble aller un peu loin, penchant vers la supposition irrationnelle. Cri d'effroi s'échappe de sa gargue, pris de sueurs froides. C'est sa collègue amassant les penny qui l'extirpe de son état catatonique. « Tu te fous de moi, c'est pas l'moment de ramasser de la thune ! » gronde, alors qu'il aurait très certainement le premier à le faire en d'autres circonstances – et s'il n'avait pas été responsable des lieux –. « Le courant ! » qu'il beugle par-delà les fracas, comme une évidence. Si pas d'électricité, pas de machines infernales. Enfin, en toute logique.

Eliyaz s'élance telle une furie, se précipitant en direction du panneau de contrôle situé dans la réserve, coupe le jus des lieux. Si le calme paisible semble être revenu tandis qu'il retrouve Ligia, cela ne dure guère. Les livres sterling jaillissent davantage, d'autres machines cette fois, projetées en direction du maître des lieux qui se recroqueville sous l'attaque, pognes sur la tête. « Putain !! Fais un truc, une incantation, j'sais pas ! » avant qu'il ne finisse tué par un amas de pièces à l'impact de plus en plus fort.

les dés:



____________________________

– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 441



Au clair de la lune !

@Eliyaz Caulkins


Le cri d'effroi d'Eliyaz de semble pas déranger la belle dans son enrichissement personnel, l'œil un peu trop attiré par l'appât du gain, aubaine trop belle pour être ignorée selon elle.
Mais à l’exclamation offusquée de son collègue, Ligia se redresse finalement, la mine faussement honteuse, le regard désolé lancé en direction du bellâtre, le rouge aux joues, les lèvres mordillées. Les doigts mutins ne peuvent cependant s’empêcher de chaparder encore quelques piécettes au passage, pas si discrets cela dit. Elle reste interdite, l'espagnole, l'expression un brin amusée malgré la situation catastrophique,  un sourire discret planant sur ses lippes, alors que son regard suit ostensiblement la progression de l'autre qui se dirige vers la réserve pour couper l'électricité. Pas bête l'animal !

Laissée quelques secondes sans surveillance, l'Andalouse en profite pour picorer encore quelques billets, qui ira compter ? Et voilà que l'acolyte réapparaît, bientôt attaqué par des centaines de pence lancés à toute blinde en sa direction. ”Madre de Dios !” s'exprime-t-elle, la bouche béante de surprise. Les œillades paniquées cherchent une solution rapide, Ligia se déplace à quatre pattes, rampe presque en mode commando jusqu'à la réserve, contournant la machine possédée. Dans le local, les billes d'émeraude ballayent promptement chaque objets entreposés là, le cœur battant à tout rompre. ”Tiens bon !…” qu'elle lance à l'attention du malheureux noyé sous des tonnes de fric. L'expression “qu'on le couvre d'or” prend tout son sens ce soir !

Ligia avise finalement un porte manteau, s'en saisit et le traîne dans l'autre pièce. Prise dans la folie du moment, voilà qu'elle tente de le briser idiotement sur son genoux, ce qui ne fait que lui arracher un cri strident.

”Dé”:


”Aïeuh !” gémit-elle sur le moment. Le bleu sera de toute beauté sur sa cuisse, si elle survit à cette soirée ! Mais victoire ! Le porte manteau perd la tête, de quoi alléger un peu le fardeau. Et voilà que la blonde hystérique s'en prend à la machine infernale, frappant la façade de toutes ses forces à plusieurs reprises armée de son bâton de fortune. ”TU VAS… ARRÊTER… D'AGRESSER… ELI’.... BORDEL….DE….MERDE !”.

”dé”:

Action veine qui ne fait qu'énerver un peu plus la bête.  ”Mierda…”, laisse-t-elle échapper avant de claudiquer à nouveau vers la réserve pour se saisir d'une peluche.

”Dé”:

”Faites qu'il ne se réveille pas, faites qu'il ne se réveille pas…”, baragouine-t-elle en retournant dans l'autre pièce, les mains tremblantes. ”Eli !! Attrape ça !”. Les muscles tendus, les membres agités de soubresauts, l'Andalouse lance l'ours vert en direction d'Eliyaz dans l'idée qu'il s'en serve de bouclier.  

”Dé”:

Raté. Monsieur Nounours vole à travers la pièce et manque sa cible, préférant heurter le mur du fond. ”Mierda ! Putain de tremblements ! Tiens bon !”. Retour précipité dans la réserve pour se saisir d'un autre trophée, plus gros. Bouclier molletonné armé, l'espagnole trottine jusqu'à son collègue, plus ou moins protégée par l'énorme peluche qu'elle se trimballe. C'est pas si léger que ça en a l'air ces conneries ! ”Faites qu'il ne se réveille pas, faites qu'il ne se réveille pas…” prie-t-elle à nouveau en traversant le champ de bataille.


____________________________

• I want to feel
sunlight  on my face •


Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


au clair de la lune

❝ ❞
Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?


Les pièces fusent, s'extirpent des machines, le prennent pour cible, comme si l'électronique se vexait d'avoir été débranchée, unique responsable. Loustic encaisse, roulé en boule contre la moquette aux motifs stellaires fluorescents, pognes à la tignasse. Ironie du sort que de se faire ensevelir sous les pièces, lui qui grappille toujours les poches ou emprunte à autrui afin de tout dilapider aux casinos. Juste revers de la médaille et retour de karma. Peut-être s'agit-il d'une malédiction jetée par ses trop nombreux créanciers.

« Putain Ligia ! » qu'il grogne en semi-désespoir, face à la première tentative de sauvetage de sa collègue qui se solde par un échec. Nouvel essai, tout aussi scabreux, passant à peine un œil pour constater la déconvenue. « Tu te fous de moi ? » les syllabes sont étouffées par les cliquetis qui se font de plus en plus violents.

L'autre approche, protégée par son boucler ouateux, possible esquisse de salvation hasardeuse, peut-être plus efficace que le reste. « Ne bouge pas, reste bien en-dessous ! » ordonne-t-il pour éviter qu'elle ne soit blessée et prise en grippe à son tour. 'Ne voudrait pas qu'elle s'attire trop de troubles.







____________________________

– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Ligia Velasco
aucune suspicion

Ligia Velasco

saisons : 25 étés
occupation : Employée au Luna Park
myocarde : Éprise de Liberté / Volage Hetero un brin Curieuse
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins Brown_10
faciès & artiste : Ester Exposito by me
victimes : 441



Au clair de la lune !

@Eliyaz Caulkins


L'ours en peluche joue les protecteurs, les bras molletonnés posés sur les épaules frêles, la tête dodelinant au rythme de l'avancée compliquée. A présent en plein cœur du champ de bataille improbable, la tortue s'approche doucement de la cible toute désignée lorsque la tranche d'une pièce vient effleurer le derme espagnol, arrachant un petit cri à la blonde. ”Maudite machine !” grogne-t-elle tandis que des perles écarlates apparaissent sur son avant bras. Comment ça, ne bouge pas ? N'importe quoi, lui ! ”Tiens bon, j'arrive !” qu'elle lui gueule plutôt. C'est lui qu'allait pas bouger, nan mais !



La scène se fige dans l'instant, plus aucun son ne vient heurter leurs esgourdes, sonnés qu'ils sont pas le silence brutal. ”Qu'est-ce que.. ?!”, interroge bêtement la belle, interloquée, l'incompréhension inscrite sur ses traits. Toujours dissimulée derrière son ours, le mode tortue activé, l'Andalouse fixe la machine infernale, persuadée que si elle l'a quitte des yeux, elle se remettrait à cracher son fiel. ”Je… je crois… que ça va…”, répond-t-elle finalement avant de tourner enfin son regard vers Eliyaz, la mâchoire serrée, tassée sur elle-même, s'attendant à tout instant à ce que Miss Furie s'éveille à nouveau. ”Et toi ? T'es blessé ?” interroge-t-elle en avisant les bras pleins d’ecchymoses et de plaies de son collègue. ”Va falloir fouiller ailleurs pour la trousse de s'cours…” elle commente.



Spoiler:

Sur ses épaules, ça s'agite tout à coup, paluches poilues se meuvent comme pour se dégourdir les doigts. Ligia tressaille, gémit légèrement en essayant de se départir de l'ours en peluche, plus si protecteur… Lentement, elle se tasse sur elle-même, étouffe le cri qu'elle aimerait pousser et se projette brusquement en avant…

Spoiler:

L'espagnole esquisse maladroitement quelques pas en hurlant des ”Mierda ! Mierda ! Mierda !” les mains plaquées sur la tête, avant de faire volte face, frissonnante de dégoût. Ours grognon feule, ou quelque chose qui y ressemble, tend ses paluches en avant, prêt à poursuivre sa proie. Ligia recule, trébuche à demi, se retrouve contre le mur théâtre des impacts de pièces et se déplace en crabe. ”Pitié ! Débarrasse moi de ce truc !” qu'elle appelle à l'aide son acolyte, visant une des machines pour s'en servir de rempart.


____________________________

• I want to feel
sunlight  on my face •


Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : Au clair de la lune ! ~ Eliyaz Caulkins U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335



____________________________

– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Contenu sponsorisé