topic commun | light em up

en bref:

Non vous ne rêvez pas, c’était bien un vif intérêt qui brillait dans les yeux de Rio, complété bien sûr par le reflet des bracelets multicolores qu’il avait répartis autour de ses poignets. En même temps, notre docteur en médecine préféré avait réussi à s’acoquiner avec un apothicaire, il n’en fallait pas plus pour aiguiser sa curiosité. Accoudé à la branche d’un arbre comme s’il était dans son propre salon, il renchérit avec la confiance d’un chercheur qui vit son meilleur colloque et s’est pointé juste pour les petits fours :

« Tout à fait, d’ailleurs, on en utilisait déjà au temps d’Hippocrate pour soulager les voies respiratoires. Le pin est en effet une variété d’arbres tout à fait fascinante, savez vous qu’une de ses espèces, le pin parasol, est très timide avec ses voisins ? Un pin qui n’a pas pas de voisins grandit indéfiniment, mais les pin parasols quand ils se rapprochent les uns des autres le sentent et laissent entre leurs feuillages une distance de quelques dizaines de centimètres. On appelle ça la timidité des cimes, charmant n’est-ce pas ? »

Ca ferait un bon titre de Musso. (NdA : C’est un bouquin d’une autrice algérienne pour votre information; de rien !)

« Avec plaisir, je viens de terminer le mien. Le temps passe vite avec des conversations passionnantes. »

en gros:

Fourmillement aussi bien à ses pieds - vrais hyménoptères - qu'autour (humains tout en verres de bières et bracelets fluorescents), lampions accrochés trop bas pour qu'ils ne s'égarent pas dans les cheveux courts, Fran pesterait presque si elle n'était pas occupée à siroter son daiquiri fraise. Perchée sur ses rangers à plateformes, derrière ses lunettes rondes aux verres fumés (l'esthétique prime sur la vision), elle lorgnait la scène en attendant son heure. Bientôt, les bavardages seraient étouffés par le bruit des basses, à en faire trembler toute la clairière (parfait).  Trop concentrée - ou trop comme un roc -, elle ne sembla pas sentir l'impact, du moins ne bougea pas d'un iota. Seule une lampée de sa boisson finit sa course sur l'autre en genre de baptême. "Pour la chance, c'est ça ?" Clin d'œil à  @Maddox Chase à qui elle adressa un sourire amical puis les félicitations de rigueur pour ses performances musicales plutôt que celles plus acrobatiques (la marche arrière n'était pas maîtrisée). Le monde des musiciens de Scarborough était suffisamment petit pour qu'ils se connaissent de vue (et elle suffisamment grande pour qu'on ne lui fasse pas d'ombre, son ego se portait en effet à merveille). "Bon, faut qu'on y aille !" annonça-t-elle après avoir vérifié que ses vêtements n'étaient pas trop tachés de boisson. Maddox avait eu raison de la viser elle plutôt que son acolyte postée non loin -  @Gilda Price - dont le rôle n'était précisément pas de se cacher derrière les platines.

Spoiler:

En arrivant il a repéré Eliyaz perché sur un arbre et décidé de l'ignorer royalement. Ça été l'excuse pour entamer son deuxième verre.
Ce n'est clairement pas pour la compagnie que Reyes s'est rendu au festival des lumières. Seul, il entend bien le rester. Il veut pouvoir profiter tranquillement des illuminations sans avoir à se mêler aux inconnus. Devoir faire la conversation l'angoisse, surtout s'il n'a pas préparé son sujet, encore plus quand il s'agit de banalités échangées avec des personnes qu'il ne reverra jamais. S'il avait envie d'aller faire la fête, il serait allé au bar, retrouver les habitués (et se faire virer à l'aube). Il s'est lascivement affalé dans un fauteuil, ses stupides bracelets colorés aux poignets qui lui donnent vaguement l'impression d'être invité à une fête d'anniversaire. Il joue avec sans prêter attention à ce qui se passe autour. Absorbé par la musique. Raison principale qui l'a sorti de chez lui. Il tape du pied distraitement et dodeline de la tête en rythme.

en résumé:

Loin des murs froids entre lesquels résonne sa solitude, Dawn se glisse entre les pins illuminés jusqu'au cœur des festivités. Le festival des lumières est une parenthèse dans sa vie monotone, une bouffée d'air frais dont elle a désespérément besoin, quand bien même la foule lui donne le tournis. Pour ne pas se laisser submergée, Dawn se concentre sur la musique. Ses pas la suivent naturellement, son corps entraîné par la mélodie qui l'enveloppe, alors qu'une boisson alcoolisée ne tarde déjà pas à trouver le chemin de son estomac. Aussi vite qu'il est arrivé, le sentiment d'oppression dans sa cage thoracique disparaît. Les âmes autour d'elle ne deviennent très rapidement que des figurantes, qu'un background insignifiant. Elle danse un instant, papillonne au milieu des corps qui l'entourent, sa robe lui donnant presque des airs éthérés.

Retrouvant finalement le chemin du bar improvisé, elle ne peut s'empêcher d'entendre @Lakan Bickerton et @Rio Marshall discuter par-dessus la musique. La situation est amusante — ou peut-être est-ce seulement l'alcool qui fait déjà son effet. Bien qu'ayant peu de connaissances sur le sujet, Dawn décide de se joindre à la conversation. — La timidité des cimes n'est en réalité qu'une question de communication entre les arbres. C'est ce qui fait d'eux de si bons voisins. On parle d'ailleurs de timidité, mais le terme qui collerait le plus serait celui d'entraide ou de solidarité des cimes. L'humanité a encore beaucoup à apprendre, n'est-ce pas ? C'est le silence des arbres qui la font tant apprécier le manoir Buchanan, loin du brouhaha humain et donc des affaires de voisins, elle parle ainsi en connaissance de cause. Puis-je me joindre à vous pour un verre ?

en résumé:

Difficile de manquer l’agitation qui énerve les animaux locaux et te tire de ta propre grotte à la façon des insectes réveillés en sursaut par la musique, des rongeurs qui se glissent dans les fourrés, un peu paniqués. Les bois bruissent, s’agitent. Tu suis les lumières, remonte le courant machinalement, attirée par le monde et les bruits. Tu as accroché ton bracelet fluorescent au collier de ton chien, Xen – une espèce de berger un peu bâtard, dont la lumière oscille à la hauteur de ton genou. Tu restes un peu à l’écart, plutôt là pour profiter de l’ambiance qu’autre chose – ça et t’inquiéter des conséquences d’humains éméchés dans le parc national. Tu préfères rester dans la pénombre alors que la nuit tombe – la braise rougeoyante au bout de ta pipe émet à peine une fumée et une lueur légère. On te repère surtout pour l’odeur d’herbes douces qui en émane.

Xen lui, rejoint Reyes – habitué à l’homme, attiré par l’odeur d’écurie qui reste malgré les douches. Tu es juste là parce que Silas ton fils doit être à la plage et que tu as l’impression que la musique résonne jusqu’à ta maison – ton imagination.Tu expires un rire par le nez, faisant presque des bulles dans ton gobelet de bière en écoutant un trio évoquer la timidité des cimes et les usages du pin – tu roules des yeux même si tu es d’accord avec l’usage du pin et tu leur jettes un coup d’œil en passant, un sourcil arqué. Tu espionnes, le pas tranquille au milieu des bois.
Mais cela ne t’empêche pas de suivre ton chien, jusqu’à poser le bout de ton pied sur le bord du fauteuil de Reyes :« - Hey. » Un signe de tête, léger, comme le murmure que tu lui adresses.« - Des nouvelles de mes patients ? » Parce que tu t’inquiètes plus de la rémission de tes patients - ou des preuves que Reyes t'apporte sur les agressions dans les bois, justement, plus que de la musique ou des feux d'artifices. Tu crois pas à pas de nouvelles, bonnes nouvelles.

résumé:

en bref:

résumé:

« Des arbres ? » releva Rio à l’arrivée d’une jeune demoiselle. « Evidemment, c’est la nature qui nous donne les meilleures leçons. Je vous en prie, joignez-vous à nous. » l’invita-t-il galamment.

Lakan à ses côtés eut à peine le temps de renchérir que le ciel leur tomba sur la tête. Les cours de physique des années de médecine étaient aussi loin que son bon sens était quotidien, aussi eût-il un moment de ravissement un peu stupide devant la beauté des éclairs avant de se dire que cette beauté pouvait vaguement les tuer. Autour d’eux, la foule prit ses jambes à son coup et Lakan la poudre d’escampette.

« Eh bien madame je crois qu’on va passer aux travaux pratiques tout de suite. Venez ! »

Il attrapa lâchement la jeune femme par le bras pour l’enjoindre à sillonner la foule derrière cette lanterne mouillée qu’était devenue Lakan – ils avaient une histoire de pins parasol à terminer et des fun fact abracadabrants à se raconter. Se faufilant entre les corps mouvants, il se cogna contre une pierre.
Une grosse pierre.
Une pierre chaude.

« Une pierre qui parle ?! »

Il aurait pas du forcer sur le whisky, ‘tain...

en gros:

Y a pas le temps de dire à Fran de récupérer le fond de son verre tombé sur ton t-shirt qu’elle est déjà partie avec un clin d'œil en direction de la scène. De toute manière, c’est toi, le responsable, dans l’histoire, celui qui regardait pas où il allait. Tu pestes un coup, cette fois à l’intérieur de ton esprit, à l’abri des regards, te contentant de saluer les personnes qui t’observent de loin. Pas encore rejoint, c’est pas plus mal, t’as ton haut à nettoyer. Tu te diriges vers le bar, dans l’espoir de choper de quoi enlever le liquide, l’odeur, tu sais pas trop. Tes fringues, fallait que ça tombe sur tes fringues.

Quand tu reviens, avec l’envie de profiter du set, c’est là que ça commence à craindre. Le vent se lève, les arbres chahutent et certains tombent, alors que la pluie se déverse. T’as une pensée pour Eli, perché sur son arbre, alors tu le cherches du regard. Plus de branche et un dommage collatéral plus tard, t’essaies de le rejoindre, lui et l’autre, que tu ne connais pas, avant de pratiquement trébucher sur une boule de panique au milieu de la foule. T’hésites, t’as le regard qui flanche, tu sais pas si tu dois faire comme si elle existait pas ou pas. Tu te maudis un peu, de trouver un cœur là où t’espérais qu’y en aurait plus. “Si tu bouges pas, je te porte jusqu’à la sortie. Sans déconner je le fais.” T’as la menace dans le mot gentil, mais ça claque autour de toi, et l’eau ça t’a jamais mis à l’aise. Y a le gars à côté qui a pas l'air sûr de lui non plus, et tu te dis qu'y aura sûrement plus d'un mort ce soir.

C’est à ce moment-là qu’Eliyaz se relève et t’accoste. “ C’est pas le Royal Albert Hall, la sortie des artistes, c’est pas du grand art.” Pourtant, t’essaies de les guider, esquivant les bourrasques, jusqu’à l’arrière scène. T’as à peine le temps de reculer que les spots et la tonnelle s’écrasent juste devant toi, impossible à escalader. “Bon j’ai rien dit.” T’as l’angoisse qui monte de pas pouvoir te barrer alors que la fête est clairement finie.

Résumé:

Les grosses gouttes s’écrasent sur ta nuque, sur ton visage et un frisson parcourt ton dos. Tu as quelques minutes de délai alors que tu plisses les yeux vers le ciel, d'abord pas dérangée par les trombes qui s’abattent. Tu siffles Xen, mais le chien s’est déjà blotti contre tes jambes, le poil hérissé d’eau. Tu baisses les yeux vers lui, les cheveux glacés et collés à ton visage. « - Non, moi non plus j'aime pas les touristes, boo. » Pas la première fois que tu es coincée dans une forêt en plein orage – ça ne t’a jamais tué, jusqu’à présent. Une pointe s'enfonce à l’intérieur de tes tripes, la pensée des chevaux dehors, ton autre chien dans le jardin, les appels des fermiers du coin. « - Il va falloir rentrer. » Pas vous - plutôt le bétail et les prédateurs, les accidents dans les fossés humides, même si ton murmure doit être perdu entre le vent et les éclairs. Une main sur l’échine de Xen, tu recules hors du chemin de la foule. T’es venue à pied, tu connais les bois, t'es frigorifiée, mais au moins…

...Tu portes tes grolles habituelles et tu tu ne glisses pas trop quand quelqu’un te heurte. Entre deux éclairs, tu n’es pas tout à fait visible dans la pénombre, ayant donné ton bracelet lumineux à ton chien. Tu l’attrapes par les épaules et la taille, l’aidant à tenir debout – à vous tenir debout – avec ta charité bourrue habituelle. Tu arques un sourcil à son injonction à se mettre à l’abri, la voix enrouée mais avec un sourire en coin. « - Vraiment ? »
Le pharmacien – tu le reconnais difficilement, vu son état. « - Bickerton, c’est ça ? Allez, reste debout. » Tu ne le lâches pas tant que tu n'es pas sûre qu'il va pas se taper une nouvelle gamelle. Tu désignes une sente entre deux arbres – couper par la forêt semble plus simple que te frayer un chemin entre des touristes embourbés et un parking bloqué : « - Par-là, alors. Xen connaît mieux le chemin que toi. »

résumé: