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Guillotine | Georgia & Maddox

2 participants
Maddox Chase
administrateur·ice

Maddox Chase

saisons : La trentaine passée depuis huit mois, la date a été crainte, comme s'il s'agissait là du début de la fin. Il redoute les cernes imaginaires accolées sous ses yeux qui pourraient ne pas partir, les rides du temps qui l'ont pour l'instant ignoré. C'est la génétique heureuse et un soin particulier apporté à son épiderme, presque obsessionnel, qui lui donne l'air, encore aujourd'hui, du jeune premier qui n'est plus depuis longtemps.
occupation : Manager dans le milieu de la musique, son affect se dirige vers la scène métal et punk anglaise, qu'il ne peut s'empêcher d'admirer.
myocarde : Le cœur cadenassé et volant, on ne le verra se satisfaire que de rencontres éphémères, tous genres confondus, parce que rien n'est plus important que le plaisir qu'il peut lui-même ressentir.
miroir : Guillotine | Georgia & Maddox 628c5e15075c162db1e1e6bd52bcdcf768d5e6d1
faciès & artiste : Andy Biersack (étangs noirs. tu gères, bisous)
victimes : 486


Guillotine

Tu es ce que l’on appelle dans le milieu fashionably late. Il faut dire que tu as hésité à y aller, à ce gala. L’idée de te montrer affable, si elle ne t’effraie pas, t’ennuie et tu sais pertinemment bien que pour te faire voir, il faut te mêler. C’est là toutes les épines du problème, toi qui te satisfait généralement de l’ombre et de la sécurité qu’elle apporte. Mais l’invitation cartonnée n’offrait pas vraiment de possibilité de refus si ce n’était pour s’avancer plus loin dans le suicide social et ça c’était hors de question. Tu n’avais pas bataillé bec et ongles pour en arriver là juste pour finir par écouter tes envies au détriment de ta carrière  - et de ton argent si ce n’est durement, gagné dans tous les cas.
Tu as donc troqué ta veste en cuir et tes bracelets pour un ensemble de costume noir sur mesure, laissant la peau de ton torse, couverte de tatouages, transparaître. Agrémenté d’une chaîne et d’un assortiment de bagues dorées, l’ensemble pouvait sembler correct, quoique simple. On ne t’en demandait pas plus si ce n’était de montrer discrètement ton argent pour te justifier d’être là, le fait même d’être un pilier de la scène musicale scarborianne ne suffisant pas à satisfaire les plus guindés, dont ton hôte.

Le Grand Hôtel est un lieu que tu connais bien, y ayant passé de nombreuses soirées en compagnie de tes musicien.nes. Iels n’étaient pas convié.es ce soir, et c’était une bonne chose pour toi, peu certain qu’iels puissent réellement se tenir dans cette partie-là de la société. Il était plus de vingt-et-une heure trente lorsque tu passais les portes de la salle de réception louée pour l’occasion. Les invité.es s’installaient encore, parlant avec leurs voisin.es de table et faisant résonner leur enthousiasme convenable grâce à l'acoustique intéressante de la pièce.
Avant d’avoir pu trouver l’endroit où tu étais destiné à passer le reste de la soirée - et par la même les malheureuses âmes qui devront subir ta morosité ambiante -  une voix connue retentit à ta gauche, t’accordant quelques minutes de répit. “Regardez-moi un peu qui est là !” Un sourire naquit brièvement sur tes lèvres en voyant s’approcher la femme brune, verre à la main et sûre d’elle dans sa robe qui pouvait rappeler les couleurs du tournesol. “Selena ! Je me disais bien que c’était trop beau pour être vrai. Pas encore fauchée, je suppose ?” Selena Gilford était l’une des premières directrices de label avec qui tu as traité. Et en tant que telle, elle avait une place spéciale dans ton environnement professionnel. C’était sans doute également parce qu’elle était l’une des seules à répondre à ton cynisme. Les autres se contentaient de t’ignorer. Tu n’étais pas certain de savoir réellement qui d’entre tout ce monde était dans le vrai. Probablement pas Selena. “ Pas grâce à toi, mon cher. ” Tu ris, récupère un verre sur le plateau d’un serveur, sans réellement lui accorder un regard. “ Légitime. ” Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle te fasse signe, cependant, dirigeant son regard vers un petit groupe de personnes rassemblées sur le côté. “Laisse-moi te présenter aux autres. Ils ne font pas tous partie de l’industrie, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas importants. Rappelle-toi de ça, tu veux bien ?” L'avertissement, tu le voyais venir, toi qui n'a pas pour habitude de cacher ton indifférence. Cette fois, tu la suis sans rien dire, faute de mieux, de savoir vraiment où te positionner. Tu as l’air sûr de toi, pourtant, et c’est le principal. On ne pourrait remettre l’image de celui que tu étais avant Lynn sur celui que tu étais devenu, et c’était tant mieux. Les noms se mélangeaient déjà dans ton esprit, alors que tu serrais des mains, offrait des sourires, retenant les postes, les rangs plus que le reste. C’était ce qui t’importait, défaire les inutiles pour ne te garder que cell.eux qui pourront te faire évoluer, toi ou tes contrats.

Il fallut vingt à trente minutes supplémentaires de discussions dont tu ne te souviendrais pas le quart avant qu’un serveur vienne poliment vous sommer de rejoindre vos places. Docile, tu quittais donc la compagnie de Selena et des autres, sans oublier de leur offrir un dernier sourire, pour te rendre à la table que l’on t’indiquait. Ici, peu de gens que tu connaissais. En t’asseyant, tu observais autour de toi. Tu ne connaissais pas âme des personnalités attablées, sauf peut-être ta voisine ? Impossible de remettre un nom sur elle, cependant, tu te contentes de la saluer, voyant qu’elle n’avait, de toute manière, personne à sa droite. “ Bonsoir. Je serais apparemment votre plus proche compagnie pour ce soir. Madame … ?” Question en suspens, tu attends qu’elle te réponde avant de lui renvoyer la politesse. “Maddox Chase. Manager d’artistes..” Devenue habitude, l’énoncé de ton activité avant toute autre chose n’en était pas moins, à y réfléchir, légèrement pompeux.


Georgia Darling
aucune suspicion

Georgia Darling

saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
myocarde : En rehab après un abus sévère de Men in Finance,Trust Fund, 6'5, blue eyes
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faciès & artiste : Sabrina Carpenter - etangsnrs qui a tellement de talent que j'ai même pas besoin de voir le visage de mon fc pour que ce soit l'avatar le plus magnifique ever. Talent +1200000
victimes : 498


Guillotine

A la décoration moderne où l’éclat immaculé des surfaces réfléchit parfaitement celui des faux sourires  - dans ce qu’elle appelle le mi-voix luxueux, un tantinet plus clinquant que la quiet luxury mais avec assez de retenue pour ne pas passer pour - imaginez - des nouveaux riches, Georgia se surprend à y préférer les souvenirs de son enfance.
Quelques visites, à l’heure du thé, chez des amis de longue date. La curiosité de tout vouloir toucher sans oser bouger un seul muscle, si ce n’est pour sourire poliment quand la parole lui était adressée.
Tout avait l’air très cher - enfant, elle savait déjà que son PEL ne survivrait pas à une éventuelle casse, du moins, pas avant l’héritage, et ça aurait été impoli de le mentionner devant mamie.
L’opulence châtelaine presque oubliée, des tapis perses finement tissés qui réchauffaient le marbre sans instiller une quelconque chaleur sur les traits tirés - tout au mieux un regard satisfait devant la délicatesse d’un brocart de soie à l’imprimé floral; Meemaw Darling était une femme difficile à impressionner.

Soudaine crise de vieillesse à la nostalgie du souvenir d’une tapisserie murale gigantesque - un couronnement, elle s’imagine déjà en train de marmonner que c’était mieux avant et que les preuves d’activités paranormales ça avait quand même plus de gueule avec un bon vieil argentique plutôt que leur smartwatch de merde là, ça donne l’heure, ça paye à boire pis ça fait le ménage p’tet ? - Son drame intérieur ne s’interrompt qu’avec l’intervention de ses partenaires de conversation.
Quel dommage, vraiment, pour votre grand-mère. Son œil expert aurait été le bienvenu ce soir !”
Le sourire poli de circonstance ne vacille pas - “Revoir ses petits-enfants reste un plaisir, cependant. Margaret nous a dit que vous vous épanouissez dans votre profession ?
C’est cela. Bien sûr.
Ils pouvaient bien faire disparaître tous les tapis et brûler tous les rideaux, les visiteurs, eux, ne changeraient jamais. Aaah, quel beau rond de jambe pour se renseigner sur son activité. Pour la jauger selon son chéquier ou son carnet d’adresses avant de juger s’il était de bon ton de s’acoquiner d’elle.
“Oh vous savez, Margaret dit vrai. Le secteur de l’erotica ne s’est jamais aussi bien porté. Même moi, dans mon domaine réservé aux plus initiés, j’ai reçu une proposition fort intéressante et lucrative pour l’adaptation en série de mon best-seller “Just the tips”. D’ailleurs, votre petit-fils n’écume-t-il pas les castings ? Son visage serait parfait pour une certaine scène - dites-moi il n’a pas de phobie maritime ? Pas d’allergies au poisson, au poulpe ou au latex ?-”

Est absolument ce qu’elle ne lui répond pas. Badine, plutôt, presque embarrassée de devoir leur avouer combien son bonheur surpasse le leur. “Ces mots de grand-mère me touchent. Mais vous savez, quand on a la chance de vivre de sa passion, je crois qu’on ne peut même plus appeler ça une profession.”  
- “Voyez-vous, je pensais qu’Adeline allait venir la remplacer, et j’ai moi-même mon petit-fils qui termine ses années d’internat -dans la même spécialité -

En l’absence de miracle pour l’achever - elle aurait pris l’apparition dramatique d’une créature des ténèbres comme un lustre sur la tête, seul le signalement discret qu’il est temps de rejoindre les tablées la libère de longues minutes plus tard.
Et c’est alors qu’elle s’assoit, seule, à la petite table ronde, presque intime avec un simple service pour trois, la soie fluide de sa robe longue lissée sous elle du plat de la main, qu’elle en prend conscience.
Le sentiment de nostalgie, ce dédain envers ce changement qu’elle n’a jamais abhorré, tient à celui de la main qui manque dans la sienne - ferme et décidée, une poigne rassurante qui lui donnait l’impression de savoir où elle allait, sa grand-mère absente alors qu’elle arpente de nouveau les longs halls de la demeure ouvragée.

Bonsoir. Je serais apparemment votre plus proche compagnie pour ce soir. Madame … ?

Les pensées de nouveau abruptement coupées, l’interruption est pourtant la bienvenue, l’humeur un peu bleue bien plus difficile à faire disparaître en machine que l’irritation que lui inspirent les gens biens-nés.
D’autant plus bien accueillie qu’à mesure que les yeux se lèvent sur la silhouette, elle ne peut que constater le contraste entre l’invité et ses interlocuteurs habituels..

Georgia Darling. Mais j’accepte aussi “Pretty” ou “Divine”.” La plaisanterie glisse aisément, comme le sourire taquin sur ses lèvres; son nom de famille un terreau bien trop fertile pour les disquettes qu’elle aime placer.  

Maddox Chase. Manager d’artistes..”  
Aaaah. Ceci explique donc cela.

Peut-être est-ce une bonne chose que personne n’ait pu l’accompagner ce soir - Meemaw aurait fait une syncope à cette vue et Georgia devrait sincèrement penser à trouver qui voulait la mort de sa grand-mère avec un tel plan de table.
Bagues, veste de costume parfaitement ouverte sur un torse seulement habillé d’encres délicates, les lignes impeccables de la coupe en harmonie avec celles du visage.
Georgia se penche légèrement, trahit sa curiosité teintée d’amusement. “J’imagine qu’il n’y a pas d’auteurs dans ce portfolio d’artistes ? Peu de chances pour des amateurs de récits historiques ou de chasse et pêche ?

Elle lui en donne à la pelle, des noms d’auteurs aigris, s’il veut bien s’y intéresser. ça rendra les dîners de la maison d’édition bien plus attrayants.



Maddox Chase
administrateur·ice

Maddox Chase

saisons : La trentaine passée depuis huit mois, la date a été crainte, comme s'il s'agissait là du début de la fin. Il redoute les cernes imaginaires accolées sous ses yeux qui pourraient ne pas partir, les rides du temps qui l'ont pour l'instant ignoré. C'est la génétique heureuse et un soin particulier apporté à son épiderme, presque obsessionnel, qui lui donne l'air, encore aujourd'hui, du jeune premier qui n'est plus depuis longtemps.
occupation : Manager dans le milieu de la musique, son affect se dirige vers la scène métal et punk anglaise, qu'il ne peut s'empêcher d'admirer.
myocarde : Le cœur cadenassé et volant, on ne le verra se satisfaire que de rencontres éphémères, tous genres confondus, parce que rien n'est plus important que le plaisir qu'il peut lui-même ressentir.
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Guillotine

Tu suis les indications, plus docile que tu n’en as donné l’habitude. Si tu t’es fait à la vie telle qu’elle t’es présentée aujourd’hui, tu as toujours des relents d’appréhension, lâché au milieu d’une jungle de couverts marqués du sceau de l’hôtel et de verres ouvragés, navigant dans la sphère bourgeoise de Scarborough, d’ordinaire bien loin des salles crasses que tu as l’habitude de fréquenter. Caméléon, tu tentes de l’être, dans ta discrétion naturelle, rejoignant ta tablée sans faire la moindre vague. Une ombre qu’on remarque mais qui pourrait tout aussi bien disparaître, tu laisses autant d’empreintes qu’une plume dans du sable.

Un sourire en coin fait son chemin jusqu’à tes lèvres, tandis que ta tête s’incline volontiers. Un nom peu commun que tu aurais tôt fait de ne pas oublier s’il t’avait déjà été présenté, la perte de mémoire ne faisant pas - encore - partie de tes plus sombres attributs. “ Un nom qui vous sied parfaitement. D’autres le porteraient avec moins de grâce. Et moins d’esprit. ” Tu es toujours à la recherche de cette ressemblance, cette impression de déjà-vu qui te laisse une poussière dans l’engrenage. Est-ce le nom ? Le visage ? Les deux ? Quelqu’un de sa famille, peut-être ? Tu n’allais pas prétendre que le népotisme ne vivait pas ses meilleurs jours dans cette assemblée qui ne semblait pas connaître la définition de la misère. Ni même avoir eu une pensée pour les personnes qui la subissent, d’ailleurs. Sans rancune aucune.

Sans solution, pourtant, tu n’allais pas t’user à chercher vainement des réponses qui finiront, de toute manière, tu en es persuadé, à t’être apportées. Dans l’attente d’un peu d’action, du repas promis ou du début des enchères - pour lesquelles on vous avait laissé à disposition de charmants petits cartons à remplir en toute discrétion - la conversation n’était pas de trop si on ne voulait pas te voir t’éclipser avant le début des festivités. Ca aurait fait mauvais genre et probablement l’objet de ragots dont tu te passerais bien, si tu voulais continuer à te montrer sous ton meilleur jour face à des propriétaires de salles qui ne jouaient pas réellement dans la même cour que toi. Il valait donc mieux pour toi feindre l’excitation sur le déroulé de la soirée plutôt que montrer ton peu d’intérêt pour la chose. Quelle cause, déjà ?

“J’imagine qu’il n’y a pas d’auteurs dans ce portfolio d’artistes ? Peu de chances pour des amateurs de récits historiques ou de chasse et pêche ?” L’ombre d’un rictus te secoue les lèvres, alors que tu fais mine d’y réfléchir. “ J’avoue m’y connaître mieux en mélodie qu’en récits, même si je ne ferme pas la porte aux nouvelles expériences.” A dire vrai, tu as toujours été beaucoup moins intéressé par la littérature que par tout le reste. Lire, c’était accessoire, tant que tu pouvais écrire les tourbillons formant des chansons qui vivaient rent free au fond de ton crâne. “ Adepte de l’Histoire et de la nature ? C’est donc ça que vous écrivez ?” Peu crédule, peut-être que tu ne te bases que trop sur l’apparence pour juger des affects, comme si tout le monde allait noter, comme toi, ses passions sur son corps. “Non, attendez, je pense pouvoir deviner.” Parce que tu l’as dit toi-même, la mémoire, elle ne te fait pas défaut, et ça commence à te revenir comme le puzzle à reconstruire de celui qui n’écoute pas vraiment ce qu’on lui dit. Pas tout le temps. C’est Jenny, t’en es plus ou moins persuadé, qui t’en as parlé. T’as vu sa photo, tombée de son bouquin, signature délicate et visage parfait, comme tu le vois là face à toi. Georgia Darling. T’avais pas le nom, en tout cas tu le remets pas, mais tu sais que c’est elle. Quelle chance y aurait-il d’en avoir deux ? Tu l’avais négligé, le livre, surtout quand, à demi-mots, tu en avais eu le résumé par une musicienne embarrassée. “ Vous écrivez … Des romans ? J’irais même jusqu’à dire peuplés de créatures en tous genres.” Devin à tes heures perdues, adepte, surtout, de la tricherie,  tu attends quelques secondes avant de vendre ta combine. “Vous avez quelques fans parmi les musicien.nes. Ca semble vous réussir, en tout cas. Sinon, je suppose que vous ne seriez pas là.” Tu n’es pas encore à te pencher sur la lecture de ses romans, mais il était fascinant de voir comme l’inconnu était rentable. Capitaliser sur les fantasmes tératophiles était un parti pris intéressant. “ Vous partageriez avec un humble musicien vos sources d’inspiration ?” Il faut dire que ça, tu pourrais peut-être t’en servir.  



Georgia Darling
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Georgia Darling

saisons : Hot Girl Summer all the way / 26 ans
occupation : Smut Author Extraordinaire - Julia Quinn si Lord Bridgerton avait des tentacules et une salive aphrodisiaque
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Guillotine

Les yeux se plissent en une expression satisfaite, presque innocente même, au sourire qui fleurit sur les lèvres, flatteries et compliments en tout genre une délicatesse qu’elle savoure sans guère s’intéresser à leur sincérité.
Les platitudes sont spectacle commun, coincées à table entre les convives et quelques feuilletés, accompagnées d’un petit sourire à peine crispé - plus limité par le manque d’affect que par le botox qui fige les traits. Elle pourrait en servir une en retour, la tartiner généreusement de minauderie mais elle n’en ressent pas le besoin.
Aussi inconnu qu’il soit, Mr Chase détonne dans le paysage - et pas uniquement par la nouveauté de son apparition. Il se fond dans le décor, bien entendu, où il ne serait pas invité - personne ne se risquerait à convier des personnes trop intéressantes, il ne faudrait pas être divertis non plus, mais le camouflage n’est pas parfait.
Plus que ça, le petit pied de nez à leurs conventions semble volontaire.
Les traits sont parfaits, fins et pourtant on ne peut plus masculins - elle parierait presque que certaines têtes aller se ruer chez leur chirurgien dès le lendemain pour demander une mâchoire aussi bien dessinée - et la tenue respecte l’apparat demandé.
Onéreux sans être tape à l’oeil, le noir sobre et ridiculeusement luxueux. Si elle l’effleurait accidentellement du bout des doigts - un rien qu’une main sur l’épaule ne règlerait aisément; trébucher si légèrement quand on portait des talons comme les siens était malheureux mais loin d’être suspect, elle était certaine qu’elle reconnaîtrait le designer. Une question de tissu utilisé, marque de fabrique bien gardée, riche et profond, difficilement méconnaissable au toucher.
Toutes ces cases bien cochées.
Et pourtant.

Et pourtant il n’est pas exactement comme Georgia, comme entièrement à sa place, entourée de ses gens. Du cercle social auquel elle appartient et dans lequel elle est supposée évoluer - trouver un charmant petit ami, qui voudrait bien l’épouser et s’occuper du portfolio d’actions qu’elle a laissé à la bonne gestion de son frère. Qui attendrait un enfant ou deux et qu’elle rentre de son cours de pilates du mercredi pour dîner ensemble en silence, lui les yeux sur leurs actions en bourse, les siens dans ses regrets.
Elle leur ressemble trop et c’est peut-être ça la source de son aliénation. Parce qu’elle connaît les conséquences d’un backwardation et qu’elle peut réciter les essentiels de la régulation macroprudentielle - et qu’elle s’en tamponne complètement.
Parce qu’elle sait que les bras d’une pieuvres continuent à bouger et à réagir au stimuli même après avoir été séparés du reste du corps - et ce parce que chaque bras dispose de son propre système nerveux, la plupart des neurones se trouvant d’ailleurs dans les bras plutôt que dans son cerveau central. Et qu’elle peut faire bien plus de choses intéressantes de cette information que de tout le jargon économique dont sa tête est remplie. Bizarrement, lorsqu’il s’agit de saupoudrer ses connaissances en micro et macroéconomie quand elle doit écrire un énième CEO fortuné pour satisfaire la masse populaire, il n’y avait plus beaucoup de monde pour lui parler de “réalisme”. Tout le monde voulait Christian Grey mais personne n’était prêt à faire l’effort de l’écouter se plaindre de sa journée et de ses spreadsheets.

Il dénote, et ça attire le regard. Alors, elle se penche un peu plus, intriguée, quand bien même il admet être plus sensible au rythme des notes qu’à la mélodie des mots. Soit. Une harmonie pouvait toujours se trouver, tant que la volonté du duet était présente. Elle n’avait jamais eu besoin de comprendre la langue locale pour trouver compagnie lors de ses étés à l’étranger. “ Adepte de l’Histoire et de la nature ? C’est donc ça que vous écrivez ?”
Le souffle amusé a à peine le temps de se poser qu’il interrompt sa réponse toute prête - elle est un livre ouvert et la seule histoire qui l’inspire est celle de draps froissés de quelque âme en peine.  
“ Vous écrivez … Des romans ? J’irais même jusqu’à dire peuplés de créatures en tous genres.”
La surprise la voit se figer, le regard fixé sur l’autre sans ciller, à la recherche d’un indice sur ce qui aurait pu la trahir - la liste des possibilités longue et ridicule, qui défile à toute vitesse entre quelques pensées paniquées “Comment- ?” Et le mutisme est rare, surtout quand on a toujours autant à dire à trop s’écouter, surtout quand un usuel “Oh my, un fan secret ? Est-ce que l’on m’aurait vraiment trouvée par hasard ?” roucoulé avec humour aurait libéré la situation. Elle cafouille, “Je-”, moue terriblement embarrassée, d’être découverte ou prise au dépourvu, et elle se serait enlisée bien davantage - le rose aux joues qui déborde sur l’arrête du nez, embrase les traits, s’il n’avait pas fini par avoir un brin pitié. “Vous avez quelques fans parmi les musicien.nes. Ca semble vous réussir, en tout cas. Sinon, je suppose que vous ne seriez pas là. Vous partageriez avec un humble musicien vos sources d’inspiration ?”
La vérité dévoilée, elle soupire comme pour finir de chasser le moment passé, les mains qui quittent les joues contre lesquelles elles se sont pressées - vain espoir de voir le rougissement ressenti s’apaiser, aspiré peut-être magiquement par ses doigts pour qu’elle puisse s’en débarrasser ?
Vous ne devriez pas jouer avec le cœur des inconnus de la sorte, c’est dangereux, j'aurais pu avoir hérité des problèmes cardiaques de mon grand-père.” Paix à son âme et à sa mort prématurée. Fausse remontrance, le ton bien trop léger, elle poursuit tout en attrapant le petit programme de la soirée, déposé pour chaque convive, et bien plus utilisé comme éventail que pour son contenu par la tablée. “L'inspiration vient du quotidien je suppose.” et elle frappait aléatoirement, un de ses best sellers restant la fiction d’une famille de sirènes dysfonctionnelle inspirée par une longue attente avant un rendez-vous avec son dentiste, l’aquarium empli de poissons colorés la seule distraction possible. Et les scènes d’érotica avaient été particulièrement travaillées - vraiment, elle se faisait un nom dans le tentacule game. La concentration et l’air donné par le petit pamphlet contre la pauvreté aidant, elle se ressaisit, s’affuble plus aisément de son sourire en coin habituel.
J'admets n’avoir jamais particulièrement songé à la démographie des musiciens” pieu aveu, probablement déjà pardonnée, elle est si contrite après tout, “mais peut-être est-ce une erreur ?” La conversation retrouve son ton bas, plus charmeur tout en restant distant, l’intérêt titillé mais la compagnie inconnue.
“Pensez-vous que je devrais m’y intéresser davantage ?

A la musique, évidemment, pas aux musiciens.
Elle connaissait la chanson.



Maddox Chase
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Maddox Chase

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occupation : Manager dans le milieu de la musique, son affect se dirige vers la scène métal et punk anglaise, qu'il ne peut s'empêcher d'admirer.
myocarde : Le cœur cadenassé et volant, on ne le verra se satisfaire que de rencontres éphémères, tous genres confondus, parce que rien n'est plus important que le plaisir qu'il peut lui-même ressentir.
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Guillotine

Observateur, ton regard navigue de table en table, observant le jeu qui s’étend ici et là des participants, haine de soi et des autres dissimulée par des sourires enjôleurs et des paroles creuses que tu ne prends pas la peine de décrypter. Si tu aurais pu tendre l’oreille, l’intérêt est absent et ton attention se tourne bien vite vers ta compagne de soirée, d’infortune mais bien fortunée, tu n’en doutes pas une seule seconde.
Ta place n’est pas vraiment ici, tu le sais, et probablement que les personnes scrutant le moindre de tes tatouages apparents le savent aussi. Mais les nouveaux riches sont tout autant à combler que les anciens lorsque l’on peut se targuer de leur soutirer un peu de leur monnaie et de leur attention, particulièrement lorsque l’on y mêle un nom qui avait la particularité de résonner autre part que dans des cercles trop fermés. Bien sûr, on pouvait te regarder de haut, toi connu par ceux qu’on ne regardait pas, mais l’influence était là, et si la musique, ce n’était plus ce que c’était, loin de Wagner et Stravinsky, iels avaient fortement perdu la main sur le sujet depuis des décennies. Au moins, toi, tu avais su rester au goût du jour, dépoussiérant l’idée que l’on se faisait de l’élitisme.
Mais tu le leur rends bien. Après tout, avant d’être invité dans des endroits tels que celui-ci, tu n’imaginais cette mascarade qu’à l’image, à peine évoluée, qu’on pouvait en avoir dans Bridgerton - encore une fois, ta culture tu la dois à Roxy, qui a su pimenter vos soirées comme elle le devait, à coups de séries scandaleuses et lectures divertissantes. Ou l’inverse.

Le fait étant que malgré ton appartenance, tu t’en sentais à l’écart, et malgré ton écart, tu te sentais à ta place. L’image même du chat, greffier qui s’insère partout, ne se pose nulle part et réagit comme si l’univers lui appartenait. C’est le flegme de ceux qui se croient capables d’obtenir le monde, en vérité, si tu as douté souvent de ta légitimité, ça fait bien un moment que ce n’est plus le cas et que ton attitude, tu la portes en étendard. Il y avait fort à parier que ça en disait plus sur les âmes qui t’écoutaient sans broncher que sur toi-même.

Malin plaisir à l’idée de la décontenancer, ton regard ne se détache pas de ses joues empourprées et de ses doigts fins rassemblés dans le vain espoir de les cacher. Ton sourire ne se tarit pas mais bientôt, tu la libères, et la manucure parfaite disparaît derrière le tract posé sur la table, presque à ton regret. Tu pourrais presque le deviner, qu’elle n’a guère connu autre chose que le même faste dont se pare la salle de réception du Grand Hotel. Même après des années aux côtés de Lynn, tu arrivais à toujours en être impressionné, sans pour autant oser le montrer.

Jeu pardonné dès que la contenance est reprise, Georgia ne perd pas une seconde à retrouver son verbe, et quelque part, ça t’impressionne un peu. Alors tu ris doucement, hochant la tête dans des excuses silencieuses et à moitié sincères.

L’inspiration, toujours un trop grand sujet que tu ne peux que partager. Si tes textes peuvent souffrir de ton intransigeance, ils ne subissent pas, au moins, le regard d’une communauté en attente de perfection. Voilà une pression que tu t’es évitée, et c’était pour le mieux. Tu ne lis pas assez pour savoir réellement si l’ouverture sur l’âme que tu donnais dans la musique pouvait être similaire à celle nécessaire pour ce genre d’écrits. Sans doute un peu ? Pas autant, t’osais l’espérer, ou c’était la remise en doute de tout ton corps de métier. Non pas que tu dénigres ce qu’elle avait décidé de faire de sa vie, il fallait juste insister sur le fait que les créatures marines n’étaient pas tant dans tes affects. “ Vous devez passer un temps considérable à l’aquarium, dans ce cas.” Si tu avais honte de quoique ce soit, tu pourrais probablement te demander à quel point Roxy t’avais parlé de ces livres. Assez pour que tu te demandes si tu n’étais pas passé à côté de tout un pan explorable et légèrement dérangeant de ta sexualité. Tant mieux, finalement, que les kinks soient restés dans le secret convenable de ta vie avec Lynn, ça t’aura au moins évité de te demander si c’était vraiment ça que recherchait les autres et si c’était toi qui était en dehors des réalités ou si les ovnis étaient de ceux qui achetaient le plus de livres érotiques.
Bien sûr, tu ne te considères pas comme trop plat, mais il y a probablement une demi-mesure, échelle graduelle où tu te trouves au milieu, entre le vide intersidéral et la créature tentaculaire.

Un ton de confidence pour une conversation qu’on fait mine de ne vouloir partager avec autrui, tu acquiesces. “Il y a tellement de temps passé sur les routes et tellement de désespoir d’occupation que ça ne serait probablement pas une mauvaise idée. A savoir qu’ils adorent particulièrement quand ça parle d’eux.” Est-ce que tu te comptes comme victime du main character syndrome ? Très probablement. Mais pour ta défense, plus ou moins tous ceux que tu fréquentes quotidiennement aussi, ce serait presque une question de survie. “J’admets avoir rarement vécu ailleurs qu’entouré par la musique. Mais s’il y a bien du mystique quelque part, c’est dans la capacité des musiciens à s’ouvrir entièrement pour fuir la minute qui suit.” La vérité est parfois bonne à dire, lorsqu’elle n’est pas vraiment dangereuse. Tu n’avais, réellement, jamais vu personne se mettre à nue comme tu le faisais dans les rues de Londres, comme Sim le faisait sur scène, comme Jamie dans ses mots. Mais toustes autant que vous étiez, c’était l’insaisissable qui attirait, qui faisait hurler les foules. “  Derrière la scène et le spectacle, il peut y avoir n’importe quoi. Décadence, génie, désespoir ou rédemption. La plupart du temps un mélange de tout. Mais ça … C’est un secret bien gardé. Personne ne dit qu’il n’y aurait pas quelques légendes cachées entre Hendrix et Morello.” Et on connaissait bien les vices des génies.

 



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