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happy birthday to me (Abel)

2 participants
Leandro Prudente
aucune suspicion

Leandro Prudente

saisons : éternel adolescent aux quarante-quatre printemps.
occupation : artiste plasticien ✴︎ celui que vous ne comprenez pas et qui semble avoir son propre langage.
myocarde : union sur mesure & liberté relationnelle ✴︎ anarchiste jusque dans ses relations, Lea croit au plaisir et à la liberté.
miroir : happy birthday to me (Abel) CUyfrBY
faciès & artiste : Fabrizio Moretti (c) malyaux
victimes : 60


happy birthday to me

❝ ❞
Si j'ai toujours les yeux de biche, je me montrerai lucide et charitable (c)


cw ; addiction, drogue, alcool, sexe.

  Quarante-quatre ans. Chiffre qui se répète, paire de quatre qui résonne, nombre satisfaisant. Âge qui ne laisse plus de doute : la maturité s’annonce doucement, quarantaine bien tassée, il n’y a plus de retour en arrière. Dans le miroir, la jeunesse s’enfuit, ridules qui marquent le sourire, rires qui restent sur la peau pendant de longues minutes. Les addictions qui gardent le corps sec et affaiblissent le cœur vaillant.

Quarante-quatre ans. Un âge que l’on n’avait pas pensé atteindre. Vie qui se brûle par tous les bouts et qui continue de défier le destin. Instinct de survie quasiment inexistant, plaisir trouvé dans le risque, les pronostics ont largement été défiés.

Mais Lea s’en fout. Vingt-deux, quarante-quatre, c’est pareil. Il y a longtemps qu’il ne compte plus. Les chiffres s’additionnent et ne signifient plus rien pour l’artiste euphorique. Néanmoins, si les chiffres n’impriment plus, les anniversaires s’enchaînent. Parce que la fête compte plus que l’âge. Il faut toujours des raisons de célébrer et celle-là est aussi bonne qu’une autre. Si on lui demande son âge, un haussement d’épaules et un rire glorieux suffiront à donner une réponse.

De ce jour, il n’attend rien. Les cadeaux n’ont aucune espèce d’importance. C’est une tradition éhontée d’un capitalisme en bout de course. Il n’a pas non plus besoin qu’on lui fête, puisqu’il ne compte pas, il n’y a rien à fêter. C’est une soirée comme une autre, il s’attend seulement à ce qu’on vienne.

Mais Abel n’est pas là. La nuit est tombée, la fête bat son plein. Et Abel ne s’est pas montré. Lea essaye de ne pas se formaliser. Il connaît l’animal, il le sait bourru et associable. Mais aujourd’hui, il se serait attendu à un effort. Tant pis. Il y aura d’autres bras, d’autres lèvres, d’autres sourires. Lea profitera sûrement du goût de la facilité, Abel aimant souvent le faire mariner.

Il est passé à autre chose. Toxicité qui coule dans ses veines et qui brise toutes les limites. Pourtant, le regard de l’autre, sa nouvelle présence dans la pièce sont comme une décharge. Douloureusement conscient de l’existence de l’autre proche de lui, il oublie les lèvres perdues dans son cou. Il essaye de se concentrer, ne veut pas lui faire plaisir en abandonnant tout pour ses beaux yeux. Les lèvres douces et chaudes paraissent ennuyeuses. Il se retourne et prend en charge un baiser affamé. Faible satisfaction, un feu brûle dans ses entrailles, il est insatiable. Il relâche les lèvres de l’inconnu, fait glisser sa main sur sa nuque et le repousse doucement. Il a besoin d’un verre. Pour la deuxième fois, il tourne le dos à Abel. Il sait qu’il le voit.

Des verres, il en prend deux, glisse ses lèvres sur la paille et siffle le liquide pernicieux. Tout tourne délicieusement, il profite des vibrations et s’harmonise avec l’atmosphère. Il tend le bras, deuxième verre à la main, quelqu’un l’attrape, Lea sourit. Il est venu jusqu’à lui finalement.

“Look who’s decided to turn up.*” Il mord sa paille, regarde l’homme à travers ses cils, sourit légèrement. “Got something to say to me?**” Peut-être que de lui, il attend quelque chose. Nul doute que l’attente sera déçue.



* Regarde qui a décidé de venir
** Tu as quelque chose à me dire ?


Abel Lydon
aucune suspicion

Abel Lydon

saisons : quarante-trois ans en rides creuses.
occupation : propriétaire d'une station service & supérette miteuse, vous fera payer un snickers six livres sans sourciller
myocarde : veuf, instable, mélancolique, homosexuel
miroir : happy birthday to me (Abel) 47fc24fbaddcb2efbcc2c03821f87afeec74576a
faciès & artiste : julian casablancas (tanagra) ; icons (vocivus)
victimes : 130


happy birthday to me

❝ ❞
Si j'ai toujours les yeux de biche, je me montrerai lucide et charitable (c)


cw ; possessivité, addiction, drogue, alcool, sexe.

La maison suspendue à la côte bat la chamade. Adossé au mur, il lui semble que la pierre chuinte, que la pierre vibre. Il est arrivé en retard mais ne se presse par pour autant. Ses doigts paresseux laissent s’échapper les filets de fumée d’une cigarette qui se consume. Le squat n’est guère étanche. Entre la musique et les bruits d’une foule d’inconnus, il sent poindre au coin de son crâne la pression familière d’une migraine. Pour quelques instants, il considère l’idée de tourner les talons et de rentrer chez lui. La perspective est tentante. Mais il l’imagine distinctement, l’expression de déception un peu amère sur le visage de l’autre homme. Et ce qu’il imagine mieux encore : le contact des mains d’autres sur une peau fragile et cette lueur frénétique qui danse au coin de ses yeux, quand ses poisons euphoriques lui montent à la tête
Abel soupire. Une femme ivre titube à deux pas de lui, sans le voir. Il écrase sa cigarette sur le mur, et la braise qui s’éteint dessine un cercle noir entre deux pierres grises. Il n’a jamais été un grand amateur des foules. Ses mains frottent l’avant de son blouson pour en chasser quelques traces de cendre. Ce n’est pas tant un manque de courage ; plutôt un ennui d’une profondeur inédite, comme une masse de plomb qui tombe jusqu’au fond de son ventre. Malgré la nuit noire, ses lunettes sont restées perchées au bout de son nez, armure ridicule qui ne fait rien contre le brouhaha de la foule. Quand il ouvre enfin la porte, c’est comme pour basculer dans un monde distordu, son enfer personnel. Il est déjà saoul – il est venu saoul, il n’est pas fou, il connaît les habitudes de la chaumière et des saltimbanques qui y résident, il fallait se préparer au chaos. Mais sa priorité est de se remplir un nouveau verre.
C’est d’abord du coin de l’œil qu’il aperçoit Leandro et de l’autre silhouette contre la sienne. Épaules tendues, il boit une longue gorgée. Il sait, plus qu’il ne voit, qu’il l’a vu. Et il persiste et signe, il nargue, comme toujours. Les lèvres d’Abel se sont serrées jusqu’à former une ligne étroite, tendue comme un arc. Il boit à nouveau, pivote sur lui-même pour le regarder pleinement. Les mouvements sont à la fois flottants et erratiques. Les mains touchent l’autre, avides. Après ses lèvres, il serre ses dents. Et puis voilà Leandro qui s’élance et qui le dépasse, arrogant dans sa désinvolture. C’est à cet instant qu’il fait enfin les quelques pas qui les séparent et qu’il s’empare de son bras.
Qu’est-ce qu’il a à dire ? Un rire, sec, d’abord, puis un « That you’re a tease* » grogné bas, comme une menace. Il lève le menton en défi. Il sait que sa possessivité est mal placée, mais la morale n’a jamais eu beaucoup de prise sur lui ; elle n’en a certainement pas ce soir. « You knew I was going to come here sooner or later** », l’accusation est formulée à demi-mots : celle de l’avoir provoqué consciemment. Ses yeux jaugent le visage de l’autre. Ils inspectent, même, attentifs, le coin des lèvres rieuses et les vapeurs de fumée. Ils cherchent des détails, quelques indices d’une chose qu’il serait la seule à pouvoir deviner. Leur position n’a pas changé : il tient toujours l’avant-bras de l’autre au creux de sa main. Ses doigts serrés font s’entrechoquer ses lourdes bagues. Et puis, enfin, il lui faut un effort conscient pour desserrer les dents suffisamment pour pouvoir dire du bout des lèvres un « Happy birthday, I suppose, then*** ». C’est à ce moment seulement que l’ombre d’un sourire vient traîner quelque part sur son visage. Sa main se relâche enfin alors que, d’un vague mouvement de la tête, il l’enjoint à le suivre dans un endroit plus calme.



*Que tu aimes te faire désirer
**Tu savais que je viendrais ici tôt ou tard
***Alors joyeux anniversaire, je suppose


Leandro Prudente
aucune suspicion

Leandro Prudente

saisons : éternel adolescent aux quarante-quatre printemps.
occupation : artiste plasticien ✴︎ celui que vous ne comprenez pas et qui semble avoir son propre langage.
myocarde : union sur mesure & liberté relationnelle ✴︎ anarchiste jusque dans ses relations, Lea croit au plaisir et à la liberté.
miroir : happy birthday to me (Abel) CUyfrBY
faciès & artiste : Fabrizio Moretti (c) malyaux
victimes : 60


happy birthday to me

❝ ❞
Si j'ai toujours les yeux de biche, je me montrerai lucide et charitable (c)


cw ; possessivité, addiction, drogue, alcool, sexe.

A tease. Un gloussement secoue ton son corps, monte dans sa tête, agite ses synapses, cause un ras de marée, un shot de dopamine qui le réchauffe. Il bascule subtilement vers l’homme. Sa conscience est émoussée, il ne perçoit pas la menace. La jalousie est un concept flou et absurde à ses yeux. Il a beau savoir, empiriquement, qu’Abel se noie dedans, ce soir tout est confus. Son corps effleure celui de l’autre et déjà il s’enivre, sourire stupide sur les lèvres. Il est heureux de le voir. Mais oui. Il se fait désirer. Il aime ce regard brûlant sur sa peau. Il aime l’envie. Paradoxalement, il aime la jalousie de l’autre homme. Il l’ignore et n’en tient pas compte, mais il s’en réjouit. Sa possessivité ronronne dans son estomac. Il a envie de lui faire un clin d’œil. Iris qui disparaît derrière ses cils joueurs. Gloussement qui se termine en un sourire heureux.

“Was I ?*” il persiste et signe “I didn’t notice.”* Il rit. Il sait, au fond de lui, qu’il ne va qu’agacer l’autre. Et Abel n’est pas un homme que l’on agace sans répercussion. Mais Lea ne sait pas se tenir. Pas sobre, encore moins dans cet état. Il jubile de sa bêtise. Et quand Abel le toise et continue de lui faire des reproches, c’est avec humour et simplicité qu’il pose tout de même une limite. Cette jalousie, il l’aime tant qu’elle ne le prive de rien. Libre avant tout, Lea n’attend pas. “Oh i was supposed to wait indefinitively for you ?”** Il glousse. Rien n’est drôle, mais c’est presque un réflexe. Le rire comme une ponctuation. Un sourire qui vibre éternellement sur son visage. Des yeux qui brillent d’une lueur de défi.

Comme signe de paix, il ne se bat pas contre la main qui le sert et l’entrave. Il se contente de jeter un coup d’œil à sa main, et au verre qui trône encore plein dedans. “It’s for you. Don’t say i didn’t think about you***” nouveau clin d’œil, presque agaçant, comme un toc enclenché par les extra de la soirée.

Avec surprise, les mots tant attendus arrivent sans une once d’ironie. Lea vacille et sourit avec bonheur. Presque instantanément, il s’adoucit et envisage de jouer le jeu, quel qu’il soit. Alors que l’autre le relâche, il lui emboîte automatiquement le pas, pour ne pas perdre le rythme. Il essaye vainement de s’accorder à sa lenteur. Il lui trébuche dessus et glousse délicatement. Il se rattrape à lui, profite d’un contact qu’Abel n’accorde que rarement. “Thanks babe****” dernier clin d’œil, aussi sérieux que possible cette fois-ci. “My room ?****” il meuble, allergique aux silences. Et il avance. Il se faufile entre les corps, sourit aux invités, souffle des baisers du bout des doigts, se tient à Abel pour ne pas le perdre, pour ne pas chuter.

Arrivé au calme, il rabat son poids contre un mur, se tient désormais à l’architecture de la bâtisse. Joueur, il souffle “Wanted to do something to me ?” *° il sourit, laisse planer toute l’ambiguïté de la proposition.




*C'est ce que je faisais ? Je n'ai pas remarqué.
**Oh je devais t'attendre indéfiniment ?
***C'est pour toi ? Ne dis pas que je n'ai pas pensé à toi.
**** Merci surnom. Ma chambre ?
*° Tu voulais me faire quelque chose ?


Abel Lydon
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myocarde : veuf, instable, mélancolique, homosexuel
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