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fahrenheit 451 (larisa)

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Hannes Harker
aucune suspicion

Hannes Harker

saisons : [43]
occupation : [inspecteur] limier fouille dossiers, traque carcasses échouées. confiné aux cold-case après bavure ; [écrivain] bafouille penny dreadfuls frissons pour plèbe enchantée de ses saloperies surnaturelles.
myocarde : [divorcé]. loubard s'épuise dans les draps d'autres noms. à l'ivresse des corps pour oublier les années bonheur. résonne depuis peu toc-toc myocarde pour mots partagés avec inconnue. [entiché] par correspondance
miroir : fahrenheit 451 (larisa) Dfb979afdad9d26b7dd149df327c83a66b54415f
faciès & artiste : murphy, lux, cavarage, swan
victimes : 10


fahrenheit 451

❝ ❞


Piles entassées dégueulent sur les tables aux échassiers branlants. Librairie, lieu foisonnant qu’il fréquente chaque semaine, y déniche babiole littéraire à refiler aux chiards ignares lors des gardes à vue. Plaisir salopard de voir leur regard chargé de colère. S’imagine que les heures passeront plus vite avec des lignes à ingurgiter. Ses propres torchons de mots ignorés délibérément. Incapable d’ouvrir bouquin portant son nom, célébrant ses idées foireuses, son écriture ampoulée d’un siècle victorien trépassé. Foule des lecteurs se vide avant l’ébauche de la fermeture. Trogne ricoche contre bobine blondie, y inspecte sans gêne le faciès déjà vu par dizaines de fois. Donzelle sans identité, n’a pas raclé les dossiers pour savoir qui elle est. Y préfère le secret. L’idiotie du fantôme hantant ses pensées. Jeu bizarre, mystère adorable. Inconnue s’enfuit au-dehors, laisse tomber indice dans le sillage. Ticket ramassé malgré lui. Habitude jamais délogée. Curiosité occulte des achats d’autrui. Sursaut dans les quinquets face à ligne imprimée. Son roman acheté, enfilé dans les paumes de celle qu’il observait. Rature d’un sourire peinturlure sa gueule.

L’inspecteur tombe dans l’obscurité de la ville. Est consigné aux nuits, aux bavures lovées dans le crépuscule salutaire. L’astre solaire l’emmerde, lui crève rétine. Spectre de la sorgue. Voyageur adorateur des temps nuiteux. Croquemitaine effiloché s’refugie au comptoir des déboires. « Harker. You´re out of your coffin tonight ? D’ya want a bloody mary ? » Lève sourcil agacé. « Virgin » La meme rengaine qui se dégobille entre lui et le type du bar, vieux loubard increvable, pilier du territoire. Des années à se taquiner. Salopards adorables. Patron se moque des chimères, rigole des rapports cryptiques d’Hannes depuis qu’il est marmot. Harker aboie en sourdine, noie les moqueries dans le verre démuni d’alcool. Trois rouges malhabiles, grenat grenadine pour entamer la tournée noctambule.

Univers soudain de traviole. Sa piaule favorite hantée par jolie barbie. Le bouquin calé dans les menottes. Lovely qui n’a rien à faire ici. Dénote dans le fourbi aux quidams gosier alcoolisé. Vaurien se dirige sans honte, sans crainte, sans rien. Toujours droit devant. Jamais à reculons. Clope entre labres, paume droite habitée par un verre. Désigne de la main libre le livre. « You should use it to wedge your table »


Larisa Ruskin
nouvelle proie

Larisa Ruskin

saisons : filent et jamais ne s'arrêtent — pas même pour elle. juin l'oint de l'âge sacrificiel. à trente-trois ans, l'échine est encore belle.
occupation : insatiable, elle se bâfre du talent qu'elle croit lui manquer, se vante du beau qu'elle expose dans la galerie d'un autre en tant que curatrice impitoyable.
myocarde : séduit adam et ève, leur promet la chaleur de l'éden, d'être un fruit défendu — se révèle être la vipère. lilith goûte aux enfants de dieu, cherche le souffle de vie quand elle suffoque d'ennui. s'entiche de la plume couchée sur le papier, d'un écrivain du prodige.
faciès & artiste : margot robbie par hoodwink.
victimes : 18


fahrenheit 451

❝ ❞
i will not have you without the darkness that hides within you. i will not let you have me without the madness that makes me. if our demons cannot dance, neither can we.


la sainte se drape de noir. loin du lit défait d'une noce, elle jouit de l'agonie du jour, joint l'orgie des sectateurs de la nuit, du célibataire qui trompe l'ennui contre le sein d'un instant, de l'infidèle qui fait pleurer l'ego sur un éden éphémère. ce soir, elle suit son idole, vogue sur son sillage au gré de l'épopée qui le mène au cœur d'un temple du savoir. là-bas, elle se défait de son ombre, s'en va au rayon où son nom règne sur tout autre. elle feint le désintérêt, obéit à la règle tacite de leur jeu où elle se couche sur le papier, se dévoile à l'intime, et dans son dos, le reflet de l'empyrée la contemple sans jamais l'inviter. alors, la fidèle s'évade, sème un indice du bien acheté — un bout d'âme qu'il vend à chaque écrit et dont elle se repaît, si (a)vide.

elle revient à lui, s'échoue au bar de l'hère et de l'éther. de la table où elle lit l'ouvrage adoré, elle écoute l'échange tendre des salauds, sourit de la brimade proférée par l'ancien campé au zinc ; rejeton d'un folklore, harker s'éveille et lui réclame un tribut d'ichor, se prête des atours de dracula.

et enfin, il la trouve et le bleu du regard révèle l'abîme, un noir d'encre où elle sombre, se complaît dans son noir désir — ou s'heurte-t-elle à un mur d'ire ? guidé par la plume de la fatalité, l'auteur s'avance, écrit le poème de leur rencontre auquel elle mêle sa poésie atrophiée. “i'd never do that to your book,” se refuse à écorcher l'œuvre tant vénérée. la tête haute, larisa sourit à celui que le cœur reconnaît à travers le voile de sa volage piété. “i do hope he is not ill. he surely would have written. i look at that last letter of his, but somehow it does not satisfy me,” inspire la femme convoitée par le sylphe célèbre, dévoile ô combien elle se languissait de le lire, lui, pour qui le talent semble renaître. “it's nice to meet you.”  


Hannes Harker
aucune suspicion

Hannes Harker

saisons : [43]
occupation : [inspecteur] limier fouille dossiers, traque carcasses échouées. confiné aux cold-case après bavure ; [écrivain] bafouille penny dreadfuls frissons pour plèbe enchantée de ses saloperies surnaturelles.
myocarde : [divorcé]. loubard s'épuise dans les draps d'autres noms. à l'ivresse des corps pour oublier les années bonheur. résonne depuis peu toc-toc myocarde pour mots partagés avec inconnue. [entiché] par correspondance
miroir : fahrenheit 451 (larisa) Dfb979afdad9d26b7dd149df327c83a66b54415f
faciès & artiste : murphy, lux, cavarage, swan
victimes : 10


fahrenheit 451

❝ ❞
-.


Shit pensée remue le bordel à l’encéphale. Phrase balancée droit dans le regard, persuadée d’sa vérité. Bougre ne peut pas nier. Coincé. Le piège refermé sur sa carcasse. N’aurait pas dû suivre petit papier. Vieille rengaine curieuse à vouloir tout savoir. Petit Poucet des tickets de caisse. Se retrouve museau dans le bourbier. Bougre s’installe sans demander permission. La chaise racle plancher dans un bruit rendu sourd dans le bazar du bar.

Personne ne sait. N’avait deviné. Pseudo musèle révélation. Succès singulier des papiers. Histoires horrifiques font bander minettes avides de péripéties surnaturelles. N’a jamais eu a coeur d’en faire un métier. Broutilles de lignes couchées les soirs sur écran blanc. L’éditeur continue d’gueuler pour la suite des atrocités. Contrat, signature, âme en sursis, merci. Perpétue collection tous les deux ans. L’prochain en gestation dans l’disque dur.

Rétine bleutée encoche jumelles de blondie. Fourrage dans l’cercle optique pour miettes de mensonges. Rien à signaler. Avalanche vérité. Hannes cherche identité, remue forge aux infos. Ruskin qu’elle se nomme. Connait tout le monde, chaque prénom, chaque habitude, chaque étrangeté. Le diable caché dans les détails. « Funny, I would never have thought that you would be a fan of that kind of literature. » Revues scientifiques, bouquins d’art, bibliothèque de savoirs. Aurait perdu richesse à refuser d’parier qu’elle pouvait lire penny dreadful pour se divertir. Syllabes avouent la réflexion au sujet des intérêts. N’en fait pas une personne différente pour autant, s’pose la question tout le temps. Les gouts surprises d’autrui. Capitonne l’info dans l’tiroir du crâne.

Palabres suivantes décontenancent le flic. N’y comprend pas la totalité du déversoir. Citation, certainement. Compense l’absence de reconnaissance en sirotant cocktail rouge, désarmé d’alcool. Un drame. N’a pas saisi le sous-entendu des lettres, des écrits encrés échangés depuis des années. Épistolaire suggère adresse de l’ailleurs. « How long have you known ? » Confrontation intervient aujourd’hui. Années, mois, jour - combien pour déterrer vérité ? « It's not every day that you get a chance to grab a drink with one of your favorite authors. » Costume narcisse. Enfile couches de mensonges pour s’sortir du guêpier. Déteste causer d’ses bouquins.


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