pride & prejudice | sybil

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Reyes Goldstein
légère suspicion

Reyes Goldstein

saisons : trente-cinq ans.
occupation : propriétaire d'un centre équestre, comportementaliste équin.
myocarde : red flag ambulant ayant jeté son dévolu sur un homme qu'il ne mérite pas.
miroir : pride & prejudice | sybil B6df2d4721aa50fa911b967419b3cdd760eeb131
faciès & artiste : pierre niney (persephonia)
victimes : 1393


pride & prejudice

❝ ❞
Oh, who is she?
A misty memory
A haunting face


TW: homme grognon Reyes claque énergiquement la porte de son véhicule. Il fait savoir sa présence. Si le freinage n'avait pas suffit lorsqu'il s'est garé à toute vitesse dans l'allée. Il n'a pas prit la peine de se changer et sent probablement la paille, la transpiration et la crottin. Il s'en fiche. Elle ne mérite pas qu'il fasse un effort. Voilà ce qu'on gagne à jour avec sa patience.

S'approche de l'interphone et sonne Une fois, deux fois, trois fois, rapidement. L'empressement qui doit se faire ressentir. Peste. Quand une vieille dame sort de la résidence. « Vous cherchez quelque chose jeune homme ? - J'ai oublié mes clés en haut, mon amie ne veut pas m'ouvrir ou elle doit être occupée... » Le mensonge lui vient naturellement et son charme fait le reste. La vieille femme le laisse passer sans poser de questions. Elle a de la compassion dans son regard et Reyes lui renvoie un sourire faussement sympathique. Reyes n'est jamais venu chez Georgina, mais il connait son adresse parce qu'elle est rédigée sur son dossier d'inscription. Parce qu'il lui envoie des lettres de relance. Il est tenté de jeter un oeil à travers la fente de la boite aux lettres, mais se ravise. S'en tient à son bobard.

Il ne prend pas l'ascenseur, préfère l'escalier et une fois devant la porte, recommence sa sérénade. Trois sonneries et un coup sur la porte. « Georgina ? Tu es là ? Reyes fait l'effort de calmer le ton de sa voix. A vrai dire, si elle se cache, il ne veut pas l'effrayer plus que de raison. Il ne va pas lui faire du mal. Il va s'énerver, c'est tout et lui demander pourquoi elle ne vient plus aux entrainements. Lui faire la morale. Même son cheval est inquiet, Reyes le ressent puisqu'il est obligé de s'en occuper - ce qui n'est pas problème. La bête est stressée, sans doute qu'elle ressent sa propre tension. Ce n'est pas sérieux. Elle pourrait au moins passer un coup de file. C'est Reyes. Ouvre moi, tu sais très bien pourquoi je suis là. Je me fais un sang d'encre et toi ! Tu... » Il grogne juste pour finir sa phrase et attend maintenant. Les bras croisés.

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✵✵✵
Come out and haunt me
I know you want me


Sybil Duchesne
aucune suspicion

Sybil Duchesne

saisons : (45 ans), l'impression de n'avoir rien accompli
occupation : (employée à l'officine bickerton), en mi-temps, faute d'avoir trouvé mieux
myocarde : (célibataire), sort d'une relation longue durée avec un raté
miroir : pride & prejudice | sybil DZwYGqDt_o
faciès & artiste : (lola dewaere), etangsnoirs
victimes : 57


pride & prejudice

❝ ❞
Oh, who is she?
A misty memory
A haunting face

Malgré les galères de la vie, cela faisait un petit moment que Sybil n'avait pas eu à se replonger dans la recherche d'emploi. Deux années de service à la crêperie l'avaient gardé éloigné des péripéties du marché du travail. La modernisation toujours plus rapide des moyens de prospection – exit les Curriculum Vitae et lettres de motivation au format papier. Aujourd'hui, tout se faisait par échange de mails, candidatures électroniques et entretiens d'embauches en visio conférence. Fracture numérique laissant la quarantenaire en déroute, dont le désarroi était amplifié par les conséquences catastrophiques du Brexit sur l'économie du pays. Il allait pourtant falloir que Sybil trouve de quoi préserver les biens de sa sœur, entretenir sa maison et prendre soin de ses deux chiens hyperactifs. Tout cela coûtait cher et Dieu seul savait quand Georgina se réveillerait... Si elle se réveillait un jour.

Emportée par la lourdeur des chauds jours d'été, Sybil s'était endormie dans le rocking chair du salon, son ordinateur portable sur les genoux. La tête rejetée en arrière, ses lunettes de lecture tirées sur le haut de crâne en guise de serre-tête, elle sursauta en entendant la sonnerie de l'interphone buzzer à trois reprises. Les deux chiens se mirent immédiatement à aboyer dans l'appartement. Le temps d'arriver jusqu'à l'interphone, le visiteur avait disparu du champ visuel de la caméra postée à l'entrée. Sybil haussa les épaules, prête à faire demi-tour, mais les assauts sonores reprirent de plus belle, cette fois-ci contre la porte même de l'appartement. Une voix inconnue, masculine et jeune se fit entendre derrière le panneau. Dans ces moments bien particuliers, l'aînée se sentait comme une étrangère, une intruse dans le quotidien de sa cadette. Toute une vie construite en solitaire de l'autre côté de la Manche. Tant d'âmes liées à Georgina dont elle ne savait rien et qui défilaient les unes après les autres depuis son accident. Sybil était face à un puzzle aux pièces éparpillées.

Elle ouvrit la porte sur la mine renfrognée d'un brun, qu'elle aurait qualifié de gamin, si une légère barbe n'avait pas marquée ses joues. « Je peux vous aider ? » lui dit-elle avenante, prête à répondre aux douloureuses explications qui allaient suivre. Son visage s'était flanqué d'un sourire triste. Jouer les oiseaux de mauvaise augure n'étaient pas ce qu'elle affectionnait. L'un des chiens vînt soudain se ficher dans ses jupons pour tenter une escapade dans le couloir. « Non ! Pas bouger, va jouer avec ton frère ! » ordonna Sybil au teckel turbulent, avant de shooter d'un coup de talon, dans un jouet en plastique traînant dans l'entrée. « Si vous cherchez Georgina, elle n'est pas là... Elle est à l'hôpital » qu'elle annonça d'une petite voix, le regard fuyant.

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The belief in a supernatural source of evil is not necessary; men alone are quite capable of every wickedness.

Reyes Goldstein
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occupation : propriétaire d'un centre équestre, comportementaliste équin.
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Un visage inconnu lui fait face, qu'il croirait familier. Une similitude qui le frappe un instant, même s'il ne laisse pas paraître le trouble. Ce n'est pas Georgina. Trop de différences que leur ressemblance ne fait qu'exacerber. Reyes ne connaît pas sa collaboratrice sur le bout de doigts, en revanche il pense savoir tout ce qu'elle n'est pas. Il en tire la conclusion que la femme qui lui a ouvert la porte doit être de la famille puisqu'il n'a pas souvenir d'une petite amie mentionnée lors de leurs conversations. Il est aussi probable que Georgina ne se soit pas confiée à lui. Leur relation étant professionnelle, leurs échanges restaient courtois. Autour d'un café, il faisait en sorte de ne pas se dévoiler, lui non plus. « Bonjour. Pardonnez mon attitude, je ne m'attendais pas à vous voir. Effectivement je suis à la recherche de Georgina. » Et il pensait pouvoir régler son contentieux rapidement, ce qui n'est pas prêt d'arriver.

Georgina, à l’hôpital ?
La surprise est telle qu'il fait un pas en arrière et lâche l'encadrement de la porte. « Comment ça, elle est à l'hôpital ? Point d'inquiétude dans sa voix, seulement la surprise, teintée de colère. Elle s'est cassé quelque chose qui l'empêche de monter ? Il aurait aimé être averti de la situation. Il n'aurait pas fait le déplacement et il n'aurait pas à gérer les yeux tristes de chat qui sont posés sur lui. Il n'est pas doué avec ça, qu'est-il sensé dire ? Reyes s'inquiète, uniquement pour ses propres intérêts. C'est grave ? » Il demande finalement et prie pour qu'on lui indique le contraire.

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L'individu était vraisemblablement plus jeune qu'elle et pourtant son attitude trahissait une importante maturité, dégageant dans la voix, cette dureté des vieux gens n'ayant plus de temps à perdre tant ils connaissaient la vie. Ou bien, était-ce la marque d'une classe sociale élevée qui lui donnait cet air guindé ? Sybil n'aurait pu en attester avec certitude. Néanmoins, son changement de ton détendit les rides de son front. Il faut dire que la nouvelle qu'elle venait de lui lancer à la figure avait de quoi calmer les plus hargneux. Un séjour à l'hôpital faisait partie des impondérables de la vie pouvant tout excuser. « Ça va faire quelques jours déjà, oui » compléta-t-elle avec un sourire triste. Ses bras vinrent se croiser devant sa poitrine, tandis que son interlocuteur encaissait moyennement la nouvelle. Elle finit par froncer les sourcils à nouveau, un poil décontenancée. « Excusez-moi...Vous êtes ? » demanda Sybil, la tête penchée sur le côté, pour tendre l'œil. Elle ne se rappelait pas que celui-ci se soit présenté ou alors, elle n'avait pas saisi son identité parmi les paroles beuglées derrière la porte à son arrivée.

Elle choisit néanmoins de ne pas s'offusquer davantage. Elle n'avait pas le cœur à cela. La discussion qui allait suivre allait être longue et douloureuse. Un exercice devenu récurrent depuis son arrivée à Scarborough. « Si vous avez cinq minutes, je peux vous expliquer » dit-elle en s'écartant de la porte pour l'inviter à entrer à l'intérieur. Veillant à ce que les chiens ne prennent pas la poudre d'escampette, elle referma la porte une fois l'individu entré. « Je vous sers du thé » déclara-t-elle passivement, sans attendre de réponse. Comme s'il était possible qu'un résident ou citoyen britannique puisse refuser un thé ! « Au fait, je m'appelle Sybil. Je suis la grande sœur de Georgina » qu'elle expliqua à haute voix pour l'homme, tandis qu'elle remplissant d'eau la bouilloire en inox. Une fois fait, elle posa celle-ci sur les plaques à induction. Le coin cuisine étant ouvert sur la pièce principale de l'appartement, mais faussement séparé par un ilot central, elle pouvait aisément converser avec le jeune homme qui évoluait dans le salon, assaillit par deux teckels surexcités. « Georgina ne s'est rien cassée. Elle a fait un AVC... Elle est dans le coma depuis presque une semaine » lâcha Sybil avec difficulté. Chaque fois qu'elle prononçait ces mots, les larmes lui montaient aux coins des yeux et une boule se formait dans sa gorge.

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myocarde : red flag ambulant ayant jeté son dévolu sur un homme qu'il ne mérite pas.
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C'est l'heure des présentations. Après une courte hésitation, c'est sa curiosité qui gagne et il lui décline son identité. S'il veut savoir ce qui est arrivé, il a plutôt intérêt à jouer ce petit jeu de la bienséance. « Mon nom est Reyes Goldstein, je suis le propriétaire du centre équestre que Georgina fréquente. » Il ne dit rien de plus, mais la suit à l'intérieur de l'appartement. Alors qu'elle s'affaire dans la cuisine, Reyes fait les cents pas dans le salon. Il est étrange de s'introduire ainsi dans l'intimité d'une femme qu'il a peu connu. Sa relation avec Georgina est purement professionnelle. Jamais elle ne l'aurait invité chez lui, elle savait qu'il pouvait se comporter comme un goujat. Le voilà pourtant. Il se laisse tomber à genoux pour gratifier les teckels de caresses. Les petits chiens l'amusent et il serait vraiment impoli de les ignorer. Il rit presque quand l'un d'eux lui apporte son jouet. Ils ont clairement envie de se dépenser. Ils doivent être perturbé par l'absence de leur maitresse et rester actif évacue le stress. Sans doute perçoivent-ils également les émotions de Sybil. Elles sont palpables. Ce qui n'est pas étonnant, la femme est à fleur de peau.
D'ailleurs, il a vu juste, elle - Sybil - est bien sa soeur. Il se trompe rarement dans ses suspicions.

Lorsqu'elle l'informe de ce qui est arrivé à Georgina, Reyes comprend pourquoi elle ne l'a pas prévenu. Il abandonne les toutous et se relève avec lenteur. « C'est horrible. » Il ne comprend même pas comment c'est possible. Elle n'était pas si vieille... Reyes craint soudain qu'il n'ait sa part de responsabilité là dedans. A t-il trop forcé sur les entrainements ? Pourtant, il n'a pas chuté ces derniers temps. Non, il n'a rien à voir avec tout ça et il serait bon qu'il reste très loin de cette affaire. Il va falloir se dégoter une nouvelle cavalière pour la compétition. Reyes se dirige vers l'ilot et s'accroche au plan de travail pour que ses jambes ne dérobent pas sous son poids. Accusant le choc d'une telle révélation. Il pense à sa propre fratrie et se demanderait ce qu'il ressentirait s'il apprenait une telle nouvelle avant de se souvenir que les ponts ont été coupés depuis si longtemps qu'il n'aura sans doute de nouvelles qu'à travers un faire part de décès. Difficile d'imaginer qu'il soit convié à un mariage même. Sybil était proche de sa soeur, c'est certain, son attitude et sa voix trahissent l'émotion et il est bien incapable d'éprouver une forme de sympathie pour la situation. Il sait factuellement que les faits sont terribles, sans rien ressentir de particulier. Le choc. « Comment est-ce possible ? C'est arrivé... comme ça ? Rien ne justifie la maladie, les drames, les accidents. C'est dans leur nature, d'être imprévisibles. Merci pour le thé. Puis-je vous demander ce qu'en pensent les médecins ? J'espère qu'ils ne vous ont pas laissé... comme ça. » Qu'ils ont pu lui fournir une explication, peut-être lui redonner de l'espoir.

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