Grant v. Common sense
2 participants
# Mar 6 Aoû - 23:49
Emily MacBride
aucune suspicion
saisons : 24 y.o.
occupation : apprentie avocate
myocarde : célibataire; bisexuelle
miroir :
faciès & artiste : karen gillan, jeune (self)
victimes : 138
Grant v. Common sense
Rainbow childcare
L’indication avait été écrite à la va vite à côté de l’adresse officielle qui figurait dans un coin de la mise en demeure. Un homme à l'air perdu le lui avait glissé dans la main à la fin du procès Swift v. Yorkshire Council. Cody Grant, indiquait les coordonnées du document. Une adresse dans l’ouest de Scarborough, où personne ne lui avait ouvert, et un numéro de téléphone fixe qui se révéla être non attribué. Emily avait alors étudié plus attentivement l’inscription. Elle avait d’abord cru qu’il s’agissait d’un détail le concernant, une aide économique auquel il avait droit ou une aide à l’enfance qu’il payait. Mais il s’agissait en réalité d’une crèche. S’agissait-il d’un mémo écrit à la va vite sur le papier le plus proche avant de se rendre compte, trop tard, de son importance? Un appel à la crèche lui rappela qu’ils n’avaient pas le droit de lui dire si un petit ou une petite Grant se trouvait à la crèche. Il ne lui restait plus qu’une dernière option.
Emily gara sa Fiat Uno crème d’occasion devant le centre Rainbow Childcare à l’heure où les parents venaient chercher leur progéniture. Elle n’en vit aucun qui ressemblait de près ou de loin à l’homme qui l’avait approchée. Les minutes passèrent, les voitures se chargèrent de charges parentales et la laissèrent bientôt sur le parking seule et courroucée. Ses doigts pianotant sur le volant, son pied battant la pédale d’embrayage comme si elle était unique responsable, Emily commençait à se dire “tant pis pour lui”. Après tout, quelle idée de lui laisser un contact aussi cryptique que le nom d’une crèche. Il fallait juste qu’elle en crame une avant de repartir. Il valait mieux qu’elle se calme, elle était trop agacée pour prendre le volant. C’est en tendant la flamme de son briquet vers sa cigarette qu’une parcelle de couleur vive dans son rétroviseur attira son regard. Tout fit sens. La mise en demeure pour “Magicobus”, et le moyen de transport poids lourd tappe à l’oeil qui était garé à l’autre bout du parking, derrière elle. Emily poussa un soupir chargé de fumée.
Claquant sa portière bien trop brutalement, Emily accrocha son sac sur son épaule et s’approcha du véhicule tapageur avec hésitation. Elle n’avait pas l’impression de voir qui que ce soit à l’intérieur, mais les rayons du soleil déclinant causaient des reflets opaques sur les vitres.
Elle écrase sa clope sous la semelle de son mocassin et donne trois coups rapides à la porte du véhicule.
-Monsieur… elle consulte la mise en demeure dans un état pitoyable … Grant ? C’est votreuh… avocate. J’imagine. ajouta-t-elle dans sa barbe, se demandant dans quoi elle s’était entraînée.
C’est l’aspect des procédures judiciaires et exécutives qui empêche le coupable de condamner en soi son méfait : car il voit commettre au service de la justice la même espèce d’actions, ces actions essentiellement criminelles qui n’ont même pas pour excuse la passion.
# Dim 18 Aoû - 19:37
Cody Grant
légère suspicion
saisons : Trente-trois ans.
occupation : Animateur dans l'événementiel et sur camping l'été ; propriétaire et conducteur d'un party bus (pour le moment non disponible ...).
myocarde : Pansexuel et célibataire récidiviste, en quête d'intimité émotionnelle, fuit l'engagement comme le reste de ses responsabilités.
miroir :
faciès & artiste : Jeremy Allen White ; ava (c)sokosid, gif (c)khaoray, signa (c)awona, icons (c)vocivus.
victimes : 698
Grant v. Common sense
❝ ❞
Faut qu'mon compte en banque fasse le 100 mètres, le poids d'la vie sur les épaules donc le dos courbé comme une fleur qui se fane. (c)
cw; alcool, cannabis, débaucherie, enfer administratif, langage vulgaire.
Mais qu’est-ce qu’il branle sur le parking d’une crèche, ton party bus ? C’est vrai qu’à première vue, passée la peinture criarde, les projos de boum et la typo pailletée, t’avais rien à foutre à proximité des gamins. Tu avais là - temporairement du moins - ton point d’ancrage - la première et la dernière escale, le reste de l’aventure s’éparpillant dans Scarborough et au-delà, dans les campagnes où le tapage serait moins remarqué. On aurait pourtant pas idée de ramener des gens crevés, torchés, défoncés, et toute la tripotée d’adjectifs de débauches (quand on choisissait ses soirées en petit comité et avec des banquettes, c’était pas toujours pour se faire des scrabbles, faut l’avouer) à proximité de mômes sous la barre des cinq piges ; surtout quand le retour à bon port se faisait régulièrement à l’aube, à l’heure où les gens normaux commencent leurs activités, dont celui de ramener leur marmaille aux victimes qui prendront le relais.
T’avais donc rien à foutre sur ce parking, quand bien même toutes les sorties du Magicobus ne ressemblaient pas nécessairement à un club échangiste sur roues, puisque tu calibrais l’ambiance sur le public cible. Il en restait pas moins que c’était une boîte en métal perpétuellement parfumée à la beuh, où les alcools coulaient à flot et que tu pilotais pas toujours sobre. Preuve en était qu’à cette heure, t’étais accroupi à l'intérieur entre les caisses de picole, à réapprovisionner le minibar, un joint au coin des lèvres, dans un pseudo-marcel maillé comme une résille - que d'aucuns accuseraient de souiller les âmes sensibles, en des terres plus puritaines que la tienne also known as la patrie des kilts.
Si c’était pas de bon cœur - et encore une fois, temporaire, tu le crierais à qui veut l’entendre - tu n'avais hélas pas été béni par la déesse de l’organisation, et tu souffrais d’une très sérieuse phobie administrative (pas vraiment, mais qui peut le prouver ?), ce qu’on décommanderait à quiconque se rêve auto-entrepreneur. Chassé de tes précédentes places de parking, tant par les autorités que par de la paperasse pas tout à fait en règle - tu te voyais racoler à très-haut volume sur les bords de la plage à la tombée de la nuit plutôt qu’auprès de la seule population à qui on admet communément de faire des siestes. Tu sais ce que c’est pourtant, d’avoir ces gremlins à charge, c’est pas rare qu’on t’en mette sur les bras dans ta ligne professionnelle. C’est justement pour ça que t’assures avec plus de conviction que tout le monde que t’en feras pas monter un seul à bord de ce bus sans l’équivalent énergétique en surveillance.
Ce sont les quelques vibrations dans la lourde carcasse du bus qui attirent ton attention plus que l’écho distant de sa voix. Derrière les calques apposés sur la portière vitrée, tu devines la silhouette d’une jeune femme autant que ses coups te font soupçonner son impatience. Et comme tu n’attends personne si tôt dans la fin de journée, tu te prépares à ce qu’il s’agisse d’un emmerdement inattendu. « Deux minutes, j’arrive ! » tu lances d’une voix forte, espérant qu’elle ne commence pas à balancer ses griefs sans que tu puisses les lire - le temps pour toi de presser le bouton magique côté conducteur (celui sur lequel tout le monde veut appuyer après le klaxon, on va pas se mentir).
Tu la jauges rapidement de haut en bas, retirant le joint de tes lèvres dans un souci de respect, soufflant vers l’intérieur la fumée opaque dans une tentative de l’épargner à sa respiration. Elle pourrait aussi bien être une envoyée de la mairie que la daronne d’un des petits de la crèche - et dans les deux cas venir se plaindre de ta présence sur le parking, ça ne serait pas la première. « Ouais, j’peux faire un truc pour toi ? J’fais pas de bazar là, que du restock. » Sûrement qu’elle est pas neuve pour toi, la rengaine. Elle non plus ne devrait pas l’être, en réalité, mais faut avouer qu’au premier abord, sa tête te revient pas, comme occultée par un déni de toutes les complications qui viennent avec.
Et puis de ses lèvres, tes yeux tombent sur le papier entre ses mains, et tu lui demandes par ta gestuelle d’y jeter un œil. « C’est pour moi, ça ? » Nique. L’angoisse de ce type de formulaire qui tease rarement des bonnes nouvelles, et t’en connais un rayon. Tu les utilises pour caler tes pieds de meuble, dans l’attente des conséquences, essayant d’oublier le problème - y parvenant régulièrement. Ce que, de toute évidence, tu avais fait à ce moment même. Le post-it de ta propre écriture par dessus le chiffonnage laisse pourtant peu de place au doute. « Ah. Euh… Ah, oui. Ouais. » Profond malaise, tandis que t’épluches le document en diagonale pour te redonner un semblant de contexte, le relevant sur elle que pour attraper des éclaircissements sur la situation. « A quel point je suis dans la merde ? » Tu finis par lui demander, pas beaucoup plus au fait, et en net besoin d’une réponse cash.
Mais qu’est-ce qu’il branle sur le parking d’une crèche, ton party bus ? C’est vrai qu’à première vue, passée la peinture criarde, les projos de boum et la typo pailletée, t’avais rien à foutre à proximité des gamins. Tu avais là - temporairement du moins - ton point d’ancrage - la première et la dernière escale, le reste de l’aventure s’éparpillant dans Scarborough et au-delà, dans les campagnes où le tapage serait moins remarqué. On aurait pourtant pas idée de ramener des gens crevés, torchés, défoncés, et toute la tripotée d’adjectifs de débauches (quand on choisissait ses soirées en petit comité et avec des banquettes, c’était pas toujours pour se faire des scrabbles, faut l’avouer) à proximité de mômes sous la barre des cinq piges ; surtout quand le retour à bon port se faisait régulièrement à l’aube, à l’heure où les gens normaux commencent leurs activités, dont celui de ramener leur marmaille aux victimes qui prendront le relais.
T’avais donc rien à foutre sur ce parking, quand bien même toutes les sorties du Magicobus ne ressemblaient pas nécessairement à un club échangiste sur roues, puisque tu calibrais l’ambiance sur le public cible. Il en restait pas moins que c’était une boîte en métal perpétuellement parfumée à la beuh, où les alcools coulaient à flot et que tu pilotais pas toujours sobre. Preuve en était qu’à cette heure, t’étais accroupi à l'intérieur entre les caisses de picole, à réapprovisionner le minibar, un joint au coin des lèvres, dans un pseudo-marcel maillé comme une résille - que d'aucuns accuseraient de souiller les âmes sensibles, en des terres plus puritaines que la tienne also known as la patrie des kilts.
Si c’était pas de bon cœur - et encore une fois, temporaire, tu le crierais à qui veut l’entendre - tu n'avais hélas pas été béni par la déesse de l’organisation, et tu souffrais d’une très sérieuse phobie administrative (pas vraiment, mais qui peut le prouver ?), ce qu’on décommanderait à quiconque se rêve auto-entrepreneur. Chassé de tes précédentes places de parking, tant par les autorités que par de la paperasse pas tout à fait en règle - tu te voyais racoler à très-haut volume sur les bords de la plage à la tombée de la nuit plutôt qu’auprès de la seule population à qui on admet communément de faire des siestes. Tu sais ce que c’est pourtant, d’avoir ces gremlins à charge, c’est pas rare qu’on t’en mette sur les bras dans ta ligne professionnelle. C’est justement pour ça que t’assures avec plus de conviction que tout le monde que t’en feras pas monter un seul à bord de ce bus sans l’équivalent énergétique en surveillance.
Ce sont les quelques vibrations dans la lourde carcasse du bus qui attirent ton attention plus que l’écho distant de sa voix. Derrière les calques apposés sur la portière vitrée, tu devines la silhouette d’une jeune femme autant que ses coups te font soupçonner son impatience. Et comme tu n’attends personne si tôt dans la fin de journée, tu te prépares à ce qu’il s’agisse d’un emmerdement inattendu. « Deux minutes, j’arrive ! » tu lances d’une voix forte, espérant qu’elle ne commence pas à balancer ses griefs sans que tu puisses les lire - le temps pour toi de presser le bouton magique côté conducteur (celui sur lequel tout le monde veut appuyer après le klaxon, on va pas se mentir).
Tu la jauges rapidement de haut en bas, retirant le joint de tes lèvres dans un souci de respect, soufflant vers l’intérieur la fumée opaque dans une tentative de l’épargner à sa respiration. Elle pourrait aussi bien être une envoyée de la mairie que la daronne d’un des petits de la crèche - et dans les deux cas venir se plaindre de ta présence sur le parking, ça ne serait pas la première. « Ouais, j’peux faire un truc pour toi ? J’fais pas de bazar là, que du restock. » Sûrement qu’elle est pas neuve pour toi, la rengaine. Elle non plus ne devrait pas l’être, en réalité, mais faut avouer qu’au premier abord, sa tête te revient pas, comme occultée par un déni de toutes les complications qui viennent avec.
Et puis de ses lèvres, tes yeux tombent sur le papier entre ses mains, et tu lui demandes par ta gestuelle d’y jeter un œil. « C’est pour moi, ça ? » Nique. L’angoisse de ce type de formulaire qui tease rarement des bonnes nouvelles, et t’en connais un rayon. Tu les utilises pour caler tes pieds de meuble, dans l’attente des conséquences, essayant d’oublier le problème - y parvenant régulièrement. Ce que, de toute évidence, tu avais fait à ce moment même. Le post-it de ta propre écriture par dessus le chiffonnage laisse pourtant peu de place au doute. « Ah. Euh… Ah, oui. Ouais. » Profond malaise, tandis que t’épluches le document en diagonale pour te redonner un semblant de contexte, le relevant sur elle que pour attraper des éclaircissements sur la situation. « A quel point je suis dans la merde ? » Tu finis par lui demander, pas beaucoup plus au fait, et en net besoin d’une réponse cash.
should've washed this, smells like R. Kelly sheets, but shit, it was ninety-nine cents
# Dim 8 Sep - 15:34
Emily MacBride
aucune suspicion
saisons : 24 y.o.
occupation : apprentie avocate
myocarde : célibataire; bisexuelle
miroir :
faciès & artiste : karen gillan, jeune (self)
victimes : 138
Grant v. Common sense
Le regard qui l’accueille n’est guère flatteur, et Emily se sent se raidir sous l’inquisition oculaire. Bien que la fumée narcotique soit crachée à l’écart, elle en sent le parfum qui dévale en cascade du magicobus et en reconnaît immédiatement la nature. Ses lèvres se pincent. Elle n’est pas du genre à refuser un joint à l’occasion, mais dans ces conditions, elle préférerait garder l’esprit clair. Ce n’est pas le moment de s’emmêler dans ses articles et alinéa.
Ses lèvres délicatement soulignées d’un rouge à lèvre rose pâle s’entre-ouvrent pour amorcer un “Bonsoir” avorté.
"Ouais, j’peux faire un truc pour toi ? J’fais pas de bazar là, que du restock." Les traits restent figés sur le visage de l’apprentie avocate. Sa jeunesse en irlande rurale l’avait accoutumée à toutes sortes d'huluberlus fantaisistes, mais il fallait croire qu’en trois ans à Scarborough, elle en avait perdu l’habitude. Bazar? Restock???
“C’est toi qui m’a appelée, mec.” lui rappelle-t-elle, en lui mettant le document froissé quasiment dans la figure. Son accent irlandais a soudainement refait surface, comme un spectre campagnard possédant l’élégante silhouette d’une anglaise tirée à quatre épingles.
"C’est pour moi, ça ?" Le document quitte ses doigts manucurés, et pour toute réponse, Emily clique la langue en croisant ses bras. Elle se détourne de moitié, comme un pas vers sa voiture, prête à repartir.
Elle peut voir la mémoire lui revenir au fur et à mesure que les traits de son visage se défont.
“Ah. Euh… Ah, oui.”
“Ah oui?”
“Ouais.”
“Ouais!”
Emily lui répond sarcastiquement mot pour mot, un “ça vous revient?” “oui, je me rappelle” “tant mieux, c’est une bonne chose” tout en écho et monosyllabes.
Les prunelles bleues reviennent finalement sur elle.
[color:0779=ff6347]"A quel point je suis dans la merde ?"
Le visage de l’avocate se déride, découvrant toutes ses dents en un sourire aussi inattendu qu’inquiétant. “Ah, maintenant, on parle.”
“50/50. Mais il ne tient qu’à vous d’en sortir ou de vous y embourber.” Le ton se refait un peu plus professionnel. Le fantôme est parti, l’accent irlandais n’est plus qu’une drôle prononciation de certaines voyelles, et une totale absence de “r”. Elle s’appuie d’un bras sur la porte du véhicule, jetant un coup d’oeil à l’intérieur par-dessus l’épaule de Mr Grant, ses sourcils se fronçant légèrement à l’odeur. “On peut s’installer quelque part pour en discuter?” Et ouvrir les fenêtres?
Ses lèvres délicatement soulignées d’un rouge à lèvre rose pâle s’entre-ouvrent pour amorcer un “Bonsoir” avorté.
"Ouais, j’peux faire un truc pour toi ? J’fais pas de bazar là, que du restock." Les traits restent figés sur le visage de l’apprentie avocate. Sa jeunesse en irlande rurale l’avait accoutumée à toutes sortes d'huluberlus fantaisistes, mais il fallait croire qu’en trois ans à Scarborough, elle en avait perdu l’habitude. Bazar? Restock???
“C’est toi qui m’a appelée, mec.” lui rappelle-t-elle, en lui mettant le document froissé quasiment dans la figure. Son accent irlandais a soudainement refait surface, comme un spectre campagnard possédant l’élégante silhouette d’une anglaise tirée à quatre épingles.
"C’est pour moi, ça ?" Le document quitte ses doigts manucurés, et pour toute réponse, Emily clique la langue en croisant ses bras. Elle se détourne de moitié, comme un pas vers sa voiture, prête à repartir.
Elle peut voir la mémoire lui revenir au fur et à mesure que les traits de son visage se défont.
“Ah. Euh… Ah, oui.”
“Ah oui?”
“Ouais.”
“Ouais!”
Emily lui répond sarcastiquement mot pour mot, un “ça vous revient?” “oui, je me rappelle” “tant mieux, c’est une bonne chose” tout en écho et monosyllabes.
Les prunelles bleues reviennent finalement sur elle.
[color:0779=ff6347]"A quel point je suis dans la merde ?"
Le visage de l’avocate se déride, découvrant toutes ses dents en un sourire aussi inattendu qu’inquiétant. “Ah, maintenant, on parle.”
“50/50. Mais il ne tient qu’à vous d’en sortir ou de vous y embourber.” Le ton se refait un peu plus professionnel. Le fantôme est parti, l’accent irlandais n’est plus qu’une drôle prononciation de certaines voyelles, et une totale absence de “r”. Elle s’appuie d’un bras sur la porte du véhicule, jetant un coup d’oeil à l’intérieur par-dessus l’épaule de Mr Grant, ses sourcils se fronçant légèrement à l’odeur. “On peut s’installer quelque part pour en discuter?” Et ouvrir les fenêtres?
C’est l’aspect des procédures judiciaires et exécutives qui empêche le coupable de condamner en soi son méfait : car il voit commettre au service de la justice la même espèce d’actions, ces actions essentiellement criminelles qui n’ont même pas pour excuse la passion.
# Dim 22 Sep - 14:32
Cody Grant
légère suspicion
saisons : Trente-trois ans.
occupation : Animateur dans l'événementiel et sur camping l'été ; propriétaire et conducteur d'un party bus (pour le moment non disponible ...).
myocarde : Pansexuel et célibataire récidiviste, en quête d'intimité émotionnelle, fuit l'engagement comme le reste de ses responsabilités.
miroir :
faciès & artiste : Jeremy Allen White ; ava (c)sokosid, gif (c)khaoray, signa (c)awona, icons (c)vocivus.
victimes : 698
Grant v. Common sense
❝ ❞
Faut qu'mon compte en banque fasse le 100 mètres, le poids d'la vie sur les épaules donc le dos courbé comme une fleur qui se fane. (c)
cw; alcoolisme, anxiété, cannabis, enfer administratif.
Tes pupilles épluchent en diagonale le document, sans en tirer une conclusion plus fine qu’une angoisse administrative latente, et une appréhension des conséquences plus vive. Les premières intentions que tu lui prêtes dépendent moins d’un jugement de valeur sur elle que de tes propres expériences passées, la liste de tout ce que tu sais qu’on peut te reprocher et qui semble ne jamais faire que grandir. Désormais que tu te fais placarder par son expression fermée, antipathique, la tonalité provocatrice suintant des sons bordant toujours l’inintelligible, tu es assez convaincu de pouvoir t’attendre à pire. Tu serais tenté de l’envoyer balader, t’en retourner te réfugier dans le déni, expédier la mise en demeure en cale sous un pied de table avec tes avis d’imposition et les courriers de Norbert - mais c’est toi qui l’a appelée, et si elle repart, elle ne repart pas avec le problème, seulement avec toute l'aide et les explications que tu pourrais espérer.
Même si, à vue de nez, tu t’attends plus à des remontrances qu’une main tendue bénévolement. Elle te moque par sa façon vexante de rebondir sur tes balbutiements, ce qui te pousse encore à tout pousser sous le tapis et faire semblant.
Son sourire a quelque chose d’effrayant, un peu commercial, un peu corporate, peut-être saupoudré d’un peu de sadisme, ou bien ce ne sont que tes angoisses que tu projettes. On peut pas dire que ça te mette à l’aise, ces sujets sérieux que tu ne maîtrises pas et qui n’ont pas d’autre promesse que te mettre dans la merde. 50/50. Ç’aurait pu être pire, potentiellement. Ç’aurait pu être mieux aussi. Et le fait que ça dépende de toi, tu le prends pas forcément comme une bonne nouvelle.
On peut s’installer quelque part pour en discuter ? Peinant encore à rattraper le train en marche, tu acquiesces sous un voile de honte, pressant ta paume contre ta nuque où le sang fouette, les vannes ouvertes, l’anxiété palpable. « Ouais- Oui, bien sûr. Rentre, vas-y. Je suis désolé, je suis un peu à la ramasse. Fais pas attention au désordre, comme j’ai dit, j’suis en plein restockage. » Tu t’écartes pour la laisser monter, lui désignes les banquettes plus au fond, celles qui ne sont pas encombrées de cartons et de sacs. « On peut s’asseoir, tu me redis ton nom ? Tu veux… boire un truc ? » tu demandes, par politesse parce que toi, clairement, oui. Le joint achevé d’une dernière taffe est balancé négligemment dehors après son passage et tu la fais poireauter trois secondes le temps de te descendre un shot de gin rose. Pour prendre des forces.
« Ok, c’est parti. » L’entrée des gladiateurs : tu vas poser ton cul sur la banquette, l’invites à se mettre en face pour t’assurer d’avoir ses lèvres dans ton champ de vision en permanence. « Qu’est-ce que je dois faire ? J’ai des trucs à payer ? Parce que c’est un peu ric-rac, en ce moment. » Tout le temps, en vérité, mais tu ne parleras qu’en présence de ton avocat (oh, wait ?).
Tes pupilles épluchent en diagonale le document, sans en tirer une conclusion plus fine qu’une angoisse administrative latente, et une appréhension des conséquences plus vive. Les premières intentions que tu lui prêtes dépendent moins d’un jugement de valeur sur elle que de tes propres expériences passées, la liste de tout ce que tu sais qu’on peut te reprocher et qui semble ne jamais faire que grandir. Désormais que tu te fais placarder par son expression fermée, antipathique, la tonalité provocatrice suintant des sons bordant toujours l’inintelligible, tu es assez convaincu de pouvoir t’attendre à pire. Tu serais tenté de l’envoyer balader, t’en retourner te réfugier dans le déni, expédier la mise en demeure en cale sous un pied de table avec tes avis d’imposition et les courriers de Norbert - mais c’est toi qui l’a appelée, et si elle repart, elle ne repart pas avec le problème, seulement avec toute l'aide et les explications que tu pourrais espérer.
Même si, à vue de nez, tu t’attends plus à des remontrances qu’une main tendue bénévolement. Elle te moque par sa façon vexante de rebondir sur tes balbutiements, ce qui te pousse encore à tout pousser sous le tapis et faire semblant.
Son sourire a quelque chose d’effrayant, un peu commercial, un peu corporate, peut-être saupoudré d’un peu de sadisme, ou bien ce ne sont que tes angoisses que tu projettes. On peut pas dire que ça te mette à l’aise, ces sujets sérieux que tu ne maîtrises pas et qui n’ont pas d’autre promesse que te mettre dans la merde. 50/50. Ç’aurait pu être pire, potentiellement. Ç’aurait pu être mieux aussi. Et le fait que ça dépende de toi, tu le prends pas forcément comme une bonne nouvelle.
On peut s’installer quelque part pour en discuter ? Peinant encore à rattraper le train en marche, tu acquiesces sous un voile de honte, pressant ta paume contre ta nuque où le sang fouette, les vannes ouvertes, l’anxiété palpable. « Ouais- Oui, bien sûr. Rentre, vas-y. Je suis désolé, je suis un peu à la ramasse. Fais pas attention au désordre, comme j’ai dit, j’suis en plein restockage. » Tu t’écartes pour la laisser monter, lui désignes les banquettes plus au fond, celles qui ne sont pas encombrées de cartons et de sacs. « On peut s’asseoir, tu me redis ton nom ? Tu veux… boire un truc ? » tu demandes, par politesse parce que toi, clairement, oui. Le joint achevé d’une dernière taffe est balancé négligemment dehors après son passage et tu la fais poireauter trois secondes le temps de te descendre un shot de gin rose. Pour prendre des forces.
« Ok, c’est parti. » L’entrée des gladiateurs : tu vas poser ton cul sur la banquette, l’invites à se mettre en face pour t’assurer d’avoir ses lèvres dans ton champ de vision en permanence. « Qu’est-ce que je dois faire ? J’ai des trucs à payer ? Parce que c’est un peu ric-rac, en ce moment. » Tout le temps, en vérité, mais tu ne parleras qu’en présence de ton avocat (oh, wait ?).
should've washed this, smells like R. Kelly sheets, but shit, it was ninety-nine cents
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