Main du Destin | meow of fury

Les ruines de l'abbaye de Rievaulx se dressent dans l'ombre du soir, inquiétantes et merveilleuses. Amenée sur place par élan d'enquête paranormale ou simple envie de visite, Gilda se repaît du calme que procure le lieu. Total ? Non. Car si tôt les pieds posés sur le sol du monument, elle entend un miaulement de détresse échappé de sous un enchevêtrement de ronces. Chat coincé et apeuré, impossible de l'approcher. Miracle du réseau, elle parvient tout de même à joindre le numéro de portable d'une vétérinaire d'urgence, qui finit par arriver sur les lieux. Montserrat la rejoint donc, une vingtaine de minutes plus tard, sauvetage préparé à la va-vite. C'était sans compter le Redcap dérangé pendant son sommeil. Les intrus ne mériteraient-ils pas de mourir ?



● N'oubliez pas de mettre vos messages sous balises hide afin de garantir l'anonymat surnaturel de votre personnage.
● Libre à vous d'utiliser les dés afin d'établir la réussite ou l'échec de vos actions.
● Libre à vous de faire évoluer et clôturer l'action, le pnj n'interviendra pas, bien qu'il vous est possible de demander une intervention une seule fois au cours votre rp en cas de besoin.

Le claquement de la porte de la camionnette heurte le calme nocturne. Fourrant ses clés dans sa poche, une sacoche sur l’épaule et la poignée d’une boîte dans son autre main, Montserrat s’éloigne d’un pas vif. Ses semelles enfoncées dans l’herbe, elle arpente les secondes qu’elle tente de gagner à chaque enjambée. Au téléphone, elle a cru reconnaître la voix de la bienfaitrice — témoin des notes voluptueuses qui lui éclosent du gosier pour un modeste pécule. Fran sera ravie de savoir qu’elle a contribué, quelque part, à sauver un félin égaré.

Le vibrato d’un miaulement aigu lui étrille les tympans, tout en lui plantant dans la poitrine une tendre pitié — oh, pauvre petite chose, je te sortirai de là. Elle s’approche de la silhouette élancée qui se découpe dans le clair de lune. Elle semble presque fantomatique, sa chevelure baignée de lumière timide, ses traits ciselés par le clair-obscur. Et si le visage de Montserrat s’est habillé d’un sourire cordial, elles n’ont échangé que brièvetés, syllabes entrecoupées par les pleurs du chaton. À coups de sécateur, de la main sûre du jardinier — ou de la professionnelle habituée —, la vétérinaire a bien vite libéré l’animal de sa prison de ronces. Avec délicatesse, ses mains relâchent le petit corps duveteux et tremblant dans la boîte.