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Run away, doo-doo, doo-doo, doo-doo (John)

2 participants
Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Run away, doo-doo, doo-doo, doo-doo (John) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Run away
doodoo, doodoo, doodoo

❝ ❞
Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


cw mention mort

C’est l’anniversaire du Petit-Enfant 4. Bien entendu, Archibald connaît le prénom de ses petits-enfants, il n’est pas un monstre. Il n’y a que lorsqu’il a envie de les échanger ou de ne jamais avoir eu d’enfants qu’il se permet quelque chose d’aussi détestable que leur appliquer des chiffres. Et, bien sûr, il ne le fait jamais à haute voix. Il avait pu le faire, à l’époque, avec Frances, mais Frances n’est plus là pour entendre les parts les plus sombres de son cerveau.
C’est le premier anniversaire du Petit-Enfant 4 sans sa grand-mère. Pour cela, peut-être qu’Archibald devrait avoir un peu plus de compassion mais, vraiment, il n’avait rien contre l’enfant sinon de provoquer un rassemblement familial dans sa maison. “You’re isolating yourself, Dad, time to see your family. The children will be overjoyed, they love your house.” Mais aime-t-il avoir sa famille, la famille de Frances, la belle-famille de son enfant chez lui pendant toute la journée et même la nuit ? A-t-il envie de voir tous ces gens qui ont presque tous ce choc qu’il soit le seul hôte de la maison ? Oui, il les voit chercher Frances, se souvenir qu’elle n’est pas là. Oui, il les voit remarquer les changements de meuble dans le hall, se dire que c’est ici qu’elle est morte. Ils ont bien le droit mais alors quand il les remarque trouver un coin pour pleurer ou, pire, venir à lui pour lui pleurer leur tristesse, Archibald est bien certain qu’il a le droit de vouloir les faire sortir de chez lui.
À sa décharge, il est resté tout le repas, jusqu’au dessert. Il a assisté à l’ouverture des cadeaux. A trempé les lèvres dans le thé. Puis Georgina est parti de son côté gauche, a été remplacée par son frère, les enfants ont commencé à utiliser les jouets et, pour un vieil homme qui vit maintenant seul, c’est trop.
— I need to relieve myself, annonce-t-il quand son frère évoque leur père.
Sa fille lève aussitôt le regard quand il se dresse de sa chaise, comme un suricate prêt à bondir.
— Dad, do you need any help?
Il n’aime pas qu’elle remarque le tremblement de sa main.
— Don’t worry dear, I won't die on the carpet like your mother. I just need a minute.
Ça suffit à couper la chique à sa fille. Il ne regarde pas son visage alors qu’il s’éloigne, il ne se formalise pas des regards rivés sur lui. Si ça peut lui permettre d’avoir un peu la paix.

Trente minutes plus tard et Archibald est toujours dans son bureau, la fenêtre entrouverte au cas-où il entende un “But where did Grandpa go?” qui lancerait une sorte de chasse au trésor avec sa face en récompense. Il entend ainsi le grognement distant des festivités, reconnaît quelques voix, c’est comme d’y être finalement. Il espère juste que la fumée de son cigare ne remonte pas de la fenêtre jusqu’au coin (enfin, la moitié) du jardin où se passe la célébration. Il ne finirait pas d’en entendre parler et vraiment, qui irait retirer son cigare à vieil homme ? Il veut bien faire croire qu’il est mourant si cela lui permet de garder ses petits plaisirs.
Une chanson particulièrement horripilante arrive jusqu’à ses oreilles, vraiment, les enfants… Puis le bruit s’accentue alors que la porte de son bureau s’ouvre. Et merde, le voilà débusqué. Il aurait dû fermer à clef. Pourquoi n’a-t-il pas fermé à clef ?
Mais la personne qui rentre dans son bureau n’est ni l’un de ses enfants, ni son frère, ni un cousin, ou petit-cousin, ou grand-oncle. C’est un parfait inconnu qui se présente là. Et qui a l’air tout à fait surpris de le voir.
Archibald, lui, laisse un « Close that door, son » claquer comme s’il attendait l’arrivée de son rendez-vous. En prenant une nouvelle inspiration de son cigare, il observe l’individu qui s’est perdu jusqu’à lui.

Et en fond, on entend toujours : Baby Shark, doo-doo, doo-doo, doo-doo


John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


Run away
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❝ ❞
Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


cw : anxiété

Bien sûr que John connaissait les Darling, comme tout le monde dans Scarborough. C’était une de ces familles blindées de pognon qui vivaient près de la mer dans une belle baraque. Sûrement avec des beaux meubles, des beaux tapis et ce genre de trucs que John ne pouvait qu’imaginer (et mal avec ça). Il savait aussi qu’un des membres de la famille avait réussi à un peu percer dans la rude carrière de femme de lettres (non pas qu’il ait déjà lu un de ces livres… pour la science). Bref, en général les gens comme les Darling et un type comme John ne sont pas fait pour se rencontrer, ce n’était pas dans l’ordre des choses.
Alors quand un type s’est pointé, un jour, devant son petit camion pour se présenter comme un Darling (good for you) désirant l’engager pour un anniversaire, il a bien cru qu’il avait loupé un train ou deux dans le fil de la pourtant très courte conversation.
"Uuh, an entire afternoon?" "That’s right. Name your price." Alors celle-là il l’avait jamais eu. Il battit un instant des cils, comme pour engranger l’information et chercher quoi répondre avant que finalement un chiffre ne passe ses lèvres. "A thousand?" "Done." Il aurait dû demander plus ! Difficile de savoir avec les gens comme ça s’ils étaient du genre à jeter leur argent par les fenêtres ou bien au contraire à le garder précieusement contre eux."Erm, alright. You… you need a quote?" "No need." Ah ben ça. Une date, une heure et une adresse et voilà qui était plié.

*

John apprécie les enfants. C’est après tout une des bases de son commerce. Et au-delà même de l’argent, il y a quelque chose de drôle dans certaines de leurs réactions, de leurs remarques, de leur cheminement de pensées. Il ne fait pas parti de ces personnes pour qui un anniversaire peuplé de quelques dizaines de mômes courant, hurlant et riant est une torture. En temps normal.
Là pourtant, dans l’immense jardin de la grosse baraque, John se sent très mal à l’aise. Ses nerfs se pincent dans sa nuque, il portait des gants ce qui l’empêchait de se ronger les ongles et c’était donc ses lèvres qui prenaient. Les enfants n’étaient pas comme les enfants qu’il connaissait : des petits noeuds papillon sur des cols amidonnés pour les garçons aux raies bien tracées au milieu, des robes qui n’auraient pas détonné pendant un baptême et des nattes pour les filles… si ça criait un peu, ça ne se battait pas en se roulant dans l’herbe. Et les cadeaux ? L’enfant qui venait de réussir le grand exploit d’ajouter une année de plus à son CV venait de recevoir, sous ses yeux, des présents dont la valeur, cumulée, dépassait un an de son loyer, tout ce qu’il possédait dans son studio, et au moins cinquante pourcent de son camion.
Un môme, ça a besoin d’un stylo plume Montblanc ? Surtout qu’apparemment il possédait déjà le stylo-bille qui allait avec. Enfin, qu’est-ce qu’il écrivait avec ça ? Des romans olé olé comme sa grande-cousine au troisième degré je sais pas quoi ?
Heureusement que le camion est frais, car ça lui permet de garder la tête froide au milieu de ce monde dans lequel il n’a rien à faire, qui lui est totalement étranger, et qui l’effraie en même temps qu’il l’intrigue.
Et le pire, dans tout ça, c’est qu’on aurait pu croire que dans un tel environnement, l’enceinte super +++ à cinq mille balles cracherait du Mozart ou du Vivaldi, mais pas du tout, olala pas-du-tout. John n’a aucune idée de qui gérait la playlist, mais ce n’est pas un DJ professionnel, de ça il en est certain. Déjà qu’il n’aime pas la musique en temps normal, mais alors celle pour les gosses… elle le crispe encore un peu plus.
Ce qu’on ne ferait pas pour un peu d’argent vraiment…
Mais finalement il décide qu’il a bien le droit de prendre sa pause après avoir servi moult glaces (délicieuses) aux marmots et à leurs parents endimanchés.
Il vire ses gants, se lave les mains, tire sur les morceaux de peau qui traînent autour de ses doigts pour les arracher, puis sort du camion pour rejoindre discrètement l’intérieur de la bâtisse. En réalité, il a à peine besoin d’être discret puisqu’il semblerait que personne ne le calcule.
Une fois à l'intérieur, il est guidé par plusieurs choses : le désir de s’isoler un peu notamment, et aussi celui de mettre le plus de distance entre lui et l’enceinte qui continuait de faire tourner la musique infernale (qui empirait de plus en plus semblait-il).
Et d’autres choses encore.
La demeure est impressionnante, et quand il trouve les toilettes, c’est pour se rendre compte qu’elles font la taille de son studio. Des adultes traînent dans le salon, à siroter du thé dans des tasses minuscules. Il ne s’y attarde pas. Quand il n’y a personne dans le hall, il emprunte les escaliers pour monter à l’étage.
Il longe le couloir, fait glisser sa main sur le bois moulés des murs, entrouvre quelques portes pour découvrir des pièces sans vraiment d’intérêt. Là, dans la solitude de ce couloir, il se sentait un peu mieux, et surtout, il voulait voir et… Il ouvrit une nouvelle porte, pour se figer dans son encadrement.
Contrairement à toutes les autres pièces, celle-là n’est pas vide. Et ce n’est pas parce qu’il y trouve le berceau d’un bambin qui ferait la sieste pendant que les autres jouent à des jeux de bourgeois dans le jardin. Non non, dans la pièce, il y a le propriétaire des lieux.
"Close that door, son."
Machinalement, il obéit. Il doute de toute manière que cet homme ne soit pas obéi au doigt et à l'œil, le petit doigt sur la couture, quand il parle comme ça.
Il ne se dit qu’après coup, une fois la porte fermée dans son dos, que peut-être on l’avait invité à la refermer mais en restant sur le palier de l’autre côté.
L’heure est sûrement aux excuses.
"I’m sorry to disturb you sir," commence-t-il, doucement, sans trembler. "I got lost, your house is so big. I was looking for the bathroom, you see." Les fameuses toilettes de la taille de sa maison à lui, qu’il avait parfaitement vues au rez-de-chaussée. "I’m on my break," rajoute-t-il qu’on aille pas croire qu’il ne fout rien et qu’on refuse ensuite de le payer. Il les aura mériter ses mille balles.


Archibald Darling
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Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Archibald passe sa main libre dans la fumée de son cigare pour mieux observer l’individu qui, ayant pourtant eu le choix, décide de s’enfermer dans son bureau avec lui. Il hausse un sourcil en essayant de comprendre la situation. On s’explique, et Archibald se demande qui cherche des toilettes au premier étage ? Certainement, il a l’air de disposer l’argent pour avoir des commodités au rez-de-chaussée ? En plus d’avoir l’âge de préférer ce genre de disposition.
Il note les cheveux longs, l’accent irlandais, les ongles, les cernes, et essaye de se souvenir…
— Oh, the ice cream vendor, lâche-t-il finalement.
Il le dit sans éclat, sans émotion, même, alors qu’il a l’air un peu blasé à observer l’individu qui n’a pas l’air d’oser s’avancer. Archibald ne l’invite pas à le faire.
Well, I’m sorry to say I don’t have a bathroom attached to my study. I would have loved to but my wife, bless her soul, thought rightly that she would never see me if I did so. And, as I am certain you can notice, we aren’t in a bathroom.
Il le dit avec tout le sérieux du monde et peut-être qu’il y a de quoi se sentir un petit peu insulté par sa formulation.
— Bathrooms, the kind you seek, I suspect, usually are found at the ground level, near the entrance or the exit, I happen to know (this is my house after all) that we have both. I suppose you must be used to a very peculiar kind of house, if you thought to find one behind this door.
Peut-être que son discours lui a un petit peu échappé. Il s’est laisser emporter par le plaisir d’entendre le son de sa propre voix plutôt que celle de sa famille. Non, Archibald n’avait pas honte d’avouer qu’il apprécie le son de sa voix. Il disait beaucoup à Frances qu’il aurait pu être acteur, si son père n’avait pas été si opposé à cet idée. Elle lui avait concédé un certain charisme tout en remettant en doute sa capacité à retenir un texte et à laisser quelqu’un le corriger et le contrôler. Il n'avait jamais daigné répondre à ces terribles accusations.
— You don’t need to answer to that, a-t-il la générosité de préciser. But please don’t make me waste my time. Why are you really here? Please don’t tell me they sent you to look after me.
Et il soupire lourdement, anticipant déjà ce scénario particulièrement désolant.


John Brixton
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Effectivement, il ne s’était pas présenté, mais avait bien imaginé que vu comment il ne collait pas à l’ambiance j’ai acheté ma quatrième jaguar la semaine dernière pour avoir le nouveau modèle couleur prune, on le remettrait vite. De fait, le maître de sa maison ne s’y trompa pas.
Mais bon, il y avait une manière de dire, tout de même.
La suite crut bon de lui montrer que Sir Archibald Darling n’était pas le genre d’homme qui faisait attention à la manière de dire. Disons qu’il avait la sienne propre et que cela lui semblait lui suffire.
Il s’attendait à ce qu’on lui dise simplement que olala, les chiottes c’est en bas, et de filer. Mais que nenni, non le monsieur paraissait heureux (malgré son visage du genre impassible et froid) d’avoir un petit public pour son discours et il commença à lui expliquer par le menu pourquoi il n’y avait pas de commodités en annexe de son bureau (qui faisait trois fois la taille du studio de John).
"Smart woman," lança-t-il un peu à l’aveugle quand on parle de l’épouse. Après, si le bonhomme était aussi agréable, peut-être qu’elle aurait pu lui coller une salle-de-bain, une cuisine et une bonne télé avec la TNT dans son bureau et elle aurait été tranquille. Lui, c’est peut-être ce qu’il aurait fait s’il avait été une femme riche marié à un ronchon.
Après le cours sur l’architecture du bureau, il eut le droit à une leçon sur le design intérieur de ce genre de bâtiment. John restait planté là, un peu trop désarçonné pour se sentir vraiment coupable ou gêné. L’affaire était irréelle. Est-ce que sa famille l’empêchait de parler en temps normal ? Cela semblait peu probable, tout de même.
"You don’t need to answer to that," conclut-il son cours magistral avant de reprendre, plus inquisiteur, sans être vraiment hostile (davantage agacé, lassé… peut-être un peu résigné.) Le please était quasi-touchant.
"Erm… just for the record, I’m really happy to see that you’re so well versed in architecture, sir." On ne pouvait totalement ignorer la pointe sarcastique amusée dans sa voix. "And I thank you for having taken your time to enlight me. As you guessed, I do not see those king of home often." Le gars prendrait son foyer à lui pour son placard à balai, sûrement.
Il hausse les épaules, et s’avance de quelques pas. On ne lui a pas dit de décamper, et pire encore on lui a posé une question, c’est qu’on l’invitait au moins un peu, non ? Il laisse son regard traîner autour de lui.
L’odeur du cigare était parfaitement distincte.
"Your family didn’t mandate me to come and seek you, don’t worry. I wouldn’t have accepted." Peut-être pour cent pounds ? Mais maintenant qu’il avait laissé traîner sa réponse suffisamment longtemps pour trouver une excuse qui ne se ferait pas balayer d’un revers de la main, il déglutit et reprit : "I just wanted to be alone, for a bit." Le vieil homme désirait la même chose, de toute évidence, cela ne lui paraîtra pas totalement lunaire. "I think one of the guest has drunk a little to much champagne, and she’s a little insistant with me. I went away, let her some time to cool off. Nothing bad, but I’d rather stay away one or two minutes." Ce n’était pas vraiment un mensonge, une des femmes (mère ? membre de la famille ?) lui a lancé plusieurs longs regards et a tenté de lui parler un peu trop longtemps. De la jeter sous le bus, cela ne lui fait ni chaud ni froid.
"A shame you have to do the same in your own, well-furnished, house, sir."

Archibald Darling
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cw classisme

Archibald a parfois une relation complexe avec le staff comme ils l’appellent dans sa famille. Il est évident qu’on ne fraternise pas avec le staff, dans le sens où on l’a pas de relation avec eux, que ce soit amoureuse, sexuelle ou amicale. Bien sûr, il fait de son mieux pour être poli avec eux (avec quelques écarts inévitables au vu de son caractère), et il aime à connaître leur situation personnelle, familiale, s’enquérir de leur santé, blaguer avec eux, il n’y a pas de problème tant que la ligne n’est pas franchie. Non, Archibald n’est pas un socialiste, loin de là. Il s’étoufferait qu’on se l’imagine. Il a été élevé avec des valeurs et parmi celles-ci il y a cette frontière entre soi et ses employés.
Après, Archibald n’est pas contre la classe ouvrière ou commerçante. Il a de très bons amis de la classe moyenne et même moyenne basse. Pardi, il a même eu un très ami vendeur de glace pendant qu’il était à Londres, un homme charmant, vraiment, une perle. La différence, bien sûr, ne se crée que quand cette classe travaille pour lui, alors il faut ce mur de différenciation.
C’est la leçon qui lui a transmis son père, en tout cas.
Pas la partie sur le fait d’avoir de très bons amis de la classe moyenne, ça, son père ne l’aurait jamais fait.
Et il n’aurait certainement pas ri face à l’impertinence d’un de ses employés. Archibald pourrait lui répondre que, finalement, cet homme était l’employé de son fils, et pas le sien. Toujours trop proche pour s’imaginer franchir le mur, bien entendu, mais assez pour s’amuser de sa répartie.
Archibald n’a pas l’habitude de se vexer pour les choses sans importance.
Ainsi donc, il rit, très doucement. Un rire qui se rapproche près d’être soufflement, chargé des volutes de fumée de son cigare. Cela ne monte toujours pas aux yeux mais cela agite sa poitrine, il écarte un peu sa main fumante pour mieux respirer.
— You’re welcome, kid, rétorque-t-il très généreusement quand on le remercie pour sa petite leçon.
Il aime être poli. Et puis l’autre continue de l’appeler sir donc c’est tout naturel.
Il ne rit plus quand on le rassure sur l’innocence de sa famille. Il soupire, l’air de ne pas y croire, mais a un geste de la main pour lui dire que c’est bon, il peut continuer. La vérité ressurgira assez tôt.
L’explication qui suit plisse ses yeux, les transforme en interstices particulièrement fins, au fond desquels on peine maintenant à voir la couleur bleue. Il le laisse parler, sans réagir, l’air de pondérer l’histoire. Puis le compliment, qui rouvre ses yeux, ramène un demi-sourire, amène un geste dramatique pour la belle pièce dans laquelle il se trouve.
— Isn’t it magnificent?
Il n’a pas vraiment besoin de réponse.
— It’s certainly a shame that I can’t choose who comes inside my own home. I think you’ve had the mistfortune of meeting Olivia. She’s crass, I’ve never like her. Listen, young man, I won’t bore you with the detail of our family connection but, certainly, it is flimsy enough that we could avoid inviting her, wouldn’t it? But she’s the grandmother of kids that the boys are fond of, you see. Children truly have the worst state in friendship. And my own children are too liberal with their invitations. I am sorry you were put in such a predicament; believe me if I had been the one to chose the guest list, she wouldn’t have been here.
Il prend un peu de temps pour réfléchir, reprendre sa respiration, possiblement laisser l’occasion à son interlocuteur de répondre. Le regard au loin, le ton pensif, il rajoute :
— But, to be fair, if it had been up to me I’m not sure we would have a tenth of the people here today.
Mentalement, il commence à rayer des noms, à commencer par celui de son frère.


John Brixton
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cw mort

Kid… Peut-être que pour quelqu’un qui a un pied dans la tombe, n’importe quelle personne de moins de soixante-dix ans ressemble à un jeunôt, ou bien John fait vraiment jeune. Ou alors c’est un délire des gens comme ça, de ce monde-là. Quoi qu’il en soit, l’appellation lui tire un sourire à demi-amusé, à demi-surpris.
Puis le Darling continue, il aurait pu être animateur de talk-show, vu comment il paraît apprécier s’entendre parler, mais finalement cela ne dérange pas vraiment John qui s’amuse un peu de cette cascade verbale (tant que ce n’est pas pour le déglinguer, ma foi…). Et puis après, si le vieux monsieur veut causer, c’est peut-être qu’il se sent seul. Il savait que son épouse était morte il y a peu, et si John n’a aucune idée de ce qu’on peut ressentir dans pareil cas, il imagine que ça doit miner le moral.
Alors oui, vraiment, il pouvait bien l’écouter parler d’à quel point c’était scandaleux de l’envahir de la sorte dans sa baraque, que la nana qu’il avait utilisé comme excuse s’appelait Olivia et qu’elle n’avait pas ses faveurs, que ses enfants n’avaient pas bon goût, et ses petits enfants non plus. Et puis finalement il s’excuse pour la difficile situation qu’il a dû traverser (il n’en fera certainement pas de cauchemars pendant trois mois…) et lui assure que olala si lui avait été aux commandes, cela ne se serait pas passé comme ça, bien sûr que non.
D’ailleurs, si c’était lui qui décidait, il n’y aurait pas grand-monde.
Pendant toute la diatribe, John était resté debout. Il a porté sa main devant sa bouche pour retenir un éclat de rire malvenu, mais ses doigts ne dissimulaient pas tout à fait son sourire. Oh, il n’est pas moqueur, mais difficile de garder les sourcils froncés et l’air grave face à tout ça.
Il s’avance encore un peu, pour se mettre juste de l’autre côté du bureau. Son regard glisse sur ce qui s’y trouve, sans rien y voir de bien intéressant.
"No need to be sorry for me," fait-il, il était bien certain que le bonhomme n’était pas sorry pour deux cents, mais comme il l’avait mentionné, John apprécie de pouvoir le souligner. "But, why isn’t it up to you? That guest-list? It’s your house. Your rules." Il hausse les épaules. "Not that’s any of my business, of course. I’ve never faced that kind of problem." Pas de ce qu’il se souvienne en tout cas… "But it really seems to upset y…" Il s’interrompt au milieu de sa phrase ; il ne regardait pas le Darling droit dans les yeux quand il lui parlait, son regard traînait plutôt dans la pièce, jusqu’à ce qu’il ne voit, dans un cadre en bois brillant, un tableau. Un paysage côtier, aux dominantes verte et bleue.
Rien qui ne mérite d’être exposé à la National Art Gallery, mais ce n’est pas le coup de pinceau qui l’interpelle, plutôt ce que ça représentait.
Des images remontent dans sa tête, des falaises verdoyantes, la mer qui s'écrase contre les roches. Il cherche à s’y accrocher, mais elles lui échappent.
"Shit," souffle-t-il à mi-voix, brisant son silence et son immobilisme brusque.


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Archibald, en observant son interlocuteur lui répondre, se demande s’il a une famille. Et, s’il a une famille, est-ce qu’il dispose d’une famille qui dispose de règles complètement différentes de celles que connaît Archibald. Il a bien conscience, il n’est pas idiot, qu’il n’a pas la famille la plus atypique du territoire. Il sait que rien que par leur classe sociale ils ne font pas partie de la norme. Alors que l’inconnu s’interroge, Archibald cherche à comprendre ce qui le perturbe et par quel moyen lui expliquer (lui faire la leçon, même), sur ce sujet.
Avant qu’il puisse commencer à répondre cependant, le vendeur de glace s’interrompt.
Il s’interrompt en pleine phase et ce n’est pas Archibald qui l’a coupé.
Archibald cligne des yeux en intégrant ce qu’il se passe mais ne laisse pas le moment s’étaler. Il se lève, le cigare écrasé dans son cendrier. Il a la main tendue vers l’épaule du jeune homme quand celui-ci a l’air de revenir à la pleine conscience. Archibald s’arrête donc avant de le toucher, le regard légèrement soucieux, le sourire disparu, légèrement en-dessous du vendeur de glace qui est étonnement grand.
— Are you alright, dear?  Do you need anything? To sit, to drink?
Il lui indique un siege non loin toujours sans le toucher, l’englobant sans vraiment franchir la distance. Ce serait inappropriée, surtout après avoir croisé l’autre peau de vache.
— Do you want me to call the cops about Olivia? I wouldn’t mind seeing her behind bars, to be honest.
Il tourney discrètement le regard vers l’endroit que regardait le jeune homme avant de s’immobiliser mais ne remarque rien d’anormal. Le pauvre garçon a dû se perdre dans son propre esprit.
— I wouldn’t want you to pass out on my carpet, you see.
La remarque est dite mais le ton n’y est pas, distant mais pas acerbe, alors qu’il surveille de nouveau son vis-à-vis avec intérêt.


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Quand il fait de nouveau attention à ce qui l’entoure, il remarque que le Darling s’est levé de son siège, dans lequel il était resté royalement assis depuis l’entrée de John dans son bureau. De le voir aussi proche de lui le ferait presque sursauter, mais ses muscles sont un peu trop lourds pour ça. Il croise le regard du maître des lieux, bien moins souriant, et pendant quelques instants il se demande combien de temps il est resté silencieux.
Ses yeux se baissent vers la main du Darling, à demi-tendue vers lui, sans pour autant l’avoir touché. Il cligne des yeux : ce n’est pas une menace. Puis il redresse le regard vers l’homme… qui semblerait presque inquiet ?
"Uh, oh… alright, yeah," cède-t-il très facilement, presque machinalement quand on lui propose de s’asseoir. Il suit le mouvement de la main qui se délie vers un des sièges, et doit faire un effort conscient pour s’activer afin de le rejoindre.
Il a l’impression que sa tête est embrumée, ou retournée ; la sensation n’est pas inédite, mais difficile à véritablement apprécier et analyser. Surtout dans cet endroit. C’était loin d’être approprié et il devrait peut-être décamper sans rien ajouter d’autre que des excuses.
Pourtant… ça serait trop bête de rater une opportunité aussi grande de peut-être savoir.
Il entend encore la voix du vieil homme et là encore il a l’impression que la conversation lui échappe. "What? Who?" Ah oui, la femme qu’il a utilisé comme vague excuse. Ce serait bien exagéré d’appeler les flics pour ça, et vraiment le Darling devait bien la détester pour lui vouloir un tel sort (ou peut-être souhaitait-il cela à beaucoup plus de personnes que John pouvait le penser…). "I’m fine, really I’m…" Il s’interrompt encore, cette fois pris dans l’hésitation entre oser parler ou bien foutre le camp. La sensation lui serre la gorge, et quand on lui demande bien sobrement de ne pas venir s’écrouler sur le tapis (sûrement de qualité supérieure) il a un léger reniflement, qui peut être pris pour un bref et bas éclat de rire. "Don’t worry, I’m not that uneducated." Tout de même, il ne s’y connaît pas en architecture, mais il sait que s’évanouir chez des gens qu’on ne connaît pas, ça fait désordre. Et le type, là, n’a pas l’air d’apprécier le désordre. Il secoue doucement la tête, comme pour essayer de remettre de l’ordre dans son esprit (c’est peine perdue) et de se décider. Finalement il prend une profonde inspiration avant de pointer du doigt le tableau, qui avait provoqué cette histoire. De le fixer de nouveau lui faisait comme un vague vertige.
"What’s that?" Non, non, l’autre va le prendre pour un idiot et lui faire une dissertation sur la peinture, des grottes de Lascaux jusqu’à Matisse en passant par Raphaël. Il se reprend presqu’aussitôt : "I mean… what does it represent? Where is it? Do you know where it was painted?" Un nom, rien qu’un nom pourrait peut-être l’aider. Et finalement, tant pis si l’autre le prenait pour un demeuré (c’était sûrement déjà le cas).


Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Run away, doo-doo, doo-doo, doo-doo (John) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Run away
doodoo, doodoo, doodoo

❝ ❞
Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Archibald se retrouve bien plus impliqué dans cette interaction sociale que ce qu’il avait prévu. Initialement, l’objectif était de taquiner un petit peu le pauvre homme qui s’était retrouvé dans le bureau du maître de maison. Une façon de se distraire dans cette dure journée, et l’individu avait assez de répondant pour que l’objectif soit rempli.
C’est le problème, quand on échange quelques blagues avec quelqu’un, même quand l’autre a l’air de te prendre pour un ahuri, tu t’attaches forcément. Archibald, en tout cas, se retrouve à apprécier la personne qui l’a fait sourire. Et à s’inquiéter pour elle quand elle semble perdre les pédales. Il regarde ses mains, maintenant, de l’avoir plus proche, remarque comme elles sont meurtries, ainsi que ses lèvres, les cernes, l’air perdu.
Il sent un frisson d'appréhension fourmiller le long de son dos.
Il est au moins un peu rassuré par le trait d’humour qu’on lui fait mais ne se détend pas complètement. La question qui suit ne le surprend pas, tant il est à l'affût d’indices, prêt à toute éventualité. Il pourrait soudainement pousser des cornes à son invité (titre offert à ceux qui s’assoient sur son canapé) qu’Archibald traiterait la situation avec calme.
– The painting? demande Archibald pour s’assurer qu’on parle de la même chose.
Il détourne la tête de sa cible pour jeter un oeil à l’objet en question. Ses sourcils se froncent un instant, alors qu’il tente de ressituer l’objet.
– My wife bought it, must be a few years ago, we visited some of her family in Ireland, Ulster, near the coast… I suppose I could find the town in particular if I looked for it. My wife would remember the name of the lady who sold it to her, I’m certain, but we will have to do without it.
Il ramène son regard vers celui dont il a bien remarqué l’accent irlandais.
– It sounds important, fait-il remarquer.
Puis, jugeant avoir assez joué le jeu, il se permet de demander en retour :
– Would you mind telling me your name, son? And do you know what day it is, where you are? Do you know my name?
Il l’observe avec attention tout en posant ces questions.
– You seem truly lost here, I hope you don’t mind my checking up on you.
Il accompagne sa remarque d’un léger sourire qu’il espère rassurant. Il n’aurait jamais fait une bonne infirmière, et Frances était bien d’accord avec lui.


John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


Run away
doodoo, doodoo, doodoo

❝ ❞
Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Il doit produire un effort conscient pour ne pas brusquer l’homme qui acceptait très gracieusement de céder à sa demande. Il aurait très bien pu rouler des yeux et lui signifier qu’il n’était pas conservateur de musée, merci bien, mais soit qu’il aimait vraiment parler ou bien que John devait avoir l’air assez pitoyable (ou instable) pour qu’on ne veuille pas le contrarier, il lui répondit.
Mais pas suffisamment vite.
Il lui semblait que chaque seconde s’étirait sur une minute, et il se mordit la lèvre inférieure, assez fort pour sentir la peau s’ouvrir et le sang perler. I don’t fucking care about your wife or the… Il prit une longue inspiration alors que le nom tombait. L’Irlande… cela ne l’étonnait pas. Mais un nom plus précis, rien qu’un peu plus préc-
Il doit résister à l’envie de saisir son portable pour chercher sur Google Map qu’on lui donne. Il fixe le Darling qui dit qu’il pourrait même trouver le nom précis de la ville en y mettant un peu du sien et… "Can’t you…" ask her allait-il demander, avant de s’arrêter dans son élan en se rappelant ce qu’il avait appris sur le vieil homme, récemment veuf. Il n’allait pas pousser jusqu’à cette indélicatesse là, tout du moins il allait l’éviter.
En désespoir de cause, il hocha la tête : "Quite important, yeah. Couldn’t you…" là encore il voulait lui demander s’il pouvait faire cet effort de chercher, de retrouver la ville. Il avait dit cela avec tellement de naturel, comme si ce n’était pas plus difficile que de cirer ses chaussures. Mais il se retrouva interrompu dans son élan par Mr. Darling, qui estimait visiblement que c’était à lui maintenant de poser les questions.
Peut-être était-il dans son bon droit.
Pour le nom en tout cas, oui. La suite était un peu plus… lunaire. Il appuie sa main sur l’accoudoir, comme s’il s’apprêtait à se redresser. "Name’s John. John Brixton." Avant de secouer la tête : "I’m fine, really. Just… It’s just that…" Il sentait qu’il allait s’embrouiller dans ses phrases et jugea que ce n’était pas cela qui allait l’aider à plaider son affaire sur sa santé mentale et physique au top. Alors il répondit, d’une traite : "Saturday, the 17th of August, in the Darling’s house. You’re Archibald Darling, the owner of this place." Il déglutit. "You needn’t worry, sir. It’s just that… it reminded me of something, but I shouldn’t have bother you with it." Clairement s’il avait imaginé plusieurs choses en poussant cette porte, il n’avait pas cru que cela puisse arriver.


Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Run away, doo-doo, doo-doo, doo-doo (John) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Run away
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Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Archibald est habitué à ce qu’on le presse. Un autre que lui serait sûrement agacé de toutes les fois où on cherche à le presser, même. Archibald, cependant, est aussi sûr de sa voix qu’il aime l’entendre. On peut l’interrompre, il a sa phase en tête et il parviendra au bout de celle-ci. Voire de la suivante. Ils sont rares à ceux qui peuvent vraiment prendre la parole à Archibald et ce jeune homme là n’est pas né assez tôt pour prétendre à ce titre.
Surtout que, visiblement, cet individu, ce John Brixton, a terriblement besoin de ce qu’Archibald pourrait dire. Il dépend de lui. Et ça, c’est pire qu’être staff, c’est l’obligation de laisser le vieil homme avancer à son rythme.
Archibald lui laisse généreusement le temps de répondre aux questions posées. Avec un regard paisible il l’écoute s’expliquer, bégayer, enchainer les phases rapides et peut-être un peu pressées. Il le voit, aussi, presque renoncer.
Cela remonte un petit peu son sourire, de le voir devenir timide après toute cette tension. That important, hm? se dit-il avec bienveillante.
— Don’t worry, kid, I’m going to help you, finit-il par dire après un silence de réflexion peut-être exagéré.
Peut-être ne devrait-il pas autant jouer avec ce jeune homme. Il lui tapote le genou, deux fois, pour continuer de le rassurer.
— If only because you remembered my name, I will help you. You forgot my title, however. I’m a knight, you know, received this honour from the Queen herself. Are you a citizen of the Crown, John? Brixton doesn’t sound as Irish as your accent.
Il s’amuse de sa propre remarque en se redressant.
— Follow me, ordonne-t-il distraitement.
Il ne doute pas qu’on va rester attentif à tous ses faits et gestes. Il accompagne pourtant son mouvement d’un geste alors qu’il revient à son bureau, se rassoit là, et commence à en ouvrir les portes.
— I should have it, somewhere, marmonne-t-il.
Ses mains légèrement tremblantes déplacent divers livres de compte, ouvrages, albums, pochettes et coffrets dans les abymes du meuble.
— Ah!
Finalement, un album est sorti, long, pris dans son enveloppe de cuir, des lettres dorées sur le devant : « Arch & Fran - Ireland 2015 ».
— We were both retired that year, we had moved back in Scarborough, so we went on a little trip, just the two of us, explique-t-il bien qu’il se doute que l’autre s’en moque.
Il l’ouvre pour commencer à en feuilleter les pages. Il ne se souvient pas de ce voyage vieux de neuf ans maintenant, ne reconnaît pas les paysages qui commencent à défiler, les villes où on le voit, lui, devant un bâtiment touristique. C’était toujours Frances qui prenait les photos. Il a l’air si jeune, se dit-il devant cet homme qu’il reconnaît à peine. Un homme encore marié, pas encore frappé par le deuil, pas ce corps qui lui échappe toujours plus chaque jour. Archibald s’attarde un instant, sûrement un instant de trop, mais finit par atteindre l’impression que…
— This building, here, it was just before the market, I remember circling back there while we searched for the car. Does it remind you of something?
Il relève le regard vers lui en décalant le précieux album vers lui.
— You can touch it, précise-t-il même, sans savoir si John attendrait son autorisation.


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It is "Sir" Darling.

John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


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Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Kid… Bon, certes l’homme (non, pardon… le knight) (John ignorait qu’on pouvait être fait chevalier par quelqu’un d’autre que la reine ou le roi en exercice, mais vu comment il insistait, il y avait peut-être une technicité qui lui échappait) était bien plus âgé que lui, mais tout de même… Enfin, loin de lui l’idée d’aller protester sur le petit nom un peu trop paternaliste qu’on lui servait étant donné la situation générale. "Erm…" commence-t-il quand on lui demande d’une façon un peu datée s’il a un passeport britannique. S’arrête quand on mentionne son nom, qui ne colle effectivement pas avec son accent. "My father was from Birmingham," ment-il cependant, comme si l’autre attendait une réponse alors qu’il se remettait bien debout, l’enjoignant de le suivre.
Il contourne le bureau à sa suite, un peu impressionné de se retrouver de l’autre côté, et reste à ses côtés quand le Sir Darling s’installe sur son siège, fouille dans le grand meuble en bois vernis. John fixe l’intérieur qu’on lui découvre, se demandant bien ce qu’on va lui en sortir, mais aussi tout ce que ces livres et carnets peuvent bien contenir. Curiosité un peu maladive, qui l’a conduit à cette place pour commencer. Au moins, il est servi.
Finalement on tire des méandres, avec une exclamation de satisfaction, un album photo. Pas le genre d’album photo qu’on retrouve chez papy et mamy, avec une couverture cartonnée. Non, là, c’était du beau matos, à tel point que John croit qu’il va avoir l’honneur de mater les photos de mariage du maître de maison. Avant que le titre en lettres dorées ne le mette sur la voie.
Oh.
La situation lui échappe un peu : il n’aurait pas dû poser cette question, autant insister. Il croise le regard du vieil homme quand il lui explique le pourquoi du comment du voyage (que répondre à ça ?) et se demande ce qu’il comprend, s’il comprend quoi que ce soit… ou bien s’il a juste envie de passer le plus de temps possible loin des autres et utilise John comme excuse.
Il jette un oeil sur l’album quand on l’ouvre. C’est un peu étrange de regarder des photos d’une personne qu’on ne connaît pas, il a l’impression de s’immiscer dans quelque chose de terriblement personnelle, mais le Darling n’a pas l’air plus perturbé que ça à l’idée de lui montrer ces souvenirs qu’il avait auparavant partagé avec sa femme.
Il se penche un peu pour mieux voir les photos, sur lesquelles le Darling apparaissait, sans son épouse. Ce qui était cependant saisissant était la différence entre le visage de l’homme sur les photos et son apparence maintenant, neuf ans après.
Neuf années tourmentées, pour marquer autant un visage. La mort de sa femme n’a pas dû aider.
Puis le Darling lui désigne une photo. Et la question… est très spécifique. John le regarde lui, plutôt que la photo, pendant un moment, comme pour essayer de chercher dans son regard un quelconque indice. Avant de le rapporter sur l’album.
"You can touch it." On le lui met sous les yeux, et il tend la main mais ne va pas jusqu’à toucher l’objet malgré l’autorisation. Il l’arrête avant, la pose sur le bureau.
"I’m not sure it works like that…" finit-il par dire. Il n’est pas très assuré, sa voix est un peu plus lente qu’à l’ordinaire, comme s’il faisait très attention à ses paroles. Il se penche vers la photo, cependant, et plisse un peu les yeux comme pour essayer de faire venir quelque chose. Cela serait trop bête de ne pas essayer alors qu’il en avait la possibilité, mais rien ne lui vient. Pourtant, il y a comme une étrange familiarité quand il regarde la double page sous ses yeux, comme un air de musique qu’on reconnaît vaguement sans pouvoir le situer correctement. "It… I don’t know." Finalement, l’autorisation est acceptée, et il tourne la page, pour essayer de grapiller une autre vue, un paysage qui lui ferait le même effet que le tableau. Mais comme toujours lorsqu’il essayait cela échouait. Maintenant il cherchait presque plus pour trouver un nom, à associer à l’endroit, l’Irlande c’était grand."You’re awfully nice to show me those photos, sir," finit-il par dire en ramenant son regard vers celui du propriétaire. "If you remember the name, one day… I could give you my number?" Là encore, ce n’est peut-être pas une bonne idée de lui demander ça, mais John ne peut pas entièrement renoncer à la possibilité d’en savoir plus. "Must have been quite a trip," rajoute-t-il avec un nouveau un regard sur les photos, le paysage vert, la silhouette plus détendue de celui qui lui faisait face à présent. "You look… happy." Pour ne pas dire autre chose.


Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : Run away, doo-doo, doo-doo, doo-doo (John) 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76


Run away
doodoo, doodoo, doodoo

❝ ❞
Août 2024 || Résidence Darling, bord de mer, anniversaire d'enfant, bureau d'Archibald, odeur de cigare, milieu d'après-midi.


Archild n’a qu’un instant, qu’une pensée, pour cet homme qui a visiblement pris l’accent de sa mère et non de son père. Il s’imagine, dans un éclair, ne pas avoir eu à imiter son père en attitude, en accentuation, en formulations. L’exercice, trop difficile, ne va pas très loin et rejoint une question tant de fois posée : avec un autre père, que serait-il devenu ? Que resterait-il de lui-même, lui qui se prétend si original ?
Il ne réfléchit pas plus loin à l’étrangeté de cette réponse ou à l’attitude de John, l’esprit déjà emporté par ce qu’il va bientôt lui montrer.

Peut-être oublie-t-il l’aide qu’il veut apporter dans l’exercice. Peut-être se perd-il un peu dans ses souvenirs, se transporte-t-il un peu trop en arrière alors que son voisin fait visiblement son propre voyage émotionnel. Il est un peu distrait, comme cela lui arrive parfois, surtout quand il pense à ce qu’il avait pu avoir avant.
Il l’observe tout de même observer les photos, comme si quelque chose pouvait se débloquer par cette double inspection. Il attend une illumination, un sourire (il ne l’a pas encore vu sourire) ou, au moins, un autre d’immobilité silencieuse, comme si John avait été frappé par la foudre. Il renonce.
— You can keep one if you want, those without my wife are pretty much worthless to me.
Il s’amuse de sa propre formulation, peut-être un peu embourbé dans ce qu’il pense, ressentit, prétend et finalement dit. Il perd d’ailleurs un peu pied quand on lui parle de sa gentillesse. Cela lui plaît, tout en le surprenant. Il s’en défend, même, vaguement :
— Don’t take what I do to fight boredom for kindness, son.
Le ton de remontrance, pourtant, n’y est pas.
Il observe encore un petit peu l’individu qui lui propose son numéro avec cet air… John a-t-il conscience d’à quel point il a l’air fragile, à parler ainsi ? Comme prêt à se briser. Cela fait remonter tant de souvenirs, tant d’occasions ratées… Archibald accentue son sourire.
— I’m giving you the picture, declare-t-il.
Il la saisit avant de la retourner, pour ensuite saisir un beau stylo monogrammé et commencer à rédiger dessus. On choisit ce moment pour commenter sur le voyage.
— It was, indeed, confirme-t-il. A shame I only realised it once she was gone, I would have kept more memories of it. I was convinced we were going to have much, much more of those.
Il a un petit rire, un peu triste, un peu léger, quand on lui répond sur sa joie.
— I was, I always was when–
Il s’interrompt, prend une inspiration, le regard toujours baissé sur l’arrière de la photo, les sourcils légèrement froncés et souciés.
— I mean, I’m still are, se corrige-t-il finalement.
Il se racle légèrement la gorge. Le cigare lui fait, parfois, cet effet.

— I’m writing down my numbers for you; but I don’t answer them if I’m busy, so you better come to me directly if you need something. And I assume you may have things you want to talk about, sensitive things. I'm afraid I’m not the best of listeners, but I know people who are. They are discreet, too, I promise.
Il lui tend de nouveau la photo, le côté coloré sur le dessus, entre deux de ses doigts. Quand il lève les yeux vers lui, croise ce regard qu’il a peur de reconnaître. Oh, comme il voudrait se tromper.
— And I’ll contact you if I find the location. I promise you.



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It is "Sir" Darling.

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