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Must be exhausting (Maddox)

2 participants
Martin Leme
aucune suspicion

Martin Leme

saisons : 27 ans
occupation : Leme&sons' fishing gear
myocarde : Epoux des flots
miroir : Must be exhausting (Maddox) F40cae881a788e48c283e50ecb03d0d6
faciès & artiste : Cristiano Palmerini (SpleenC)
victimes : 35



TW : tabac
ft @Maddox Chase

Rituel quasi quotidien une fois que l'heure de baisser le rideau s'affiche sur l'horloge en plastique de couleur criarde (un vert fluo qui ne tardera pas à redevenir in pour celleux qui s'y intéresse), achetée pour un prix dérisoire sur une des brocantes qui fleurissent parfois en même temps que les beaux jours dans des quartiers différents chaque dimanche. Un dernier tour pour vérifier que tout est à sa place, que personne ne s'est amusé à déplacer une chose ou l'autre pour l'énerver lors de ses inventaires, la veste de cuir patinée décrochée de la patère pour être endossée, la clé dans la serrure, la poignée abaissée une dizaine de fois pour être certain que oui, la porte est bien verrouillée et que personne n'aura qu'à se servir pendant la nuit.

Et puis, enfin, le chemin très - trop - connu vers les établissements mythiques des alentours, dont l'ambiance reste accrochante malgré la perte d'aura provoquée par les règles sanitaires plus ou moins récentes imposées par ces bien-pensants des hauteurs. Martin regrette parfois une époque qu'il n'a pas connu, qu'il ne peut raconter à ces quelques nouveaux camarades lorsqu'il les embarque dans le tour gratuit qu'il dispense religieusement lorsqu'il a de la demande. Les volutes de fumée à peine distinguables dans la brume chaotique que causent une dizaine de marins tonitruants, clopes au bec à l'unisson, concurrençant la brume qui sévit derrière les vitres un peu crasseuses, pied de nez ridicule au temps terriblement anglais des côtes.

Maintenant, il y a les masses agglutinées devant les établissements, picotements aux poumons de celui qui ne devrait plus y toucher. Martin adossé contre un mur, les mains, même celle retenant le futur mégot qui se consume lentement, gesticulant sur la taille de la morue attrapée quelques jours plus tôt. Le récit interrompu par son regard attiré sur la silhouette qui se rapproche d'un pas décidément trop affirmé. Il lui rappelle vaguement quelqu'un, peine à faire le lien : les gens finissent toujours par se mélanger, à un moment ou l'autre, les rencontres trop nombreuses et furtives.








Maddox Chase
administrateur·ice

Maddox Chase

saisons : La trentaine passée depuis huit mois, la date a été crainte, comme s'il s'agissait là du début de la fin. Il redoute les cernes imaginaires accolées sous ses yeux qui pourraient ne pas partir, les rides du temps qui l'ont pour l'instant ignoré. C'est la génétique heureuse et un soin particulier apporté à son épiderme, presque obsessionnel, qui lui donne l'air, encore aujourd'hui, du jeune premier qui n'est plus depuis longtemps.
occupation : Manager dans le milieu de la musique, son affect se dirige vers la scène métal et punk anglaise, qu'il ne peut s'empêcher d'admirer.
myocarde : Le cœur cadenassé et volant, on ne le verra se satisfaire que de rencontres éphémères, tous genres confondus, parce que rien n'est plus important que le plaisir qu'il peut lui-même ressentir.
miroir : Must be exhausting (Maddox) 628c5e15075c162db1e1e6bd52bcdcf768d5e6d1
faciès & artiste : Andy Biersack (étangs noirs. tu gères, bisous)
victimes : 486


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TW : tabac, mention de mort et de jeux d'argent
ft  @Martin Leme

Tu le connais, Rex, il peut pas s’empêcher de se foutre dans les emmerdes. C’était pas une excuse suffisante quand c’est la thune qu’iels étaient censés te filer qui disparaissait. Toi, t’étais le daron de personne, et quand bien même tu l’aurais souhaité un jour, ce n’était pas vraiment envisageable quand t’avais déjà l’impression de parenter des adolescents en pleine crise sur tes heures travaillées. T’allais pas t’encombrer, en plus, d’un mioche supplémentaire. Pourtant, celui-ça, le biologique, sans doute qu’il aurait été plus légitime à faire des conneries que les cinq Velvet qui t’embauchaient. Peut-être que t’exagères, iels sont pas si terribles, tu l’avoueras pas que tu les aimes bien, même Rex. Sauf aujourd’hui. Aujourd’hui, t’aurais envie de les encastrer, parce que pour rattraper ta thune, t’es obligé de te rendre sur le port. Et sur le port, y a de l’eau. Toi t’aimes pas bien l’eau.

Tu le vois, dans l’ombre de la nuit qui s’installe, clope au bec, celui qu’on t’a décrit. T’en as déjà marre, t’espères que ce sera pas long, mais finalement, qu’est-ce qui t’emmerde pas un peu, en fin de compte ? Toi t’aurais fait quoi, à la place, s’il t’avait pas envoyé, comme le lâche qu’il était, récupérer ce qui lui appartenait - mais que t’allais sûrement garder, parce que faut pas déconner. Les jeux d’argent, ce sont des attrapes-couillons, mantra qui est loin d’être faux, si on te posait la question. L’addiction, pourtant, tu la connais, t’as pas la même, mais tu peux entendre que ça arrive. Tu seras, par contre, pas toujours là pour prendre les arnaqueurs à partie, et t’espères juste que Rex se cachera pas derrière ton dos à chaque fois. “C’est toi Martin ?" On a pas le temps, quand on s’appelle Maddox Chase, apparemment, de faire des détours. Visiblement agacé, dans tous les cas, t’aurais eu du mal à donner le change de la conversation sans arrière pensée. T’étais fait pour être musicien, toi, pas acteur.

La réponse ne tarde pas trop, et t’as juste besoin d’une confirmation, juste d’un regard qui appuierait ta propre déclaration. C’était plus par acquis de conscience qu’autre chose, en vérité, Rex avait été assez précis, une fois que t’avais gueulé assez fort. “ Y a deux jours t’as plumé un pauvre con d’1m80 environ, brun, fin comme une branche, qui se démerde pas trop mal avec une guitare. Le mec un peu connu à Scar. Il se trouve qu’en fait, c’était ma thune et que tu vas me la rendre.” Y a le temps qui manque pour plus d’explication, mais c’est sans doute on ne peut plus clair, finalement. Ce serait illusoire de se dire que ça pourrait s’arrêter là, pas vrai ?