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effervescent (hannes)

2 participants
Jean Bell
aucune suspicion

Jean Bell

saisons : épave charme, soixante vacherie's diamantant la chrysalide
occupation : molosse des berges (GARDE COTE) à l'écho désuet d'un gargantua des mers (océanologue) cimenté en amont du fanion militaire (roayl navy, lieutenant)
myocarde : épave titanic, brouet cafard des idylles naufrages, fables éphémères diluent veuvage obsolète, cloîtrent romantisme vaurien derrière le rubicond féminin
faciès & artiste : julianne moore (fassylovergallery)
victimes : 69

online

efferverscent

❝ ❞
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes, et les ressacs et les courants : je sais le soir, l’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes, et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir (...)
rimbaud, bateau ivre


Ogre(sse).
Ossuaire des canots et matelots.
Autrement appelée, la Mer du Nord.

Furie, néoplasie des ires divines.
Le grand démêloir, la rage ressac contre barque et rivages, la misécorde au chômage. Au diapason des eaux vives branchées Tartare, gloire obsolète, Helios au mitard, au placard des étoiles phares déchues de leurs droits, veillées et surveillées par l'oriflamme talion de Chronos gastrolâtre. L'obsidienne à tire-larigot s'émeut à l'horizon et biberonne les angles tous azimuts d'un monde happé dans l'ombre. Son heure de gloire au tic tac périodique du carillon tardif, la nuit vocifère de nadir au zénith pour accoucher son cloaque morbide, foutre en l'air le modèle Copernic et l'hostie mendiée aux mimines d'une vaine survie.

Une biopsie en herbe suffit à pronostic synonyme d'une soirée de merde.  Un brouet de pisse salée, de fard pâteux torchant les carnes et de rouille à l'os. Dans un fond nippé d'hourvari maritime où Aegir s'égosille à loisir, du Charles Aznavour vagit pudiquement d'un City-Boy 1100 qui tient bon la rampe. Emmenez moi au pays des merveilles, c'est le tempo de la houle nocturne, le tango de Charybde à Scylla sous la canopée des cumululonimbus. La chaloupe cabriole sur le ventricule démiurge d'une Ran en émoi comme un gnard testant la patience de ses agnats.

Une soirée d'enfer, et pas en strass et paillettes!
Fable d'horreur sympathique, court-métrage des bêtes noires miroirs de vieilles croix. Les fantômes en plein fox-trot sur le galbe des vagues et Jean qui s'en mord les doigts. Gigoter le passé, c'est mauvais pour les synapses. Lui faudra un cigare pour avorter le brouet cafard des papillons noirs. Tantôt, au bar. Encore une heure à tirer.

Trempés, les haillons de marin poussin crayonnent dame phare sur titanic ringard. Un rafiot de la garde côtière vétuste de la dernière guerre, paraît-il. Les requêtes déposées pour un nouveau joujou flottent depuis l'an quarante sur le bureau des demandes.  En attendant, cette épave manœuvre sans histoire, sans disgrâce, entonne sur son pont cadavres et veinards dans une pêche tantôt infertile, tantôt féconde. Vu comme ça zingue, pirouette électro des nuages au flots, elle flaire butin nul, récolte stérile, abrutis au lit et vermine dans brasserie. Faut pas être le poisson le plus oxygéné de la rivière pour faire une virée romantique à deux balles sur la mer en colère. Même le couteau le moins affuté du tiroir trouvera bon sens à rester planquer dans son havre.

Et pourtant.
La vie arrive encore à lui boxer surprise dans l'oculaire. Surprise, ou stupidité humaine? Tandem azurite dissèque fœtus adulte éructant regain à ses bottes, cage d'os et de chair marinée d'eau salée, chaulé par le mercure de la grande sorgue. Trois canards dans la cabine, le titre ferait éloge des romans d'Agatha Christie. Deux gardes côtiers hagards, un naufragé casquant son orgie et un bon temps de merde pour épicer l'épopée. Qui dit mieux? Agatha peut bien emplâtrer son ciboulot au recyclage.

- Hannes...

Le prénom roule familiarité sur linguae, poinçonne relationnel des familles de Scarborough sous fanion parangon des amitiés joyaux, fourmille d'une voix lourde et placide dans fief gueulard auquel barbotent les trois petits cochons à l'escapade de gévaudan marin.

Pandore au dehors, aux hymnes némésis des abysses jusqu'au châssis des navires, l'Arche de Noé cajole les eaux jusqu'au quai avant de tomber en digue digue.  Acolyte au gouvernail, muse auprès du moineau sur paillot plutôt que sol échafaud. Un édredon de survie, une flasque dernier crû, l'infortuné dans son infortune devra essentiellement compter sur sa cuirasse d'immunité pour se remettre sur pied.

- Whisky? Avant de me fabler la bonne version de ton excursion en eaux troubles?

Un écrin de politesse et de bienveillance braconne les vulgarités prêtes à dégouliner des ratiches pour chanter pouilles à cet Icare tocard. C'est le propre de sa soeur aînée de galoper sans doigtés le Larousse des jurons sur tout venant, pas le sien, moins chantant.

Sous poêlé de cils auburn, les affres fricassent pour tovarash, gueule charnue.

summary:



Hannes Harker
aucune suspicion

Hannes Harker

saisons : [43]
occupation : [inspecteur] limier fouille dossiers, traque carcasses échouées. confiné aux cold-case après bavure ; [écrivain] bafouille penny dreadfuls frissons pour plèbe enchantée de ses saloperies surnaturelles.
myocarde : [divorcé]. loubard s'épuise dans les draps d'autres noms. à l'ivresse des corps pour oublier les années bonheur. résonne depuis peu toc-toc myocarde pour mots partagés avec inconnue. [entiché] par correspondance
miroir : effervescent (hannes) Dfb979afdad9d26b7dd149df327c83a66b54415f
faciès & artiste : murphy, lux, cavarage, swan
victimes : 12


tw ;
effervescent


❝ ❞
une mer écumante et déchaînée — “un tableau, selon ses propres mots, composé de lames si épouvantables qu’elles décourageaient les plus audacieux de tenter de s’en échapper avec de petits esquifs”. Il semblait n’y avoir aucune issue. 



« tu vas pas prendre la mer maintenant, t’es siphonné »
« t’as une objection ? tu veux venir ? »
« je déteste l’eau »
« voilà. tu restes la. tu surveilles les crabes »

Inquiétude ramdam dans les billes de la sœurette chérie. Toujours le mot pour tenter de le retenir à terre, loin de l’eau. Gouffre béant où s’effondrent les mâles de la famille. Vieille légende sans cesse répétée. Maudits des flots. Condamnés à s’faire bouffer par poiscaille dentition vorace. L’flic a juré de n’pas finir comme le pater. Légende à piétiner, n’rien laisser. Crèvera pas comme un clébard. L’idiot grimpe dans le zodiaque ; esquif alimenté d’un moteur magouillé sur l’arrière. Homologation néant. Personne viendra éructer la loi pour ses zigzags marins.

Galop sur l’eau. Bang-bang secousses du flirt rapide avec l’ondine. Mirettes lorgnent par le haut. Le ciel se confond avec l’eau grisonnante. Des nuages gigantesques, baudruches affolées qui courent entre cieux et mer. Hannes se dit qu’elle avait peut-être raison, qu’il aurait dû rester au chaud, avec un chocolat chaud plutôt que d’courir contre les flots.

La mer gueule danger, demi-tour s’il vous plait. Les vagues secouent. Harker est bête terrestre, bestiole inapte dans la déchainée qui attend d’le savourer avec surplus de sel. L’embarcation chaloupe droite gauche gerbe, gauche - à l’aide. Le jour est gribouillé sur le calendrier depuis des mois. Ce soir qu’elle doit se pointer, qu’on aperçoit la pointe d’une queue écaillée, à ce qu’il paraît. Racontars de comptoirs, le genre qu’on s’passe entre deux pichets. Harker est friand d’tout ça, des mots dégueulés avec la vignasse dans le gosier. Toujours un peu de vrai dans le mélimélo des alcoolos.

La vague de trop. Le rafiot se cabre, laisse chuter l’humanoïde dans le liquide. Une lampée ingérée lui dégoupille le gosier. Crachats en tentatives désespérées de reprendre souffle et pied - la blague assurée. Son petit bateau le nargue de là-haut, dans le haut des flots. Terminus pour ce soir. Balise envoyée à la soeurette pour qu’elle vienne le trouver. Espère survivre aux aquatiques jusqu’à son arrivée. Rien de gagné dans la manoeuvre de survie, l’instinct est détraqué. Nage, poiscaille improvisée. P’tit gilet orangé lui maintient le museau hors de l’eau.

Cocktail de fatigue et de froid.
Fichu pour regagner le bercail.
Finalement, voudrait pas crever ici, ni demain.

putain de putain de merde Poumons gonflés d’eau expulsent sur le plancher du navire. Bile répandue, cadeau de bienvenue. S’essuie la bouche du revers de sa manche trempée. j’y étais presque. le caillou là-bas ! Vocifère contre la dame de feu. Besoin de crier, de tabasser, de chier sa haine d’avoir échoué. donne-moi ça. je caille Agrippe le goulot tendu, le whisky chéri qui se répand fripon dans l’oesophage abimé. Douleur et bonheur emmêlés. Remembrances du passé gigotent dans les pensées ; le vieux qui le faisait boire en cachette. Première cuite à l’aube des treize années. Clac dentition. Vagues de frissons. Resserre couverture hérisson sur l’derme imbibé. tangue trop ton bateau, j’aime pas ça. Carnage du dehors. figure-toi que j’poursuivais un criminel en mer, ça avait tout d’un opening de James Bond. Invention maladroite. N’est pas convainquant quand il lui ment. Vérité plus abracadabrante encore, préfère fermer clapet que d’causer.