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Here comes the drama… - Maddox

2 participants
Sloann Sibomana
aucune suspicion

Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
myocarde : Célibataire qui virevolte/homosexuel
faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


Here comes the drama

❝ ❞
Sous la lumière des projecteurs, certains ont tendance à s’oublier…


T’adores ton boulot. Mais vraiment. Il n’y a rien qui puisse te faire plus vibrer que ça. Il est stimulant, créatif, loin d’être monotone… Que demander de plus ? Il n’y a qu’une chose, une seule petite chose qui a tendance à t’énerver. Trois fois rien : tes clients. Tes clients qui sont en retard et qui ne te préviennent pas. En temps normal, tu adores les gens. Tu adores les rencontrer, apprendre à les connaître, discuter avec eux quand tu fais leurs maquillages. C’est toujours un bon moment, parce que tu prévois le temps qu’il te faut et que ni eux ni toi n’êtes pressé. Mais, étonnamment, les gens ont la fâcheuse tendance à oublier qu’ils ne sont, ni le centre du monde, ni seul sur cette terre. Alors certains se permettent d’arriver en retard sans prendre le temps d’envoyer un petit message. Ça, ça t’énerve. Parce que ta journée suit un rythme précis. T’as d’autres clients après - ou un show à assurer. D’autant qu’on ne parle pas de cinq minutes de retard. Quarante-cinq. Quarante putain de cinq minutes. Un groupe de musique qui doit penser que le public l’attendra et que ce n’est pas grave. Tant pis pour l’habilleur.se qui est arrivé.e assez tôt pour tout préparer. Tant pis pour l’équipe technique qui les attend pour les réglages. Tant pis pour toi, parce que le maquillage c’est superflue. T’as bien essayé de les joindre, ou leur manageur - histoire que tu sois payé si tu venais à faire du plus - mais personne.

Ça t’énerve.

Et tu détestes travailler quand tu es énervé.

Mais tu es quelqu’un de professionnel et tu es payé pour faire un boulot que tu comptes bien faire. Tu fais de ton mieux pour ignorer les blagues sur le fait que tu sois un homme maquilleur et le manque de coopération de la part des personnes dont tu t’occupes. Pas un mot cette fois, t’as besoin de te concentrer pour essayer de rattraper un peu sur le retard accumulé - mais t’es pas Jésus, tu ne feras pas de miracle aujourd’hui. Tu fais l’impasse sur plusieurs choses, histoire de pouvoir boucler tout ça le plus vite possible - sans perdre en qualité, important ! Dès que tu en finis un, tu l’envoies à l’habillage et à la coiffure sans attendre, puis tu passes au suivant - seul pour quatre visages, facile en temps normal. Il t’en reste encore deux quand quelqu’un vient te prévenir que le manager du groupe est là et qu’il les cherche. ‘‘Et bien qu’il vienne les chercher, j’ai deux mots à lui dire au passage !’’ Fuck si c’est ton seul taff avec lui - en vérité, ça te ferait bien chier, parce qu’il a l’air d’avoir du travail intéressant et régulier à fournir et c’est toujours bon à prendre - mais t’es pas du genre à garder tes vérités pour toi. Surtout qu’il risque de te reprocher ton travail - pas sûr qu’on l’ait prévenu de l’attitude déplorable de son groupe et de sa tendance à arriver en retard.

‘‘Toi, tu la fermes.’’ Tu reprends la personne que tu es en train de maquiller qui allait sortir - tu en es sûr - une énormité plus grosse que lui. Il n’a eu aucun respect pour toi, tu ne vas pas lui en montrer gratuitement. Quand tu vois arriver le manager, tu poses tes pinceaux - on est plus à cinq minutes prêt sur le retard, il te semble - pour lui faire face. ‘‘La prochaine fois, ce serait quand même beaucoup plus pratique que vos artistes soient à l’heure à l’atelier de maquillage, au lieu de se présenter la bouche en cœur après quarante-cinq minutes de retard sans prévenir qui que ce soit. Ou bien vous ont-ils prévenu et c’est vous qui avez jugé inutile de me prévenir ?’’ Es-tu en train de lui reprocher de mal faire son boulot ? Peut-être. Mais quand ça commence à empiéter sur le tien, ça te fait chier. C’est à lui de gérer ses artistes, pas à toi de rattraper leurs conneries comme tu peux. ‘‘J’ai encore besoin d’une demi-heure pour terminer. Ça peut le faire, ou il faut trouver une solution pour récupérer du temps perdu ?’’



Maddox Chase
administrateur·ice

Maddox Chase

saisons : La trentaine passée depuis huit mois, la date a été crainte, comme s'il s'agissait là du début de la fin. Il redoute les cernes imaginaires accolées sous ses yeux qui pourraient ne pas partir, les rides du temps qui l'ont pour l'instant ignoré. C'est la génétique heureuse et un soin particulier apporté à son épiderme, presque obsessionnel, qui lui donne l'air, encore aujourd'hui, du jeune premier qui n'est plus depuis longtemps.
occupation : Manager dans le milieu de la musique, son affect se dirige vers la scène métal et punk anglaise, qu'il ne peut s'empêcher d'admirer.
myocarde : Le cœur cadenassé et volant, on ne le verra se satisfaire que de rencontres éphémères, tous genres confondus, parce que rien n'est plus important que le plaisir qu'il peut lui-même ressentir.
miroir : Here comes the drama… - Maddox 628c5e15075c162db1e1e6bd52bcdcf768d5e6d1
faciès & artiste : Andy Biersack (étangs noirs. tu gères, bisous)
victimes : 486


Here comes the drama

❝ ❞
Sous la lumière des projecteurs, certains ont tendance à s’oublier…


Iels me feront chier jusqu’au bout ces Velvet. C’est la réflexion première qui t’anime quand le directeur de la salle t’appelle, alarmé de n’avoir vu personne se pointer passé dix-sept heures. Iels étaient en retard. Pour les prises de son, qui pouvaient se faire sans ell.eux, mais aussi pour la préparation. Aucun moyen de savoir où Rex, Roxy, Jamie et Sim s’étaient fourré.es, puisqu’aucun.e ne décrochait son putain de téléphone. C’était pas faute de leur faire remarquer, pourtant, qu’iels passaient leur vie dessus, d’ordinaire. Forcément, quand il fallait les appeler, les technophobes étaient de sortie. “Fuck !” Un coup de klaxon qui ne sert qu’à apaiser tes nerfs, alors que t’es bloqué dans le trafic. T’as déménagé dans une ville tout à fait modeste, entouré de nature, pour te retrouver aussi coincé que dans le périph’ londonien. C’était une super idée.

Au moment où tu dépasses l’accident, t’es toujours au téléphone, soulagé d’apprendre que toustes, sans exception, est arrivé à bon port. Avec quarante-cinq minutes de retard, mais c’était  mieux que rien. C’est ce que tu t’efforces de dire, alors que tu gares la caisse pas trop loin de la salle de concert. Pas d’entrée des artistes ici, mais c’est pas toi qu’elle attend, la foule postée à l’extérieur, alors tu l’ignores pour arriver par la grande porte, après avoir échangé trois mots avec les vigiles à l’entrée. Tu perds pas un souffle pour te rendre dans les loges. “Tout le monde est prêt.e ?” L’assistant, que tu trouves planté au milieu du couloir, bégaie un peu. “Je … Presque. Encore au maquillage, et après …” Tu l’écoutes déjà plus, que tes yeux sont rivés sur l’heure de ton téléphone. Il leur reste cinquante minutes. T’espères que tout le reste est en place, parce que s’iels sont pas foutu de satisfaire, tu pouvais tirer une croix sur la salle, on te l’avait bien fait comprendre. Et c’est pas comme si Scarborough avait quinze spots intéressants à offrir. “Allez les chercher. Maintenant.” Tu sais pas si c’est l’autorité de la voix ou juste le stress, mais l’assistant devint blanc et disparut, pour revenir quelques secondes plus tard, penaud. Tu comprends rien à ce qu’il te dit, mais t’as pas le temps de décoder, alors tu le pousses - pas si - gentiment sur le côté pour qu'il te laisse passer. “C’est bon, j’ai compris, j’m’en charge.” T’entres dans la pièce, examine la scène, Roxy qui fait tourner sa chaise, impatiente, dans un coin, les pinceaux, les palettes, les miroirs, Rex tête baissée qui a l’air vexé et surtout, surtout, le maquilleur énervé qui te laisse pas le temps de parler avant de sortir sa diatribe. T’as un temps d’arrêt, avant que tes sourcils se froncent, presque malgré toi. “ Alors premièrement, vous allez baisser d’un ton. Deuxièmement, est-ce que je ressemble à leur daron ? C’est leur taf, pas le mien, d’être prêts à l’heure, je suis pas animateur de centre aéré. J’admets avoir autre chose à foutre qu’appeler le maquilleur quand c’est le concert entier qui a été remis en cause avec leurs conneries, ouais, un truc à dire de plus ?” Sourcils qui se relèvent, maintenant. Pourtant, tu te détournes vers le mec qui en moufte pas une. “Vous foutiez quoi ? Non en vrai je veux pas le savoir, c’est pas le moment, on en parlera après.” Tu réfléchis, faisant tourner tes méninges.

Une demi-heure, c’était dix de trop. “Sim et Jamie sont déjà passés ?” T’attends confirmation. Peut-être que dans ton malheur, y avait un espoir. Tu te tournes vers Roxy. “Va voir où iels en sont, qu’iels soient prêt.es et branché.es dans cinq minutes, on va modifier l’ordre de la setlist, dis-leur de partir sur Another way out et prévient la technique. C’est pas idéal, mais dit à Jamie de faire le tour. Et après tu reviens.” Tu souffles, quand elle passe la porte. T’es à deux doigts de les laisser gérer, mais t’iras quand même vérifier qu’elle a bien fait le taf, parce que c’est comme ça que tu bosses. De nouveau l’attention sur les autres, cependant. “Une demi-heure ça devrait le faire. Enfin, si vous avez fini de gueuler, sinon ça risque d’empiéter sur sa gueule à lui.” T’es salé, mais en même temps, t’étais déjà de mauvaise humeur.