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cherry on top

2 participants
Nicky Valentyne
aucune suspicion

Nicky Valentyne

saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
miroir : cherry on top 40a4672a94ba669f5814238cbd963bd4
faciès & artiste : tom blyth (murdock)
victimes : 159


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❝ ❞


Tu termines la fermeture du bar lorsque tu remarques le chat pour la première fois. Un miaulement venu de derrière vos poubelles, au moment où tu y déposes un sac, puis deux yeux brillants éclairés par la lumière rachitique de la ruelle. « Hey, love », murmures-tu à l’animal. Un chat noir au pelage lustré, sain, caché afin d’échapper aux gouttes de pluie éparses qui s’écrasent sur l’asphalte. Son collier indique que le chat n’en est pas un de ruelle. Tu ne l’as jamais vu, d’ailleurs, parmi les habitués des lieux ― tes collègues dératiseurs. L’animal renifle prudemment ta main et t’autorise une brève caresse, avant de retourner se dissimuler un peu plus loin.

Tu n’en ferais pas plus de cas si, la nuit suivante, le chat n’était pas posté au même endroit. Et cette fois-ci, il ne se dérobe pas à ta tentative d'amicalité. Sous ta paume, la chatte ― Féline Dion, comment ne pas apprécier ? ― ronronne avec force. Dans tes bras, sous quelques petits riens rassurants murmurés pour ses oreilles pointues, elle se laisse faire assez longtemps pour que tu notes le numéro de téléphone gravé à l’endos de la médaille à son collier.

La surprise, en découvrant que ce numéro de téléphone, tu le connais !

Tu attends le matin pour composer ledit numéro et arranger une heure de rendez-vous avec la propriétaire de Féline Dion, ramenée à ton appartement pour le reste de la nuit. La minette est confinée à un sac de transport emprunté à une collègue, le temps de la marche jusqu’à l’adresse désignée. Tu es arrêté dès la seconde porte de l’immeuble à logement. « C’est Nicky, annonces-tu à travers l’intercom, dès qu’une voix féminine accepte l’appel. Juste assez familière pour étirer un sourire sur tes lèvres pleines. Je ramène la diva fugueuse de Scarborough au bercail. » Depuis le sac de transport, Féline Dion a un miaulement de protestation. Celui-ci se conjugue à ton léger rire. Un bzz signale que la porte est déverrouillée et tu entres sans plus attendre. Tu grimpes les étages jusqu’au bon palier. Les lumières crues des corridors délavent ton teint pâlichon, merci au rythme de nuit, mais n’enlèvent rien à ta mine spécialement joviale aujourd’hui. Surtout pas lorsqu’une porte du couloir s’ouvre et laisse passer un bien joli visage. « Tu sais que y’avait des moyens plus simples pour me revoir, Surisa. » Tu es définitivement de très bonne humeur.

Surisa Evans
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Surisa Evans

saisons : 25 automnes
occupation : Livreuse UberEats
myocarde : Papillon célibataire
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faciès & artiste : Lalisa Manoban + drippingalchemy (ava), spacejams (gif)
victimes : 87


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❝ ❞
Août 2024 |  


Suri est dans tous ses états. Depuis qu’elle est revenue du travail, Feline Dion est introuvable. Habituellement, la chatte l’accueille avec un doux ronronnement en caressant sa jambe. Elle émet un petit miaulement jusqu’à ce que sa maitresse la prenne dans ses bras et lui fasse un énorme câlin tout en lui parlant d’une petite voix enfantine. Mais, ce matin, rien. Aucune boule de poils pour la saluer. Aucun miaou pour signaler une panse vide.

Surisa a cherché partout, dans tous les recoins de son petit trois pièces et dans les endroits préférés de Felidee : Derrière le canapé, sur la tablette supérieure de son garde-robe, dans le tas de vêtements sales qui traine dans un coin de sa chambre, sous l’évier. In-trou-va-ble.  Le pire, c’est qu’elle ne sait pas depuis quand son bébé est disparu puisqu’elle a dormi chez ses parents il y a deux jours et qu’elle a travaillé la nuit dernière. Et c’est là qu’elle la remarque, la fenêtre entrouverte de la cuisine qui donne sur le balcon extérieur. La brune pousse un juron en se rappelant l’avoir ouverte il y a justement deux jours après avoir raté une recette -la carcasse du truc est d’ailleurs toujours sur la cuisinière, elle va simplement jeter la casserole -. Le moustiquaire étant absent, elle s’était dit qu’elle refermerait l’ouverture avant d’aller au lit, mais elle a complètement oublié. Sans trop d’espérance, Suri va cogner aux portes de ses voisins pour leur demander s’ils n’ont pas vu sa précieuse Felidee. Jordan lui affirme que non, mais qu’elle garde l’œil ouvert. Le voisin dégueu en face lui dit non, mais qu’il a bien envie de voir la sienne. Elle l’envoie chier en refermant sèchement sa porte. La vieille dame à sa gauche semble heureuse de la disparition de l’animal, Suri grogne. Lorsqu’elle va pour cogner à la porte du fond, son téléphone sonne. Au bord des larmes, son visage s’illumine aussitôt, soulagée. Sa précieuse a été retrouvée. Le bon samaritain va lui apporter dans quelques heures. Le temps de prendre sa douche.

Elle termine de s’habiller avec un jeans noir simple et trouvé aux genoux et un gilet, une camisole blanche et une chemise à carreaux. Dès que la sonnette retentit, elle se lance dessus pour saluer son interlocuteur. Elle sourit en l’entendant mentionner « la diva fugueuse ». Elle enclenche la porte pour le laisser entrer dans l’immeuble. Elle est déjà dans le couloir lorsque le jeune homme, le sauveur, tourne le coin avec son bébé dans un sac de sport. Ses grands yeux s’ouvrent d’avantage lorsqu’elle reconnait le propriétaire de cette voix joviale et ce sourire charmant qui l’accompagne. "C’est peut-être toi qui est venu la voler pour avoir une raison de me revoir!" Répond-elle en levant un sourcil, joueuse. C’était quoi les chances que ça soit lui qui trouve sa chatte, alors qu’elle-même a retrouvé son vélo quelques semaines plus tôt? "Merci en tout cas! Tu l’as trouvé où?" Demande-t-elle alors que toute son attention est portée sur l’animal qui ronronne déjà à la vue de son humaine.


Nicky Valentyne
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Nicky Valentyne

saisons : vingt-sept ans
occupation : barman au indigo alley
myocarde : charmeur évasif
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❝ ❞


La réplique de Surisa te tire un rire. Tu aimes la répartie, le tac au tac, et tu es déjà servi par sa vivacité. « Tu as deviné tout mon plan », regrettes-tu, la mine faussement chagrine l’espace d’une ou deux secondes, sans que tu sois tout à fait crédible. La faute au sourire qui flotte juste au coin de tes lèvres, prêt à revenir dès que l’occasion se présentera.

« Dans la ruelle derrière le bar où je travaille. Pas très loin d’ici, elle est restée dans le quartier. » Tu déposes le sac de transport au sol et une fermeture à glissière ouverte plus tard, la précieuse chatte est libérée de sa prison. Ses ronronnements se sont amplifiés dès qu’elle a aperçu Surisa à travers le grillage souple du sac et tu peux sentir Féline Dion littéralement vibrer sous tes mains lorsque tu l’attrapes afin de la sortir de là. Juste le temps d’une dernière caresse avant qu’elle soit rendue à sa maîtresse, pour un câlin bien mérité. « Je ne l’avais jamais vue dans le coin et j’ai reconnu ton numéro sur sa médaille. Ça valait le coup de vérifier si elle était perdue. » Tu avais raison de le faire. La voix tristoune, puis pleine d’espoir, de Surisa au bout du fil a été à elle seule une preuve que non, la coquine Féline n’était pas supposée être en train de traîner derrière le Indigo Alley.

La chatte noire love sa petite tête contre le cou de Surisa. Son ronronnement résonne entre le couloir et l’entrée de l’appartement de la jeune femme. « Pas de doute, tu es bien sa préférée », commentes-tu avec affection. Tu replies le sac de sport vide et tu le fourres sous ton bras. Tu prends les lunettes de soleil remontées sur ta tête et tu les rabaisses sur ton nez, comme pour te préparer à repartir. Ce que tu ne fais pas trop rapidement et pas sans une question de la plus haute importance :« Es-tu occupée, aujourd'hui ? Tu précises : Maintenant ? » Tu n’aurais pas imaginé un tel plan afin de revoir Surisa, aussi charmé sois-tu par son joli minois et ses grands yeux sombres, mais puisque tu es là… tu peux bien profiter du moment en sa compagnie.

Surisa Evans
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Surisa Evans

saisons : 25 automnes
occupation : Livreuse UberEats
myocarde : Papillon célibataire
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❝ ❞
Août 2024 |  


Ils se sont vus une seule fois et à peine quelques minutes, le temps qu’elle donne le vélo perdu à son propriétaire et qu’ils échangent des banalités rapides et pourtant, c’est comme s’ils étaient des bons potes qui se connaissent depuis toujours. Surisa l’a ressenti à ce moment-là et cette deuxième rencontre ne fait que le confirmer. Elle n’avait pas vraiment espéré le recroiser un jour, mais elle doit avouer que ça l’enchante et l’amuse. Elle est touchée qu’il se souvienne de son prénom, alors qu’elle a oublié le sien. Oups. Elle se sent toutefois à l’aise avec lui et elle ne se gêne pas pour répliquer franchement à ses remarques. Suri n’est pas quelqu’un de timide, mais elle a du mal à faire confiance et a l’habitude de se montrer plus farouche avec des inconnus. Elle apprécie qu’il continue le jeu. Elle sourit à son tour devant son air piteux et faussement coupable. "Il a fonctionné au moins." Elle hausse une épaule, taquine. C’est tout de même un drôle d’adon qu’il soit le sauveur de Feline. "Bah alors Felidee, si t’avais envie de faire la fête, il fallait me le dire!" dit-elle en pliant les genoux pour se retrouver à la hauteur de son bébé poilu dont le sac de transport temporaire vient d’être déposé au sol. La chatte sort sa petite tête discrètement et semble s’assurer qu’il n’y a rien entre sa maitresse et elle avant de décider de sortir de sa prison. Feline Dion roucoule presque lorsque Surisa la prend finalement dans ses bras. Elle porte son petit corps soyeux à son visage et lui donne un petit bisou sur le nez. La jeune Evans s’attache difficilement aux gens et elle n’est pas démonstrative de son affection, mais lorsque sa concerne son chat, elle devient complètement mielleuse et gaga. L’aventure du félin n’a duré que deux jours maximum, mais le soulagement de son humaine est instantané. Sans se soucier de son interlocuteur, Suri examine son animal. Elle lui enlève des morceaux de feuilles séchées, des brins de gazon et un peu de poussière. Elle grimace lorsque ses doigts touchent un point visqueux d’une substance non-identifiée, mais elle est soulagée qu’elle n’ait rien de cassé ou de blessure cachée.

Suri se relève en caressant toujours la chatte qui ronronne à présent dans son cou. Son regard se porte à nouveau sur le garçon. "Est-ce que je dois m’inquiéter que tu te rappelais de mon numéro? C’est vraiment louche! " Elle rit doucement. Peut-être qu’elle lui a aussi donné bonne impression la première fois. "Pour vrai, encore merci. Quelqu’un d’autre aurait pu l’ignorer. C’est gentil de l’avoir pris. " Elle ne sait pas dans quel état elle serait si sa minette était encore manquante.

Comme la dernière fois, le colis étant remis, ils n’ont plus vraiment de raison de rester là au centre du couloir de son immeuble. Le garçon remet ses lunettes sur ses yeux sans toutefois la quitter du regard ou de faire un mouvement vers la sortie. "Bon baaaah…." Elle n’a pas le temps de lui dire aurevoir qu’il lui demande si elle est occupée là, maintenant. Oui, elle aimerait aller dormir après sa nuit de travail ou peut-être aller courir un peu, elle doit ramasser le bazar qu’elle a fait dans son appartement en cherchant Feline, elle doit câliner cette dernière, elle doit manger, elle doit faire un tas de chose. Pourtant, elle s’entend dire : "Là? Non! Je suis libre!" Elle ne sait pas ce qu’il lui prend. Elle n’est pas du genre à croire au Destin, il se joue pas mal d’elle dernièrement, mais le hasard est trop beau pour l’ignorer. "Laisse-moi juste rentrer la petite coquine aventureuse et mettre des chaussures!" Elle ouvre la porte et se tourne vers lui. "Tu peux entrer si tu veux, mais ne regarde pas le fouillis! " Elle n’attend pas de savoir s’il entre ou non. Elle est déjà dans le salon pour y déposer la fugitive dans son lit de princesse. Elle va lui chercher sa pâtée préférée pour être certaine qu’elle mange après plusieurs heures dans la jungle. Elle se sent un peu mal de la laisser seule après tant d’émotions pour elle, comme pour sa maitresse, mais cette dernière a bien envie de profiter de cette sortie surprise et Feline a probablement besoin de dormir. Elle enfile ses baskets blanches et se dresse devant le sauveur de chat. "C’est bon! Hey, désolée je suis nulle, mais je me rappelle pas de ton nom. " Elle pouffe de rire en rougissant. Elle a essayé de s’en souvenir et n’est même pas certaine de le savoir de base, mais il lui semble que s’ils vont en promenade, c’est la base à savoir pour bien commencer.



Nicky Valentyne
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❝ ❞


La chatte ronronne de plus belle sous les attentions de sa maîtresse, qui découvre les aléas de se réfugier dans la ruelle derrière un bar. Au moins, l’animal ne semble pas blessé, ni mort de faim, et l’escapade a été de suffisamment courte durée. Assez courte pour, on l’espère !, dissuader Féline de reprendre la clé de champs. « Comment t’oublier ?, répliques-tu ― puis, tu rassures, histoire qu’elle ne pense pas que tu es un réel creep, les mains levées devant toi comme on mime l’innocence : J’ai bonne mémoire et on m’appelle peu souvent. » La mémoire travaillée pour se souvenir des visages, des noms, des dates, des commandes, des drinks. Tu n’as jamais servi à quoi que ce soit à l’école et toutes tes capacités se sont révélées dans ta vie adulte, y compris une tête que tu avais déjà bien faite. Que ton historique d’appels ait souligné qu’un appel avait déjà été fait avec le numéro de Surisa a aussi bien aidé, ne mentons pas.
Puis, très mystérieusement, tes capacités mémorielles sont encore meilleures lorsqu’il s’agit d’une jolie fille. Vraiment, la science devrait se pencher sur un cas si particulier.

L’invitation à passer un moment ensemble est lancée sur un coup de tête. Une inspiration impulsive attachée à un fil d’espoir, celui que Surisa soit faite du même bois que toi. Au moins un peu, au moins cette fois. Tu as raison de croire, croire en un coup du destin, ou d’une autre force du genre, au moment où elle accepte. Lorsque Surisa entre dans son appartement et te tourne le dos, tu embrasses la croix en or qui pend à ton cou. Tu restes sagement presque au pas de la porte, non sans laisser ton regard curieux traîner ça et là, caché derrière tes verres fumés. Tu ne regardes pas le fouillis, promis ! Que les détails qui parlent de la vie de Surisa ― des jouets pour chat, les gamelles, un sac de UberEats près de la porte, des chaussures de course bien usées, une pôle de pole dance au salon. Des détails emmagasinés à quelque part dans ta mémoire, non loin du prénom Surisa, de la sensation du doux pelage noir de Felidee, de la sensation du soleil sur ta peau ce matin. Tu recules jusqu’à être de nouveau dans le corridor, prêt à partir dès que la livreuse a enfilé ses espadrilles. Et qu’elle te demande ton prénom. Tu lui accordes avec un sourire, sans rancune pour son oubli (comment en vouloir à ce léger rire ?) : « Nicky. »

Alors que vous descendez les escaliers, tu lui exposes ton ersatz de tâche à effectuer : « Je dois déposer ça au bar, tu tapotes le sac utilisé pour transporter la chatte jusqu’à son domicile, sac dont tu n’as pas envie de t’encombrer plus que nécessaire, et ensuite, je suis tout à toi. » Pour un café, une bière (oui, c’est à peine la moitié de la journée, mais on dira qu’à bosser dans un bar, tu oublies un peu les notions d’heures décentes pour boire), ou une simple balade en ville en sa compagnie.

Le ciel est d’un bleu quasi improbable, pour l’Angleterre et son climat de grisaille et d’humidité. Pas un nuage, ou presque, devant le soleil ; et pourtant, il ne fait même pas trop chaud. Tout juste bon. Une belle journée. Un son musical, une clochette peut-être ?, résonne vaguement au loin.


Surisa Evans
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Surisa Evans

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❝ ❞
Août 2024 |  


Sa mère lui dirait sans doute qu’elle est imprudente et que de nos jours, on ne doit pas faire confiance au premier venu au sourire charmant, aux yeux doux et sauveur de chat. Surisa lui répondrait sans doute qu’elle s’en fiche et de se mêler de ses affaires. Qu’elle est assez grande pour prendre ses décisions et les regretter par la suite. Toute seule. Même si au fond, elle sait bien que sa mère n’a pas tort. Suri réfléchi rarement aux conséquences, dans n’importe quelle sphère de sa vie. Elle agit sur le vif sans voir plus loin en avant. Sans se demander si c’est bien ou pas, si c’est dangereux ou pas, si c’est risqué ou pas. Parfois, ça réussi, parfois, non et c’est souvent ses parents qui ramassent les morceaux avec un « On te l’avait dit » bien senti, mais il semblerait que leur merveilleuse fille n’apprend pas. Elle continue de se lancer tête baissée. Elle préfère ça plutôt que rester sagement dans son coin et regretter par la suite. Ses parents sont vraiment trop coincés. Ils peuvent rester dans leur routine. Elle, elle préfère l’aventure.

Et en ce début de soirée calme et pour une rare fois, à Scarborough, bleutée et ensoleillée, elle ne voit pas ce qui peut mal tourner. Bon d’accord, il y au moins une centaine de trucs qui lui passent par la tête qui peuvent mal tourner, mais ça ne sert à rien de se bloquer, juste au cas où. Suri a vraiment envie de trainer avec le jeune homme, d’en apprendre plus sur lui. Il y a un truc qui l’attire, qui l’a fait sentir bien et à l’aise. Il dégage un charme à la fois mystérieux et sympathique. La belle a bien besoin de sortir de chez elle en ce moment, malgré la fatigue et son entrainement qu’elle n’a pas encore fait aujourd’hui. Elle veut suivre son instinct. Elle n’a pas souvent la chance de rencontrer de nouvelles personnes et puis, entre le vélo et Feline, on essaie peut-être de lui envoyer un signe. C’est pour ça qu’elle accepte sans hésiter l’invitation de celui qui se prénomme Nicky. "Nicky! Promis, je vais m’en rappeler la prochaine fois." Il ne semble pas trop vexé qu’elle ait oublié son prénom. Après tout, rien n’indiquait qu’ils se reverraient un jour. Suri a appris à faire le tri dans ce qu’elle apprend. Oublier l’inutile et ne conserver que ce qui est nécessaire. Malheureusement, les prénoms de personnes de passage passent souvent à la trappe. Nicky, elle pense bien pouvoir le garder, lui faire une petite, mini, place dans sa tête.

Ce n’est que lorsqu’ils sortent de son immeuble qu’elle se rend compte qu’ils n’ont pas vraiment convenu d’une place à aller ou d’une activité à faire. Nicky lui a juste demander si elle était libre sans préciser pourquoi. Ça s’annonce une soirée improvisée et elle ne déteste pas ça à vrai dire. Avant, il lui mentionne qu’il doit passer au bar où il travaille pour aller porter le sac qui a servi de transport pour sa minette. "Tu l’as trouvé dans la ruelle derrière ton bar, c’est ça? Lequel? Pour savoir où chercher si elle décide de fuir à nouveau." Ou pour tomber « par hasard » sur le garçon un jour. "J’espère évidement qu’elle ne va pas encore se sauver, mais on sait jamais. " Elle lui sourit, légèrement guillerette. "Je vois que t’es pas venu en vélo. J’espère que tu ne l’as pas encore perdu. " le taquine-t-elle faisant référence à leur premier service échangé. Suri avait alors retrouvé la bicyclette jaune et écaillée sur une rail de chemin de fer près de The Station. Elle l’avait d’abord enlevé du chemin pour ne pas risquer un accident avec le train avant de remarquer le numéro de téléphone sur la barre. Elle avait arqué un sourcil et avait vite compris que ça ne devait pas être la première fois que le pauvre vélo se trouvait éloigné de son port d’attache. Elle en conclue néanmoins que le bar ne doit pas être bien loin s’il a fait le chemin à pieds. À moins, qu’il se soit vraiment fait voler son moyen de transport.

Ils n’ont pas tourné le coin de la rue qu’une clochette sonne au loin. Surisa arrête et tend l’oreille. Elle reconnait ce son. Elle attrape le bras de Nicky pour qu’il arrête de marcher. Un large sourire enfantin se dessine sur son minois. "Nicky…je ne sais pas pour toi, mais moi j’ai bien envie d’une glace!"


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