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Feelin' sorrow (ft. Pío)

Eliott Marlow
aucune suspicion

Eliott Marlow

saisons : 38 saisons creusant sa chair.
occupation : Relieur et restaurateur de livre au coin de minuit.
myocarde : La solitude du coeur, demiromentisme quémandant un tissage complexe pour s'embraser, pansexualité qui le fait rarement visiter des draps d'étrangers.
miroir : Feelin' sorrow (ft. Pío) TPUqpOZK_o
faciès & artiste : Andrew Garfield, avatar : kiddressources, signature : awonaa, gifs : anasbobashop
victimes : 370


Feelin' sorrow

TW : Apathie, pensées suicidaire (en quelques sorte) / Liées à la mort, crise de panique détaillée, souvenir de noyade décris

La pénombre avait englouti les longs couloirs de la galerie depuis quelque temps déjà, seul l'écho des pas las du gardien nocturne, résonant à l'infini contre le mur des couloirs solitaire de toute curiosité et admiration si commune aux heures diurnes, brisait la tranquillité des lieux. Eliott apprenait peu à peu à connaître le façonnage du bâtiment, ses moindres recoins, ou se situait telle ou telle œuvre. Il lui arrivait parfois de prendre le temps de les admirer, profitant d'être seule, sans simulie importun de visiteurs peu courtois se pensant seuls en ce monde si peuplé. Il soupire, le rayon artificiel de sa lampe parcourant les murs, caressant les tableaux, révélant leurs sujets timidement, son regard détaillant les huiles anciennes, laissant les formes abstraites au premier abord se dessiner et s'affirmer. Il y a certaines œuvres qui l'accapare plus que d'autres, certaines, il ne parvient pas à les comprendre. Il songe à afficher des reproductions de celles s'étant gravées dans son esprit, histoire de donner un peu de vie aux murs vide et clinique de son logis ... Pas si convaincus par l'idée, à peur de se lasser, à force de les voir chez lui et au travail.

Un nouveau soupir lui échappe alors qu'il reprend sa ronde. Est-ce que celui d'avant appréciait l'art ? Était-il artiste ? Manuel ? Ou rien de tout cela ? Ne jurait-il que par le concret ? L'imaginaire lui était il étranger ? Ses goûts ont ils put changer à ce point après que la marée l'ai avalé ? Avait-il les mains tachées ? Si oui, était-ce d'encre ou de tout autre chose ? Prenait-il le temps de cuisiner ? De déposer ses confections dans le frigo de la salle de pause afin que ses collègues de jours puissent en profiter ? Faisait-il un métier solitaire pour que personne ne semble désirer son retour pour accomplir son poste ? Même dans le cas contraire comment pourraient, ils clamer son retour ? Il n'a plus aucun lien avec sa vie d'avant, pas de portable, celui alourdissant sa poche lui ayant était offert par le vieux, pas de papier révélant son identité, ceux résidant dans son porte feuille affichant un blase qui n'est pas le sien, un nom de fantôme englouti par la marée. Spectres arrachés à sa vie ... Eliott, le faux, il peut sympathiser avec le sentiment, parfois, il a l'impression de n'être qu'une brume qui se laisse malmenée par les courants de la vie, qu'à tout moment, il pourrait s'évaporer, s'effacer aussi facilement qu'Eliott premier ou celui du passé. Et l'idée le terrifie, sans parler de drame, la simple idée que sa vie pourrait s'arrêter, l'image de ce sablier qui s'écoule si vite, inlassablement, fatalement qui le paralyse, qui installe la panique dans ses entrailles. Pourtant fait rien pour rendre son temps s'écoulant valable, continue la même routine, se laisse porter, se laisse noyer. Parfois se dit qu'il accepterait que le sable cesse sa chute fatale, puis se châtie d'une telle pensée ... Coupable de la voir s'enraciner de plus en plus dans son esprit.

Dans sa mélancolie, Eliott, il parcourt la galerie comme il le fait tous les soirs depuis quelque temps, il prend le même chemin, voit les mêmes tableaux, il baisse le regard quand ça représente une mer un peu trop agitée ou un temps trop ombrageux. Le silence seulement rompu par ses pas, d'habitude, c'est apaisant, ce soir pourtant ça lui fou une boule au ventre et il sait pas pourquoi. S'il le pouvait, il appellerait afin de savoir si y a quelqu'un, ce qui est peu probable au vu de l'heure tardive, tout le monde à dut rentrer ... Songe au patron, peut-être qu'il a traîné au boulot. Ça lui arrive parfois et il a déjà failli se prendre un coup de lampe torche en déboulant au coin d'un couloir ... Heureusement qu'Eliott l'a reconnue tout de suite et à stoppé toute attaque de suite ... Ça aurait été con de perdre son nouvel emploie pour assaut sur celui qui lui à laissé une chance alors que tout indiquait qu'il ne fallait pas engager le rescapé. Reconnaissance aveugle à l'égard de Pio, compte lui prouver qu'il à pas eu tort de lui faire confiance. Le brun se décide à se rendre vers le bureau du directeur, histoire de voir s'il est parano ou non, histoire de ne pas laisser son angoisse le dévorer et lui faire perdre toute vigilance si importante pour son job. Est pas loin de sa destination quand le tonnerre assourdissant, couplé d'un éclair retentit au-dessus de sa tête.

La lampe torche qui claque au sol lourdement, le vacarme rompant la mélodie milimitré qu'était ses pas jusqu'alors. La lumière qui grésille avant de s'éteindre, quasi-sûr qu'il a entendu le verre se briser, pas capable de vérifier, les muscles tendus à s'en déchirer, le palpitant qui cherche à briser ses côtes pour se barrer le plus loin possible. À l'impression qu'un oiseau en a pris la place et déchire sa chair dans le désespéré espoir de liberté. La gorge qui se sert au point qu'il pense qu'il va perdre sa voix une seconde foie. L'esprit qui se vide de toute rationalité, tente de se convaincre que c'est tout, qu'il n'y a plus rien à craindre, qu'il n'y a rien à craindre de toute façon ... Mais la pluie cliquetis contre les vitres, et le vent s'engouffre dans les branches des arbres aux alentours, et Zeus gronde encore, plus doucement, mais ça n'empêche pas Eliott de l'entendre tel un grognement féroce et mortel. Tout ce qui emplit son esprit à présent, c'est le danger, c'est le risque, c'est la sensation de l'eau qui s'agrippe à ses habits, c'est le froid glacial qui pénètre jusqu'à ses os, c'est la marée qui pénètre dans son gosier pour le priver de tout air, c'est l'absence de toute terre salvatrice, c'est le ciel qui pleure fouettant son fasciés, de tristesse ? D'allégresse ? Va savoir, en ces moments Eliott il a plus l'impression que l'orage se délecte de sa souffrance, survenant toujours quand un sentiment de sécurité s'installe. La mer, il peut l'éviter facilement, elle n'est pas immobile, reste dans son creux de roche et de sable, l'orage est imprévisible et survient toujours sans prévenir. Et c'est normal, quelque part dans son esprit, il le sait que c'est voué à arriver, que c'est naturel, qu'il ne peut prévenir le mauvais temps d'arriver. Pourtant, il maudit le ciel et se voit endeuillé du temps ou la peur du courroux céleste ne le pétrifiait pas sur place. Le danger, c'est tout ce à quoi il parvient à penser, c'est la vie ou la mort, mais il ne peut rien y faire, il peut pas prendre les nuages dans un verre et les déplacer loin de lui, il peut que subir. Il peut que laisser une rale paniqué au nouveau coup de tonnerre aveuglant, ses genoux le lâchant, se recroquevillant sur lui-même tel un enfant apeuré, les mains  crispées à sang dans ses tiffes, les larmes salées dévalant ses joues, sous le regard et le jugement des figures huilées.


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choiceless
Unknowing either sight nor sound. 'Til reaching up for sunlight. Just to be ripped out by the stem.