Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €


Start your engine (Sloann)

2 participants
John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


Start your engine

❝ ❞
Count your blessings, count your minutes
Played my game, hell, now you're in it
Bittersweet, my renegade
And I'm anything but tame


cw : anxiété

John n’est pas un homme à hobby, il n’est pas du genre à craindre l’ennui, et peut se contenter de passer son temps libre à fixer l’horizon comme s’il était fait de pierre, une sorte de statue que l’on retrouve dans les niches des cathédrales. Parfois, il peut pousser le sport jusqu’à lire un livre, assis sur un banc ou dans un café. Mais sinon, il y a peu de chance de le trouver au club d’escalade ou de théâtre de la ville. Les activités, très peu pour lui, il estime voir déjà assez de monde en journée, durant son travail, pour en plus charger la mule le reste du temps.
En tout cas, c’est comme ça qu’il le justifierait si quelqu’un un jour venait à lui poser la question sur son absence de passe-temps. Ce qui n’est encore jamais arrivé parce que (et c’est bien normal) tout le monde se fiche bien de l’emploi du temps d’un mec random de Scarborough.
Pourtant, cette soirée-là, John n’est pas au volant de son camion, sur une route non-fréquentée en pleine cambrousse, il n’est pas non plus entouré par le vide dans son studio, ou terré quelque part d’autre dans la ville. Non, il est de sortie. Et c’est assez nouveau pour être à la fois excitant et stressant ; il ne se rappelle pas de quand il avait fait ça, seul, pour la dernière fois.
L’idée lui est venue en traînant dans la ville, avec une connaissance. Il a toujours les yeux qui sautent partout, John, à ce qu’il paraît ça va avec l’anxiété, et c’est ainsi que son regard accroche des affiches qui annonce un show drag. Le nom apparaît en assez gros : Sunflower. Il s’arrête au milieu de la chaussée, pour dévisager le regard figé que lui renvoie l’artiste sur l’image. "Ça t’intéresse ?" lui demande son camarade. John a haussé les épaules, sans détourner le regard. "Je sais pas, juste… non, je sais pas." Sa rhétorique n’a jamais été son point fort. Ils repartent, sans plus évoquer le show, mais l’idée reste ancrée dans sa tête, jusqu’à ce que, finalement, quelques jours plus tard, il soit là, dans la salle, tellement en avance qu’il se retrouve au premier rang, pour assister au drag show de Sunflower.
Autour de lui, certaines personnes sont habillées… d’une façon qui détonne un peu de ce qu’il a l’habitude de voir. Pas tous, cependant, mais John fait clairement partie de la portion basic du public avec son t-shirt et son jean, et ses cheveux attachés à l’arrache. Aurait-il loupé une ligne d’information sur un dress-code spécifique ? Après si on l’a laissé entrer, c’est qu’il ne doit pas être trop à la ramasse.

Il ne sait pas à quoi il s’attend, en réalité il ne sait pas vraiment pourquoi il est venu. Il avait juste ressenti cette impression que c’était ce qu’il fallait faire. Parfois le stress prend le dessus et il laisse tomber et préfère rester en tête à tête avec le vide, parfois… il arrive à se bouger.
Sunflower est… étincelant. C’est le mot qui lui vient en premier à l’esprit quand l’artiste apparaît, revêtu d’une longue cape, le visage maquillé comme une œuvre d’art. Quand Sunflower commence à chanter, il se mord un peu la lèvre : un peu idiot de ne pas avoir prévu que bien sûr devait y avoir ce genre de performance à ce genre de show. Mais finalement il ne reste pas tendu bien longtemps, parce qu’il est très vite happé par la voix, les mots, et les mouvements de l’artiste qui défait sa cape pour révéler une tenue blanche éclatante, comme John n’en a jamais vu. Des bottes presque plus hautes que des collants, un long voile…
John bat des cils, serre ses mains l’une contre l’autre, et fixe la performance comme s’il essayait de voir quelque chose de plus encore, derrière tout ça. Quand Sunflower descend de la scène pour venir dans le public, il a presqu’un sursaut. Alors on les avait prévenus, mais John n’a pas toujours idée de ce que cela peut vouloir dire, un échange avec le public. Il ne s’attendait en tout cas pas à avoir l’artiste aussi proche de lui, venir sur ses genoux et le toucher. Il ne s’attendait pas à entendre sa voix aussi proche de son oreille, à sentir son odeur et son souffle.
Ça lui retourne le cerveau. Il se fige totalement, retient même sa respiration alors qu’il fixe Sunflower, voudrait presque lever la main pour retenir l’artiste, mais tout son corps reste immobile.



Sloann Sibomana
aucune suspicion

Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
myocarde : Célibataire qui virevolte/homosexuel
faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


start your engine

❝ ❞
Villains aren't born
Darlin', we're made


La nuit est ton royaume. Tu y es tantôt roi, tantôt reine, évoluant sur la scène comme chez toi. Derrière le masque de Sunflower, tu deviens autre. Un autre sans complexe ni limite. Tu te permets ce qu’il t’arrive de te refuser dans d’autres circonstances. La créature pleine de vices que certains voudraient voir en toi. Sauf qu’ils payent pour venir voir Sunflower - pour te voir sur scène. Jamais tu ne t’étais projeté sur scène et tout te paraît d’une évidence folle aujourd’hui.
Tu termines de lacer tes bottes interminables. Leur couleur blanche tranche complètement avec ta peau, à l’image du reste de la tenue, tout aussi immaculé, image d’une robe de mariée déchirée et plus sexy. Plus courte aussi, tu aimes laisser respirer ta peau, quand bien même tu l’en serres dans un corset peut-être un peu trop serré. Le maquillage coule comme si tu avais trop pleuré. Tu enfiles ta cape noire. Tu es enfin prêt. Les lumières s’éteignent dans la salle et tu attrapes ton micro. Le spectacle peut commencer.

Watch the torch set aflame
Watch it burn, watch it fade
Watch the armies gather suit
Someone's gotta win and lose


Seul en scène, la lumière devient poursuite t’éclairer, sans quoi tu te fondrais dans le décor, ton sur ton. Tu caresses le support de ton micro. Tu es là pour faire le show et émousser les esprits, à n’en point douter. Tu comptes bien leur en donner pour leur argent.

They say my heart is almost black
Well baby, who's to blame for that?
Who's to blame for-


Tes doigts quittent le métal pour le noeud de ta cape, qu’ils défont avec une lenteur calculée afin de laisser tomber au sol ta cape et dévoiler ta véritable tenue. La lumière s’ouvre et tu commences à distinguer les visages dans la foule qui ne te quittent pas les yeux. Bien. Cela va continuer.

Count your blessings, count your minutes
Played my game, hell, now you're in it
Bittersweet, my renegade
And I'm anything but tame
Grab your sword, you might just need it
'Cause I'm not afraid of cheatin'
Oh, I hate to tell you this way
But villains aren't born
Darlin', they're made

Le micro quitte son piédestal et ton pied fait résonner tes talons sur la scène. Tu t’éloignes pour descendre parmi les mortels, leur faisant grâce de ta présence. Tu caresses la joue d’un habitué du premier rang.

Scream my name when they run
Honestly, it's kinda fun
Scream it louder when they fall
I'm never satisfied at all


Tu longes l’allée prévue à cet effet, qui sépare le public en deux. Tu roules des hanches en continuant ton petit spectacle. Le bruit de tes talons continue de se faire entendre ; entre ta voix et le piano, c’est le seul autre son qui résonne dans la pièce. Les gens sont respectueux, tu es le centre de leur univers actuellement et tu adores ça. Tu vis pour ce moment.

They take, they take until you give
You taught me well, now watch me win
Now watch me win
Count your blessings, count your minutes
Played my game, hell, now you're in it
Bittersweet, my renegade
And I'm anything but tame
Grab your sword, you might just need it
'Cause I'm not afraid of cheatin'
Oh, I hate to tell you this way

Tu t’arrêtes au milieu de l’allée, comme si tu cherchais quelque chose des yeux. Une victime. Tu choisis un homme que tu n’as encore jamais croisé dans ces lieux. Tu t’approches pour t’installer sur ses genoux, sans arrêter la performance. Tu fixes ses yeux sans sourciller.

I aim before I kill
Live only for the thrill
It's bad, I know, but still
There's nothing left to lose


Ta main libre se perd sur son corps et ta bouche se rapproche de son cou et de son oreille le temps de terminer ton couplet. T’as envie de le faire rêver un peu.

Don't tell me it's not fair
Believe me, I've been there
I'd much rather be alone
If I'm sitting on a-
Sitting on a-
Sitting on a throne

Tu te redresses non sans un dernier baiser projeté pour celui qui vient de te supporter. Lentement, tu retournes sur la scène pour la dernière partie.

Count your blessings, count your minutes
Played my game, hell, now you're in it
Bittersweet, my renegade
And I'm anything but tame
Grab your sword, you might just need it
'Cause I'm not afraid of cheatin'
Oh, I hate to tell you this way


Le micro reprend sa place sur scène, comme si rien ne s’était passé. Rêve irréel. Tu te trouves dos au public, le temps de placer sur ta perruque deux cornes, image du démon devenu pendant la chanson.  

Villains aren't born
Darlin', we're made

Tu te retournes. La dernière phrase est plus soufflée que chantée. La réalité reprend le pas et le public s’enflamme. Numéro réussi et contrat rempli. Tu salues le public et descends parmi eux, acceptant les demandes de photos et les pourboires que certains souhaitent te laisser. Même si tu ne refuses rien, tu cherches avant tout à te faufiler jusqu’à celui avec qui tu as passé le plus de temps ce soir. ‘‘Bonsoir !’’ Tu lui souris une fois arrivé à son niveau. ‘‘J’espère que le spectacle vous a plu et que je n’ai pas été trop loin.’’ Les spectateurs sont toujours prévenus, mais tu as toujours cette crainte et inquiétude d’en mettre un mal à l’aise…


John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


Start your engine

❝ ❞
Count your blessings, count your minutes
Played my game, hell, now you're in it
Bittersweet, my renegade
And I'm anything but tame


cw : anxiété

La suite du numéro se déroule sans qu’il ne puisse vraiment se concentrer dessus. La sensation du corps de Sunflower près de lui, sur lui s’étire dans le temps, et le bouleverse plus que ça n’aurait dû. Il craint cependant d’avoir l’air off, étrange, et fait un effort pour garder un visage impassible et ramène ses yeux sur la scène, sur l’artiste qui continue ajoute un nouvel accessoire à sa tenue, une vision démoniaque exquise, troublante. John cligne des yeux, et quand la note finale sonne le glas de la chanson, il applaudit en miroir avec les autres spectateurs.
Peut-être devrait-il partir maintenant ? Sa poitrine se serrait dans un rythme régulier, comme si son cœur s’emballait sans qu’il ne parvienne à l’apaiser. Peut-être le bruit… après tout il n’appréciait pas la musique, et même si là, ça n’avait pas été vraiment désagréable, il ne pouvait pas ignorer le léger malaise qui le prenait quand il entendait les notes harmonieuses de cet art.
Mais avant qu’il ne puisse se résoudre à partir, qu’il ne réussisse à s’activer et à pousser son corps à obéir à la demande de son cerveau, il voit Sunflower s’approcher.
Sûrement pas pour lui, pas parmi toutes les personnes qui sont là, qui lui sourient, qui l’applaudissent et qui désirent le prendre en photo ou bien se prendre en photo avec lui. Et pourtant… Il se retrouve comme deux ronds de flan quand l’artiste vient devant lui.
Il ouvre la bouche pour répondre à son salut, mais a du mal à doser la force de sa voix, dans cet environnement. Finalement il ne répond un : "bonsoir" que dans un murmure à peine audible, qui ne l’aide pas à se sentir parfaitement à l’aise. Il était un peu habitué à passer pour un imbécile mais bon, ce n’était jamais très agréable. Puis il comprend que Sunflower n’est pas venu simplement pour lui souhaiter une bonne soirée et échanger de petites politesses. Avait-il remarqué son air absent ? John avait-il eu l’air gêné ? Il n’a pas du tout le souhait de mettre le.a drag mal à l’aise, ou de pousser Sunflower à croire qu’il avait un problème avec… tout ça.
Ou peut-être se prenait-il trop la tête pour une question de routine. Sûrement. Cela lui ressemblait un peu. Trop anxieux pour ne pas surinterpréter.
"C’était… c’était très bien. Très impressionnant ce que vous faites. La tenue… votre voix." Il ne peut pas dire qu’il s’y connaît en voix et en musique, pourtant il a l’impression de le ressentir comme une évidence quand il l’a entendu chanter. La tessiture, le ton, la puissance… "J’ai juste, enfin c’est la première fois que je viens dans un évènement pareil. Je crois." Cela lui échappe, il hausse les épaules, pour balayer son propos, avec un sourire un peu tordu. "C’était… c’était quelque chose. Mais non, vous étiez… vous êtes, parfait, vraiment."




Contenu sponsorisé