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la nuit au musée (eliyaz & dejan)

2 participants
Dejan Griffith
aucune suspicion

Dejan Griffith

saisons : affiche guillerettement ses ( trente-trois ) années de galéjades.
occupation : tisse les bobards dans les couloirs du château de Scarborough, ( guide ) redouté des historiens et académiques, raconte plus de salades qu'un potager.
myocarde : ( cœur volage ) butinant une fleur puis une autre, pourquoi se l'interdire quand le jardin est aussi grand?
miroir : la nuit au musée (eliyaz & dejan) DSGGi2S
faciès & artiste : tyler joseph ; corvidae ma pernicieuse <33 (av)
victimes : 17



la nuit au musée
rien à signaler

Calamity's child, chi-chi, chi-chi
Where'd you wanna go?


Un cri fait écho dans la cage d’escalier, mix hétéroclite entre un glapissement de renard et le rugissement de l’Y Ddraig Goch. Un choc puissant frappé contre les portes de l’ascenseur en panne fait vibrer les cloisons, suivit du couinement confus de semelles sur les marches et du roulis régulier de valises que l’on pousse avec effort. En somme, un concert de vacarme et de chahut, de quoi réveiller et faire sursauter l’intégralité des locataires. Sur plusieurs étages, le boucan fait écho, série de sons étranges qui cause à un voisin téméraire de lorgner par l’entrebâillement de la porte pour comprendre l’origine du raffut. Il entend un ronchonnement à voix basse avant de voir la bête débarquer sur son palier, transpirant et soufflant plus fort qu’une locomotive, des grognements incompréhensibles poussés sur un ton de désespoir et de lassitude. Au voisin de refermer promptement la porte en reconnaissant le profil de l’un des hurluberlus des étages supérieurs.
Dejan est rouge, rouge comme le dragon sur le drapeau du Pays de Galles qu’il a quitté cette après-midi même, rouge surtout de traîner sur son sillage les deux valises plus grosses que des malles de voyage victoriennes, fermées laborieusement par un cadenas rose en forme de cœur, et un autre en forme de trèfle à quatre-feuilles. Il trébuche sur la dernière marche, se rattrape à la rambarde, parvient à envoyer d’un dernier vaillant coup d’épaule l’ultime valise qui roule le long du corridor et vient buter contre la porte de la colocation. Satisfait, il s’autorise une pause d’une demi-seconde, après quoi – certain d’avoir retrouvé panache, fougue et charisme – il fouine dans ses poches pour retrouver les clés. Il lui faut farfouiller dans les poches intérieures de sa veste puis de son pantalon, il en sort des mouchoirs usés, un ticket de cinéma datant de l’année dernière, une petite figure en forme de ballon de foot, tout cela avant de se souvenir que l’objet de sa quête est rangé dans le sac banane suspendu à sa taille. Le trousseau est digne de celui d’un geôlier de prison médiévale, mais la clé de cette porte-ci est facile à trouver: c’est celle ornée d’une pastille jaune. En dépit du charivari qu’il a semé rien qu’en gravissant les marches interminables, Dejan continue de croire qu’il est le symbole même de la discrétion. Un véritable Arsène Lupin, nul n’est plus agile et silencieux que lui. Il aurait pu faire cambrioleur dans une autre vie, tiens.
En réalisant que ses pensées se remettent à vagabonder (la fatigue du voyage sans doute), il secoue vigoureusement la tête, fait rouler ses épaules et insère la clé dans la serrure. La porte s’entrouvre un peu. Il peut entendre les résonnances assourdies d’une chanson qu’une radio ou une enceinte joue à l’intérieur, signe qu’Eliyaz est probablement dans les parages. Les effluves de la maison le frappent de plein fouet et un soulagement joyeux le saisit: on n’est mieux nul part ailleurs que chez soi. La poignée de la porte cogne contre le mur, là où un trou de la taille d’une pomme de pin a déjà commencé à creuser le plâtre, à force de défoncer les entrées au lieu de traverser le chambranle normalement. Ses yeux creusent les profondeurs de leur tanière. Il retrouve avec bonheur les étoiles phosphorescentes collées aux murs et au plafond, les affiches et posters déglingués chinés à droite à gauche, le canapé défraîchi couvert de miettes et les piles de cassettes et de disques. Dejan inspire profondément:
– HO, HO, HO, LE PÈRE NOËL EST LÀ!
C’est une voix qui fait trembler le mobilier, qui rebondit comme un bilboquet sur le désordre de l’appartement, une voix qui ne laisse place à aucune ambiguïté. Dejan est de retour à Scarborough et il espère bien que toute la ville soit au courant, à commencer par Eliyaz. Une seconde inspection lui souffle que le presque frère n’est pas dans sa ligne de mire directe. C’est mauvais signe. Ses yeux se plissent, aux aguets. Connaissant le spécimen, il n’est pas à l’abri d’une vague de confettis et de paillettes. Sans s’en rendre compte, Dejan redresse déjà les coudes, prêt à se protéger d’un éventuel raz de marée. En fin de compte, peut-être n’était-il pas si discret que ça en montant les escaliers...


@Eliyaz Caulkins
(c) david bowie, rebel rebel (quote)

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“It's gotta be a strange
twist of fate!”
telling me that heaven can wait
telling me to get it right this time

Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : la nuit au musée (eliyaz & dejan) U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


la nuit au musée

❝ ❞
On est trop cools tu l'sais, allez passe moi l'micro. Physique de schlag égal déficit de swag minot. C'est pour les plus nuls, les déchets, les marginaux.


Jour 186. Du moins ressenti. La différence étant que celui-ci marque la fin de ce qui semble être une pénitence d'un ennui perpétuel. Encore un peu, loustic se mettait à graver les murs de traits décomptant la captivité solitaire comme si le havre cotonneux s'était métamorphosé en cellule insipide. Les murs, vibrant d'ordinaire sous les lubies passagères d'un duo trop chaotique, semblaient naguère ternes en l'absence de l'autre, pour le plus grand bonheur des voisins profitant de l'armistice et de la paix trop rarissime. Il faut dire que remplacer temporairement Dejan par un ficus elastica, affectueusement surnommé Basile, n'était pas le plus approprié en terme de ressemblance. Si Basile paraissait sympathique aux premiers abords, le mutisme de ce dernier avait fini par lasser Eliyaz, trop coutumier du timbre au volume exacerbé de son colocataire. La plante, dont le cache-pot a été recouvert de stickers bigarrées, trône désormais sur la table basse du salon, ses yeux en plastiques accolés sur la feuille supérieure, scrutant son propriétaire affalé dans le canapé au cuir suranné, tous deux égarés dans ce qui semble être une discussion silencieuse. Enfin si ce n'est le growl guttural embaumant la pièce d'un metal tapageur en guise de musique de fond berçant les lobes, comme le ferait du low-fi pour toute personne normalement constituée. Malgré ça, un vacarme tonitruant provenant de l'extérieur parvient aux esgourde de manière familière. Si le portable n'avait pas vibré une seule fois de la journée, resté aux aguets dans l'attente – et l'inquiétude – d'un quelconque signe de vie pour savoir quand l'autre allait rentrer, le charivari dans le couloir reste un bon indice.

Guère de temps à perdre. L'échine se décolle du canapé, entamant la machination finement calculée depuis des jours – à défaut d'avoir autre chose à faire –. Le mécanisme élaboré d'un pistolet armé de confettis pointé en direction de la porte d'entrée est mis en marche, servant de leurre. Parce que les hurluberlus ne se connaissent que trop bien, ont poussé les mauvaises farces jusque dans les tréfonds, leurs encéphales similaires à force d'avoir été jumelés. Tapis dans l'ombre, Eliyaz attend, cherche à capturer les sons par-delà la musique, déterminer où en est son compère dans son ascension digne des plus hauts sommets. Jusqu'à ce que la porte ne claque en une entrée qu'il devine être digne de l'empereur Kuzko qui aurait passé trop de temps au Pays de Galles au vu de l'accent tranchant.  

Silence.
Puis le canon se déclenche tel un pétard, envoyant les paillettes de papiers valdinguer. C'est précisément à cet instant que la phase deux du plan est activée : loustic se détache d'un bond, fonçant telle une furie droit dans la carne du voyageur, effectuant un plaquage au sol digne d'un catcheur, sans vraiment songer aux courbatures possiblement générées par la montée des marches. « Gotcha ! » qu'il beugle à son tour, risettes aux lippes avant de partir dans un fou rire qui lui donne mal au bide, peinant à libérer sa proie et se relever. « Dude, t'aurais dû voir ta gueule. » Paluche se tend pour l'aider à se relever, quémandant des salutations en bonnes et dues formes.





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– absente jusqu'au 17 novembre –

a few stars about make
it feel like peace in a way.
a complimentary round.
constellation got a twist in it.

Dejan Griffith
aucune suspicion

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occupation : tisse les bobards dans les couloirs du château de Scarborough, ( guide ) redouté des historiens et académiques, raconte plus de salades qu'un potager.
myocarde : ( cœur volage ) butinant une fleur puis une autre, pourquoi se l'interdire quand le jardin est aussi grand?
miroir : la nuit au musée (eliyaz & dejan) DSGGi2S
faciès & artiste : tyler joseph ; corvidae ma pernicieuse <33 (av)
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la nuit au musée
rien à signaler

Calamity's child, chi-chi, chi-chi
Where'd you wanna go?


Le réflexe du corps pour se protéger n’est finalement pas un comportement acquis si inutile que ça. À l’instant où Dejan quitte sa posture de conquérant de retour sur son territoire pour adopter celle du vaillant guerrier sur ses gardes, alerté par l’étrange inertie de l’appartement, une pétarade assourdissante fait trembler les murs, envoie une gerbe de flocons colorés dans l’air tiède qui lui atterrit sur le crâne et les épaules. Coup de canon suivit de l’éclat de voix joyeux du camarade et d’un plaquage au sol express qui lui coupe le souffle, empêchant toute manifestation de son hilarité durant une fraction de seconde. Étendu comme une étoile de mer sur le parquet au milieu des éclats de couleur, Dejan se fend d’un « Rhaaaah, tu m’as eu ! » un brin exagéré, mais silencieusement soulagé de ne pas avoir eu droit à un baquet d’eau sur la tête ou une tarte à la crème sur son auguste frimousse. En acceptant la main de son ami pour se relever, il en profite pour lui donner une accolade qui veut tout dire. « Tu m’as manqué, vieux con. »
– Me voilà décoré pour aller danser, qu’il lance, sans chercher à chasser les confettis qui se collent à son front encore brillant de sueur d’avoir gravi tous ces escaliers.
Le commentaire sur la masse de ses bagages lui arrache un grand rictus malicieux et ravi.
– Tu sais comment sont mes vieux. Ils m’ont pas laissé partir sans me filer des sacs isothermes plein de bouffe. Au moins, on a de quoi faire un festin.
Le Gallois s’arc-boute pour pousser les valises pleines à craquer au milieu du salon. Comme à chacun de ses retours, elles resteront là durant un bon mois de plus, faisant office de placard de fortune ou d’obstacles sur lesquels trébucher en cherchant la télécommande, jusqu’à ce que leur propriétaire estime l’heure de leur rangement arrivé.
– D’ailleurs mec, je pensais qu’ils auraient réparé l’ascenseur depuis le temps. C’est n’importe quoi, quelle bande d’irresponsables, commente-t-il, comme s’ils n’étaient pas les principaux fautifs derrière la fameuse panne.
En se baissant, il hurle à Eli :
– Regarde pas ! Y a des cadeaux là-dedans. Faut pas que tu sois spoilé. La surprise, c’est pour plus tard.


– Puis d’ailleurs, t’as le bonjour de papa, de maman, de Mamie Aderyn, de Papi Trevor, de cousin Vaughan, de tante Owena, d’oncle Rees, des jumeaux Meirion et Harri, et de...
Une longue liste de noms plus tard, il se redresse, tout joyeux:
– Et toi? Tu t’es pas trop fait chier pendant mon absence j’espère?


@Eliyaz Caulkins
(c) david bowie, rebel rebel (quote)

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Eliyaz Caulkins
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occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Naguère responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes lorsqu'il ne déserte pas son poste.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : la nuit au musée (eliyaz & dejan) U55CmzVB_o
faciès & artiste : joshua dun | self
victimes : 1335


la nuit au musée

❝ ❞
On est trop cools tu l'sais, allez passe moi l'micro. Physique de schlag égal déficit de swag minot. C'est pour les plus nuls, les déchets, les marginaux.


'Y a l'euphorie des premiers instants retrouvailles avec regain d'énergie, aux antipodes de l'apathie face à Basile le Ficus qui ne semble pas avoir perdu une miette de la scène. Une paume aide machinalement Dejan à se débarrasser des confettis pour les laisser retomber sur le sol en se disant que ce serait un problème pour demain. Ou pour un autre jour, lorsque l'un d'eux soupirera une énième fois après avoir retrouvé un xième flocon de papier dans ses sous-vêtements.  

« Vas-y j'ai la dalle. » L'estomac se tord à l'idée même d'avoir un frigo et congélateur plein de bons petits plats cuisinés avec amour par la mère Griffith. Leur durée de vie ne dépasserait sûrement pas les trois jours, à rouler après un enchainement de festins jusqu'à en avoir mal au bide.

« Laisse tomber, j'ai l'impression qu'on paye pour que dalle dans cet immeuble. J'suis sûr ils ont gardé la thune de l'assurance et nous font souffrir exprès. » Le comble étant qu'ils ne payaient pas grand chose à vrai dire, cauchemars de tout bon propriétaire qui se respecte et blacklistés de plusieurs immeubles.

Tandis que le presque-frère babille, embaumant leur appartement de ses tirades coutumières qui lui avaient manquées, l'échine se recourbe au canapé au cuir craquelé, suivant chacun de ses tracés tout en acquiesçant ou émettant un son de temps à autre histoire de montrer qu'il suit. Chose peu aisée au vu de l'accent cymraeg retrouvé, mâchant les mots en un langage qu'il avait fini par à peu près comprendre à force de l'avoir entendu. « Et le cousin Priam ? Il était pas là ? » interroge à la suite d'un énoncé de sobriquets, relevant un absent dans la longue ramification de l'arbre gallois. Vint son tour de prendre la balle au vol, haussant déjà les épaules. « Moi ça été. » Le ton est peu convaincu, parce que tout lui avait semblé fade et trop silencieux.

« Mais on va rattraper ça ! » décrète-t-il enfin tout en bondissant de son trône, prêt à partir à l'aventure. Parce que ça fait beaucoup trop longtemps – du moins à ses yeux – qu'ils ne se sont pas retrouvés dans une escapade scabreuse tous les deux. « J'espère que t'es ready, on va passer une nuit d'enfer ! J'ai trouvé un de ces spots, ça va être in-sa-ne ! » 'Tente de lui vendre du rêve avec une note de suspens.





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– absente jusqu'au 17 novembre –

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