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De l’autre côté du miroir - Merle

2 participants
Sloann Sibomana
aucune suspicion

Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
myocarde : Célibataire qui virevolte/homosexuel
faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


De l’autre côté du miroir

❝ ❞
Pour croire à l'impossible, il faut croire que c'est possible.


Devant la glace, tu détailles ton reflet. Ton travail, ton œuvre. Ton visage est une toile que tu modèles et remodèles chaque jour, jusqu’à un résultat satisfaisant. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Tu effaces pour mieux recommencer. Trop. Pas assez. Tu hésites toujours entre ce que tu voudrais et ce qui serait acceptable. Si tu te moques du regard des gens, tu as encore besoin d’eux pour vivre. Mais quelle meilleure promotion que toi-même pour ton travail ? Tu finis par tomber sur un compromis avec toi-même - un liner or et des lèvres glossées. Le plus gros, pour aujourd’hui, ne sera pas sur toi, il serait dommage de détourner l’attention de ton ou ta futur.e modèle.

Aujourd’hui est jour d’atelier.

Jour de partage - et pas uniquement grâce à la photo de toi que tu postes sur tes réseaux - où tu partages tes connaissances et ton savoir pour que d’autres puissent à leur tour trouver leur voie. C’est une marque de maquillage qui t’a proposé ce travail et tu n’allais certainement pas dire non. Tu aimes partager, il faut bien le reconnaître et on ne crache pas sur du maquillage gratuit, surtout quand la marque est bonne. Après t’être assuré d’avoir tout ton matériel, tu te mets en route, histoire d’arriver avec suffisamment d’avance pour faire les tests micro nécessaires. Tout ça, tu en as l’habitude - te donner en spectacle est ton quotidien - alors tu sais l’importance d’une technique soignée et de t’assurer d’un système sonore opérationnel. Tu termines de tout mettre en place alors que les premiers invités arrivent - beaucoup de femmes, comme toujours, même si un peu plus d’hommes qu’à l'accoutumé - sans doute l’intitulé de la masterclass : maquillage Drag. C’est sans aucun doute ta spécialité, il serait dommage de ne pas la mettre à profit.

‘‘Bonsoir à tous et à toutes et merci d’être aussi nombreux aujourd’hui pour ce soir. Nous allons aborder la question du maquillage drag et plus largement de l’importance et l’impact des ombres et des lumières sur un visage.’’ Tu déroules ton texte comme tu l’as préparé, rempli de ton sourire et de ta positivité - tu n’as pas bu ce soir, tu n’en as pas besoin. Alors que tu expliques qu’il va y avoir une partie théorique illustrée par de la pratique, pour ceux et celles qui n’auraient pas encore l’habitude de venir te voir sur scène, tu commences déjà à repérer des visages qui pourraient être intéressants pour l’exercice à venir. Tu ne forces la main de personne, jamais, le consentement est une valeur clé chez toi, mais tu analyses tes potentielles toiles. Ton temps est limité et il faut de l’impact. Il faut quelqu’un qui puisse correspondre aux différents critères de l’exercice et que le maquillage prévu puisse mettre en valeur. ‘‘Aurai-je des volontaires pour être mon cobaye ce soir ?’’ Un nouveau sourire un peu charmeur. Les volontaires sont nombreux et surtout - comme toujours - nombreuses. Mais il serait plus intéressant d’avoir un visage masculin. Chance pour toi - ç’aurait pu être ton deuxième prénom - une des toiles que tu avais remarqué lève la main. Tu descends donc de scène pour arriver jusqu’à lui et fait une petite courbette en lui tendant ta main. ‘‘Me feriez-vous l’honneur d’être mon tableau de ce soir ?’’ Une fois la main prise, tu le guides jusqu’à la scène où tu lui proposes de s’asseoir et tu mets en off le micro un moment. ‘‘Ne sois pas stressé, je n’ai jamais mangé personne et si tu te sens mal ou que tu souhaites arrêter, il n’y a aucun problème, on arrêtera dans l’instant. Le public peut être intimidant, mais dis-toi qu’il n’est pas là pour toi, mais pour moi. Et sinon, tu peux toujours les imaginer nus, il parait que ça marche pas mal !’’ Tu fais tout pour le mettre à l’aise. Tu as envie que tout le monde passe un bon moment, lui inclus. ‘‘Puis-je connaître ton prénom ? Ton nom ? Ton pseudo ?’’ A lui de voir comment il préfère se faire connaître, même si quelque chose chez lui sonne comme loin d’être inconnu. Un petit oiseau dont il aurait déjà pu croiser la route peut-être ?


Merle Garland
aucune suspicion

Merle Garland

saisons : Vingt-neuf années perlées d’une innocence en résistance qu’il chantonne.
occupation : Trois déclinai-sons pour un seul corps, le garçon se grime chanteur, youtubeur et apprenti libraire au Coin de Minuit.
myocarde : Célibat déçu, lui qui a un cœur immense à donner aux genres pluriels.
faciès & artiste : Luke Hemmings (corvi ♥)
victimes : 118


De l’autre côté du miroir


TW/CW mention de cyberharcèlement, anxiété liée à la sexualité, trouble de l’attention.

  Il le suit en scred depuis un moment, ce gars. Enfin, Merle sait même pas si on dit un gars quand on parle d’une drag queen. Il croit avoir vaguement compris qu’on dit ‘elle’ sur scène et ‘il’ dans la vie de tous les jours, mais il n’est même pas sûr. De toute façon, il tente de ne pas trop s’y intéresser, des fois que quelqu’un capte son historique un peu trop honteux. Il n’utilise même pas son compte officiel pour le suivre sur Instagram, par peur des représailles si on s’apercevait qu’il s’intéresse d’aussi près au maquillage et à une drag queen. C’est pas comme s’il cachait qu’il se maquillait abondamment, mais il n’a pas envie d’aggraver son cas auprès des haters qui le suivent passionnément quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise. Ce sont presque ses fans les plus dévoués, et le réaliser, ça lui creuse un grand trou dans le bide ; là où, avant, c’était plein de papillons. Le drôle d’oiseau aime toujours autant ce qu’il fait – enfin, peut-être un peu moins. Il ne sait même plus trop. Ces derniers temps, il s’en éloigne un peu inconsciemment. C’est le vague à l’âme qui devient un raz de marée.
  Alors, pour contrer ça, il a fait un pas de côté pour cette fois. Sunflower – parce que c’est son pseudo – organise un atelier, ou plutôt une espèce de masterclass sponsorisée par une marque de maquillage pas piquée des hannetons. Merle en a sifflé d’admiration derrière l’écran plein de traces de doigt de son smartphone. Et puis, c’est pour s’essayer au maquillage drag ! Il en rêve, lui l’accro aux paillettes et aux strass. Avoir plein de couleurs sur la tronche, le bout du nez plein d’highlighter et les paupières illuminées ; c’est ce qui réveille le soleil éclipsé dans sa poitrine. Si la drag queen ne fait pas de story, il ne risque rien, si ? Guidé par son impulsivité naturelle et la tentation d’assister à un tel atelier, Merle s’est finalement inscrit avec son compte perso. Pas de drama online pour cette fois. Rien que son vrai lui et ses paillettes habituelles. Ça pourra pas lui faire de mal.
  Lorsqu’il débarque – bon dernier, c’est sa spécialité –, il est un peu essoufflé et essaie de se faire tout petit parmi une assemblée très majoritairement féminine. Sa bouche toujours souriante se tord en grimace d’excuse et il murmure des “Pardon” étouffés à tour de bras pour se frayer un chemin et s’asseoir enfin. Merle lève les yeux vers la scène, déjà occupée par Sunflower ; Sloann, de son prénom, s’il a bien compris. Très pro, le gars a même un micro et expose sereinement les étapes de l’atelier, tout en parlant d’ombre et de lumière. Bon, ça, c’est la partie chiante. Garland ne retient jamais rien des explications orales, et encore moins des subtilités artistiques. Lui, il fait dans l’instinctif et l’improvisation. Jusqu’ici, ça lui a plutôt bien réussi. Alors, quand Sloann quémande un volontaire, il bondit pratiquement sur sa chaise en levant la main. Voilà qui va réveiller son attention endormie et ses neurones qui se promènent déjà du côté de Cody (un territoire un peu trop dangereux en public). L’orateur paraît plutôt content que l’un des seuls mecs de l’assemblée se porte volontaire, et il se dirige immédiatement vers le youtubeur avec une courbette qui le fait glousser – il ne lui en faut pas beaucoup pour l’amuser.
  “Wah, carrément un tableau !” lâche-t-il dans un autre rire stupide. “Si c’est pour m’transformer en art, j’veux carrément b’en.” Ni une ni deux, il saisit sa main sans réfléchir et se laisse guider jusqu’à la scène. Aucune appréhension d’y monter, l’habitude chevillée au corps du chanteur. Tranquille et tout sourire, Merle s’assoit docilement sur la chaise qu’il lui présente et observe Sloann avec curiosité quand il le voit couper son micro. Franchement, s’il voulait qu’il se torde de rire, il aurait pas pu s’y prendre autrement ! Le gloussement revient, sonore, et éclate dans la salle ; pas besoin de micro quand on est aussi bruyant. “Nan mais chuis pas stressé, tranquille. Et j’vais pas les imaginer nus, c’est un peu un truc de pervers j’trouve. Et pis en vrai, y a personne d’trop à mon goût” bavasse-t-il sans plus pouvoir s’arrêter, le bleu d’océan de ses yeux parcourant sans pudeur l’assemblée. “Naaaan, j’peux pas faire ça, c’pas cool pour eux en plus.” Merle secoue la tête d’un air accablé, soudain très sérieux à la perspective de faire du tort à quelqu’un – même si c’est juste dans sa tête. “J’serais trop gêné qu’on m’imagine tout nu. Tu m’as pas imaginé tout nu, hein ?” l’interroge-t-il en lui coulant un œil suspicieux. La machine est lancée, bon courage pour l’arrêter. Au moins, il trouve tout de même le temps de se présenter – succinctement. “Ah, moi, c’est Merle ! Et toi c’est Sloann, hein, c’est ça ? Ou faut qu’j’t’appelle Sunflower ? J’y comprends rien aux noms des drag queens, déso. C’est compliqué, chuis pas très futé.” Ses lèvres bavardes se taisent – enfin – et son regard pétillant s’arrête sur le visage de son malheureux interlocuteur pris en otage ; sans jamais le regarder dans les yeux.

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❝ brightest is sometimes
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Sloann Sibomana
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Sloann Sibomana

saisons : 31 ans
occupation : Make up artiste/Drag
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faciès & artiste : Ncuti Gatwa - huntingpearls
victimes : 28


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❝ ❞
Pour croire à l'impossible, il faut croire que c'est possible.


Dans la vie, il y a deux types de personnes. Les gens stressés et les autres. Les gens stressés sont faciles à gérer sur une scène. Il suffit de les rassurer, de leur faire comprendre que tout va bien se passer et la plupart suivent le même schéma. Il n’y a pas ou peu de surprise - on n’est jamais à l’abri d’un malaise, mais ça reste quand même très rare. Les autres par contre… Les autres c’est tout de suite plus compliqué. Parce que chacun est différent, chacun peut avoir une attitude qui va changer du tout au tout. Par défaut, tu mets donc tout le monde dans la première catégorie - parce que c’est la solution de facilité, parce qu’ils se sentent à l’aise si c’est le cas et qu’ils s’en foutent si ce n’est pas le cas. De toute manière, ça renvoie une image positive de toi et l’image, c’est toute ta vie. Que ce soit une image artificielle sur les réseaux sociaux, fabriquée derrière ton maquillage ou naturelle que tu essayes de cacher aux yeux du monde. Ta vie entière tourne autour de l’image.

Obsession d’un reflet que tu ne verras jamais dans ton miroir.

Pourtant, tu avais des indices sur le fait qu’il ne faisait pas partie de la catégorie stressée de la population - Peut-être plus sur le fait qu’il n’était pas timide, mais entre l’un et l’autre il n’y a souvent qu’un pas. A la manière dont il t’a tendu la main, pour commencer. A sa façon de rire. ‘‘Sache que tout maquillage Drag relève de l’œuvre d’art.’’ Tu vas dans son sens en souriant cette phrase, mais tu le penses sincèrement. Devenir un ou une drag demande du talent et relève du domaine de l’art. Pas seulement grâce au maquillage, mais ta manière d’exprimer ton art passe par là. Certains auront beau te dénigrer, tu resteras sur tes positions à ce sujet. Le drag est art. Voilà une vérité absolue pour toi.

Tu l’installes sur la chaise et tu te veux rassurant mais visiblement, ce n’est pas la peine. Son rire te le fait bien comprendre. Tant mieux alors. ‘‘Et bien désolé mon chou, mais te voilà coincé sur scène avec un pervers alors.’’ Tu lui offres ton plus beau sourire, avant de le regarder de haut en bas, comme pour le jauger. ‘‘Quant à si je t’ai imaginé nu… Je te laisse te faire ta propre idée.’’ La réponse est oui. A partir du moment où il t’a posé la question, tu l’as fait. Réflexe humain. Réflexe de ton cerveau en manque compagnie, du moins. C’est peut-être aussi pour ça que tu l’as immédiatement imaginé à ton goût aussi. Cela dit, tu dis ça surtout dans l’espoir qu’il s’arrête sur sa lancée. Ratée visiblement…

‘‘Enchanté Merle, petit oiseau bavard. Je vais malheureusement devoir te demander de te taire si tu souhaites que je te maquille. En tout cas, au moins quand le micro n’est pas allumé, sinon il va m’être difficile d’expliquer ce que je dois faire. Et oui, moi c’est Sloann ou Sunflower, comme tu préfères. Je répondrais aux deux, ne t’inquiète pas. Et personne ne comprend jamais rien pour nos noms, tu n’es pas le seul, rassure-toi !’’ Avant même de lui laisser le temps de te répondre, tu t’éloignes le temps d’attraper ton nécessaire et rallumer le micro pour expliquer que tu vas commencer par faire les yeux. En temps normal, tu aurais commencé par les sourcils mais les camoufler aurait demandé du temps et un sèche-cheveux qui n’aurait été agréable pour personne. A la place, ce sera donc le regard. Pour une raison simple : les fards, souvent poudreux, laissent des dépôts qui vont venir sur le reste du visage qu’il sera plus simple de camoufler avec le fond de teint. Tu te retournes ensuite auprès de ton cobaye en lui présentant une palette colorée. ‘‘Une préférence pour la couleur, petit oiseau ? Je choisirai les paillettes en conséquences.’’ Le surnom risque de rester. Dans ta tête, tu réfléchis déjà à des jeux de mots autour des oiseaux qui pourraient donner un nom de scène sympa. Pie Cock par exemple. Un peu bavard, un peu suggestif et assez prétentieux pour coller à ce que tu comptes faire comme maquillage et à la personne assise face à toi.



Merle Garland
aucune suspicion

Merle Garland

saisons : Vingt-neuf années perlées d’une innocence en résistance qu’il chantonne.
occupation : Trois déclinai-sons pour un seul corps, le garçon se grime chanteur, youtubeur et apprenti libraire au Coin de Minuit.
myocarde : Célibat déçu, lui qui a un cœur immense à donner aux genres pluriels.
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De l’autre côté du miroir


TW/CW ràs.

  Il est marrant, Sunflower. Sloann. Truc. Son naturel décontracté et son large sourire indolent le lui rendent immédiatement très sympathique. Alors, quand il l’entraîne vers la scène, Merle s’y rend d’un pas presque bondissant. Le gars est bon public, et rien ne le ravit davantage que de combler son public. C'est décidé, il va en faire des caisses ; surexcité par l’idée de faire rire et d’apporter un peu de joie et de couleur à un monde parfois trop triste. Au moment où il s’assoit sur la chaise, le pitre commence déjà à déblatérer sans plus s’arrêter – non sans s’arrêter bruyamment sur le conseil d’imaginer les spectateurs nus.
  Eh, l’autre ! Il répond avec un naturel très tranquille que Merle est maintenant coincé avec un pervers. Une expression exagérément choquée se peint sur les traits du petit clown, qui en fait des tonnes pour arracher un rire à son interlocuteur. “Waaaah, j’te pensais trop pas comme ça…” fait-il semblant de râler en levant un nez prétendument offensé dans la direction opposée. Mais derrière son masque de circassien, Garland n’est pas aussi niais qu’il en a l’air. Il a pas loupé le regard de bas en haut que lui a jeté Sloann, le petit malin. Pas plus qu’il ne passe à côté de l’occasion de revenir vers son visage en tournant brusquement la tête, yeux écarquillés pour marquer un outrage imaginaire. “Genre tu m’as imaginé à poil !” Merle secoue la tête, l’air de considérer la possibilité, puis finit par émettre un claquement de langue pensif. Ses deux billes océaniques examinent le visage d’ébène qui lui fait face, toisant un immense sourire malicieux qui se dessine dans le creux de cette barbe pailletée par inadvertance – c’est que ça tombe dans les poils et que ça se coince, ces conneries. “Et ça t’a plu ?” qu’il lance, plissant un nez mutin. L’idée qu’ils se trouvent sur une scène face à un parterre – certes restreint – ne l’effleure même pas. Merle ne prend jamais les autres en considération. Il n’y a plus que lui et l’autre au monde.
  Sunflower ne se laisse toutefois pas (complètement) déstabiliser par le drôle de mariole qui fait tout un cirque sous son nez. Il enchaîne pour faire taire son atroce diarrhée verbale, sans lui laisser le temps de renchérir avant de rallumer le micro pour poursuivre son atelier. Un vague gloussement idiot résonne derrière lui ; moitié fier, moitié amusé. Malgré tout, le drôle d’oiseau écoute avec attention son petit exposé sur les yeux et jette un œil intrigué à la palette que lui propose Sloann. L’animal penche la tête, comme un cabot interrogateur qui ne sait pas trop quoi faire de l’objet qu’on lui présente. “Hmmmmmmmm…” Ses sourcils se froncent, comme il examine les couleurs qui le séduisent toutes. Il ne laisse – évidemment – pas le vide s’installer pendant sa réflexion. “P’tit oiseau ? J’fais un sacré gros piaf, quand même.” Ça le fait marrer. Il y en a au moins un qui s’amuse. Finalement, il se redresse et pousse un soupir à fendre l’âme. “J’les aime toutes troooop, là ! Trop dur de choisir. Vas-y, choisis pour moi. Ou fais-moi un arc-en-ciel, chais pas.” Merle hausse deux épaules nonchalantes, balançant ses jambes d’une façon si rapide qu’on aurait pu la croire nerveuse – du moins, si on ignore le côté hyperactif du numéro.

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Sloann Sibomana

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❝ ❞
Pour croire à l'impossible, il faut croire que c'est possible.


Étonnant petit oiseau que voilà. Joli plumage, oiseau bavard, en besoin d’attention visiblement. Cela n’est pas pour te déplaire, bien sûr, ou du moins cela ne l’aurait-il pas été dans un autre contexte. Dans un autre lien, dans un autre instant, tu te serais sacrément amusé avec lui avec un plaisir non dissimulé. Sauf que tu es là pour travailler, pas pour flirter - même si l’un n’a jamais empêché l’autre. Cela étant dit… Un peu d’improvisation - quand on maîtrise l’exercice - n’est jamais malvenue. Alors soit, tu acceptes de rentrer dans son jeu - pourquoi pas après tout ? L’expression sur son visage quand tu lui avoues à demi-mot être un pervers - petit jeu de ta part, mais demi-jeu seulement - vaut tout l’or du monde, quand bien même elle est exagérée. ‘‘Ah vraiment ? Pourtant, tu ne sais rien de moi, si ce n’est ce que je veux bien montrer sur scène, non ?’’ C’est bien là la beauté de ton art, évoluer derrière un masque que tu choisis et qui change à chaque représentation. Sunflower est un personnage - ton personnage - et elle n’est de quoi que ce que tu souhaites dévoiler. Il serait sot de croire que c’est toi, que seul elle est toi.

Un nouveau sourire se dessine sur ton visage quand le petit oiseau moqueur se présente outré à toi. Oui, définitivement, il te plaît bien ce petit. Pourquoi ne l’aurais-tu imaginé nu alors même que tu venais de lui proposer l’exercice. Ce petit jeu t’amuse. Tu ne l’as encore fait en public, en étant au centre de la scène. Mais pourquoi pas après tout ? ‘‘A ton avis… ?’’ La réponse semble bien évidente. Pour autant, tu n’oublies pas ton rôle d’hôte pour la soirée. Même si ton regard se pose plus souvent qu’à l'accoutumé sur ton modèle - peut-être les gloussements à peine discrets d’un élève indiscipliné ?

Il est mignon quand il regarde la palette sans comprendre. Et pour autant, il est incapable de se taire. ‘‘Comparé à une autruche, je trouve franchement que ça va. Alors petit oiseau te va très bien. Mais je vais peut-être l'appeler petite poule comme tu ne sais pas savoir t’arrêter de caqueter ? Je trouve que petit oiseau est bien plus mignon, pas toi ?’’ T’essayes de lui tendre la perche, d’aller dans son sens, de lui voler dans les plumes. Tu t’amuses aussi de sa réaction face aux différentes couleurs. Un enfant devant un stand de bonbons. Tu plantes ton regard dans le sien, comme pour décrypter la moins variation de couleurs qui pourrait s’y cacher. Tu ne le laisses pas te fuir, comme il a pu le faire. Si les yeux sont la porte de l’âme, alors tu comptes bien l’ouvrir pour tout savoir de cet étrange phénomène face à toi. Sans un mot de plus - rien qu’un sourire - tu te redresses vers le public. ‘‘L’idée de l’arc-en-ciel aurait pu être une bonne idée dans un autre cadre, dans lequel j’aurais deux heures devant moi pour réaliser le maquillage. Mais comme ce n’est pas le cas, on va se contenter de partir sur deux couleurs - le violet et le bronze, pour se marier avec la magnifique couleur bleue des yeux de mon ami ici présent. Plutôt des teintes foncées qui permettront aux paillettes de ressortir. Sur sa peau claire, il sera plus simple de faire ainsi ; quand je me maquille, j’utilise à l’inverse des bases plutôt claires, voire blanches.’’ Une fois ton explication faite, tu te penches à nouveau vers ton modèle pour commencer à s’occuper de ses yeux. ‘‘Pourrais-tu fermer tes yeux, petit oiseau ?’’ Tu pars sur une base violette que tu complètes avec des paillettes bronzes. Une fois l’oeil défini, tu pars ensuite sur un fond de teint pour unifier l’ensemble. Puis tu repars en explication sur le travail d’ombre et de lumière et les différences entre le visage des hommes et des femmes. Théorie que tu mets en pratique en suivant sur le visage de Merle. ‘‘Alors, pour terminer… Pour tes lèvres, plutôt un rouge sang ou un violet sombre ? Sauf si tu comptes encore me laisser le choix…’’ Tu lui présentes plusieurs couleurs, en limitant le choix cette fois-ci. Mais peut-être préfèrera-t-il te faire confiance à nouveau ?




Merle Garland
aucune suspicion

Merle Garland

saisons : Vingt-neuf années perlées d’une innocence en résistance qu’il chantonne.
occupation : Trois déclinai-sons pour un seul corps, le garçon se grime chanteur, youtubeur et apprenti libraire au Coin de Minuit.
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De l’autre côté du miroir


TW/CW ràs.

  Les boutades continuent, se croisent et se décroisent avec l’aisance et la rapidité de deux animaux familiers qui se jaugent. Merle est toujours réceptif à qui nourrit son joyeux babillage. Alors, il ne se prive pas de faire le mariole et de saisir chaque perche que Sloann lui tend. “Y a toujours un peu du vrai nous dans l’écran” affirme-t-il avec l’assurance de celui qui sait. En vérité, le drôle d’oiseau est incapable de faire semblant bien longtemps ; pour lui, se comporter comme un autre derrière la caméra, se glisser dans la peau d’un personnage ou même se travestir en un alter ego, ça lui paraît inatteignable. Merle ne sait pas être autrement que lui-même. Cet éclat de sincérité, presque trop grave pour la légèreté de l’échange, disparaît rapidement au profit des prochaines simagrées du clown. Sunflower paraît enchanté par le jeu qui se dessine entre les mots et les pas de côté. Sa question rhétorique arrache un sourire à Garland, qui penche la tête pour l’embêter tout autant que le contraindre à répondre. Ce n’est pas tant l’air mutin qui prime, cette fois, que l’envie de clarifier – Merle saisit toujours très mal les subtilités du langage. “Oui ou non ?” Et ça rajoute un peu de frisson à la conversation.
  Lorsque le bleu d’océan fond sur la palette qu’on lui propose, Merle plisse les yeux d’un air de profonde hésitation. Choisir, c’est pas vraiment son fort. Alors, il repart dans ses boucles verbales ; sans filtre, toujours. Le maître de séance semble toujours autant amusé, le menaçant de le traiter de petite poule. Évidemment, ça fait sacrément glousser l’imbécile heureux. “C’marrant, petite poule” rigole-t-il béatement. Il a déjà oublié le reste de la phrase, tout à sa jovialité. Merle perd toutefois son sourire quand le regard de son interlocuteur s’échine à trouver le sien sans détour ; le malaise qu’il ressent immédiatement lui fait détourner ses prunelles avec un frisson désagréable le long de l’échine. Non, il aime vraiment pas ça. Heureusement, Sloann a l’air d’avoir eu ce qu’il voulait. Sourire au visage sans rien ajouter, il se redresse pour s’adresser aux autres – que Merle avait franchement oublié avant ça. Il cligne des yeux, l’air un peu stupide en prenant conscience qu’ils sont face à un parterre de gens venus spécialement pour assister à cet atelier. Soudain, il se demande quel genre de personne viendrait s’il organisait une rencontre avec des abonnés.
  Perdu dans ses pensées, il sursaute presque quand l’orateur se tourne à nouveau vers lui en lui demandant de fermer les yeux. Le retour de la proximité et de cette fausse impression d’être seul à seul lui fait comme un électrochoc, et Merle préfère fermer les yeux sans discuter. Enfin… Presque. “J’t’imagine à poil, du coup. Ça m’occupe.” Le ton est légèrement éraillé ; il tente bien d’être sérieux, mais le rire trouble le grain de sa voix agitée des remous de la taquinerie. En réalité, Garland a bien du mal à imaginer quoi que ce soit ; il peine à visualiser les choses, y compris celles qu’il a pourtant déjà vues. Il en conserve davantage des impressions ou des sensations qu’un résidu visuel clair. Les paupières et les fins muscles qui les agitent tressaillent du plaisir caractéristique provoqué par la caresse des poils du pinceau sur la peau fine. Au tout début, Merle se rappelle qu’il peinait à ne pas reculer instinctivement à chaque effleurement ; résister à la tentation de fermer fort les paupières était particulièrement difficile. Aujourd’hui, il profite simplement des effleurements délicats sur sa peau progressivement maquillée. À sa question, il rouvre un œil pétillant sur Sloann : “Choisis.” Ça et la tournure que prendra le jeu.
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