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Pause | Ken #1

2 participants
Kaede Mori
aucune suspicion

Kaede Mori

saisons : 32
occupation : Infirmière dans le service des urgences | bénévole
myocarde : Ca ne palpite pas très fort ici. Evitement émotionnel, Evitement affectif
faciès & artiste : Karen Fukuhara ; Sokosid (av)
victimes : 50


Pause

❝ ❞
Je n'veux pas y faire face
Je préfère me fuir, me fuir
Jusqu'à c'que je m'efface
Je préfère ne rien dire, ne rien dire
Je préfère oublier
Je préfère me mentir, me mentir
Être une chose, qu'une chose



Jeudi 22 août, 21h

A quelques pas de la devanture du Eat Me Coffee, Kaede s'est arrêtée. Les lettres bien connues apparaissent dans l'ombre de la nuit et une lumière tamisée dénotent par rapport à la luminosité habituelle que dégage le lieu familier. Peut-être une soirée spéciale ou un changement d'ambiance ? Après tout, cela ne fait que deux mois que Kaede ose revenir ici et même pas tous les jeudis. Elle n’est plus autant assidue qu’avant pour tant de raisons à demi-avouées. L’incident de l’hiver tel un pare-feu à toute autre explication.

Elle reste sur place un temps, immobile et droite, les lèvres figées en une fine ligne presque invisible. Son poing gauche s'ouvre puis se serre en rythme avec la saccade de son émoi. Une imprononçable émotion pareille à la chimère sous le lit, le mouvement fugace au coin de l'œil, la seconde de suspend avant le choc.
Kaede hésite, cherche son courage laissé en hiver, s'apprête même à faire marche arrière lorsque lui est renvoyé un reflet solitaire qui se déplace derrière la vitre de la boutique et ...

... La vague retombe ne laissant qu'une légère écume, fourmillements dans les phalanges. Les jambes s'avancent comme portées vers l'ombre dans la lumière malgré les doutes. Kaede espère. Des espoirs qu'elle ne se murmure que lorsque le temps la saisit, dans cette fraction de secondes où la raison laisse place à l'inconscient avant de se taire.

Et quand la porte s'ouvre enfin sur sa poussée d'audace, le "Konbanwa" s'étire et se meurt contre ses lèvres à la vue des chaises vides, du silence et de ... lui. Coincée entre le dehors et le dedans - la porte à demi-refermée sur elle - dans un interstice presque ironique ; la retardataire s’interroge à voix haute, "It's thursday today, isn't it" Gênée par la possibilité de s’être trompée, embarrassée de peut-être le déranger. Sa main se saisit de la porte, pour l’empêcher de se refermer sur elle ou s’empêcher de fuir, les deux à la fois. "Am I too late? I'm sorry."


Ren Tanaka
légère suspicion

Ren Tanaka

saisons : 27 ans
occupation : propriétaire du eat me café
myocarde : célibataire
faciès & artiste : keisei kawahara; signfromgod - sign;awonaa - icons;signfromgod
victimes : 149


Pause

❝ ❞


Jeudi 22 août, 21h

Les jeudis soir sont souvent plus chargés que le reste de la semaine. T’as voulu lancer ce concept de café international quelque temps après avoir racheté le café. T’avais pu voir de ta propre expérience qu’être un étranger à Scarborough ne rendait pas toujours la tâche de se faire des amis simple, malgré le nombre d’habitants en ville. L’idée avait eu un franc succès quasi immédiatement, sans doute car elle répondait à un besoin que beaucoup ressentaient. Des gens de tous horizons avaient ainsi commencé à pointer tous les jeudis, certains pour retrouver les amis qu’ils s’étaient fait, d’autres pour créer de nouvelles relations. It was a win win situation, good for people, good for business. Le café international en était presque devenu une institution, et la chose qui faisait que le café avait atteint une certaine popularité. Ce soir-là, pourtant, t’avais dû fermer anormalement tôt. C’était pas comme ça que t’aurais voulu terminer ta soirée, mais une canalisation de l’immeuble avait choisi de se fissurer ce jour-là, créant une inondation dans l’intégralité du premier étage, fuyant à travers le plafond des cuisines, jusqu’à ce que l’eau ne soit finalement coupée. Plus d’eau signifiait cependant plus de clients et un joli saut d’eau placé sous le plafond dans l’espoir de ne pas créer davantage de dégâts. Bref, ce soir-là n’avait pas été particulièrement chargé, mais assez chaotique pour que tu sois encore là, à ranger la pièce principale après avoir épongé ton sol.

T’aurais pas pensé que quelqu’un viendrait aussi tard, pourtant la porte s’était ouverte avec son ding habituel et un mot qui ne t’était que trop familier. Ses venues étaient irrégulières mais toujours appréciées. Un peu trop, te soufflait une voix que tu refusais d’écouter. “It is,” tu réponds après un moment de silence. Tu t’attendais pas à la voir ici, maintenant. Le torchon que tu tenais hâtivement jeté sur une des tables proches, tu t’éclaircis la voix avant de lui répondre. “No, it’s uh, I had to close up early. There’s a plumbing issue in the building,” tu expliques brièvement. “You can stay,” les mots t’échappent avant que tu ne puisses réellement les contrôler. “I can’t offer much, though but you can stay, please.” Tu termines avec une grimace, way to sound desperate.


____________________________

if i can still breathe
i'm fine

Kaede Mori
aucune suspicion

Kaede Mori

saisons : 32
occupation : Infirmière dans le service des urgences | bénévole
myocarde : Ca ne palpite pas très fort ici. Evitement émotionnel, Evitement affectif
faciès & artiste : Karen Fukuhara ; Sokosid (av)
victimes : 50


Pause

❝ ❞
Je n'veux pas y faire face
Je préfère me fuir, me fuir
Jusquf'à c'que je m'efface
Je préfère ne rien dire, ne rien dire
Je préfère oublier
Je préfère me mentir, me mentir
Être une chose, qu'une chose



Jeudi 22 août, 21h

Le Eat me Cafe était devenu un repère au fil des années. L'un des quelques phares qui illuminaient encore son visage lorsque Kaede se promenait dans Scarborough. Et si elle l'avait consciemment évité les premiers mois qui avaient suivi l'évènement, elle n'aurait pu bien longtemps rester éloigné du lieu et de ces soirées si singulières et chères à son coeur.

Elle ne le voit que rarement dépeuplé et il y a presque une atmosphère d'intimité qui se dégage du gérant au milieu des chaises vides, un torchon abandonné sur la table. Kaede a soudainement l'impression de débarquer sans y avoir été invitée, d'assister à une scène qui ne lui appartient pas et dans d'autres circonstances la femme aurait effectué un demi-tour en toute hâte accompagné de maintes excuses. Elle se surprend à faire tout le contraire. "That's unfortunate ... I can help, maybe?" Pas de garde cette nuit, l'infirmière s'est arrangée pour rattraper les trop nombreuses heures supplémentaires qu'elle a eu tendance à accumuler ces derniers mois. Il y a toujours à faire aux urgences de Scarborough: une personne qui accourt jusqu'aux murs blancs de l'hôpital, les sirènes de l'ambulance qui hurlent l'annonce d'un accident ou d'une agression. Et les machines qui ne cessent leurs bip-bip et autres bruits électroniques. Cette effervescence de sons qui lui file le tournis mais qui reste préférable aux pensées et flashback.
Kaede a donc toujours une excuse pour s'éterniser jusqu'à la dernière minute raisonnable. Quand l'encre du ciel se dilue.

S'ils s'entendent bien, leur relation s'est toujours limitée à ces quatre murs et Kaede aurait presque mauvaise conscience à s'imposer ainsi et profiter de l'hospitalité de son hôte.
Tout est dans le presque.
Elle n'a guère envie en réalité de retourner aux ténèbres solitaires de la nuit. Se faisait une joie de cette soirée pour les discussions animées et pour ...lui peut-être aussi un peu.

Un sourire hésite à sortir et un regard qui ne se pose pas entièrement sur le visage de Ren mais oscille entre la porte et l'intérieur du café. "I'm sure I don't know how to fix your plumbing issue, but I can help you with cleaning the mess?" Just give me a reason. "I don't want to impose though". Et le corps qui s'avance un peu plus - la main toujours posée sur la porte - contredit la parole. A reason to stay.


Ren Tanaka
légère suspicion

Ren Tanaka

saisons : 27 ans
occupation : propriétaire du eat me café
myocarde : célibataire
faciès & artiste : keisei kawahara; signfromgod - sign;awonaa - icons;signfromgod
victimes : 149


Pause

❝ ❞


Jeudi 22 août, 21h

“You don’t have to,” que tu réponds avec un léger sourire, “the plumber is called and everything should be fixed by tomorrow, hopefully.” Tu t’étales pas sur les détails, le fait que dans cette ère de la vie les gens apprécient venir prendre leur petit déjeuner au Café ou travailler à distance, que c’est pas bon pour le business, si tout fuit et que l’eau ne coule qu’en dehors des murs. “I appreciate it, thanks. I’ve been cleaning up the leakage and now it’s just, you know, mise en place and stuff but I’m almost done.”

Tu sais qu’elle ne veut pas imposer sa présence, tu sais que tu ferais la même réflexion à sa place. Vous n’avez jamais beaucoup parlé de vos enfances respectives, notamment parce que la tienne est difficile à expliquer, mais tu te doute qu’elle a reçu une éducation similaire à la tienne, au moins sur certains points. La politesse, réelle ou non, primant sur tout, la bienséance passant avant les désirs personnels, quels qu’ils soient. Ca t’a frustré, souvent, mais force est de constater que c’était des choses plus profondément ancrées que tu ne l’aurais imaginé. Si ta jeunesse paraissait rebelle aux yeux nippons, elle n’était rien comparé à l’Europe et ses moeurs bien plus flexibles.

“I could use a break, though, if you don’t mind me being … not in my best shape,” tu dis en jetant un coup d'œil à tes vêtements. Ton jean porte les marques d’eau de quelqu’un qui a passé une partie de sa journée à éponger, les genoux à terre. Le t-shirt que tu portes n’est pas non plus en reste, froissé par les mouvements et l’humidité ambiante.

“Here,” tu annonces en désignant une table, “tell me about your day, hopefully it’s been better than mine.” Tu t’assois en lui faisant face. “Do you want something to drink or eat?” tu dis après coup, en réfléchissant aux options qui s’offrent à toi. Il reste de l’eau dans la machine à café et des canettes diverses et variées dans les réfrigérateurs éteints et le reste des pâtisseries de la veille.


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if i can still breathe
i'm fine

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