l'empire du côté obscur (codea)
2 participants
# Mer 28 Aoû - 15:51
Amadea Sforza
moyenne suspicion
saisons : soixante ans, verbis diablo insane saupoudré smoothies détox et luxe crèmes anti-rides.
occupation : cheffe du purgatoire, restaurant gastronomique 1 ★, business woman et starlette locale
myocarde : cœur coulant, divorcée par deux fois, se préfère sans chaînes,
miroir :
faciès & artiste : la bellucci, self
victimes : 315
l'empire du côté obscur
purgatoire, 20h10.
capharnaüm, joyeux bordel. un beau merdier, plutôt. deux absents ce soir, brigade manque de piliers, fièvre virus, cloués au lit en dernière minute, pas l'temps de trouver remplacements, rien qu'un ou deux apprentis supplémentaires. et là, depuis déjà deux heures, sforza qui fulmine et tempête à grands cris, houspille jeunes commis inexpérimentés, incapables de palier à l'absentéisme — l'aggravent même. l'imbroglio est dégueulasse, inversion des commandes et rétropédalage permanent aux portes des cuisines, serveurs alpagués in extremis pour échanger deux assiettes, rajouter quelques décorations manquantes, essuyer bavures. sens du détail, toquade symétrie imparfaite, sforza vérifiant chaque plat qui disparaît en salle. jamais satisfaite, tout bonnement infernale.
« move on or get the fuck out of my kitchen. »
chef de partie improvisé, confusion des tablées, assiettes qui reviennent en cuisine, déjà tièdes. fuck, fuck, fuck. la-voilà déjà qui hurle, lui arrache papelards des mains et jure en italien avec rage contre l'incapacité de brigade à assumer la demande. ânonne chaque tablée, presto. constat atterrant de nuit ratée sur salle comble pour étoilé qui refuse demandes chaque jour, cahier réservations plein des mois à l'avance. amadea tonne, énonce les plats avec certitude, contraste saisissant du gosse à la voix tremblante l'instant d'avant, s'efface pour rejoindre préparation garnitures, la queue entre les jambes.
sitôt chaos commandes contenu, sforza s'aventure au plus près des postes, par dessus l'épaule d'une brunette aux mains tremblantes hachant plus que grossièrement dizaines d'oignons, les yeux déjà emplis de larmes. fuckin' amateur. soupirant longuement, elle se glisse aux côtés de la doucette, esquissant un sourire affable - pour mieux appuyer là où ça fait mal, ne tolérant pas l'à-peu-près. se saisit du couperet et exécute la tâche sans fauter, à toute vitesse, l'exemple pour conjurer mauvais exercice.
« my nonna could do better. she's dead. »
se désintéresse aussitôt, passe au suivant. pas le temps. lorsque la porte s'ouvre, au-delà des vapeurs, sforza qui saisit d'un coup d'oeil figure grant, mrs. bacon bien douillette au creux de ses bras. cane di merda, qu'elle gronde en se dirigeant sans hésitation vers lui, armée d'une large cuillère en bois, fulminant au milieu du chaos. glapissement du corgi qui se terre dans les bras de son sauveur, pas garanti d'échapper à l'arme blanche.
« now is definitely not the time. take her to my office, for god's sake. »
capharnaüm, joyeux bordel. un beau merdier, plutôt. deux absents ce soir, brigade manque de piliers, fièvre virus, cloués au lit en dernière minute, pas l'temps de trouver remplacements, rien qu'un ou deux apprentis supplémentaires. et là, depuis déjà deux heures, sforza qui fulmine et tempête à grands cris, houspille jeunes commis inexpérimentés, incapables de palier à l'absentéisme — l'aggravent même. l'imbroglio est dégueulasse, inversion des commandes et rétropédalage permanent aux portes des cuisines, serveurs alpagués in extremis pour échanger deux assiettes, rajouter quelques décorations manquantes, essuyer bavures. sens du détail, toquade symétrie imparfaite, sforza vérifiant chaque plat qui disparaît en salle. jamais satisfaite, tout bonnement infernale.
« move on or get the fuck out of my kitchen. »
chef de partie improvisé, confusion des tablées, assiettes qui reviennent en cuisine, déjà tièdes. fuck, fuck, fuck. la-voilà déjà qui hurle, lui arrache papelards des mains et jure en italien avec rage contre l'incapacité de brigade à assumer la demande. ânonne chaque tablée, presto. constat atterrant de nuit ratée sur salle comble pour étoilé qui refuse demandes chaque jour, cahier réservations plein des mois à l'avance. amadea tonne, énonce les plats avec certitude, contraste saisissant du gosse à la voix tremblante l'instant d'avant, s'efface pour rejoindre préparation garnitures, la queue entre les jambes.
sitôt chaos commandes contenu, sforza s'aventure au plus près des postes, par dessus l'épaule d'une brunette aux mains tremblantes hachant plus que grossièrement dizaines d'oignons, les yeux déjà emplis de larmes. fuckin' amateur. soupirant longuement, elle se glisse aux côtés de la doucette, esquissant un sourire affable - pour mieux appuyer là où ça fait mal, ne tolérant pas l'à-peu-près. se saisit du couperet et exécute la tâche sans fauter, à toute vitesse, l'exemple pour conjurer mauvais exercice.
« my nonna could do better. she's dead. »
se désintéresse aussitôt, passe au suivant. pas le temps. lorsque la porte s'ouvre, au-delà des vapeurs, sforza qui saisit d'un coup d'oeil figure grant, mrs. bacon bien douillette au creux de ses bras. cane di merda, qu'elle gronde en se dirigeant sans hésitation vers lui, armée d'une large cuillère en bois, fulminant au milieu du chaos. glapissement du corgi qui se terre dans les bras de son sauveur, pas garanti d'échapper à l'arme blanche.
« now is definitely not the time. take her to my office, for god's sake. »
icons: soeurdelune
# Ven 6 Sep - 5:32
Cody Grant
légère suspicion
saisons : Trente-trois ans.
occupation : Animateur dans l'événementiel et sur camping l'été ; propriétaire et conducteur d'un party bus (pour le moment non disponible ...).
myocarde : Pansexuel et célibataire récidiviste, en quête d'intimité émotionnelle, fuit l'engagement comme le reste de ses responsabilités.
miroir :
faciès & artiste : Jeremy Allen White ; ava (c)sokosid, gif (c)khaoray, signa (c)awona, icons (c)vocivus.
victimes : 703
L'empire du côté obscur
❝ ❞
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi ou je vais explorer le royaume de tes peurs (c)
cw ; hygiène alimentaire, massacre de l'écossais pour le plaisir (my bad).
Le vert des cimes vire timide à l'automne sous le soleil qui décline, allongeant monstrueusement sur les pavés crasseux l'ombre de la petite bestiole qui gambade difforme aux côtés de la tienne massive.
Mrs. Bacon, courte sur pattes et langue pendante, qu'on croirait prête à bouloter ce qui traîne - rats, glaces écrasées comme sachets plastiques - pit-a-pat sur les reliefs mal branlés des rues de la vieille Angleterre, les coussinets ensablés par le front de mer. On la croirait pas mécontente de la balade, presque fatiguée, peut-être assoiffée, assurément dégueu. Avec toi en général, elle voit du monde et du pays, et revient parfois groggy de ce qu'elle a inhalé par mégarde.
La vie lui revient sur le dernier bloc : le museau levé sur les odeurs de viande, les billes bordées de blanc, elle freine de l'échine, bizarrement chiante. On saurait pas dire si elle boycotte l'enseigne ou si elle espère se dégager de la laisse pour semer la zizanie côté clients, rapiécer les nappes avec les dents et s'engloutir tout ce qui tombe par terre. « Mon duggie, dinnae start I'm knackered ! Winnae see yer maw ? » tu râles sans violence, ralenti par la redescente ; pas plus combattif avec la chienne qu'avec le reste du monde, comme t'assumes sans rougir que le muscle te sert qu'à l'esthétique et l'effet wow. « Ye'll get turnt intae bacon ifye don't behave, ya ken her. » Ramassant le paquet, tu la laisses un temps se calmer dans l'étreinte affectueuse. Et puis, les semelles dans les culs de clopes de la porte de derrière, tu débarques en cuisine comme un cheveu dans la soupe de Gargamelle.
De l'autre côté du battant : la fin du monde. La cacophonie des sons et des odeurs rend rien d'identifiable sinon l'atmosphère moite et grasse qu'on connait aux restaurants. Il faut pas plus long pour que la tronche tordue de rage de la matrone ne surgisse dans ton champ de vision, dégueulant son flot de consignes qui te passe au dessus. De toute façon, même si tu les avais entendues, toute l'attention se fait happer dans la contention du corgi qui remue comme un diable qu'on exorcise. Se trouvant pas dans les biceps une niche suffisante, et toi pas dégourdi dans le chatouillis de pattes et de truffe humide, la chienne finit sa débattue sur la première surface et part en course folle de découpes en plans de travail, semant terre, poussière, poils et grains de sable dans tout ce qui se mange, de quoi faire pâlir les grands pontes de l'hygiène.
En vaillant soldat dont le bon sens s'est éteint y'a dix ans dans les joints, tu suis le mouvement en essayant de choper la bête dans autant de protestations qui à se superposer reviennent à null. « Nae shite c'mere ye bam ! Ah swear she was a peach ! Missis ! » Tu l'attrapes heureusement en bout de table avant qu'elle s'en aille mener bataille en salle, non sans toi même percuter quelques queues de poêles, semant ton propre désordre qui aurait pu être pire, au final : pas de casse dans la vaisselle, mais y'a de quoi manger sur le carrelage. « Ay I'm a div ah fucked up, ye're gonnae batter me – dinnae throw the spoon ae, let me live ! » Et le colis sécurisé sous le triceps (en dessous du tattoo qui épelle e.z., moins approprié ce jour que le reste), tu rushes dans le bureau de gestion – plutôt que dehors qui serait un meilleur échappatoire, mais la furie dressée sur le chemin dissuade.
Finito pipo le Cody dans trois, deux, un.
Le vert des cimes vire timide à l'automne sous le soleil qui décline, allongeant monstrueusement sur les pavés crasseux l'ombre de la petite bestiole qui gambade difforme aux côtés de la tienne massive.
Mrs. Bacon, courte sur pattes et langue pendante, qu'on croirait prête à bouloter ce qui traîne - rats, glaces écrasées comme sachets plastiques - pit-a-pat sur les reliefs mal branlés des rues de la vieille Angleterre, les coussinets ensablés par le front de mer. On la croirait pas mécontente de la balade, presque fatiguée, peut-être assoiffée, assurément dégueu. Avec toi en général, elle voit du monde et du pays, et revient parfois groggy de ce qu'elle a inhalé par mégarde.
La vie lui revient sur le dernier bloc : le museau levé sur les odeurs de viande, les billes bordées de blanc, elle freine de l'échine, bizarrement chiante. On saurait pas dire si elle boycotte l'enseigne ou si elle espère se dégager de la laisse pour semer la zizanie côté clients, rapiécer les nappes avec les dents et s'engloutir tout ce qui tombe par terre. « Mon duggie, dinnae start I'm knackered ! Winnae see yer maw ? » tu râles sans violence, ralenti par la redescente ; pas plus combattif avec la chienne qu'avec le reste du monde, comme t'assumes sans rougir que le muscle te sert qu'à l'esthétique et l'effet wow. « Ye'll get turnt intae bacon ifye don't behave, ya ken her. » Ramassant le paquet, tu la laisses un temps se calmer dans l'étreinte affectueuse. Et puis, les semelles dans les culs de clopes de la porte de derrière, tu débarques en cuisine comme un cheveu dans la soupe de Gargamelle.
De l'autre côté du battant : la fin du monde. La cacophonie des sons et des odeurs rend rien d'identifiable sinon l'atmosphère moite et grasse qu'on connait aux restaurants. Il faut pas plus long pour que la tronche tordue de rage de la matrone ne surgisse dans ton champ de vision, dégueulant son flot de consignes qui te passe au dessus. De toute façon, même si tu les avais entendues, toute l'attention se fait happer dans la contention du corgi qui remue comme un diable qu'on exorcise. Se trouvant pas dans les biceps une niche suffisante, et toi pas dégourdi dans le chatouillis de pattes et de truffe humide, la chienne finit sa débattue sur la première surface et part en course folle de découpes en plans de travail, semant terre, poussière, poils et grains de sable dans tout ce qui se mange, de quoi faire pâlir les grands pontes de l'hygiène.
En vaillant soldat dont le bon sens s'est éteint y'a dix ans dans les joints, tu suis le mouvement en essayant de choper la bête dans autant de protestations qui à se superposer reviennent à null. « Nae shite c'mere ye bam ! Ah swear she was a peach ! Missis ! » Tu l'attrapes heureusement en bout de table avant qu'elle s'en aille mener bataille en salle, non sans toi même percuter quelques queues de poêles, semant ton propre désordre qui aurait pu être pire, au final : pas de casse dans la vaisselle, mais y'a de quoi manger sur le carrelage. « Ay I'm a div ah fucked up, ye're gonnae batter me – dinnae throw the spoon ae, let me live ! » Et le colis sécurisé sous le triceps (en dessous du tattoo qui épelle e.z., moins approprié ce jour que le reste), tu rushes dans le bureau de gestion – plutôt que dehors qui serait un meilleur échappatoire, mais la furie dressée sur le chemin dissuade.
Finito pipo le Cody dans trois, deux, un.
- la traduction fr (thank god):
- Allez le toutou, commence pas j'suis claqué ! Tu veux pas voir ta mère ?
Tu vas te faire transformer en bacon si t'es pas sage, tu la connais.
Non putain viens-la crétin ! Je jure qu'elle était adorable ! Mrs. !
Ouais j'suis un idiot j'ai merdé, tu vas me rosser - balance pas la cuillère hein, laisse-moi vivre !
should've washed this, smells like R. Kelly sheets, but shit, it was ninety-nine cents
# Ven 13 Sep - 13:02
Amadea Sforza
moyenne suspicion
saisons : soixante ans, verbis diablo insane saupoudré smoothies détox et luxe crèmes anti-rides.
occupation : cheffe du purgatoire, restaurant gastronomique 1 ★, business woman et starlette locale
myocarde : cœur coulant, divorcée par deux fois, se préfère sans chaînes,
miroir :
faciès & artiste : la bellucci, self
victimes : 315
l'empire du côté obscur
cavale canine, mrs bacon à l'aventure. diable corniaud qui n'a pour sa maîtresse que de la méfiance, bougrement têtu et mal élevé. faut dire qu'sa première maîtresse lui a passé tous ses caprices et lorsque jumelle a hérité du clebs — bestiole au nœud rose, fièvre diva de bambi traîtresse —, il était déjà trop tard pour terrifier la bête et saborder son sale comportement. bouche carmine s'entrouvre, figée en un rictus horrifié à la vision de corgi qui s'élance sur les plans de travail, bouscule assiettes de son gabarit ridicule. il ne lui faut que quelques secondes pour s'emparer de large cuillère en bois — sa préférée —, s'élançant à la poursuite du clebs de l'autre côté de la cuisine, course-poursuite foireuse, chacun de son côté du plan de travail. employés figés, tentent de rattraper le massacre, d'aussitôt protéger ce qui peut l'être, bacon n'ayant chahuté que la mise en place par miracle. les yeux rivés sur leurs postes, plus aucun n'ose lever les yeux vers cheffe, de peur d'être foudroyés de son regard. faut croire que s'ils avaient pris la peine de l'observer de plus près, ils auraient pu s'effrayer de la vapeur qui s'échappe de ses oreilles, cocotte-minute sur le point d'exploser, le teint rougi.
« cane di merda ! »
qu'elle hurle cette fois-ci plus fort en levant arme blanche en direction du corgi, dogue qui glapit à son tour, se laissant sans mal attraper par dogsitter préféré. pas qu'elle soit maltraitée, gloutonnerie toujours récompensée en fin de service par maîtresse-malgré-elle, mais la chienne ne met pas longtemps à saisir qu'elle va être sévèrement punie, saisie par le cou et jetée dehors. pas de restes pour mrs. bacon ce soir, elle passe à la casserole.
vingt minutes. vingt minutes à ramasser la merde provoquée par la cavalcade infernale de l'animal. amadea à genoux, ne décolère pas. sa voix semble avoir atteint des extrêmes qu'elle ne peut supporter, brisée par la rage. brigade s'est aussitôt dépéchée de dresser les assiettes, encore une fois — de toute façon, celles d'avant ne convenaient pas. trop brouillonnes, pas assez lisibles, pas assez propres. sforza ne tolère pas l'a-peu-près, et cette fois-ci, une fois le sol clinquant comme un sou neuf, elle observe sans un bruit sous-chef qui dresse avec minutie, bouillonnant de rage.
lorsque ses pas retentissent dans le couloir, que sa main saisit brusquement la poignée et ouvre la porte, elle n'est pas vraiment calmée. pas vraiment apte à tenir une conversation sans foudroyer son interlocuteur du regard. lèvres pincées, elle pose un regard froid sur le clebs dans son panier, les oreilles baissées et le regard penaud. elle règlera ses comptes avec la diva plus tard. d'une main, elle laisse choir une assiette sur le bureau, à l'adresse du gosse.
« this is the last time. »
qu'elle articule à l'adresse de grant en prenant le soin de bien se faire comprendre. la dernière fois qu'il laisse le clébard poser une patte sur le carrelage de la cuisine. la dernière fois que son dogsitter ne dépose pas bacon dans son panier au retour de promenade. passant la main dans ses cheveux, quelques mèches éparses sur son visage, sforza semble salement esquintée. elle soupire, se laisse choir dans un canapé face au gonze, attend de le voir oser manger assemblage légumes et poiscaille version deluxe. elle paraît moins effrayante comme ça, dans sa lassitude extrême, soudainement femme et moins diable. comme un semblant de tristesse dans ses lucarnes fatiguées.
« cane di merda ! »
qu'elle hurle cette fois-ci plus fort en levant arme blanche en direction du corgi, dogue qui glapit à son tour, se laissant sans mal attraper par dogsitter préféré. pas qu'elle soit maltraitée, gloutonnerie toujours récompensée en fin de service par maîtresse-malgré-elle, mais la chienne ne met pas longtemps à saisir qu'elle va être sévèrement punie, saisie par le cou et jetée dehors. pas de restes pour mrs. bacon ce soir, elle passe à la casserole.
vingt minutes. vingt minutes à ramasser la merde provoquée par la cavalcade infernale de l'animal. amadea à genoux, ne décolère pas. sa voix semble avoir atteint des extrêmes qu'elle ne peut supporter, brisée par la rage. brigade s'est aussitôt dépéchée de dresser les assiettes, encore une fois — de toute façon, celles d'avant ne convenaient pas. trop brouillonnes, pas assez lisibles, pas assez propres. sforza ne tolère pas l'a-peu-près, et cette fois-ci, une fois le sol clinquant comme un sou neuf, elle observe sans un bruit sous-chef qui dresse avec minutie, bouillonnant de rage.
lorsque ses pas retentissent dans le couloir, que sa main saisit brusquement la poignée et ouvre la porte, elle n'est pas vraiment calmée. pas vraiment apte à tenir une conversation sans foudroyer son interlocuteur du regard. lèvres pincées, elle pose un regard froid sur le clebs dans son panier, les oreilles baissées et le regard penaud. elle règlera ses comptes avec la diva plus tard. d'une main, elle laisse choir une assiette sur le bureau, à l'adresse du gosse.
« this is the last time. »
qu'elle articule à l'adresse de grant en prenant le soin de bien se faire comprendre. la dernière fois qu'il laisse le clébard poser une patte sur le carrelage de la cuisine. la dernière fois que son dogsitter ne dépose pas bacon dans son panier au retour de promenade. passant la main dans ses cheveux, quelques mèches éparses sur son visage, sforza semble salement esquintée. elle soupire, se laisse choir dans un canapé face au gonze, attend de le voir oser manger assemblage légumes et poiscaille version deluxe. elle paraît moins effrayante comme ça, dans sa lassitude extrême, soudainement femme et moins diable. comme un semblant de tristesse dans ses lucarnes fatiguées.
icons: soeurdelune
— i'm gonna show you how this italian amor is gonna love you harder than ever before.
# Dim 6 Oct - 19:34
Cody Grant
légère suspicion
saisons : Trente-trois ans.
occupation : Animateur dans l'événementiel et sur camping l'été ; propriétaire et conducteur d'un party bus (pour le moment non disponible ...).
myocarde : Pansexuel et célibataire récidiviste, en quête d'intimité émotionnelle, fuit l'engagement comme le reste de ses responsabilités.
miroir :
faciès & artiste : Jeremy Allen White ; ava (c)sokosid, gif (c)khaoray, signa (c)awona, icons (c)vocivus.
victimes : 703
L'empire du côté obscur
❝ ❞
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi ou je vais explorer le royaume de tes peurs (c)
cw ; anxiété, cannabis, dénigrement de soi, idées un peu morbides, environ 4000 dérivés de "fuck".
Le seuil franchi du bureau de gestion, tu relâches pas aussitôt ta prise sur le bestiau, étant attendu que l'engueulade fasse suite ; Amadea pourtant est restée affairée en cuisine, et tu passes pas moins de vingt minutes à ressasser ta connerie, tout seul, porte close. Envie de blâmer Mrs Bacon pour te dédouaner de la faute et fuir la sanction, mais l'animal a le bénéfice de son irresponsabilité. Qu'est-ce que t'aimerais, toi aussi, parfois. « Ahm so fuckin dead, she's gonnae spank me yer maw. » Tu l'expliques au chien en lui grattant le poil, râles sans non plus être amer, pas si sérieux mais inquiet quand même : la faute à l'attente longue, au silence mortuaire qui a fait suite à toute l'agitation. « Cannae stay mad at ye, look at yer cute fuckin face. Ye're gonnae charm her when she comes in ae? » Et comme pour ajouter à la certitude que rien ne sera si tendre – surtout, pour gérer l'attente avec la montée en pression, l'angoisse croissante – tu te fumes un pétard, fenêtre entrebaillée pour l'aération.
Elle arrive et tu hèles « Haw, be cute! » autant pour toi que le chien comme si ça allait vous sauver, éteignant le demi joint en quatrième vitesse contre ta semelle, calant le reste au dessus de ton oreille (un jour, le nid que t'as sur le crâne va flamber). This is the last time. A se demander comment elle l'articule si bien avec les mâchoires aussi serrées. « 'm sorry » tu dis encore sans savoir quoi y ajouter, les doigts nerveux. Sûrement pas la première fois qu'elle te le dit, et sûrement que ça sera pas la dernière, malgré ta meilleure volonté. Peu importe qu'on y mette de la frustration ou de la colère, y'a trop d'infos qui veulent juste pas rentrer. Heureusement que c'est pas un tel fiasco chaque fois quand même. « How bad wus it, did I screw up service? If ah wasn a pure fuckup... » T'aurais aidé volontiers, mais assez lucide pour considérer que tu ferais jamais qu'empirer la chose. C'est au poil de cul, la précision en cuisine, la sienne en particulier – et toi, t'es pas ce qu'on appelle quelqu'un de rigoureux dans le style.
Quand t'as la certitude que t'es à peu près hors délit, tu te tires la chaise du bureau où l'assiette est posée, jette un œil sur la composition, clairement mis en appétit par l'odeur qui s'en émane. « Thanks fur the meal » tu lui adresses, dévisageant sa silhouette affalée, moins menaçante mais quand même. « Ye wouldn put any funny stuff in 'ere now wouldye? » Plaisante qu'à demi. « Aye well, naw matter, I had a good life! » Plaisante en entier, sinon rien qu'un soupçon parce qu'au pire...
Tu tapes dedans généreusement, trouves presque dommage de démolir le bel agencement de ses assiettes trop chiadées, faut dire que tu mangerais ton ragoût dans une gamelle pour chien pourvu que ça soit bon. La première becquetée te vaut un long soupir, entre séduit et soulé. « Feck that's pure class, how is it so fuckin good » que tu râles un peu pour de faux, pour donner à la critique un peu de cachet, essayant par l'humour de remonter l'humeur après tes conneries de con. Tu cuisines pas si mal mais ça goûte jamais comme un étoilé – peut-être que si tu bossais la présentation... « Haw, ye're ok? 'm sorry again, d'ye want a drag tae loosen? Already bogged yer office anyway. » Le demi-joint tendu dans sa direction, plein des meilleures intentions, même si c'est pas toujours bien placé.
Le seuil franchi du bureau de gestion, tu relâches pas aussitôt ta prise sur le bestiau, étant attendu que l'engueulade fasse suite ; Amadea pourtant est restée affairée en cuisine, et tu passes pas moins de vingt minutes à ressasser ta connerie, tout seul, porte close. Envie de blâmer Mrs Bacon pour te dédouaner de la faute et fuir la sanction, mais l'animal a le bénéfice de son irresponsabilité. Qu'est-ce que t'aimerais, toi aussi, parfois. « Ahm so fuckin dead, she's gonnae spank me yer maw. » Tu l'expliques au chien en lui grattant le poil, râles sans non plus être amer, pas si sérieux mais inquiet quand même : la faute à l'attente longue, au silence mortuaire qui a fait suite à toute l'agitation. « Cannae stay mad at ye, look at yer cute fuckin face. Ye're gonnae charm her when she comes in ae? » Et comme pour ajouter à la certitude que rien ne sera si tendre – surtout, pour gérer l'attente avec la montée en pression, l'angoisse croissante – tu te fumes un pétard, fenêtre entrebaillée pour l'aération.
Elle arrive et tu hèles « Haw, be cute! » autant pour toi que le chien comme si ça allait vous sauver, éteignant le demi joint en quatrième vitesse contre ta semelle, calant le reste au dessus de ton oreille (un jour, le nid que t'as sur le crâne va flamber). This is the last time. A se demander comment elle l'articule si bien avec les mâchoires aussi serrées. « 'm sorry » tu dis encore sans savoir quoi y ajouter, les doigts nerveux. Sûrement pas la première fois qu'elle te le dit, et sûrement que ça sera pas la dernière, malgré ta meilleure volonté. Peu importe qu'on y mette de la frustration ou de la colère, y'a trop d'infos qui veulent juste pas rentrer. Heureusement que c'est pas un tel fiasco chaque fois quand même. « How bad wus it, did I screw up service? If ah wasn a pure fuckup... » T'aurais aidé volontiers, mais assez lucide pour considérer que tu ferais jamais qu'empirer la chose. C'est au poil de cul, la précision en cuisine, la sienne en particulier – et toi, t'es pas ce qu'on appelle quelqu'un de rigoureux dans le style.
Quand t'as la certitude que t'es à peu près hors délit, tu te tires la chaise du bureau où l'assiette est posée, jette un œil sur la composition, clairement mis en appétit par l'odeur qui s'en émane. « Thanks fur the meal » tu lui adresses, dévisageant sa silhouette affalée, moins menaçante mais quand même. « Ye wouldn put any funny stuff in 'ere now wouldye? » Plaisante qu'à demi. « Aye well, naw matter, I had a good life! » Plaisante en entier, sinon rien qu'un soupçon parce qu'au pire...
Tu tapes dedans généreusement, trouves presque dommage de démolir le bel agencement de ses assiettes trop chiadées, faut dire que tu mangerais ton ragoût dans une gamelle pour chien pourvu que ça soit bon. La première becquetée te vaut un long soupir, entre séduit et soulé. « Feck that's pure class, how is it so fuckin good » que tu râles un peu pour de faux, pour donner à la critique un peu de cachet, essayant par l'humour de remonter l'humeur après tes conneries de con. Tu cuisines pas si mal mais ça goûte jamais comme un étoilé – peut-être que si tu bossais la présentation... « Haw, ye're ok? 'm sorry again, d'ye want a drag tae loosen? Already bogged yer office anyway. » Le demi-joint tendu dans sa direction, plein des meilleures intentions, même si c'est pas toujours bien placé.
- la traduction fr (thank god):
- J'suis tellement mort, elle va me fesser ta daronne.
J'peux pas rester fâché contre toi, regarde ta tronche trop mignonne. Tu lui fais du charme quand elle arrive ok ?
Ok, sois adorable !
Désolé..
A quel point c'était la merde, j'ai ruiné le service ? Si j'étais pas le dernier des ratés...
Merci pour le repas.
Tu mettrais rien de chelou là dedans pas vrai ?
Oh bah, peu importe, j'ai eu une belle vie !
Putain c'est incroyable, nique comment c'est toujours bon.
Hé, ça va ? Pardon encore, tu veux tirer un coup pour relâcher la pression ? J'ai déjà salopé l'odeur de ton bureau de toute façon.
should've washed this, smells like R. Kelly sheets, but shit, it was ninety-nine cents
# Ven 18 Oct - 15:42
Amadea Sforza
moyenne suspicion
saisons : soixante ans, verbis diablo insane saupoudré smoothies détox et luxe crèmes anti-rides.
occupation : cheffe du purgatoire, restaurant gastronomique 1 ★, business woman et starlette locale
myocarde : cœur coulant, divorcée par deux fois, se préfère sans chaînes,
miroir :
faciès & artiste : la bellucci, self
victimes : 315
l'empire du côté obscur
cw ; cannabis
alanguie sur un vieux canapé verdâtre, dea semble différente, elle n'a plus rien de celle qui l'a menacé à coup de cuillère en bois quelques dizaines de minutes plus tôt — n'est plus le monstre qui houspille les commis, l'odieuse cantinière qui n'tolère rien de pire que la perfection quand il s'agit de dresser les assiettes, de chiader l'umami. carne exsude la lassitude, éreintée par des journées à rallonge, sans jamais s'arrêter. elle est de ceux là, dea, de ces bourreaux du travail qui se noient dans une charge colossale pour ne surtout pas avoir à penser. ce serait ça, son plus grand drame, celui de se morfondre dans le souvenir et le pathos. très peu pour elle, de s'apitoyer sur son sort.
« non preoccuparti*, cody. »
qu'elle soupire, balaye ses inquiétudes d'un geste de la main. elle a déjà oublié le drame, les ires fulgurantes. tard le soir, lorsque la fatigue s'empare de son corps malmené par l'ouvrage, elle oublie parfois qu'elle n'est pas en contrée ritale, que ses interlocuteurs ne maîtrisent souvent que la langue de shakespeare — avec plus ou moins de respect pour sa grammaire. dans sa bouche, les phonèmes comme des tendresses de mamma, plus inquiète de le voir manger que du capharnaüm provoqué par le clébard désormais trop silencieux.
« don't worry about it. how are you? you should eat more, you look terrible. are you on one of those stupid diets ? »
la voilà déjà qui se redresse et qui l'inspecte, pupilles chocolat scrutant le visage du gosse affamé — foncedalle ou non —, avec l'air dur de ces italiennes qui pincent les joues à vous faire mal, soucieuse. elle s'empare de l'artifice du bout des doigts, le porte à ses lèvres et retient son souffle quelques secondes. embrasser poison avant de l'exhaler, tirant quelques taffes en le regardant finir son assiette. aux pieds du bureau, le corgi quitte son panier, de peur d'en perdre une miette, guettant le moment où le moindre échantillon échapperait à l'attention de grant et viendrait choir à ses pieds. dea laisse échapper un grognement entre le rire et la consternation à l'observer faire. pestant en ritale contre le clebs, elle secoue la tête avant d'écraser le cul du joint terminé dans une coupelle en terre cuite disposée sur le bureau, puis se redresse et ouvre la porte sans attendre :
« come with me, there is something i want to show you. »
laissant passer le jeune homme, elle pointe à mrs. bacon son panier avec autorité, marmonnant quelques insanités en italien pour lui ordonner de ne pas bouger. refermant la porte malgré les glapissements frustrés de la chienne, elle guide cody jusqu'aux cuisines.
« i have been trying recipes for the last few weeks, and i'm pretty sure this is the one. »
ouvrant un frigidaire, elle cherche quelques secondes avant de sortir deux plats en verre, les déposant sur le plan de travail. le fameux tiramisu aux framboises, dans sa version non déconstruite, purement familiale. du doigt, elle désigne l'un des deux plats, le seul à contenir ce qui l'intéressait.
« I used what you gave me for this one, i made the butter and infused the cream last night. take it home and try it out. »
alanguie sur un vieux canapé verdâtre, dea semble différente, elle n'a plus rien de celle qui l'a menacé à coup de cuillère en bois quelques dizaines de minutes plus tôt — n'est plus le monstre qui houspille les commis, l'odieuse cantinière qui n'tolère rien de pire que la perfection quand il s'agit de dresser les assiettes, de chiader l'umami. carne exsude la lassitude, éreintée par des journées à rallonge, sans jamais s'arrêter. elle est de ceux là, dea, de ces bourreaux du travail qui se noient dans une charge colossale pour ne surtout pas avoir à penser. ce serait ça, son plus grand drame, celui de se morfondre dans le souvenir et le pathos. très peu pour elle, de s'apitoyer sur son sort.
« non preoccuparti*, cody. »
qu'elle soupire, balaye ses inquiétudes d'un geste de la main. elle a déjà oublié le drame, les ires fulgurantes. tard le soir, lorsque la fatigue s'empare de son corps malmené par l'ouvrage, elle oublie parfois qu'elle n'est pas en contrée ritale, que ses interlocuteurs ne maîtrisent souvent que la langue de shakespeare — avec plus ou moins de respect pour sa grammaire. dans sa bouche, les phonèmes comme des tendresses de mamma, plus inquiète de le voir manger que du capharnaüm provoqué par le clébard désormais trop silencieux.
« don't worry about it. how are you? you should eat more, you look terrible. are you on one of those stupid diets ? »
la voilà déjà qui se redresse et qui l'inspecte, pupilles chocolat scrutant le visage du gosse affamé — foncedalle ou non —, avec l'air dur de ces italiennes qui pincent les joues à vous faire mal, soucieuse. elle s'empare de l'artifice du bout des doigts, le porte à ses lèvres et retient son souffle quelques secondes. embrasser poison avant de l'exhaler, tirant quelques taffes en le regardant finir son assiette. aux pieds du bureau, le corgi quitte son panier, de peur d'en perdre une miette, guettant le moment où le moindre échantillon échapperait à l'attention de grant et viendrait choir à ses pieds. dea laisse échapper un grognement entre le rire et la consternation à l'observer faire. pestant en ritale contre le clebs, elle secoue la tête avant d'écraser le cul du joint terminé dans une coupelle en terre cuite disposée sur le bureau, puis se redresse et ouvre la porte sans attendre :
« come with me, there is something i want to show you. »
laissant passer le jeune homme, elle pointe à mrs. bacon son panier avec autorité, marmonnant quelques insanités en italien pour lui ordonner de ne pas bouger. refermant la porte malgré les glapissements frustrés de la chienne, elle guide cody jusqu'aux cuisines.
« i have been trying recipes for the last few weeks, and i'm pretty sure this is the one. »
ouvrant un frigidaire, elle cherche quelques secondes avant de sortir deux plats en verre, les déposant sur le plan de travail. le fameux tiramisu aux framboises, dans sa version non déconstruite, purement familiale. du doigt, elle désigne l'un des deux plats, le seul à contenir ce qui l'intéressait.
« I used what you gave me for this one, i made the butter and infused the cream last night. take it home and try it out. »
icons: soeurdelune
- Spoiler:
- ne t'inquiète pas*
— i'm gonna show you how this italian amor is gonna love you harder than ever before.