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the great game (hannes)

2 participants
Zara Brontë
aucune suspicion

Zara Brontë

saisons : apoptose égotisme, ( quarante-neuf annuités ) qu'on ne lui prêterait guère, insidieusement baffrées par l'écume des jours.
occupation : impie assassine les chairs d'encres absconses, tire cartes, révère fortunes et fatum, ( sorcière ) conjurant schéol.
myocarde : noces sanglante jamais révolues, opprobre carmine - se souffle qu'elle est sienne, ( épouse) au péricarde ensuqué de quelques empyèmes.
miroir : the great game (hannes) YKZ4LNqT_o
faciès & artiste : jolie, self, ausländer ♥
victimes : 513


the great game


errance noctambule sur débarcadère, port de plaisance aux façades défoncées, lavées par les embruns, rouille grignotant encadrement portes et fenêtres. squat infâme dans les tréfonds du port, artères sans noms serpentant loin du soleil, labyrinthe canalisations sous ruelles pavées.

trousseau de clefs égaré à la faveur du pied encastré dans un obstacle non identifié, cliquètement métallique du précieux sésame disparu entre les barreaux d'une bouche d’égout, arrachant un cri de rage à brontë pour qui la nuit semble mal se terminer. pas d'âme qui vivote sur les quais, pas de solutions aisées à une heure si avancée. pognes s'emparant de la grille avec détermination, soulève celle-ci en étouffant une plainte, la hisse de côté pour mieux dégager passage.

à la lueur d'un lampadaire, ballet papillons de nuit, pas de visibilité au fond du gouffre. vision d'horreur, frisson parcourant l'échine de brontë écœurée, vague de seum palpable. miaulement ignoble d'un chat taquin, félidé caresse chevilles dans l'espoir d'obtenir pitance, tout juste culbuté d'un coup de pied. dégage. brune s'empare de son téléphone, allume lampe-torche et guette le fond de gueule purgatoire. là, en bas de l'échelle, scintillement espoir, imagine plus qu'elle ne discerne trousseau de clefs.

sans plus attendre, de peur que raison ne s'empare d'elle, brontë entame la descente, glisse le long de l'échelle humide, léchée par le ressac, jusqu'à ce que ses pieds ne touchent béton trempé, enfer gargantua au fumet infâme. remugles poiscailles, de cadavres à écailles, exhalaisons et relents aigres de pisse. zara sans odorat fronce sourcils, à chercher son précieux à tâtons, quand batterie déjà faible se décide à crever. plus de lumière.

soudain, contact témoin sans description évidente sous les pognes. tâtonne un peu plus, avance la main en retenant son souffle avant de comprendre. soudain, un cri sourd, surprise ou effroi, écho perpétué par delà tunnel, jusque sur le port désert, nécessité vitale de sortir de là.

la main sur faciès cadavre humain, déjà froid, embourbé d'algues et de fretin de dernière fraîcheur. l’abime te regarde aussi.

icons: lune


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— pardonnez moi pour le mal,
mais j'ai jamais dit que j'allais changer.

Hannes Harker
aucune suspicion

Hannes Harker

saisons : [43]
occupation : [inspecteur] limier fouille dossiers, traque carcasses échouées. confiné aux cold-case après bavure ; [écrivain] bafouille penny dreadfuls frissons pour plèbe enchantée de ses saloperies surnaturelles.
myocarde : [divorcé]. loubard s'épuise dans les draps d'autres noms. à l'ivresse des corps pour oublier les années bonheur. résonne depuis peu toc-toc myocarde pour mots partagés avec inconnue. [entiché] par correspondance
miroir : the great game (hannes) Dfb979afdad9d26b7dd149df327c83a66b54415f
faciès & artiste : murphy, lux, cavarage, swan
victimes : 10


the great game


Félin droit devant rétines désabusées semble rigoler dans l’obscurité. sourire qu’il jure étendu. Immense déformation. S’arrête pour observer la bête. L’infamie bardée de puces. Fourrure socquette trouée. Miaulement dissonant l’tient à l’écart d’un déboire - chute big bang ticket sans escale pour purgatoire. Hannes s’écarte à temps. « Fuck » et cohorte de jurons jacté pour se remercier de ne pas avoir chuté. Clope chérie qu’il ne trouve plus sur lui. Poupée goudron s’est taillée dans l’puit sans fond. Pas dramatique, se rallumera autre dangereuse après passage au tabac du coin.

La bestiole dépiautée s’traine dans ses jambes, ronronne pour d’la pitance ou des phalanges dans l’poil crasseux. N’a pas l’coeur à ramasser Chat du Cheshire. Wonderland et ses vices sont pour autrui, pas pour lui.  

Remontée symphonique dans le colon tuyauterie de la ville l’fait dévier de ses planifications. Avalanche de fucking hell éructé du gosier. Défilé vulgarité. Jure avoir halluciné. Harker se penche vers oculus. Sac à puces prend perchoir sur l’épaule du flic. Amant à bestioles depuis l’enfance. « It’s just a fuckin’ mouse, right? Just a little fuckin’ mouse you threw in the hole, and now you want me to get that shit ? » Coup d’organe rapière dans la nuque. Bête l’a adopté.

« Any one here ? » Se risque à la syllabe de trop. Tentative du héros. Grille lardée sur l’côté indique danger, clic-clic, regardez. Borborygmes tricotés réponse. Chat tout sourire persiste position sur épaule du flic. Paluches s’tiennent sur échelle maculée rouille et crasse. Hannes crapahute vers le danger. Lieux clos, saloperie claustrophobie jamais traitée. Souvenir mal dilué de l’enfance à être resté coincer dans la cave après cache-cache vainqueur. Malvo coéquipière n’est pas là pour chantonner blagues. Inspecteur descend aux enfers. Premier étage. Cercles à l’infini. Impression de s’faufiler dans gueule béante d’une bête affamée. Bottines frappent le sol, ploc-ploc, désagréable sensation. Crasse et chiasse. Rivière de pisse remplace le styx. Led misère du cellulaire ouvre la voie des deux côtés, inspecte rives vers l’affront d’la vérité. Sursaut. Artères déployées. Pompe sanguine bombarde le poitrail. Cadavre mal mâchouillé et dame visage rappelait le cri terrifié, Munch personnifié de l’autre côté. Bascule des guiboles. Se recule, manque la chute. N’était pas prêt pour côtoyer macchabée. « I knew I shoulda hit the road » Marmonne. S’masse les tempes. Pas prêt pour le cauchemar éveillé. Flingue glisse entre dextres habiles. Pointe canon vers victime ou assassin. « There ain't gonna be no fuckin' dessert tonight »

icons: lux


Zara Brontë
aucune suspicion

Zara Brontë

saisons : apoptose égotisme, ( quarante-neuf annuités ) qu'on ne lui prêterait guère, insidieusement baffrées par l'écume des jours.
occupation : impie assassine les chairs d'encres absconses, tire cartes, révère fortunes et fatum, ( sorcière ) conjurant schéol.
myocarde : noces sanglante jamais révolues, opprobre carmine - se souffle qu'elle est sienne, ( épouse) au péricarde ensuqué de quelques empyèmes.
miroir : the great game (hannes) YKZ4LNqT_o
faciès & artiste : jolie, self, ausländer ♥
victimes : 513


the great game


passée terreur première, comme un cri sinistre à l'écho ressac, brontë cherche gueule du loup, béance où elle est entrée. n'a pas même le temps de trouver sortie que résonnent cliquètement métal. quelques minutes à tendre l'oreille, à tenter de deviner d'où provient le vacarme, lorsque paraît lueur faiblarde portative, braquée sur elle comme phare dans la nuit. stupeur et tremblements, carne parcourue d'un frisson infâme. un autre rôdeur, comme elle, dont elle peine à percevoir faciès. tout juste le temps de ranger les cases, que déjà il braque sur elle vieux colt en lucky luke raté.

« are you fuckin' kidding me. »

roulement des billes, lève les yeux au ciel d'un air désabusé. flicaille tout juste bonne à remuer la merde — littéralement, panards embourbé dans limon artificiel, godasses flinguées. zara reconnaît le guignol, même si lui ne semble pas la remettre au premier abord. tant mieux. c'est pas une raison pour la pointer

« put that away, you'll hurt yourself, moron. »

qu'elle siffle, pointant du doigts revolver toujours pointé sur elle, prêt à semer feu d'artifices dans corridor purgatoire. elle refuse de finir comme ça, les pieds dans mélasse innommable, comme un vieux chien cané.

« do you really think if I'd done that I'd still be here? »

cop of the year, qu'elle murmure avec rage, avant que ses yeux ne s'illuminent brusquement. là ! elle les voit enfin, dans le reflet du téléphone, plonge aussitôt en avant pour saisir le trousseau de clefs entre les jambes du cadavre, non sans frémir de dégoût. c'est dégueulasse, ça lui colle entre les doigts, mais déjà, elle brandit le bidule détrempé par la pisse à flicaille de malheur, pour lui démontrer la raison de son existence en souterrain termitière.

« that's why i'm here. this is not the skin of a killer. i lost my freaking keys. »

brontë furax, se retient d'assener un dumbass supplémentaire, n'attend que de pouvoir s'extirper de bouche des affaires, à une difficulté près : bougre sur son chemin, étroitesse du passage qui n'lui permet pas de passer. elle ferait peut-être mieux de le flanquer à la flotte pour son culot. l'idée lui traverse l'esprit, terminerait bien la soirée.

icons: lune


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— pardonnez moi pour le mal,
mais j'ai jamais dit que j'allais changer.

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