Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €


Here you are. (John)

2 participants
Victoire Sainte-Croix
aucune suspicion

Victoire Sainte-Croix

saisons : Son thème astral est secret défense, son âge un tabou, elle se dit immémorielle. (29)
occupation : Consulter Sainte-Croix c'est pouvoir enfin toucher les esprits, entendre la voix de vos ancêtres, trouver l'être aimé, savoir le jour de votre mort. (medium)
myocarde : Dévouée à la lune, l'image de la madone, l'amour universel la berce. Elle n'a besoin de rien. (friendsexcapades)
faciès & artiste : Aurora Aksnes (@creatreasurebox)
victimes : 20


here you are

❝ ❞
09.24 || Bord de mer, nuit tombée, marée qui monte et vent qui se lève.


Victoire aime la plage le soir, quand les touristes sont repartis dans leur hôtel, quand les autochtones rejoignent leur pub, quand les promeneurs de chiens ont fini de ramener leurs excréments et qu’on commence à voir des groupes épars s’installer, parfois sobres, parfois chastes. Et puis il y a Victoire qui remonte le bord de mer, les chaussures à la main, et qui observe et écoute la mer remonter et redescendre, remonter et redescendre.
Ce soir, elle a positionné une petite tour de cailloux au devant de la marée et elle l’a observée, peu à peu, abattre la tour et la dépasser. Accroupie sur le sable, genoux remontés, mains pleines de chaussures et bouts de jupe, Victoire sourit en regardant la mer montante atteindre ses pieds. C’est grisant ce contact froid et humide, elle frémit un peu à l’idée de rester là toute la soirée, toute la nuit. Finirait-elle submergée ? Elle se ferait avaler par la mer, dévorer par des monstres, rejoindrait les algues et s’y mêlerait, la lune viendrait la caressait alors qu’elle reposerait au fond, déformée par le sel, à peine humaine, à peine reconnaissable. Là, une main pourrait jaillir à tout moment à travers les flots, lui attraper le col, la projeter en avant et la perdre à jamais.
Victoire aime s’imaginer ce genre d’histoire, se faire peur avec des scénarios catastrophes. Parfois, ils la rattrapent.
Une vague plus rebelle que les autres suit un vent qui se lève et fonctionne presque aussi bien qu’une main monstrueuse qui lui aurait saisit les cheveux.
— AH !!
L’exclamation lui échappe alors qu’elle tombe à quatre pattes en avant, lâche ce qu’elle tient, se trempe et s’éclabousse en paniquant, tentant de se redresse, haletante, absurdement paniquée. Elle parvient à se remettre debout, couverte de sel et déboussolée, recule de deux pas pour quitter la mer et là seulement voit ses chaussures qui flottent un instant avant de commencer à sombrer. Mais quelle idiote maladroite. Elle a un bruit paniqué et déboussolé, encore à peine sortie de l’état d’angoisse qu’elle s’était elle-même créée.
Elle considère de retourner dans l’eau et finir de se tremper quand une grande figure lui passe devant. Un bras bien plus grand que le sien s’étend et rattrape les sandales qui auraient sûrement bientôt commencé à dériver. Victoire le reconnaît avant même qu’il se tourne vers elle, avant qu’il puisse la surplomber ou lui rendre ce qui lui appartient. Son cœur s’emballe, l’enthousiasme mêlé à la peine lui serre le cœur alors qu’elle croise enfin, après tout ce temps, le regard de John.
— Oh.
C’est un petit son, tout bas, d’une jeune femme saisie par l’apparition qui lui vient en aide.


____________________________

open your mind

John Brixton
légère suspicion

John Brixton

saisons : 34 ans, si vous voulez la marque de sa crème de jour, il peut vous envoyez le lien amazon.
occupation : Marchand de glace affable et qui propose des goûts sympa à prix pas trop abusés.
myocarde : Célibataire, et assez discret sur la question en général.
faciès & artiste : Hozier, by Sarah
victimes : 64


here you are

❝ ❞
09.24 || Bord de mer, nuit tombée, marée qui monte et vent qui se lève.


Les jours commencent nettement à se raccourcir, et malgré la relative douceur du mois d’août, les soirées se font plus fraîches et plus vite sombres. Le bord de mer se fait plus vide, lui aussi, alors que la population quitte en général les lieux vers dix-huit heures. Il y a bien toujours quelques groupes, mais plus espacés.
Cela ne le dérange pas ; le silence et le vide sont deux choses qui ont pu l’effrayer, fut un temps, mais ce n’est plus le cas à présent. Il y a au contraire quelque chose de rassurant d’évoluer dans un environnement au diapason de son propre esprit.
Après une journée à entendre ses oreilles bourdonner de bruits, le roulement des vagues et le rire cynique des goélands sont comme un retour à zéro, une promesse d’apaisement.
Le vent se lève, comme souvent quand la marée monte. Avec la disparition rougeoyante du soleil, une fraîcheur salée balaie la plage, soulevant de fines couches de sables sous ses pieds. Par-dessus un t-shirt à l’effigie d’une série qu’il n’a même pas regardé, il porte sa veste pour se protéger de la baisse des températures. S’il aimerait bien retirer ses chaussures pour profiter du contact moelleux du sable sur la plante de ses pieds, il évite : le sable n’est agréable que sur une plage, et pas dans une voiture ou le parquet d’un studio.
La plage est longue, l’aller-retour prend bien trente minutes, en marche tranquille. Il avance sans vraiment prendre garde à ce qui l’entoure, se concentre sur le bruit, la sensation du vent sur son visage. Il passe deux doigts sur son arcade sourcilière gauche ornées de quelques points de sutures, la douleur a totalement disparu, mais la sensation reste encore assez forte.
C’est un cri qui le force à relever la tête, tiré du vide dans lequel il se contentait par un sursaut d’angoisse. Là, devant lui, à quelques pas, une silhouette (une femme, à l’intonation) vient de tomber en avant dans la mer. Même si ce n’est pas quelques centimètres d’eau qui allait la submerger, la scène est quand même saisissante, parce que la femme se débat, et a même perdu ses affaires dans l’aventure tout de même grandiloquente.
Sûrement quelqu’un qui a un peu trop arrosé le début de soirée, pour être dans un tel état.
Cependant, d’entendre de nouveau un cri de détresse, John ne peut pas vraiment tourner les talons et faire mine qu’il n’a rien entendu, et que l’angoisse de cette femme n’est pas venu tourmenter son agréable silence. Il est de ces personnes qui culpabilisent vite, et il serait capable de se retourner l’histoire dix mille fois dans l’esprit avant de trouver le sommeil.
La distance est parcourue en quelques instants, et il ne lui en faut pas plus pour tendre le bras, attraper les chaussures qui étaient en train de mettre les voiles, mouillant dans le même temps la pointe des siennes. De son autre main, il attrape l’inconnue pour la tirer un peu en arrière, plus loin des vagues potentiellement traîtresses.
"Ola, you should be more careful, miss," fait-il avec un petit sourire, la voix assez basse. Il ne parle pas fort, soit qu’il se juge déjà trop grand pour ne pas en rajouter ou bien que ce fut une habitude qu’il a depuis sa jeunesse… "Are you alright?" Il ne sent pas d’odeur d’alcool sur elle, peut-être est-elle blessée ? Ou bien juste un peu… étrange. En réalité, plus il la regarde, malgré la faible luminosité ambiante, plus il ressent une douce sensation de familiarité. Elle le prend au ventre, l’apaise encore plus que le bruit des vagues.
Il la fixe un bref moment, en retour au propre regard de l’inconnue.
Il se reprend dès qu’il s’en aperçoit. On ne fixe pas les femmes qu’on vient d’attraper par le bras, la nuit tombée. Règle de base. Il la lâche d’ailleurs. "Oh… there. Your shoes," dit-il en les lui tendant. "Shit, you must be cold, aren’t you?" Trempée comme elle l’est, avec ce vent ?


Victoire Sainte-Croix
aucune suspicion

Victoire Sainte-Croix

saisons : Son thème astral est secret défense, son âge un tabou, elle se dit immémorielle. (29)
occupation : Consulter Sainte-Croix c'est pouvoir enfin toucher les esprits, entendre la voix de vos ancêtres, trouver l'être aimé, savoir le jour de votre mort. (medium)
myocarde : Dévouée à la lune, l'image de la madone, l'amour universel la berce. Elle n'a besoin de rien. (friendsexcapades)
faciès & artiste : Aurora Aksnes (@creatreasurebox)
victimes : 20


here you are

❝ ❞
09.24 || Bord de mer, nuit tombée, marée qui monte et vent qui se lève.


Victoire retient l’exclamation de son prénom à voix haute alors que John lui sourit après l’avoir poussée un peu en arrière. Elle a le regard levé, rivé sur lui, saisie et peut-être rougissante. Son cœur a accéléré brusquement à le voir ainsi, soudainement, si proche, alors qu’elle n’avait aucune idée qu’il était sur cette plage en premier lieu. C’est cela, quand elle se laisse absorber par ses pensées, quand elle s’échappe du monde et que le monde, ainsi lui échappe.
Elle se retrouve brusquement lancée dans une discussion qu’elle ne s’était pas imaginée arriver aussi tôt. Elle se sent ouvrir la bouche quand il lui demande si ça va mais rien ne sort, encore saisie par la situation. Le miss qu’il lui a lancé, comme à une inconnue.
Il ne la reconnaît pas.
Bien sûr, bien entendu, qu’il ne la reconnaît pas, elle le sait, elle est prévenue et pourtant… Croiser son regard et n’y trouver… Non, pas rien. Il la regarde clairement avec intérêt, avec une émotion qu’il ne reconnaît sûrement pas lui-même.
Elle ne sait pas si c’est de l’espoir qui germe dans son cœur.

Le charme se brise quand il la lâche, il cesse de la regarder aussi fixement, elle reprend sa respiration, il lui tend ses chaussures trempées. Victoire parvient à sourire, avec un petit rire, en tendant la main pour les attraper.
— Thank you, you saved them.
Elle frôle ses doigts en reprenant les sandales, remonte ses yeux vers lui quand il jure et vraiment, il est adorable à se soucier ainsi d’elle. Elle sourit davantage encore.
— Oh no, I’m alright, I promise. I’m sorry I was… It was quite stupid of me, I imagined a whole scenario and the wind surprised me so I panicked a bit.
Elle rit d’elle-même, de sa bêtise, tout en ramenant nerveusement ses cheveux derrière ses oreilles.
— And you came to my rescue, so– really– I’m okay.
I am more than okay.


____________________________

open your mind

Contenu sponsorisé