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Morning Walk

2 participants
Moira Grant
aucune suspicion

Moira Grant

saisons : cinquante années pile
occupation : agente immobilière pour sa propre agence
myocarde : divorcée depuis six ans, le re-mariage n'est pas dans les plans; attirée par la gente masculine seulement
faciès & artiste : lena headey / proserpinegraphics
victimes : 38


Morning Walk

❝ ❞


La routine était primordiale. Peu importait les périodes très (trop) occupées l'été, quand elle finissait trop tard pour le goût de sa mère, et qu'elle devait se lever plus tôt pour préparer des promesses d'achat pour des acheteurs stressés - la routine matinale permettait à Moira Grant de se préparer pour les journées chargées. Et cette routine? Quinze minutes à siroter son café sur son balcon, tranquille, à regarder (juger?) ses voisin.e.s. Ça lui faisait du bien. Et ce matin, elle avait un peu plus de temps, alors elle profitait de sa boisson chaude, calée dans un fauteuil confortable, et regardait la vue de la rue, ses habitant.e.s préparer leur journée.

Depuis le temps que Moira prenait cette routine, elle connaissait l'horaire matinal de ses voisin.e.s. Le voisin de gauche qui partait tôt travailler, la voisine de droite qui prépare les enfants pour l'école, et sans compter les multiples premeneur.euse.s de chiens et les joggeur.euse.s qui faisaient leur tour devant sa propriété. Elle avait l'habitude de leur lancer des salutations et des 'bon matin!', soucieuse qu'elle était de conserver une image sympathique et aimable.

Grant perdurait ainsi sa routine, saluant les voisin.e.s qui croisaient son regard, grand sourire aux lèvres, quand elle aperçut Georgina Duchesne avec ses chiens et allait faire de même.
Mais elle cessa son geste de salutation rapidement; ce n'était pas Georgina.
Ses chiens, oui - ils n'étaient pas difficiles à reconnaître, et puis Moira ne les détestait pas, chose surprenante de sa part car les chiens, ça rendait une maison un peu plus difficile à vendre, et elle ne les appréciait pas toujours. Mais Moira ne reconnut pas la personne qui tenait les laisses.
Un air de famille, ça sautait aux yeux, mais l'agente ne s'attendait pas à voir une parfaite inconnue apparaître dans sa routine matinale.

Elle se leva et tenta de la rejoindre, essayant autant que possible de ne pas faire tomber du café en chemin. "Excusez-moi! Bonjour!" Malgré l'heure matinale, Moira était toujours prête à rencontrer de nouvelles têtes: son maquillage était parfaitement appliqué et elle était habillée d'un tailleur bourgogne. "Vous êtes une proche de Georgina, je présume? Enchantée, je suis une de ses voisines, Moira Grant!" Sourire étincelant, main tendue prête pour une poignée de mains.

Pourquoi Georgina a-t-elle cessé de promener elle-même ses chiens? Fut la question qui brûlait ses lèvres. Mais ça ne serait pas poli.


Sybil Duchesne
aucune suspicion

Sybil Duchesne

saisons : (45 ans), l'impression de n'avoir rien accompli
occupation : (employée à l'officine bickerton), en mi-temps, faute d'avoir trouvé mieux
myocarde : (célibataire), sort d'une relation longue durée avec un raté
miroir : Morning Walk DZwYGqDt_o
faciès & artiste : (lola dewaere), etangsnoirs
victimes : 57


Morning Walk

❝ ❞


La brune voyait bien que les chiens cherchaient leur maitresse. Ils tournaient dans l'appartement, s'éternisaient au pied du lit ou devant la porte d'entrée. Malheureusement pour Sybil, les visites d'animaux domestiques – même vaccinés – n'étaient pas autorisées à l'hôpital. Ce qui était tout à fait compréhensible, mais bien dommage pour les deux petites bêtes en mal de leur maitresse adorée. Une double dépression canine était vraiment la dernière chose dont Sybil avait besoin, ses finances étant au plus bas. Par ailleurs, l'officine où elle travaillait à temps partiel ne fournissait que des médicaments à destination des humains. S'il fallait qu'elle acquière des anti-dépresseurs pour compagnons à quatre pattes, l'addition serait salée !

D'un autre côté, elle ne voulait en aucun cas abandonner les teckels de sa cadette, qu'elle s'évertuait à gâter plus que de raison pour palier à l'absence de Georgina. Pâtées premium et promenades matin et soir sans exception. Sybil se disait même qu'elle prenait goût au soin canin. Elle devrait songer à mettre une petite annonce dans le coin pour proposer ses services de garde d'animaux. Son emploi du temps n'était pas le plus chargé et les chiens passaient de longues heures à dormir, leur petit gabarit les faisant se fatiguer très vite. Par ce matin frisquet de septembre (où était donc passé l'été ?), elle avait enfilé d'hilarantes petites vestes imperméables et molletonnées aux deux saucisses sur pattes pour les protéger de la brume et du vent venant du Nord. Couleur rouge pour Peter, couleur jaune pour Elliott. Les deux chiens avaient l'air d'un duo de tubes ketchup et mayonnaise. De quoi attirer les regards pendant la promenade.

À peine passait-elle le petit portail de l'immeuble résidentiel, qu'une voix féminine l'interpella avec vivacité. Sybil se retourna pour voir arriver vers elle, la silhouette élégante d'une femme de son âge, dont le visage ne lui était pas étranger, puisqu'elle l'avait déjà aperçu à plusieurs reprises depuis son arrivée. « Hum...bonjour, enchantée » répondit-elle en serrant volontiers la main que lui tendait la femme. Cette dernière était impeccablement tirée à quatre épingles. Certainement qu'elle ne partageait guère les problèmes d'argent qui accablaient Sybil à l'heure actuelle. Un long moment passa durant lequel le brune observa son interlocutrice, indécise sur l'objectif de cette interaction. « Pardon, je suis Sybil. La sœur aînée de Georgina » finit-elle par lâcher en esquissant un sourire. Sous elle, les deux chiens se chamaillaient à coup de petits aboiements. « Je garde ses chiens pendant son absence » expliqua Sybil, qui était las d'annoncer des mauvaises nouvelles concernant sa cadette aux gens qu'elle rencontrait. Si la voisine en question présente sous ses yeux n'avait pas de lien particulier avec Georgina, elle préférait ne pas s’épancher sur son état. Avoir affaire à la commère du quartier l'énerverait particulièrement.


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The belief in a supernatural source of evil is not necessary; men alone are quite capable of every wickedness.