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Wings of a butterfly, eyes of a tiger (Margaret)

2 participants
Victoire Sainte-Croix
aucune suspicion

Victoire Sainte-Croix

saisons : Son thème astral est secret défense, son âge un tabou, elle se dit immémorielle. (29)
occupation : Consulter Sainte-Croix c'est pouvoir enfin toucher les esprits, entendre la voix de vos ancêtres, trouver l'être aimé, savoir le jour de votre mort. (medium)
myocarde : Dévouée à la lune, l'image de la madone, l'amour universel la berce. Elle n'a besoin de rien. (friendsexcapades)
faciès & artiste : Aurora Aksnes (@creatreasurebox)
victimes : 20


wings of a butterfly, eyes of a tiger

❝ ❞
09.24 || Aurore douloureuse, odeur de café et de pâtisseries, thé earl grey avec un nuage de lait, tout ça est une parfaite coïncidence.


C’est par hasard que Victoire a découvert où Margaret prenait son café le matin.

Un matin elle tentait une nouvelle enseigne, un bruit dans son dos, une voix qu'elle reconnaît et, voilà, Victoire découvre où Margaret vient chercher son café.
Elle n’a pas anticipé non plus de se trouver à cet endroit presque tous les matins. Une idée en a entraîné une autre, elle n’a pas vraiment prémédité la chose, c’est un malentendu, votre honneur. Une glissade maladroite, rien de plus. Deux semaines de suite, certes.
Ce n’est pas la faute de Victoire si le thé est presque aussi bon que le café au Eat me et qu’elle a, elle aussi, besoin de sa théine pour commencer sa journée. Pas sa faute si elle passe des nuits blanches (majoritairement à jouer aux jeux vidéos) et qu’il lui faut un endroit (loin du PC) à décuver (arrêter de voir des flashs de barre de vie) sans aller trop loin de son appartement (sa girl-cave). Ce n’est pas sa faute si Mags et elle ont le même goût, le même horaire, la même affection des habitudes.
Et puis, bon, Victoire n’a pas honte d’être là.
Elle n’arrive pas quinze minutes avant l’arrivée de Mags, un sweat hoodie remonté sur ses cheveux clairs, à parler bas avant de se cacher dans un coin du café, dos à la caisse, mais pas trop loin non plus. Ou juste un peu. Et non, elle ne met pas son casque contrairement à ses habitudes mais c’est parce que le propriétaire du café à bon goût en musique. Peut-être aussi parce qu’elle aime bien entendre la voix assurée de Mags déclarer, voire aboyer, ce qu’elle veut en arrivant. Toujours la même chose. Toujours la même rengaine.
Ça rassure Victoire, ça la calme. Elle doit bien être la seule personne au monde à trouver la présence de Margaret apaisante.
L’idée que Mags la trouve au fond de sa cachette, par contre ?
Non, non, pas du tout apaisante, pas calmante, pas rassurante. Alors non, quand Mags rentre Victoire a l’oreille attentive mais ne se risque pas un regard en arrière. Elle fixe son thé encore chaud, rentre les épaules, vérifie qu’aucun reflet ne vient la trahir à l’œil de lynx dans son dos et elle essaye de profiter de l’instant sans se faire parasiter par la peur.
C’est à se demander si ça lui fait tant de bien que cela, de venir chaque matin écouter Mags se commander un pauvre café. Si ça vaut la peine. Victoire n’a jamais été connue pour ses choix stratégiques ou pour sa rationalité. Et alors quand ça concerne Mags…
Elle ferme les yeux, en entendant sa voix ce matin, et expire, et s’imagine un instant que c’est à elle qu’on parle. Oh, si elle pouvait changer de visage et se faire embaucher, comme elle voudrait recevoir la commande de café de Mags… Elle se laisserait bien traiter de feignasse et de limace juste pour qu’elle la fixe.
Pour l’instant, Victoire se contente donc des plaisirs simples.


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open your mind

Margaret Armstrong
nouvelle proie

Margaret Armstrong

faciès & artiste : Polly Ellens, by ethereal
victimes : 9


wings of a butterfly, eyes of a tiger

❝ ❞
09.24 || Aurore douloureuse, odeur de café et de pâtisseries, thé earl grey avec un nuage de lait, tout ça est une parfaite coïncidence.


Mags aime pas qu’on se foute de sa gueule. Fort heureusement, cela n’arrivait pas souvent, et ceux qui s’y essayaient ne retentaient pas leur chance après coup. Mags, elle aime quand les choses filent droit, sont claires et nettes, franches. Les tourliloulas tourliloupiots, les mots biaisés, les faux sourires ou pire encore… le passif-agressif ça la foutait en rogne. Pourquoi être passif quand on pouvait se contenter de l’agression ? En plus, en général, cela marchait aussi bien, voir plus, que de chercher à dissimuler sa colère derrière des bonnes manières.
Inutile de dire que les réunions parents-professeurs, avec elle, ne s’étaient pas toujours passées comme les chers géniteurs l’espéraient.
Enfin, heureusement, l’éducation des mioches c’était maintenant du passé. Elle éduquait, enfin conseillait des adultes, et même s’ils n’étaient parfois pas plus dégourdis que les gosses, ils avaient moins tendance à taper sur les nerfs. Ou à se foutre de sa gueule.
Mais il y avait quelque chose, en dehors du taff, qui commençait à l’ennuyer. Elle n’était pas une traqueuse hors pair, mais elle avait déjà eu à semer quelques relous dans sa jeunesse, alors qu’elle rentrait tard chez elle la nuit, et elle avait pris l’habitude de percevoir, du coin de l’oeil, une silhouette qui lui collerait au train. Et depuis quelques jours, elle en remarque une, récurrente. Ce n’est que quelques instants, et le temps qu’elle se retourne totalement pour faire face au malotru, la vision s’est enfuie.
Fuck. Ce n’est pas le genre de truc qui met à l’aise.
Elle y songeait encore quand elle passe au Eat me (qui aurait été vraiment son café préféré s’il s’était appelé Hit me mais bon…
Elle commande son café, alors qu’elle avait sa gourde shaker dans une main, qu’elle secoue machinalement. Elle ne taille pas vraiment la causette, Mags ; elle ne prend pas sur place non plus. Mais cette fois…
Ce n’est pas une paire d’yeux sur sa nuque qui attire son regard, non, pas cette fois. Elle aurait très bien pu ne pas le voir, mais à force de chercher quelque chose, on finit toujours par le trouver. C’était un sweat. La couleur lui est familière. La capuche rabattue semble étrange dans un café (on a peur de quoi ? qu’il lui pleuve dessus ?).
Sans doute qu’une autre personne aurait haussé les épaules et serait parti, avec sa commande. Mais si Mags avait été un tant soit peu réfléchie et un chouïa moins impulsive, cela se saurait. La couleur est familière, et, poussons même plus loin, la vibe également.
Il n’est même pas neuf heures, mais elle sent déjà son sang bouillir.
Elle traverse l’espace entre elle et le sweat (avec l’humain dedans) en quelques pas vifs. Ses semelles compensées sont relativement silencieuses sur le sol bien lavé.
"Hey, you. Want a photo? A punch in your fucking face?" Elle agrippe la capuche qu’elle tire en arrière afin de révéler le visage du creep, s’attendant à découvrir une tête inconnue (un follower d’insta qui se serait mis en tête de la pister, un gars chelou qui aurait flashé sur elle en sortant du bus, qu’en savait-elle ?) mais ce n’est pas du tout ce que le destin lui servit.
Ce visage et surtout ces yeux… Elle les connaissait bien.
"Shit… It’s you?" Alors ça… si elle s’y était attendue… "What the fuck are you doing here? What…" Elle n’ose pas plus l’attraper, se contente d’avoir sa poigne sur son vêtement, bien serrée. "The fuck Vicky?!"


Victoire Sainte-Croix
aucune suspicion

Victoire Sainte-Croix

saisons : Son thème astral est secret défense, son âge un tabou, elle se dit immémorielle. (29)
occupation : Consulter Sainte-Croix c'est pouvoir enfin toucher les esprits, entendre la voix de vos ancêtres, trouver l'être aimé, savoir le jour de votre mort. (medium)
myocarde : Dévouée à la lune, l'image de la madone, l'amour universel la berce. Elle n'a besoin de rien. (friendsexcapades)
faciès & artiste : Aurora Aksnes (@creatreasurebox)
victimes : 20


wings of a butterfly, eyes of a tiger

❝ ❞
09.24 || Aurore douloureuse, odeur de café et de pâtisseries, thé earl grey avec un nuage de lait, tout ça est une parfaite coïncidence.


Vicky n’entend pas Mags arriver. Elle attend sa voix et ne prête pas attention aux pas qui s'approchent ou s’éloignent. Elle ne s’imagine pas qu’on puisse la remarquer. Elle se croit invulnérable.
Soudain on l’attrape et on la fait quitter sa chaise. Elle inspire brusquement et panique avant que la voix de Mags ne s’élève et qu’elle ne croise, pour la première en des années, son regard.
Vicky a le souffle coupé, l’esprit qui déraillé, toute tentative de réflexion abandonnée.
Mags la regarde.
Mags se souvient d'elle. Bien sûr que Mags se souvient d’elle.
— I- I- I-
Victoire n’a plus de voix, elle ne sait pas quoi lui dire. Elle n’a pas vraiment préparé cette éventualité.Elle doit être rouge jusqu’aux oreilles, elle doit avoir l’air ridicule, et si petite, face à la stature imposante de Mags.
— I’m taking my morning tea, explique-t-elle finalement, le thé en question à peine terminé sur la table.
Elle déglutit.
— Fancy meeting you here, Mags!
Sa voix monte trop aigu, son sourire est trop crispé, elle cligne trop régulièrement des yeux. Elle sait que sa nervosité se voit trop mais n’est pas en capacité de se contrôler.
— How long have you been in town? What– What a surprise, you know.
Elle rit un peu et, plutôt que d’affronter le regard de son ex, fixe le col de celle qui la surplombe. Si elle joue l’innocente assez longtemps, peut-être que Mags se lassera.


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