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la nuit des loosers vivants (ft. la salade de pâtes)

4 participants
Dejan Griffith
aucune suspicion

Dejan Griffith

saisons : affiche guillerettement ses ( trente-trois ) années de galéjades.
occupation : tisse les bobards dans les couloirs du château de Scarborough, ( guide ) redouté des historiens et académiques, raconte plus de salades qu'un potager.
myocarde : ( cœur volage ) butinant une fleur puis une autre, pourquoi se l'interdire quand le jardin est aussi grand?
miroir : la nuit des loosers vivants (ft. la salade de pâtes) DSGGi2S
faciès & artiste : tyler joseph ; corvidae ma pernicieuse (av)
victimes : 13



la nuit des loosers vivants
rien à signaler

head, shoulders, knees, toes
look alive, it's time to go


Trois coups. Dans son imagination, un rideau se lève, plus qu’à entrer en scène. Au théâtre des péripéties ce soir: la maison. Délicieusement glauque, merveilleusement décrépie, de quoi faire hurler les néophytes et les pleutres. Il faut lever les pieds bien haut pour éviter de trébucher dans les hautes herbes qui se dressent telle une muraille naturelle autour de la demeure. Dejan préfère l’une des fenêtres du rez-de-chaussée au seuil de la baraque obscure. C’est vrai quoi, pourquoi s’embarrasser à passer par une porte quand il y a des fenêtres? Il s’y précipite en faisant de grandes enjambées comiques, chevilles bien hautes pour échapper à l’étreinte des orties, dépassant Eli, Merle et Cody pour prendre la tête du groupe. Avec son énorme sac à dos dont les lanières lui scient les épaules, il ressemble à un escargot ou le père Noël après une crise existentielle. Il a refusé que quiconque touche à son sac en venant – ce serait bête, de gâcher la surprise des présents qu’il ramène. Seulement, comme d’habitude, le sac est beaucoup plus gros que ce qu’il contient. En courant, les objets à l’intérieur s’entrechoquent, lancent un concert de maracas impromptu. Il lorgne à l’intérieur par la fenêtre aux vitres cassées, chasse d’une main une grande toile d’araignée et des crottes de souris. Un rictus s’allonge sur son visage, monte d’une oreille à l’autre. Il est ravi. Bon programme, bonne soirée et bons amis: que demander de plus? La nuit scintille au-dessus de leurs têtes, loin du brouhaha de la ville, les étoiles parfois masquées par un nuage épais et noir.
– Ça sent la mort là-dedans, annonce-t-il fièrement comme l’aurait fait un courageux dentiste.
Dejan se dresse sur la pointe des pieds. En prenant appui sur un tas de pierres écroulées, il se hisse à moitié sur le chambranle, se prépare à basculer à l’intérieur tête la première, mais le sommet de son sac se coince dans l’armature supérieure. Il se met à battre des jambes, à moitié suspendu dans le vide. Une insulte, puis une flopée de mots non-identifiables s’écoulent de sa bouche. En réalisant qu’il ne fait que récolter des œillades surprises, il lève les yeux au ciel, lassé, puis se force à répéter sa phrase, plus lentement cette fois, en adoucissant son accent et détachant chaque syllabe comme s’il s’exprimait dans le réfectoire d’une maison de retraite:
– Quelqu’un pour me décoincer, là ? pépie-t-il en se trémoussant. Arrêtez de me mater le boule.


@Eliyaz Caulkins @Cody Grant @Merle Garland
(c) saint motel, move (quote)

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“It's gotta be a strange
twist of fate!”
telling me that heaven can wait
telling me to get it right this time

Eliyaz Caulkins
administratrice

Eliyaz Caulkins

saisons : Crise frôle l'exuvie, guète d'une œillade austère, tétanisé par les années qui coulent et s'écoulent et la peur au bide de percevoir les premiers plis du haut de ses [ trente-trois ] berges.
occupation : Versatile pataud incapable de conserver un job plus de quelques semaines. Embourbé depuis peu en tant que responsable de la [ Salle d'Arcade du Luna Park ], souvent distrait par de "petites" parties opérées sur le pouce à foutre des raclées aux mômes.
myocarde : Myocarde esseulé, de ceux vagabonds comptant quelques aventures éparses de carnes de tous genres, la peur au bide de s'amouracher véritablement.
miroir : la nuit des loosers vivants (ft. la salade de pâtes) JxWG470J_o
faciès & artiste : joshua dun | la flaque sombre (av) & self
victimes : 797


la nuit des loosers vivants

❝ ❞
So, have you heard of the house on the hill. I hear it's haunted, and crawling with all types of evil. But I am not afraid of any legends or lores and I want answers to what might be behind all these doors.


Sorgue chtonyenne. De ces nuits propices aux contes, où brumaille pourrait s'immiscer à faire disparaître les monstres, qu'ils puissent sortir des ombres afin de se saisir des curieux. Le scénario est digne d'un nanar horrifique : une bande d'amis improvisant une soirée en un lieu interdit d'accès qui transpire le drame. La demeure se dresse, là, menaçante avec ses vitres brisées les scrutant telles des paupières ouvertes, les planches grinçant sous la brise givrée des petites heures.

Les docs esquivent quelques obstacles, font bruisser la végétation en chœur avec les paires de jambes alliées, s'aventurent délibérément en direction des troubles. Luron davantage sur ses gardes que Dejan qui file déjà droit devant, brinquebalant autant qu'un marchant ambulant paré à refourguer sa camelote. Gueule tapie sous la capuche de son sweet, Eliyaz lorgne à son tour à l'intérieur, optant également pour le goût de l'aventure – et donc la fenêtre, puisque passer par la porte serait évidemment beaucoup trop attendu. « T'es sûr que ça vient pas de toi ? » qu'il taquine d'un coup d'épaule.  

Première tentative d'intrusion qui se solde par un échec cuisant. « Et la première victime est donc Dejan. » qu'il décrète d'un timbre tout droit sorti d'outre-tombe, avant qu'il ne se gausse à voir les jambes du presque-frère s'agiter dans tous les sens, comme s'il était la proie d'une monstruosité, à deux doigts de se faire avaler par la gueule béante de la demeure défraîchie. Les borborygmes à l'accent tranchés de la victime sont semblables à des cris d'agonie, accentuent le tableau. « Arrête de gigoter, j'tiens pas à me manger ton pied dans la gueule. » Loustic se hisse à son tour sur le tas de pierres, cherchant à détacher le sac du gallois afin de le libérer, qu'il puisse retomber de l'autre côté.

Eliyaz ne fait pas la même erreur quand vient son tour, ôtant le sac à dos empli de trésors utiles  – ou non – pour la nuit, l'envoyant valdinguer à travers la fenêtre. « Attrape. » Pognes se hissent ensuite, s'offrant aux babines de la bicoque afin de plonger aux tripes que sont les pièces à la peinture écaillée noircie par le temps. Retombée habile, l'habitude de s'immiscer partout où il ne faut pas et, surtout, de fureter dans les urbex. L'échine s'éloigne aussitôt de la fenêtre, laissant la place aux deux autres, en admettant qu'ils suivent la même option.

Paluches farfouillent dans le sac, dégainent une lampe torche. « Écho. » qu'il souffle afin de tester l'acoustique des lieux, balayant le plancher rongé par l'humidité et la poussière de son faisceau lumineux.

@Cody Grant, @Dejan Griffith, @Merle Garland

____________________________

give in to the fire and the fear,
the liar in your ear.

Merle Garland
aucune suspicion

Merle Garland

saisons : Vingt-neuf années perlées d’une innocence en résistance qu’il chantonne.
occupation : Trois déclinai-sons pour un seul corps, le garçon se grime chanteur, youtubeur et apprenti libraire au Coin de Minuit.
myocarde : Célibat déçu, lui qui a un cœur immense à donner aux genres pluriels.
faciès & artiste : Luke Hemmings (corvi ♥)
victimes : 117


la nuit des loosers vivants


TW/CW anxiété sociale.

  Pour une fois, c’est pas Merle qui fait de la merde. Suffisamment rare pour le noter, mais c’est finalement plus courant qu’on pourrait le penser lorsqu’il crapahute en compagnie d’Eli – même si cette fois, c’est pas son cul à lui qui s’illustre, mais celui de Dejan (un type qu’il connaît pas vraiment, mais qui lui rappelle bizarrement quelque chose dans sa façon de parler, par moments). Bien avant de se retrouver coincé comme un âne, il le faisait déjà marrer. Pendant tout le trajet, avec son sac bringuebalant qui fait un boucan d’enfer, Dejan a levé les pattes bien haut pour traverser les herbes emmêlées. Il n’a pas voulu s’en débarrasser, ni même être aidé. Garland n’a pas insisté ; pas son genre, de toute façon. C’est Eli qui l’a invité à cette drôle de fête improvisée. Et Merle ne s’était pas, mais alors pas du tout attendu à y retrouver Cody. Quand il l’avait aperçu, il s’était figé un peu béatement, l’air étonné de retrouver son copain de piscine au milieu des champs. Le souvenir de ses lèvres brûlantes sur les siennes lui a filé un drôle de frisson dans la nuque, mais il s’est contenté de se fendre d’un “Bah çà ! Si j’m’attendais à t’trouver ici !” Une brève explication concernant leurs séances de natation communes, et plus personne n’avait posé de questions.
  Tout au long de leur trajet, Merle s’est efforcé de ne pas trop s’attarder aux côtés de Cody – préférant commenter avec ses gloussements habituels la sinistre baraque qui s’imposait petit à petit à eux et la démarche comique de Dejan. Mais force est de constater, à présent que ce dernier a le cul en l’air et qu’Eli vient à sa rescousse, qu’il est difficile d’éviter Cody lorsqu’ils se retrouvent tous les deux en arrière. Sagement, ils attendent que le cul de Griffith soit délogé par leur ami. “Désolé, mais y a qu’ça à mater, là !” s’exclame-t-il en rigolant. “T’inquiète, il est bien rebondi, ton boule.” Le drôle d’oiseau lâche un sifflement appréciateur volontairement beauf, rajustant la bretelle de son propre sac bardé d’affaires pour la nuit. À la poitrine, il a accroché sa GoPro et un micro (au cas où, ça peut toujours servir pour sa chaîne). Un peu gêné, il coule un regard à Cody sans trop oser pousser la blague plus loin. Ça lui fait sacrément bizarre dans les tripes, de le retrouver, lui, ici, dans ces circonstances. Comme l’impression que leur bulle a déménagé avec eux dans cette ambiance dissonante, puis éclaté avec la distance mise naturellement par la situation. Merle n’a jamais été doué pour s’adapter aux différentes configurations. Tout ce qui sort de sa routine l’angoisse et le perturbe – d’autant plus qu’il n’a aucune envie de s’afficher ouvertement queer.
  Malgré tout, il faut bien se lancer quand Eli disparaît à son tour à l’intérieur après avoir décoincé son camarade bruyant. “C’est à nous, j’crois” commente-t-il un peu platement. En dépit de son malaise, il a fourni l’effort de se tourner vers lui en signant cette phrase simple. Par réflexe ; parce qu’aussi, il aime bien les courbes du visage de Cody. Il le quitte aussitôt en sentant sa poitrine tiraillée d’un nouveau surgissement anxieux, passant devant avant de ralentir en s’apercevant qu’il a machinalement attrapé son bras pour l’entraîner. Merle le lâche comme s’il s’était brûlé, avec l’impression cuisante que tout sonne faux, soudain. “Désolé.” Une excuse bafouillée qu’il essaie de noyer en s’appuyant au rebord de la fenêtre, jetant un œil à l’intérieur pour inspecter le sol. Pas d’éclats de verre. D’un mouvement étonnamment souple pour quelqu’un d’aussi maladroit, il enjambe le tout et atterrit avec l’aisance d’un chat ramassé sur lui-même. D’un doigt, il allume sa lampe frontale – qui balaie la poussière familière des lieux abandonnés. D’une pirouette légère, il se tourne vers Cody à travers la fenêtre et signe du mieux qu’il peut en articulant silencieusement. Désolé, je ne sais pas comment me comporter. Mais ce n’est pas ta faute. Il tente un petit sourire timide, pour lui assurer qu’il n’y a pas de malaise entre eux, puis lui tend la main pour l’aider à escalader l’ouverture.
Réussite : Merle aide Cody à le rejoindre sans la moindre anicroche, et se tourne vers les deux autres zozos en levant deux pouces en l’air avec un sourire d’imbécile heureux.
Échec : Catastrophe, Merle met trop d’énergie dans sa poigne et fait basculer Cody, qui plonge droit sur Merle et les étale tous les deux au sol dans un jeu d’ombres et de lumières grotesques.
gif corvidae

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❝ brightest is sometimes
b l i n d i n g


Cody Grant
aucune suspicion

Cody Grant

saisons : Trente-trois ans.
occupation : Animateur dans l'événementiel et sur camping l'été ; propriétaire et conducteur d'un party bus, disponible à la location pour à peu près tout et n'importe quoi.
myocarde : Pansexuel et célibataire récidiviste, en quête d'intimité émotionnelle, fuit l'engagement comme le reste de ses responsabilités.
miroir : la nuit des loosers vivants (ft. la salade de pâtes) 669f03d8e9924e88108f3f914093f5bc456cc2c7
faciès & artiste : Jeremy Allen White ; ava (c)etnrs, gif (c)ewans-mitchell, signa (c)awona, icons (c)vocivus.
victimes : 608

online

La nuit des loosers vivants

❝ ❞
What's new Scooby Doo, we're coming after you, you're gonna solve that mystery. I see you Scooby Doo, the trail leads back to you, what's new Scooby Doo ? (c)


cw; anxiété, cannabis.

    Tu saurais pas estimer le temps d'absence réel de Dejan, une semaine ou quatre mois, ressenti pareil. La chose certaine, c'est que son retour t'a rempli d'une euphorie contagieuse à voir le binôme reformé, Eli à la dérive et proprement intenable, enfin apte à s'en retourner toucher de l'herbe. Soulagé de ne plus remplir la fonction de bouche-trou ; moins, d'être un peu plus délaissé qu'à l'accoutumée.
    C'est pas pour te rassurer que la célébration officielle se fasse à quatre avec une variable inconnue – pire quand il s'est avéré qu'elle ne l'était pas, et sans mode d'emploi sur la façon de te comporter. Sans l'admettre (ça serait profondément embarrassant), il t'a fallu trop de secondes pour le reconnaître, à cause des cheveux secs et des vêtements. Merle ? Aussi penaud que lui, sûrement. Mais les regards interrogateurs étaient allés à Eli et Dejan, cherchant à savoir si ça tenait de la coïncidence ou d'autre chose. Si vous vous étiez déjà trouvés à quatre ensemble mais que tu aurais manqué d'imprimer l'événement, ou s'il y avait là dessous comme une intention de te surprendre. Et si tu détestes jamais vraiment le voir, les zones d'incertitude te laissent dans une réserve tâchée de silence qu'on te sait pourtant un peu rare.

    En fin de cortège, sur le dos un sac digne du professionnel des sorties camping (et donc plus approprié aux bivouacs qu'aux urbex), sur la taille l'intemporelle banane fluo, et le joint au bec, pour tuer le stress qu'on dit. Tu regardes Dejan s'élancer le premier, perso principal de sa propre fête. Pas tant de glamour et le cul en l'air, coincé – le spectacle est difficile à manquer, s'attire déjà des commentaires. Toi aussi, les pieds plantés dans le gravier, t'as les yeux posés dessus avec un rire contenu aux lèvres, même si t'as manqué la moitié des mots de tout le monde. « Tu vois, j'me disais que tu m'avais pas forcément tant manqué que ça, mais maintenant que j'le revois, j'ai changé d'avis. » La tentative pour te dérider tourne court sous le regard coulé par Merle presque instantanément, que tu sais pas correctement interpréter, qui te referme mécaniquement. Il te regarde pas comme d'habitude. Toi non plus, en même temps : comme une anomalie dans le décor. Dejan décoincé, Eli engouffré à sa suite, tu cèdes à Merle la priorité, toujours dans ton morceau de distance. « Vas-y. » Tu sais pas pourquoi il s'excuse, tu peux pas lui reprocher sa vie sociale, ni lui la tienne, mais ça reste un peu étrange que vous ayez la même.

    T'écrases ton joint avant de passer la fenêtre, retire ton sac pour le passer en premier, histoire de pas répéter la connerie de Dejan. Faut pourtant que tu t'arrêtes dans l'élan, quand tu le vois te signer – non sans mal, mais il faut lui reconnaître des progrès. Surtout, c'est l'effort qui te touche, tout le temps. T'as plus de mal avec sa façon de parler que celle des autres, mais ils sont pas nombreux dans ta liste d'amis, ceux qui ont eu la volonté d'apprendre, de seulement essayer. Eli et Dej l'ont probablement jamais fait, depuis quatre ans que tu les connais. Ouais c'est bizarre, je sais pas non plus. Une rare fois que tu lui signes sans énoncer les mots pour garder ça privé – mais tu reprends les siens cassés à l'identique pour t'assurer qu'il les comprenne. Tu lui passes ton sac d'abord, ta main ensuite, traverses l'ouverture sans encombre (ton gabarit a ses avantages), quand même légèrement plus détendu que la minute précédente. « On laisse les sacs ici ? J'ai pas envie de le traîner partout. » Le sens des priorités, toujours en forme.

tldr:


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should've washed this, smells like R. Kelly sheets, but shit, it was ninety-nine cents

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