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main du destin | read between the lines

3 participants
The Ghost
infamie spectrale

The Ghost

saisons : Carcasse trépassée surannée, l’œillade infinie qui veille.
occupation : Marionnettiste avisé aux nombreuses possessions.
myocarde : Esseulé, dépourvu d'affection.
faciès & artiste : corvidae
victimes : 1233



Read between the lines


Soirée douce pour se repaître de littérature. Café nocturne transformé en rendez-vous d'artistes pour l'occasion, l'autrice se préparait à faire sa lecture, livre écrit de sa main et inspirations diverses. Parmi le public ayant vu l'événement - via réseaux sociaux ou affiches placardées en bibliothèque et commerces - Jacob et Archibald patientaient. La voix, douce et affirmée, de l'intervenante, commença à retentir. Malgré une salle comble et semblant, au départ, enthousiaste, peu à peu, le public entier sembla tomber dans une sortie de somnolence. Combien de temps faudra-t-il pour que quelqu'un se rende compte que la fautive n'était personne d'autre que l'autrice, vampire énergétique à qui l'on avait laissé l'estrade ? Et qui l'arrêtera, passant outre les symptômes ressentis ?



● N'oubliez pas de mettre vos messages sous balises hide afin de garantir l'anonymat surnaturel de votre personnage.
● Libre à vous d'utiliser les dés afin d'établir la réussite ou l'échec de vos actions.
● Libre à vous de faire évoluer et clôturer l'action, le pnj n'interviendra pas, bien qu'il vous est possible de demander une intervention une seule fois au cours votre rp en cas de besoin.


Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : main du destin | read between the lines 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76



Read between the lines


Archibald, et c’est bien l’un de ses secrets les plus honteux, n’aime pas lire. Un comble, quand on a la dégaine d’un vieillard érudit passionné par Keats. Il pourrait d’ailleurs citer du Keats, et parler de Keats, pour continuer à se donner l’impression de cette passion… qu’il ne ressent pas. Non, véritablement, il se donne bien trop de mal pour cette réputation, Frances lui disait très régulièrement. À quoi cela sert-il ? « Le style », répond-il sans se départir de son sérieux.
Et le voilà donc à un café littéraire, invité par l’un de ses multiples clubs, presque obligé (forcé !) de supporter une lecture à voix haute. Heureusement, le peu qu’il lit il le fait par livre audio et tant qu’on ne l’interroge pas en détail sur l’œuvre de l’autrice, il devrait bien se débrouiller.
Le pire c’est que, étant à l’intérieur, on ne peut pas fumer pour passer le temps.
Archibald, en plus de ne pas aimer lire, ne supporte pas de s’ennuyer. Il est habituellement peu enclin à se retrouver dans des situations où il s’ennuie mais, déjà peu enthousiaste, il a envie de soupirer dès que la voix de l’autrice se fait entendre… Non, vraiment, il s’ennuie ferme et cela vient à peine de commencer.
Comme beaucoup d’autres vieilles personnes, Archibald a obtenu l’autorisation divine d’engager la conversation avec n’importe quelle personne se situant à côté de lui. Il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam son voisin et bien qu’il n’ait pas vraiment l’air de vouloir discuter, et pendant qu’Archibald cesse déjà d’écouter ce qu’il se passe devant, il se penche sur le côté pour lui dire :
— Vraiment, on laisse n’importe qui enfermer une cinquantaine de personnes pour les torturer de nos jours. Est-ce que vous auriez de quoi se boucher les oreilles ? Ou peut-être quelque chose d’intéressant à raconter à un vieil homme ?
Il lui sourit, malicieux, visiblement très satisfait de déranger potentiellement plusieurs personnes autour d’eux. Il parle bas mais pas assez pour être véritable discret.
— Vous voyez, je viens habituellement dans ce genre d’endroit avec ma femme mais, comme vous le voyez, elle n’est pas ici avec moi pour me canaliser.
Il s’amuse lui-même. Oui, en effet, il a passé nombre de ces événements à chuchoter avec Frances plutôt que découter. Elle s’en amusait au moins autant que lui mais trouver un remplaçant, il le sait, ne sera pas facile.


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It is "Sir" Darling.

Jacob Seabrook
aucune suspicion

Jacob Seabrook

saisons : 25 ans
occupation : étudiant en littérature comparée | agent d'entretien au sein de St Mary's Church
myocarde : Célibataire, en prise affectueuse avec sa solitude et ses livres humant bon l'encre et les vieux solvants.
miroir : main du destin | read between the lines OSjGqzm
faciès & artiste : fc : jacob bixenman | © avatar : etangsnrs | © code sign : awona | © icons : Lux
victimes : 166



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Saisi par l’atmosphère étouffée de cette convergence des cerveaux, Jacob reste furtivement sur le pas de porte du café. Il écoute, mais surtout il observe, les conversations feutrées, les visages graves de ceux faisant office d’accompagnateurs dépités, les grandes effusions, les gestes plus timorés. Absorbé par l’émulation des lieux, Jacob consent à se faire avaler dans le ventre chaud de la rencontre, déplorant pourtant en un soupir le monde s’agitant ici - et qu’il trouve, à son échelle, astronomique alors qu’il s’agirait d’une poignée de vingt personnes. S’engouffrant avec hésitation dans cet essaim, puisque l’amour fiévreux pour la solitude lui crie de faire demi-tour, Jacob s’avance, guidé par la force de ses convictions : “allons ce n’est qu’une petite sortie de quelques heures, tu ne vas pas en mourir.” « …et bien entendu que la classe ouvrière... » Quelle souffrance, quelle misère. Une faim poignante le saisit lorsqu’il entend à portée de voix cet homme volubile, trop bien habillé en cette soirée non cérémonieuse pour appartenir réellement à la plèbe hautement intellectuelle. Jacob prend rapidement place, n’importe où, dans un soupir de soulagement telle une personne âgée bienheureuse de reposer ses vieux os.— Vraiment, on laisse n’importe qui enfermer une cinquantaine de personnes pour les torturer de nos jours. [...] L’emploi du mot “torture” lui semble si seyant qu’il ne peut s’opposer à ce sourire en coin qui, malin, persiste. Jacob observe son voisin bavard à la dérobée : un homme d’un certain âge qui a de l’allure. Il parle avec entrain, un amusement certain quant à la situation alors que Jacob semble porter sa peine sur les épaules.

Tout l’oppresse. Ce silence étouffé, le parfum capiteux et lourd des femmes, cette foule, cette houle, et cette fatigue. Soudaine, impitoyable. Impromptue. Lui qui ne jure que par les nuits sans sommeil ne semblait jusqu’ici que peu ou proue victime d’éreintement malgré ses insomnies. Mais le voilà lessivé, comme un lézard sur un mur chaud des pays de Méditerranée. — Vous voyez, je viens habituellement dans ce genre d’endroit avec ma femme mais, comme vous le voyez, elle n’est pas ici avec moi pour me canaliser. Un bâillement malvenu pour réponse. Jacob s’en étonne le premier, mais luttant contre cet épuisement soudain il suppose que sa batterie sociale à plat doit être la raison de son anémie soudaine. « Je vous prie de m’excuser. » dit-il, puisque le vieil homme attise sa sympathie. « Je suis habituellement du genre particulièrement coriace à endormir, même Balzac ne me fait aucun effet. Ce soir, j’ai comme qui dirait besoin d’un litre de café. » Au loin, on l’entend. L’autrice et sa voix des velours surplombant quelques ronflements. Ces symphonies tapageuses attirent son oeil soudain suspicieux. Et c’est ainsi qu’il se retourne vers son voisin, dissimulant ses interrogations : « Il semblerait que notre lectrice ait les mêmes vertus qu’une boite de Xanax. Vous ne trouvez pas ? » Question anodine s’il en est.



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There is no exquisite beauty… without some strangeness in the proportion.

Archibald Darling
légère suspicion

Archibald Darling

saisons : Grand-père presque gâteau, retraité débordé, vieillard "l'âge c'est dans la tête". (80ans)
occupation : Retraité bien mérité après avoir présidé un journal financier londonien.
myocarde : Veuf depuis six mois, il ne porte déjà plus le noir et on peut le voir de retour à ses mauvaises habitudes, l'impunité en plus.
miroir : main du destin | read between the lines 73d15186b3d64c36a4a4ffbb4341fb89
faciès & artiste : Charles Dance (étangsnoirs)
victimes : 76



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Un sourcil d’Archibald se hausse, haut, sur son visage, alors que le jeune homme bâille littéralement sous ses yeux. Certes, il n’irait pas prétendre être fascinant ou mériter une attention particulière mais si le jeune homme avait encore besoin d’être couché à vingt-et-une heures, peut-être qu’il serait temps que ses parents viennent le chercher.
On contredit rapidement sa théorie, avec des excuses qu’Archibald accepte d’un hochement de tête manianime. Attentif, il n’écoute définitivement plus l’autrice pour se concentrer sur cet individu qui, il l’a bien vu, a souri à ses remarques. Pour ce geste, Archibald serait déjà prêt à beaucoup pour lui.
— Je ne le prends pas personnellement, ne vous en faites pas. J’ai moi-même des gènes qui m’empêchent de bâiller, mon père avait la même caractéristique. À Oxford, là où j’ai fait mes études, à St John’s College, je pouvais simuler l’intérêt pour mes cours de banque alors même que je n’avais pas dormi de la nuit. Et je peux vous l’avouer, ce n’était pas pour bachoter que j’étais si fatigué.
Il lui offre un sourire malicieux après avoir, comme à son habitude, placé presque discrètement sa prestigieuse université dans la conversation. Il ne peut plus se permettre de se vêtir en extérieur des vêtements estampillés de son College mais ceux qui viennent le visiter ne manquent pas de croiser ce genre d’objets dans sa maison.
Malheureusement, l’inconnu qui se trouve à ses côtés ne semble pas plus impressionné que cela par son pedigree et revient plutôt au sujet premier (qu’Archibald avait presque oublié) : la capacité soporifique de leur oratrice. Archibald, lui, trouve les gens sans charisme très facilement ennuyant, et n’y réfléchit pas plus que cela. Il s’amuse, plutôt, de la remarque.
— J’ai une tante qui a la même particularité, elle peut vous assommer un homme en moins de dix minutes. Je lui ai déjà déjà complimentée sur cette capacité en lui promettant de l’appeler à ma prochaine insomnie, car elle devait être un somnifère hors du commun. Imaginez donc qu’elle l’a si mal pris qu’elle ne m’a–
Archibald s’interrompt pour laisser sa bouche adopter une forme qu’elle n’a pas adoptée depuis longtemps. Incrédule, et par un vieil instinct, il sent sa main se lever devant sa bouche ouverte, ses muscles se contracter, ses yeux s’humidifier légèrement.
Il bâille.
— Diantre !
Estomaqué, Archibald observe sa main. Il la retourne même, comme interdit devant cette étrange situation.
— De la sorcellerie se cache assurément là-dessous, pour me faire bâiller pour la première fois de ce 21e siècle.
Il exagère peut-être mais, alors, vraiment à peine. Son regard se lève pour aviser de nouveau de l’autrice, comme abasourdi d’un tel pouvoir. Peut-être même un petit peu jaloux. Quelle arme de force que de pouvoir endormir ou faire déguerpir la première personne qui nous ennuie, en l’ennuyant en retour ! Archibald, malheureusement, est bien intéressant pour cela…
— Si nous la huons, pensez-vous qu’elle nous laisserait en paix ?


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It is "Sir" Darling.

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