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The saddle club | Reyes

2 participants
Sigrid Grahn
aucune suspicion

Sigrid Grahn

saisons : 32 années, déjà.
occupation : restauratrice d’oeuvre au Rotunda Museum
myocarde : queer, célibataire et avec un cœur à prendre
miroir : La plus belle :sparkles:
faciès & artiste : emma stone (chioexe) - signature: ikvgai, amekajies, awonaa
victimes : 104


the saddle club

C’était une belle journée de septembre qui s’annonçait. Enfin, une belle journée pour la météo anglaise, du moins. Le soleil perçait timidement au travers de la couche nuageuse, il y avait une légère brise qui promettait de souffler sur la carrière en sable de l’écurie de Reyes. Sigrid était du genre à venir en matinée plutôt qu’en après-midi, mais au vu de la semaine qu’elle venait de passer, elle avait bien mérité sa grasse matinée.

La voilà qui avait prit la route en direction de la sellerie, après avoir garé sa petite voiture vert pomme sur le parking de l’écurie. Seau dans une main, licol à l’épaule et poche à friandises à la hanche, la jeune femme était prête à aller chercher Urban Legend dans son paddock. Il semblait brouter de façon assez paisible, à l’autre bout de l’enclos. À l’entente de son prénom, l’animal avait relevé la tête, avait pondéré quelques secondes, une touffe d’herbe dans la bouche, et s’était mis en marche vers sa cavalière d’un pas non-chaland. Il s’était arrêté plusieurs fois en cours de route, comme à son habitude, récupérant une touffe par-ci par-là. « Tu pourrais faire un effort de temps en temps. » Pour toute réponse, l’animal s’était frotté les naseaux sur son antérieur. Elle avait eu un petit soupir en grattouillant son encolure et avait continué de lui parler en l’emmenant vers l’aire de pansage, passant juste la longe dans l’anneau.

Sigrid avait salué les autres pensionnaires sur son passage et avait jeté un œil à la carrière : elle aurait sûrement le temps de partir détendre Urban dans les chemins autour du domaine avant de penser ”au travail”. Le pansage s’était déroulé assez calmement, même si l’équidé avait l’air quelque peu dissipé. Il avait l’air de jeter des regards vers les chemins, mais rien qui n’inquiétait Sigrid. Armée de sa target et sa longue longe, les deux comparses s’étaient élancé dans les petits sentiers herbeux qui longeaient le domaine.

Et si son compagnon avait fait preuve d’une léthargie relative depuis qu’elle l’avait récupérée, l’hongre s'était réveillé depuis. Et du mauvais pied. Il avait commencé à jeter des regards à droite et à gauche, s’arrêtant au milieu du chemin, les quatre pieds dans le sol. « Bah alors, garçon. Qu’est-ce que t’as vu ? » Sigrid se voulait toujours à l’écoute. Elle avait attendu quelques secondes avant de l’inviter à se remettre en route et le reste de la balade, qui se voulait d’habitude tranquille, semblait parti pour être mouvementée. Elle lui parlait sans cesse, essayer de comprendre d’où lui venait toutes cette crainte. Si bien que ça avait fini par la mettre, elle aussi, sur le qui-vive. Ils étaient revenus sur l’œil vers l’écurie, le cheval jetant toujours des regards derrière lui et poussant parfois un peu sa cavalière.

Elle le lâcha dans la carrière, lui laissant le loisir d’aller où il le souhaitait. Il était parti au trot, ronflant des naseaux, s’arrêtant pour pousser un petit hennissement de temps en temps, regardant souvent dans la même direction. C’était bien la première fois qu’elle le voyait dans cet état-là. Elle était rentrée dans la carrière, restant proche de la barrière et l’observant. Elle tenta par plusieurs fois de l’appeler doucement et de capter son attention. Il revenait vers elle, et elle avait juste le temps de lui flatter l’encolure avant qu’il ne se dissipe à nouveau et s’éloigne d’elle. « Alors là, tu me poses une sèche, Urby. » Elle l’avait accompagnée au bord de la carrière, plissant les yeux et observant s’il y avait une quelconque distraction, mais rien ne semblait attirer son attention.

Urban fit un demi-tour sur ses postérieurs avant de partir au grand trot, poussant presque Sigrid sur son passage. « Eh, non Urban ! » Elle claqua le flot de longe contre sa jambe pour l’éloigner un peu d’elle, ce n’était pas un poney dangereux, mais c’était une petite brute quand il s’y mettait. Elle resta fixée sur les chemins essayant de déceler s’il y avait un autre équidé ou un renard qui traînait. « Beh alors, quelle mouche l’a piqué. »


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Screaming birds sound an awful lot like singing.

Reyes Goldstein
légère suspicion

Reyes Goldstein

saisons : trente-cinq ans.
occupation : propriétaire d'un centre équestre, comportementaliste équin.
myocarde : red flag ambulant ayant jeté son dévolu sur un homme qu'il ne mérite pas.
miroir : The saddle club | Reyes B6df2d4721aa50fa911b967419b3cdd760eeb131
faciès & artiste : pierre niney (gerard menjoui)
victimes : 1434


the saddle club

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Reyes serait bien resté au lit ce matin. Malgré un temps propice à une excursion en plein air, il n'est pas d'humeur à se montrer sociable. La rupture avec son oreiller est encore fraîche. La discipline que lui impose son travail lui interdit les grasses matinées, une malédiction quand il parvient enfin à passer une bonne nuit de sommeil. Garder un rythme régulier, c'est la clé et le seul moyen d'améliorer son état de manière pérenne, c'est les médecins qui le disent et il s'efforce de suivre des conseils qui ne lui ont réussi qu'une fois sur deux. A ce stade, Reyes penche plus sur du hasard, de la chance, quand ses nuits sont tranquilles et dépourvues de cauchemars.

La voiture garée sur parking lui fait comprendre qu'il ne va pas trouver la paix. Il est de mauvaise fois, Reyes apprécie la compagnie, surtout quand elle est de qualité et surtout quand il s'agit de parler des chevaux, des prochaines leçons, des futures balades. Il est passionné et très impliqué. Travailler est pour une Reyes une bénédiction. Il aime la rigueur, les tâches parfois répétitives qui le forcent à rester concentrer. La compagnie des bêtes, qui ne viennent pas le faire chier avec des débats sur la politique locale. Leur amour inconditionnel, dont il a bien besoin. Aussi, même s'il a soupiré, il est maintenant à la recherche active de Sigrid. Difficile de la rater, avec sa chevelure enflammée. Elle est objectivement jolie et toujours souriante. Parfois trop. Ce n'est pas un vrai défaut, c'est qu'elle gratte sous la couche morose du propriétaire des lieux.
A croire que la plus grande peur de Reyes, c'est bien d'être heureux.

Lorsqu'il s'approche de la carrière, il remarque aussitôt que quelqu'un chose ne va pas dans la comportement du cheval. Il peut ressentir sa tension dans tout son être, ce qui l'inquiète. Les animaux perçoivent des choses que les hommes ne peuvent pas voir, alors que sait-il ? Qu'a t-il vu ?  « Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Reyes ravale immédiatement sa bougonnerie qui ne servira à rien, sinon envenimer la situation si l'hongre commence à capter ses énergies aussi. Avoir un mauvais pressentiment, c'est déjà suffisant. Pardon, je crois que moi aussi je suis de mauvaise humeur... Réveil difficile. Salut Sigrid, tu es matinale. L'excuse lui brûle presque la langue, mais il paraît qu'il doit travailler sur lui... Et c'est presque impossible de râler en présence de Sigrid. Il est tenté de la détester juste pour la positivité qu'elle apporte dans sa vie et qu'il n'a pas demandé. Il la regarde, puis le cheval, pour le chemin qu'il emprunte régulièrement pour aller visiter les bois alentours. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond... Tu crois qu'on devrait aller jeter un oeil ? » Peut-être un renard, un serpent. Il préfère ne pas s'imaginer le pire. (Un monstre, un chien des enfers qui lui saute dessus et lui arrache la jambe). Le traumatisme encore présent du festival des lumières. Ou peut-être qu'il n'a pas envie de travailler aujourd'hui... » Comme moi.


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Come out and haunt me
I know you want me


Sigrid Grahn
aucune suspicion

Sigrid Grahn

saisons : 32 années, déjà.
occupation : restauratrice d’oeuvre au Rotunda Museum
myocarde : queer, célibataire et avec un cœur à prendre
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faciès & artiste : emma stone (chioexe) - signature: ikvgai, amekajies, awonaa
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the saddle club


Il y avait une constante dans la vie de Sigrid. Quand elle allait mal, quand elle était triste, quand rien n’allait dans sa vie : elle se rendait aux écuries. Juste voir un équidé la remettait sur le droit chemin : elle oubliait tous ses soucis, elle les laissait à la porte et ne les récupérait qu’en ressortant des écuries. Leur liberté, la façon dont ils avaient se mouvoir, c’était apaisant. Ce qu’elle pouvait aimer leur façon altière de se déplacer, leurs allures relevées, leur souffle puissant. Ils étaient réellement une place de réconfort pour Sigrid.

Et pourtant, aujourd’hui, elle regardait son équidé, un air inquiet sur le visage. Sa locomotion n’avait rien de majestueuse, ses souffles et renâclements, rien de confortant. Il n’avait pas d’écume encore, mais elle sentait toute la tension de son Urban. Sa nuque était haute, ses yeux grands ouverts. Ses oreilles inflexibles, fixées sur un point au loin, se tournant parfois d’un coup vif vers d’autres points d’intérêt. Il semblait sur un ressort, prêt a fuir à la moindre occasion, soufflant parfois d’une traite et ronflant des naseaux en partant au trot dans des allures rebondies avant de s’arrêter brutalement. C’était une danse curieuse, mais une danse des plus inquiétantes, malgré tout.

Et de ce fait, la rouquine était elle aussi, à fleur de peau. Contre la barrière, elle se tenait, les jointures serrées, l’œil ne quittant que très peu l’animal à présent. Pourquoi diable était-il comme ça, aujourd’hui ? Sigrid avait un mauvais pressentiment.  Elle n’avait pu retenir son sursaut quand Reyes était apparu derrière elle. Dans un hoquet de surprise, elle s’était retournée, le palpitant battant à mille a l’heure. Elle eut un petit rire à la vision du grand brun, c’était risible d’avoir peur du propriétaire de l’écurie.

Reyes était un personnage quelque peu atypique. Il était assez taciturne, pas souvent d’une excellente humeur. Mais aux côtés des animaux, la bête sauvage qu’il était avait toujours tendance à s’adoucir. Lui aussi, il mettait ses soucis de cote avec les animaux, Sigrid devait bien lui reconnaître. Elle avait toujours trouvé qu’il y avait une certaine tristesse dans son joli regard. Mais si c’était une grande bavarde, elle ne se sentait pas à sa place de demander ce qu’il en était. Ce n’étaient pas réellement ses affaires, après tout.

Elle eut un triste regard pour son équidé. « Salut Chef… J’en ai pas la moindre idée. » Elle balaya d’un geste de la main pour son réveil difficile. « Je crois qu’on a eu une pleine lune la nuit dernière, j’ai eu du mal à trouver le sommeil. » Ce devait être pour cela que le jeune homme avait mal dormi. Ce n’était pas une surprise pour la rousse : elle avait ses superstitions et ses croyances, le cycle de la lune en faisait partie.

« Il est comme ça depuis tout à l’heure. On est parti dans les chemins et il était intenable… » Elle soupira doucement, regarda l’équidé, qui après avoir vu Reyes, se ramèna d’un pas bien trop énergique, fouilla ses mains un instant, avant de se redresser et de repartir de plus belle. « Je pensais qu’il avait un peu de gaz, mais… » Elle observa l’animal repartir avec un petit geste d’épaule qui voulait réellement insinuer “regarde où on en est”.

Elle se frotta les mains sur les cuisses, elles étaient légèrement moites, tellement cette affaire l’inquiète. « Tu as raison ! » Il fallait se bouger et allait voir ce qui se passait, pas question de se débiner. Elle passa entre les planches de la barrière en mettant un dernier regard à l’animal. « Au moins, on sera fixé une bonne fois pour toutes. » Elle se tourna alors vers le brun. C’est vrai qu’il avait l’air fatigué. Elle lui ramènerait un petit remontant demain, un thé un peu corsé dont elle avait le secret.  

« Je vais chercher un truc au cas où on a quelque chose à repousser ! J’arrive ! » Et elle le laissa là en plan, seul avec l’équidé encore énervé et sa tête d’ours un peu mal réveillé. Peut-être verrait-il un truc dans le comportement de son poney, il fallait y croire en tout cas.  

Sigrid se hâta tout de même de revenir, à peine quelques minutes plus tard, avec deux râteaux triangulaires chopés dans l'écurie. Ça devrait suffire pour repousser une bête ou se protéger les jambes, au moins.

Enfin, en espérant que la bête ne soit pas trop grosse. Mais elle l’aurait vu , n'est ce pas ?  

« Prêt pour une traque de bon matin ? » Elle lui tendit l’un des outils avec un sourire.

Il était temps de partir en chasse.




Spoiler:

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saisons : trente-cinq ans.
occupation : propriétaire d'un centre équestre, comportementaliste équin.
myocarde : red flag ambulant ayant jeté son dévolu sur un homme qu'il ne mérite pas.
miroir : The saddle club | Reyes B6df2d4721aa50fa911b967419b3cdd760eeb131
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the saddle club

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Chef ?Reyes hausse un sourcil circonspect et ne relève pas. Il ne comprendra jamais cette femme, toujours de bonne humeur et passionnée, avec une dose tout à fait raisonnable d'humour. De nombreuses personnes attribuent des effets néfastes à la pleine lune et autres mouvements cosmiques, mercure retrograde et compagnie, il n'y connait pas grand chose. Ce n'est pas bête, les animaux sont plus nerveux à cette période, certains humains aussi.

Il est rassuré de pouvoir se concentrer sur autre chose, comme la traque du fantôme qui hante le début d'une journée qu'il espérait productive. C'est peut-être un renard ou quelque chose d'autre qui rôde, rien de bien méchant, suffisant pour déconcentrer les équidés. Sa jument à une peur bleue des poules, il a été forcé d'abandonner l'idée d'oeufs frais tous les matins pour ça, alors ça ne l'étonnerait pas que la Némésis de Urban se cache quelque part. « Tu sais que tu lui fais du soucis là. » Il fait la conversation en attendant que Sigrid revienne avec une arme. Ce serait plus simple s'il pouvait se faire comprendre, il pourrait rassurer ou toujours savoir ce qui ne va pas. Où ils ont mal. Il n'y a rien de plus frustrant et c'est le plus dur dans son métier, il ramasse parfois des canassons à la santé fragile, maltraités et sans l'aide des merveilleux vétérinaires, il serait bien impuissant. Il a apprit avec le temps à reconnaître certains comportements, mais il est humain et il s'en veut à chaque fois d'agir une fois le mal installé.  Perdu dans ses pensées, il revient enfin à lui dans un léger sursaut qui le décolle de la barrière.

Elle se tient fière avec ses râteaux et Reyes n'est pas assez fort pour retenir un regard désapprobateur et une moue à la limite du mépris. « Tu sais que j'ai un fusil ? Plus rapide, plus efficace, plus dissuasif en fonction de l'élément perturbateur. Mais soit, il n'a pas envie de passer pour la brute de service une fois de plus où effrayer Sigrid. Surtout qu'un coup de feu ne risque pas d'arranger la situation et faire paniquer l'ensemble de l'écurie. Une balle tirée, ça résonne et ça affole tout le monde. Bon je passe devant. Reste bien derrière moi et si c'est dangereux tu te tires et tu vas chercher de l'aide compétente, la police ou la roi je m'en fiche. » Armé de son râteau, brandit devant lui, il avance vers le chemin et s'aventure dans les broussailles. Leur source d'inquiétude n'est pas encore visible, mais Reyes peut l'entendre grogner et renifler. Un grondement sinistre.

La bête est énorme, Reyes est toujours surprit. On imagine pas à quel point c'est massif, un sanglir, jusqu'à se retrouver nez à nez avec un très gros cochon. L'animal est blessé, il le sait à l'odeur et si il y a bien une chose que le vieil homme qui l'a éduqué lui a apprit, c'est qu'un animal blessé est dangereux. « Ah bah voilà. Rassuré qu'il ne s'agisse pas d'un chien des enfers venu lui croquer le mollet. Comment on lui fait comprendre qu'il doit se faire un festin ailleurs ? Déjà qu'il ne parle pas totalement le cheval... Le sanglier ce n'est même pas la peine. Reyes jette un regard inquiet à sa comparse avant de réaliser que le sanglier est non seulement très énervé, mais surtout en train de charger. Il n'est pas fier du cri qu'il laisse échapper quand la bête lui fonce dessus sans plus de cérémonie. Heureusement, Reyes est plus rapide et parvient à s'enfuir et esquiver son attaque. J'aurais dû prendre ce foutu fusil et en faire de la terrine ! Bordel !    C'est la colère qui parle. Jamais il ne ferait de mal à un être vivant pour rien. Pas un animal. Parce que des hommes il en a déjà frappé trop pour affirmer avec une confiance une telle chose... Oh non... Il a réussi à s'en sortir mais... le sanglier est parti se cacher quelque part à l'intérieur de la propriété. Merde, merde, il va falloir le trouver avant de causer une panique générale. Dit-il, paniqué. »


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