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fading shadows | cody

Joel Heisley
aucune suspicion

Joel Heisley

saisons : cinquante-cinq
occupation : ex-médecin I propriétaire de l'auberge le "daffodil"
myocarde : veuf I bisexualité
miroir : fading shadows | cody F9eba262fbfa2e0c96b85f98f67f39e5f6d9068f
faciès & artiste : mads mikkelsen (etangsnrs)
victimes : 51


fading shadows

Cody est absent. Aucun moteur ne ronronne dans la ville, aucune musique ne vient démembrer les tympans des passants. C’est étrange qu’il ne soit pas présent. Joël envoie un message, puis un second, et c’est toute une ribambelle d’inquiétude qui se crée sur son écran. Aucune réponse. L'homme se dit qu'il est peut être en train de cuver les derniers sons dans un recoin de la ville, qu’il n’a pas pris la route ce matin. Le bus aurait dû arriver à 13h, et sa montre indique 16h… bientôt 18h.

Blue se moque en le voyant enfourcher la moto. Ya know that ain’t your kid, he’s old enough to handle his own. Elle a raison. Cody peut bien faire ce qu’il souhaite de sa vie, il ne lui doit rien. C’est plus fort que lui cette inquiétude qui jaillit dès qu’on ne répond pas à ses messages, dès qu’on bouscule les habitudes. Immédiatement, c’est le pire qui grignote ses pensées, qui lui fait un poids dans la trachée. Il imagine des drames et des péripéties. Il visualise des enfers à défaut de pouvoir peindre des paradis dans les recoins soucieux de son encéphale.

La nuit chasse le jour à grands coups d’ombres. Les lampadaires s’allument les uns après les autres, mimant une clarté qu’il n’arrive jamais à apprécier. Ses paupières se plissent et s’accommodent à la luminosité artificielle. Le jour s’effondre rapidement ces derniers temps. L’été se fait grignoter par les prémices d’un automne glacé. Le motard sillonne les rues, observe les passants, y cherche celui qui répond par l’absence. Il a cherché dans tous les endroits, dans ces lieux où il a déjà retrouvé Cody, dans ceux qu’il serait susceptible de fréquenter. Rien. Personne n’a vu le bus aujourd’hui. La moto achève son grondement devant le commissariat. C’est bien le dernier endroit qu’il a envie de fréquenter. Joel se tient toujours à l’écart de ce batiment, de ces gens qui viennent fouiner, qui n’ont à coeur que les lois sans y mettre un peu d’humanité entre les lignes.

Il observe une dernière fois son téléphone, y espère un message, quelque chose, un “vu” mais rien de tout ça.

Les portes s’ouvrent et laissent voir une silhouette qu’il connait bien, pour laquelle il n’existe aucune seconde de doute. Cody. Le soulagement et la colère s’emmêlent dans l’intonation de sa voix. Il prend une grande inspiration au moment de retirer son casque, de celle qui permet de ravaler une émotion désagréable. Joel ne descend pas du véhicule tout de suite, il attend que l’escorte disparaisse, revienne à l’intérieur pour les laisser tous les deux sur le trottoir. C’est à cet instant qu’il accepte de quitter le perchoir pour se diriger vers Cody. I didn’t know you were throwin’ parties for cops. Un peu de ressenti se distingue dans sa voix, ce n’est que l’inquiétude qu’il n’a pas su retirer. You didn’t show up. You didn’t answer. Why didn’t you answer? What did the cops want from you? Les questions s’enchainent sans laisser à Cody le temps de répondre, et peut-être qu’il parle trop vite, n’articule pas assez. I was worried.