norbert | bite the hand
2 participants
# Mer 18 Sep - 22:49
Pearl O'Donnell
légère suspicion
saisons : (trente-et-un) adulte aux pensées gamines, coeur adolescent
occupation : (pompiste) ichor sombre des berlines coule entre la pulpe de ses doigts, fantôme désabusé de la station service, parfum d'essence et faux sourires
myocarde : (célibataire ;; pan) coeur bateau, naufragé de relations avortées, incapable de rester fidèle, don juan cramé des temps modernes
miroir :
faciès & artiste : mike faist ;; etngsnrs ma vie (ava) ;; spacecorgi (icons)
victimes : 117
bite the hand
tw. vulgarité & allusions sexuelles.
dix-sept heures trente-sept qui sonnent à la pendue, alors qu’il entre dans le bâtiment avec une lenteur presque exagérée. pas vraiment l’envie de venir s’enterrer entre ces quatre murs à l’ambiance morose, où parfois seul le tic-tac de l’horloge semble bien vouloir briser l’atmosphère pseudo pesante du lieu. pas l’envie de venir rendre des comptes, de prétendre une fois de plus avoir enfin trouvé un job stable et durable, et revenir quelques mois plus tard, queue entre les jambes, papier de licenciement en main. des années qu’il a pas réussi à tenir plus de trois mois dans la même boite, à force de conneries, de retards, et de noms d’oiseaux envoyés à la tête des clients. pas capable d’avancer dans cette société bien rangée, là était visiblement le bon du problème, alors que la porte du job center se refermait derrière lui, et qu’il se dirigeait presque à reculons vers le bureau de son conseiller.
trois coups portés contre le bois de la porte, avant de se glisser dans le bureau de norbert sans attendre son autorisation. hey. même pas de mention du retard de plus de trois minutes, même pas un semblant de gêne alors qu’il referme la porte et vient s’asseoir fièrement dans le siège qui fait face au bureau, sans même prendre la peine de retirer sa veste de service. jambes écartées, le dos s’affale contre le dossier, alors que ses mains noircies par la pompe viennent trôner sous son menton. guess who’s got a job. sourire qui se dessine sur ses lèvres, vient illuminer son visage presque encore enfantin, alors qu’il dépose d’un air plus que fier, le contrat de travail plus que chiffonné sur le bureau impeccable qui lui fait face. hope you’re fucking proud. les yeux bleus qui cherchent les siens, avec déjà, au fond de la prunelle, le défi sous jacent.
et y a déjà ses yeux qui se perdent sur la silhouette de celui qui lui fait face, les pensées qui s’égarent un peu, trop, se permettent des images qu’il ne devrait guère, pas quand l’heure est au sérieux. il avait juste fallu tomber sur le conseiller un peu trop séduisant, glisser des phrases un peu trop lourdes de sens pour que tout finisse par déraper, charme consommé à l’abri des regards, contraste clivant avec les rendez-vous plombants des six derniers mois. smart. qu’il ne pouvait s’empêcher de penser, se félicitant presque, ce jour là encore. does it mean that i don’t have to come here every single month ? or am i still in job center jail ? le pied qui tape sur le sol, la jambe qui se secoue. oh and yes, sorry i’m late, sir. don’t fucking care qui lui traverse l’esprit tandis qu’il se mord la lèvre,
dix-sept heures trente-sept qui sonnent à la pendue, alors qu’il entre dans le bâtiment avec une lenteur presque exagérée. pas vraiment l’envie de venir s’enterrer entre ces quatre murs à l’ambiance morose, où parfois seul le tic-tac de l’horloge semble bien vouloir briser l’atmosphère pseudo pesante du lieu. pas l’envie de venir rendre des comptes, de prétendre une fois de plus avoir enfin trouvé un job stable et durable, et revenir quelques mois plus tard, queue entre les jambes, papier de licenciement en main. des années qu’il a pas réussi à tenir plus de trois mois dans la même boite, à force de conneries, de retards, et de noms d’oiseaux envoyés à la tête des clients. pas capable d’avancer dans cette société bien rangée, là était visiblement le bon du problème, alors que la porte du job center se refermait derrière lui, et qu’il se dirigeait presque à reculons vers le bureau de son conseiller.
trois coups portés contre le bois de la porte, avant de se glisser dans le bureau de norbert sans attendre son autorisation. hey. même pas de mention du retard de plus de trois minutes, même pas un semblant de gêne alors qu’il referme la porte et vient s’asseoir fièrement dans le siège qui fait face au bureau, sans même prendre la peine de retirer sa veste de service. jambes écartées, le dos s’affale contre le dossier, alors que ses mains noircies par la pompe viennent trôner sous son menton. guess who’s got a job. sourire qui se dessine sur ses lèvres, vient illuminer son visage presque encore enfantin, alors qu’il dépose d’un air plus que fier, le contrat de travail plus que chiffonné sur le bureau impeccable qui lui fait face. hope you’re fucking proud. les yeux bleus qui cherchent les siens, avec déjà, au fond de la prunelle, le défi sous jacent.
et y a déjà ses yeux qui se perdent sur la silhouette de celui qui lui fait face, les pensées qui s’égarent un peu, trop, se permettent des images qu’il ne devrait guère, pas quand l’heure est au sérieux. il avait juste fallu tomber sur le conseiller un peu trop séduisant, glisser des phrases un peu trop lourdes de sens pour que tout finisse par déraper, charme consommé à l’abri des regards, contraste clivant avec les rendez-vous plombants des six derniers mois. smart. qu’il ne pouvait s’empêcher de penser, se félicitant presque, ce jour là encore. does it mean that i don’t have to come here every single month ? or am i still in job center jail ? le pied qui tape sur le sol, la jambe qui se secoue. oh and yes, sorry i’m late, sir. don’t fucking care qui lui traverse l’esprit tandis qu’il se mord la lèvre,
- traductions:
- devine qui a trouvé du travail.
- j'espère que t'es putain de fier.
- est-ce que ça veut dire que j'ai pu à venir ici chaque mois ? où est ce que j'suis encore prisonnier de pôle emploi ?
- oh et oui, désolée d'être en retard, monsieur.
# Jeu 19 Sep - 1:53
Norbert Vaast
légère suspicion
saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir :
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 308
bite the hand
❝ ❞
Fut un temps où Norbert avait pensé que les heures passeraient plus vite avec les années, que les journées finiraient par filer sans qu'il ait le temps de les voir défiler. Et pourtant, trop longtemps déjà après que cette pensée lui soit passée entre les oreilles, il était là, le regard rivé sur l'horloge. Dix-sept heures trente-six. Il ne pouvait retenir un soupir.
Norbert attendait les mains croisées sur son bureau. Il aurait dû être en rendez-vous déjà - et vu le morceau, il avait bloqué sa fin d'après-midi -, mais il avait attendu si longtemps qu'il ne restait plus assez de temps pour que commencer une nouvelle tâche vaille la peine. Le temps d'ouvrir un dossier qui venait de lui être transmis, se familiariser avec le profil de la personne, et dix-huit heures sonnerait, annonçant sa libération.
Alors il attendait, le regard voguant entre la porte qui restait bien fermée, la chaise bien vide, les aiguilles de l'horloge bien statiques. Il y avait pire situation: lui, contrairement à celui qu'il attendait, était après tout payé décemment pour son temps; mais le je-m'en-foutisme dont semblaient se parer la plupart de ceux qui venaient s'asseoir face à lui le consternait. My life isn't the one at stake, you know tentait-il d'argumenter parfois. If you screw up one too many times, I'm not going to be the one to catch you by the hand, d'autres fois. Parfois sincère, parfois menteur, selon qui se présentait à sa porte. L'issue d'un rendez-vous ne changerait pas le fait qu'il passerait la porte à dix-huit heures pétantes et qu'il dormirait bien à la nuit venue, de toute façon.
Finalement, alors qu'il était presque prêt à abandonner l'idée de voir sa porte s'ouvrir, trois coups sonnaient contre le bois et une silhouette se faufilait du couloir jusqu'au bureau, glissait jusque dans le siège en face de lui. « hey. » Norbert se retenait de rouler des yeux. Quand étaient-ils passés de Hello sir à hey, comme s'ils avaient été à l'école ensemble? La réponse lui revenait en un souvenir qu'il chassait d'un raclement de gorge peu discret. « guess who's got a job. hope you're fucking proud. »
Norbert fixait le jeune homme, un sourcil relevé par la surprise, avant de laisser son regard le parcourir de la tête aux pieds. Il semblait bien être en uniforme, et les mains dégueulasses laissant probablement des traces de la poignée jusqu'au contrat qu'il lui donnait fièrement. Lui qui avait fait des pieds et des mains pour qu'on daigne lui commander de nouveaux sièges pour son bureau était bon pour échanger en secret le fauteuil dans lequel le nouveau travailleur s'était affalé avec celui d'un de ses collègues.
Avec élégance, il se saisissait du contrat, évitant les traces de doigt laissées là comme la peste, pour le parcourir des yeux. Sans y penser, il hochait légèrement la tête en lisant quelques lignes clés qu'il savait trouver rapidement. Tout avait l'air en règle, et plutôt correct, mais il n'en était pas à son premier rodéo. On lui avait fait le coup plusieurs fois déjà. Il lui avait fait le coup plusieurs fois déjà.
Norbert s'efforçait de ne pas prêter attention au regard de l'autre qu'il sentait le parcourir d'une manière moins que professionnelle. « does it mean that i don’t have to come here every single month ? or am i still in job center jail ? » Il connaissait bien des collègues qui lui auraient jeté son contrat à la gueule pour moins que ça, mais Norbert se contentait de le fixer, les sourcils relevés. « oh and yes, sorry i'm late, sir. » Il ne pouvait empêcher la couleur qui lui montait probablement aux joues quand il sentait l'appui sur ce dernier mot et le voyait se mordre la lèvre. Norbert chassait d'un nouveau raclement de gorge les pensées trop personnelles qui menaçaient de se rappeler à lui et prenait un instant pour se reconcentrer, reprendre son rôle en main, redevenir Mr Vaast, conseiller, et pas juste la conquête d'un soir.
« Glad to see you too, Mr. O'Donnell, de neuf à dix-huit heures, il était Mr. O'Donnell; Pearl se méritait dans la bouche de Norbert, thank you for gracing me with your presence. » Il remplissait ses mots de sarcasme, non pas qu'il espérait que Pearl le relève.
« Congratulations for landing the job, this seems... » Il parcourait le contrat des yeux à nouveau, tournait quelques pages en vitesse avant de le reposer entre eux. « This seems promising. I am proud. » Il affichait un sourire pour la première fois depuis que Pearl était entré, le même qu'il lui avait offert à chaque fois qu'il était revenu le voir triomphant, un contrat à la main. Ni plus, ni moins. « But we've been through this already, you know. This isn't a jail, and nobody's forcing you to come here. » Une partie de lui serait peinée de ne plus le voir passer la porte de son bureau, que ce soit signe de réussite ou d'abandon, mais il faisait le choix d'ignorer cette partie de son cerveau.
Norbert se tournait légèrement pour faire face à son écran d'ordinateur, prenait contrôle de la souris et du clavier pour aller chercher l'accès au dossier de Pearl. O'Donnell, Macsen n'était pas bien dur à traquer dans la base de données.
« So, how's the job going, so far? » La question était distraite pendant qu'il parcourait le dossier des yeux, ajoutait quelques notes au dossier. Sans prévenir ni s'en cacher, il ouvrait le calendrier de ses rendez-vous et le balayait du regard. Il ne prenait même plus la peine d'expliquer, depuis le temps; eux deux savaient qu'il y avait de grandes chances pour que Pearl soit de retour ici avec une notice de licenciement d'ici quelques mois à peine. Norbert ne posait pas vraiment de jugement sur son cas, se contentait d'agir selon ses observations passées pour planifier au mieux ses prochains mois et faciliter sa propre vie. Il détachait enfin le regard de l'écran, reportait son attention complète sur Pearl avec pour toute expression un sourire commercial. « How does December 12 sound to you? »
Norbert attendait les mains croisées sur son bureau. Il aurait dû être en rendez-vous déjà - et vu le morceau, il avait bloqué sa fin d'après-midi -, mais il avait attendu si longtemps qu'il ne restait plus assez de temps pour que commencer une nouvelle tâche vaille la peine. Le temps d'ouvrir un dossier qui venait de lui être transmis, se familiariser avec le profil de la personne, et dix-huit heures sonnerait, annonçant sa libération.
Alors il attendait, le regard voguant entre la porte qui restait bien fermée, la chaise bien vide, les aiguilles de l'horloge bien statiques. Il y avait pire situation: lui, contrairement à celui qu'il attendait, était après tout payé décemment pour son temps; mais le je-m'en-foutisme dont semblaient se parer la plupart de ceux qui venaient s'asseoir face à lui le consternait. My life isn't the one at stake, you know tentait-il d'argumenter parfois. If you screw up one too many times, I'm not going to be the one to catch you by the hand, d'autres fois. Parfois sincère, parfois menteur, selon qui se présentait à sa porte. L'issue d'un rendez-vous ne changerait pas le fait qu'il passerait la porte à dix-huit heures pétantes et qu'il dormirait bien à la nuit venue, de toute façon.
Finalement, alors qu'il était presque prêt à abandonner l'idée de voir sa porte s'ouvrir, trois coups sonnaient contre le bois et une silhouette se faufilait du couloir jusqu'au bureau, glissait jusque dans le siège en face de lui. « hey. » Norbert se retenait de rouler des yeux. Quand étaient-ils passés de Hello sir à hey, comme s'ils avaient été à l'école ensemble? La réponse lui revenait en un souvenir qu'il chassait d'un raclement de gorge peu discret. « guess who's got a job. hope you're fucking proud. »
Norbert fixait le jeune homme, un sourcil relevé par la surprise, avant de laisser son regard le parcourir de la tête aux pieds. Il semblait bien être en uniforme, et les mains dégueulasses laissant probablement des traces de la poignée jusqu'au contrat qu'il lui donnait fièrement. Lui qui avait fait des pieds et des mains pour qu'on daigne lui commander de nouveaux sièges pour son bureau était bon pour échanger en secret le fauteuil dans lequel le nouveau travailleur s'était affalé avec celui d'un de ses collègues.
Avec élégance, il se saisissait du contrat, évitant les traces de doigt laissées là comme la peste, pour le parcourir des yeux. Sans y penser, il hochait légèrement la tête en lisant quelques lignes clés qu'il savait trouver rapidement. Tout avait l'air en règle, et plutôt correct, mais il n'en était pas à son premier rodéo. On lui avait fait le coup plusieurs fois déjà. Il lui avait fait le coup plusieurs fois déjà.
Norbert s'efforçait de ne pas prêter attention au regard de l'autre qu'il sentait le parcourir d'une manière moins que professionnelle. « does it mean that i don’t have to come here every single month ? or am i still in job center jail ? » Il connaissait bien des collègues qui lui auraient jeté son contrat à la gueule pour moins que ça, mais Norbert se contentait de le fixer, les sourcils relevés. « oh and yes, sorry i'm late, sir. » Il ne pouvait empêcher la couleur qui lui montait probablement aux joues quand il sentait l'appui sur ce dernier mot et le voyait se mordre la lèvre. Norbert chassait d'un nouveau raclement de gorge les pensées trop personnelles qui menaçaient de se rappeler à lui et prenait un instant pour se reconcentrer, reprendre son rôle en main, redevenir Mr Vaast, conseiller, et pas juste la conquête d'un soir.
« Glad to see you too, Mr. O'Donnell, de neuf à dix-huit heures, il était Mr. O'Donnell; Pearl se méritait dans la bouche de Norbert, thank you for gracing me with your presence. » Il remplissait ses mots de sarcasme, non pas qu'il espérait que Pearl le relève.
« Congratulations for landing the job, this seems... » Il parcourait le contrat des yeux à nouveau, tournait quelques pages en vitesse avant de le reposer entre eux. « This seems promising. I am proud. » Il affichait un sourire pour la première fois depuis que Pearl était entré, le même qu'il lui avait offert à chaque fois qu'il était revenu le voir triomphant, un contrat à la main. Ni plus, ni moins. « But we've been through this already, you know. This isn't a jail, and nobody's forcing you to come here. » Une partie de lui serait peinée de ne plus le voir passer la porte de son bureau, que ce soit signe de réussite ou d'abandon, mais il faisait le choix d'ignorer cette partie de son cerveau.
Norbert se tournait légèrement pour faire face à son écran d'ordinateur, prenait contrôle de la souris et du clavier pour aller chercher l'accès au dossier de Pearl. O'Donnell, Macsen n'était pas bien dur à traquer dans la base de données.
« So, how's the job going, so far? » La question était distraite pendant qu'il parcourait le dossier des yeux, ajoutait quelques notes au dossier. Sans prévenir ni s'en cacher, il ouvrait le calendrier de ses rendez-vous et le balayait du regard. Il ne prenait même plus la peine d'expliquer, depuis le temps; eux deux savaient qu'il y avait de grandes chances pour que Pearl soit de retour ici avec une notice de licenciement d'ici quelques mois à peine. Norbert ne posait pas vraiment de jugement sur son cas, se contentait d'agir selon ses observations passées pour planifier au mieux ses prochains mois et faciliter sa propre vie. Il détachait enfin le regard de l'écran, reportait son attention complète sur Pearl avec pour toute expression un sourire commercial. « How does December 12 sound to you? »
- traductions:
- Ma vie n'est pas celle en jeu, vous savez
Si vous merdez une fois de trop, c'est pas moi qui viendrai vous rattraper par la main.
- Heureux de vous voir également, Mr. O'Donnell, merci de me gracier de votre présence.
- Félicitations pour avoir obtenu le poste, ça semble... ça semble prometteur. Je suis fier.
- Mais nous en avons déjà parlé, vous savez. Ce n'est pas une prison, et personne ne vous force à venir ici.
- Comment se passe le travail, jusque là?
- Que dites-vous du 12 décembre?
✶ death awaits ✶
# Ven 20 Sep - 23:04
Pearl O'Donnell
légère suspicion
saisons : (trente-et-un) adulte aux pensées gamines, coeur adolescent
occupation : (pompiste) ichor sombre des berlines coule entre la pulpe de ses doigts, fantôme désabusé de la station service, parfum d'essence et faux sourires
myocarde : (célibataire ;; pan) coeur bateau, naufragé de relations avortées, incapable de rester fidèle, don juan cramé des temps modernes
miroir :
faciès & artiste : mike faist ;; etngsnrs ma vie (ava) ;; spacecorgi (icons)
victimes : 117
bite the hand
détendu. très. trop. à la façon d’un roi dans son royaume - et quel royaume que celui du chômage - le regard trop franc, les paroles trop honnêtes. peut-être parce qu’au fil des mois norbert était devenu plus qu’un simple conseiller, parce qu’ils avaient partagé plus qu’un rendez-vous de travail, et qu’avec le temps, pearl avait finit par prendre ses aises, par se croire intouchable, même entre les quatre murs de cette morne pièce. alors quand il arrive en retard, le contrat salopé entre ses doigts noircis, c’est avec cette confiance ingrate qu’il s’installe, les mots passant la barrière de ses lèvres sans vraiment réfléchir, et déjà, les idées amorales caressant son esprit.
mais au fond, pearl savait très bien que norbert n’était pas du genre à se laisser déstabiliser. l’honnêteté du travailleur se lisait sur son visage, s’ancrait dans chaque parcelle de sa peau, lorsqu’il le détaillait du regard, sans laisser transparaitre le moindre indice. là derrière son bureau, dans son costume trois-pièces, tiré à quatre épingles, norbert avait l’air du parfait employé, bien loin du pas de côté qu’il allait décemment chercher à lui faire faire, le rose montant à ses joues suffisant à l’encourager dans son idiote quête.
la jambe tremblote alors que les yeux défilent le long du contrat, qu’il prie qu’il ne note pas la date bien lointaine de celle du jour, début février annoté sous l’encre noire déposée par malice sur les chiffres annonceurs de vérité. glad to see you too, mr. o’donnell. la froideur des mots suffisant à achever l’espoir, lui arrachant même un soupir lourd de sens - boring. implacable de sérieux, chaque mot pesé, léché, réfléchi. thank you for gracing me with your presence. you know that i love to keep you waiting. qu’il laisse lui échapper, le vouvoiement qui lui arrache la bouche mais qu'il sait de mise, les prunelles ancrées dans les siennes alors que sa jambe se fait impatiente, tape contre le sol à un rythme régulier. et les allusions aux jobs abandonnés, ou plutôt aux jobs dont il avait été licencié, incapable de garder un travail plus d’un moins, parce que la langue était trop vilaine, venin dans chaque parole, employé serpent dont on préfère rapidement se séparer avant que la situation ne devienne trop complexe. pour autant, lui n’avait pas cherché à faire d’effort, c’était finalement installé dans cette instabilité presque coquette, acceptait sans rechigner d’enchaîner les boulots plus abjectes les uns que les autres.
so how’s the job going so far ? les paroles qui le sortent de sa rêverie. well, good i guess. who wouldn’t dream of spending every single fucking day in the cold, hands cramping on that bloody pump ? l’interdiction du patron de rentrer dans la station, le froid qui mord le joues et les lèvres. but who am i to complain. at least that’s better than the dumb ice cream shop, or the living ad on the fucking sidewalk. parce qu’au moins lui avait trouvé un job, lui pouvait s’payer à manger et continuer de vivre, correctement. how does december 12 sound to you? is this a date vaast ? i can make myself available if that’s what you want. les minutes qu’il grapille, dix-huit heures qui sonnera bientôt. d’un geste, pearl qui se lève, commence à déambuler doucement dans le bureau. ses yeux se posent sur les murs, se concentrent sur l’unique tableau qui trône dans le dos de vaast, alors que ses doigts pianotent contre le mur. i bet you that i won’t be fired this time. sourire qui se dessine sur ses lèvres, alors qu’il tourne son visage vers sa cible avant de regarder une dernière fois l’horloge. ten minutes left, how lucky you are.
mais au fond, pearl savait très bien que norbert n’était pas du genre à se laisser déstabiliser. l’honnêteté du travailleur se lisait sur son visage, s’ancrait dans chaque parcelle de sa peau, lorsqu’il le détaillait du regard, sans laisser transparaitre le moindre indice. là derrière son bureau, dans son costume trois-pièces, tiré à quatre épingles, norbert avait l’air du parfait employé, bien loin du pas de côté qu’il allait décemment chercher à lui faire faire, le rose montant à ses joues suffisant à l’encourager dans son idiote quête.
la jambe tremblote alors que les yeux défilent le long du contrat, qu’il prie qu’il ne note pas la date bien lointaine de celle du jour, début février annoté sous l’encre noire déposée par malice sur les chiffres annonceurs de vérité. glad to see you too, mr. o’donnell. la froideur des mots suffisant à achever l’espoir, lui arrachant même un soupir lourd de sens - boring. implacable de sérieux, chaque mot pesé, léché, réfléchi. thank you for gracing me with your presence. you know that i love to keep you waiting. qu’il laisse lui échapper, le vouvoiement qui lui arrache la bouche mais qu'il sait de mise, les prunelles ancrées dans les siennes alors que sa jambe se fait impatiente, tape contre le sol à un rythme régulier. et les allusions aux jobs abandonnés, ou plutôt aux jobs dont il avait été licencié, incapable de garder un travail plus d’un moins, parce que la langue était trop vilaine, venin dans chaque parole, employé serpent dont on préfère rapidement se séparer avant que la situation ne devienne trop complexe. pour autant, lui n’avait pas cherché à faire d’effort, c’était finalement installé dans cette instabilité presque coquette, acceptait sans rechigner d’enchaîner les boulots plus abjectes les uns que les autres.
so how’s the job going so far ? les paroles qui le sortent de sa rêverie. well, good i guess. who wouldn’t dream of spending every single fucking day in the cold, hands cramping on that bloody pump ? l’interdiction du patron de rentrer dans la station, le froid qui mord le joues et les lèvres. but who am i to complain. at least that’s better than the dumb ice cream shop, or the living ad on the fucking sidewalk. parce qu’au moins lui avait trouvé un job, lui pouvait s’payer à manger et continuer de vivre, correctement. how does december 12 sound to you? is this a date vaast ? i can make myself available if that’s what you want. les minutes qu’il grapille, dix-huit heures qui sonnera bientôt. d’un geste, pearl qui se lève, commence à déambuler doucement dans le bureau. ses yeux se posent sur les murs, se concentrent sur l’unique tableau qui trône dans le dos de vaast, alors que ses doigts pianotent contre le mur. i bet you that i won’t be fired this time. sourire qui se dessine sur ses lèvres, alors qu’il tourne son visage vers sa cible avant de regarder une dernière fois l’horloge. ten minutes left, how lucky you are.
- traductions:
- vous savez que j'aime vous faire attendre
- plutôt bien. qui n'rêverai pas de passer chaque putain de jour dans le froid, les mains crampant sur la putain d'pompe ?
- mais qui suis-je pour me plaindre. au moins c'est toujours mieux que le magasin de glace à la con, ou la publicité vivant sur le putain de trottoir.
- c'est un date vaast ? j'peux me rendre disponible si c'est ce que vous voulez.
- j'parie que je serai pas viré à c'moment là.
- plus que 10 minutes, vous êtes bien chanceux.
# Sam 21 Sep - 18:10
Norbert Vaast
légère suspicion
saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir :
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 308
bite the hand
❝ ❞
Pearl était fait de provocation et d'impatience. Un de ces profils qui emmerdait le côté corporate de Norbert autant qu'il amusait celui qui se cachait derrière le bureau. C'était peut-être ça qui avait fait que Norbert avait craqué un jour, peut-être ça qui faisait qu'une partie de lui s'amusait de ces rendez-vous, peut-être ça qui faisait qu'il les gardait pour la fin de journée, quand il était facile de juste partir innocemment dans la même direction pour au final l'espoir d'un peu plus. Norbert perdrait la raison avant le nord.
« Well, good i guess. Who wouldn’t dream of spending every single fucking day in the cold, hands cramping on that bloody pump? But who am i to complain. At least that’s better than the dumb ice cream shop, or the living ad on the fucking sidewalk. » Norbert souriait en silence en l'écoutant. Le voir agiter un gros panneau dans tous les sens sur le bord d'un trottoir l'avait amusé, lui. Il jettait un oeil au contrat en vitesse, tentait de visualiser quelle station essence l'avait engagé. « Well I'll make sure to come and see your little corner of paradise, then. Want me to crochet you a beanie and a pair of gloves, maybe? Might keep you from complaining. » Il prendrait un plaisir certain à passer le voir, le fixer depuis le siège en cuir comfortable. S'il se tenait un moment, il pourrait transformer le sarcasme en projet du samedi et vraiment lui crochetter un bonnet.
« Is this a date Vaast ? I can make myself available if that’s what you want. » Les mains croisées sur le bureau, Norbert s'enfonçait dans son siège. Il n'aurait pas accepté ce genre de réponse de tous ses clients, mais il se trouvait lui-même particulièrement généreux avec Pearl. « Depends, would that keep you from being late for once? I wouldn't mind booking a table at a restaurant if that's all it took you know. I can be considerate. » Le regard de Pearl se perdait derrière lui, mais Norbert restait fixé sur lui - jusqu'à ce que Pearl le fasse rire. « I bet you that i won't be fired this time. » Le rire était sincèrement amusé, plus que moqueur. « Oh really, are you sure you want to bet on that of all things? » Si tous les paris étaient aussi sûrs que celui-ci, Norbert jouerait beaucoup plus souvent au casino. Il pourrait même se laisser tenter par le loto. « You know what? Let's actually bet. Keep your job until then, and you can get what you want. » Proposer une récompense ouverte était dangereux, surtout avec Pearl de l'autre côté du pari, mais il n'y avait que peu de chances qu'il perde, alors ça lui était bien égal. Il espérait d'autant plus faire perdre Pearl, quitte à forcer un peu le destin. Quelle tristesse ce serait, s'il venait à ne plus avoir besoin de venir l'emmerder ici. Plus aucune excuse pour que Norbert se perde dans le bleu de ses yeux en prétendant rester professionnel. Terrible.
« Ten minutes left, how lucky you are. » Norbert se tournait vers l'horloge sur le côté du bureau, les sourcils relevés. Il n'avait pas vu les dernières dix minutes passer, alors que les précédentes avaient été de la torture. « Ah, yes. Lucky for you too, I suppose, that you won't have to stay in this... what was it again? jail? even one minute longer than that. Free to go back to doing whatever you wanted to do instead of being stuck here with me, guess luck goes both ways. »
« Well, good i guess. Who wouldn’t dream of spending every single fucking day in the cold, hands cramping on that bloody pump? But who am i to complain. At least that’s better than the dumb ice cream shop, or the living ad on the fucking sidewalk. » Norbert souriait en silence en l'écoutant. Le voir agiter un gros panneau dans tous les sens sur le bord d'un trottoir l'avait amusé, lui. Il jettait un oeil au contrat en vitesse, tentait de visualiser quelle station essence l'avait engagé. « Well I'll make sure to come and see your little corner of paradise, then. Want me to crochet you a beanie and a pair of gloves, maybe? Might keep you from complaining. » Il prendrait un plaisir certain à passer le voir, le fixer depuis le siège en cuir comfortable. S'il se tenait un moment, il pourrait transformer le sarcasme en projet du samedi et vraiment lui crochetter un bonnet.
« Is this a date Vaast ? I can make myself available if that’s what you want. » Les mains croisées sur le bureau, Norbert s'enfonçait dans son siège. Il n'aurait pas accepté ce genre de réponse de tous ses clients, mais il se trouvait lui-même particulièrement généreux avec Pearl. « Depends, would that keep you from being late for once? I wouldn't mind booking a table at a restaurant if that's all it took you know. I can be considerate. » Le regard de Pearl se perdait derrière lui, mais Norbert restait fixé sur lui - jusqu'à ce que Pearl le fasse rire. « I bet you that i won't be fired this time. » Le rire était sincèrement amusé, plus que moqueur. « Oh really, are you sure you want to bet on that of all things? » Si tous les paris étaient aussi sûrs que celui-ci, Norbert jouerait beaucoup plus souvent au casino. Il pourrait même se laisser tenter par le loto. « You know what? Let's actually bet. Keep your job until then, and you can get what you want. » Proposer une récompense ouverte était dangereux, surtout avec Pearl de l'autre côté du pari, mais il n'y avait que peu de chances qu'il perde, alors ça lui était bien égal. Il espérait d'autant plus faire perdre Pearl, quitte à forcer un peu le destin. Quelle tristesse ce serait, s'il venait à ne plus avoir besoin de venir l'emmerder ici. Plus aucune excuse pour que Norbert se perde dans le bleu de ses yeux en prétendant rester professionnel. Terrible.
« Ten minutes left, how lucky you are. » Norbert se tournait vers l'horloge sur le côté du bureau, les sourcils relevés. Il n'avait pas vu les dernières dix minutes passer, alors que les précédentes avaient été de la torture. « Ah, yes. Lucky for you too, I suppose, that you won't have to stay in this... what was it again? jail? even one minute longer than that. Free to go back to doing whatever you wanted to do instead of being stuck here with me, guess luck goes both ways. »
- traductions:
- - Et bien, je ne manquerai pas de venir voir votre petit coin de paradis, alors. Vous voudriez que je vous crochète un bonnet et une paire de gants, peut-être? Ca vous empêcherait peut-être de vous plaindre.
- Ca dépend, est-ce que ça vous empêcherait d'être en retard pour une fois? Ca ne me dérangerait pas de réserver une table dans un restaurant s'il n'y a que ça à faire vous savez. Je peux être prévenant.
- Oh vraiment, vous êtes sûr de vouloir parier sur ça?
- Vous savez quoi? Parions vraiment. Gardez votre job jusque là, et vous pouvez avoir ce que vous voulez.
- Ah, oui. Chanceux pour vous aussi, je suppose, que vous n'ayez pas à rester dans cette... c'était quoi? prison? même une minute de plus que ça. Libre de retourner faire ce que vous voulez au lieu d'être coincé ici avec moi, je suppose que la chance va dans les deux sens.
✶ death awaits ✶
# Lun 23 Sep - 23:02
Pearl O'Donnell
légère suspicion
saisons : (trente-et-un) adulte aux pensées gamines, coeur adolescent
occupation : (pompiste) ichor sombre des berlines coule entre la pulpe de ses doigts, fantôme désabusé de la station service, parfum d'essence et faux sourires
myocarde : (célibataire ;; pan) coeur bateau, naufragé de relations avortées, incapable de rester fidèle, don juan cramé des temps modernes
miroir :
faciès & artiste : mike faist ;; etngsnrs ma vie (ava) ;; spacecorgi (icons)
victimes : 117
bite the hand
le calme. impassible se voulait norbert, le regard froid, le menton haut, là, derrière son bureau. l’image suffisait pour que pearl se demande une nouvelle fois comment il avait fait pour l’attirer, pour l’avoir, pour glisser entre ses bras. deux visages c’étaient alors offerts à lui, celui du conseiller, et celui plus secret, qu’il avait découvert une fois les portes closes et les lèvres entrouvertes. l’idée lui arrachait un nouveau sourire, alors qu’il traversait le bureau, et sentait déjà que le calme n’allait pas durer longtemps, que le feu qui sommeillait en lui finirait tôt ou tard par se réveiller. car pearl avait érigé la provocation au rang d’art, et il était, au fil du temps, devenu un maître en la matière.
et il écoute attentivement ses réponses, se mord alors l’intérieur de la joue, pour s’empêcher de répondre trop vite, pour laisser le suspens planer et attendre le bon moment, la parole qui mènera à l’attaque, au début de la guerre. car s’il avait eu l’obligation de se rendre à ce rendez-vous, lui, savait très bien pourquoi il avait décidé de passer la porte malgré son retard arrogant. la pique sur le date lui suffit à se retourner, le dos venant se caler contre le mur, ses yeux clairs surplombant le visage de celui toujours assis. can’t be a brat if you’re on time. allusion indiscrète, geste de la tête en sa direction alors que ses bras viennent se croiser contre sa poitrine, et le rire de norbert qui le force à revenir de sa rêverie. et lui qui mord à l’hameçon, à l’appel du gain. le pari est lancé, vaast qui donne ses conditions, et déjà pearl qui s’enflamme. le jeu. toujours. encore. les pas qui le guide près du bureau, dans une lenteur presque exagérée. parce qu’il y a, dans ces moments, quelque chose de presque théâtral qu’il ne peut s’empêcher d’aimer. ‘kay. and if i loose, you can ask what you want. un temps, juste de quoi venir attraper son regard du sien, suspendre les secondes. parce qu'il est tellement sûr de lui pearl. parce qu'il a l'impression que pour une fois, il va réussir à le garder ce job, pas l'impression qu'abel le jettera dehors, les impairs qu'il a déjà commis plus d'un fois, les sales paroles aux clients, les quelques erreurs de caisse. pas de reproches dramatiques et au fond, une forme de routine presque sympathique, sous couvert de piques et de noms d'oiseaux, s'installant entre les deux hommes. anything. dans un souffle, la main qui se tend vers lui. deal ? et l’avoir comme ça, si proche de lui, interdit, qui le trouble, bêtement.
ah, yes. lucky for you too, i suppose, that you won't have to stay in this... what was it again? jail? even one minute longer than that. free to go back to doing whatever you wanted to do instead of being stuck here with me, guess luck goes both ways. le ton ferme qui suffit à achever. bla bla bla. soupir, alors qu'il se laisse retomber dans le fauteuil. 'always been such a chatter. regard vers la porte, vers l'horloge, prunelles suivant la trotteuse. or free to leave your boring day and have a bit of fun with me. that's the true luck innit ?
et il écoute attentivement ses réponses, se mord alors l’intérieur de la joue, pour s’empêcher de répondre trop vite, pour laisser le suspens planer et attendre le bon moment, la parole qui mènera à l’attaque, au début de la guerre. car s’il avait eu l’obligation de se rendre à ce rendez-vous, lui, savait très bien pourquoi il avait décidé de passer la porte malgré son retard arrogant. la pique sur le date lui suffit à se retourner, le dos venant se caler contre le mur, ses yeux clairs surplombant le visage de celui toujours assis. can’t be a brat if you’re on time. allusion indiscrète, geste de la tête en sa direction alors que ses bras viennent se croiser contre sa poitrine, et le rire de norbert qui le force à revenir de sa rêverie. et lui qui mord à l’hameçon, à l’appel du gain. le pari est lancé, vaast qui donne ses conditions, et déjà pearl qui s’enflamme. le jeu. toujours. encore. les pas qui le guide près du bureau, dans une lenteur presque exagérée. parce qu’il y a, dans ces moments, quelque chose de presque théâtral qu’il ne peut s’empêcher d’aimer. ‘kay. and if i loose, you can ask what you want. un temps, juste de quoi venir attraper son regard du sien, suspendre les secondes. parce qu'il est tellement sûr de lui pearl. parce qu'il a l'impression que pour une fois, il va réussir à le garder ce job, pas l'impression qu'abel le jettera dehors, les impairs qu'il a déjà commis plus d'un fois, les sales paroles aux clients, les quelques erreurs de caisse. pas de reproches dramatiques et au fond, une forme de routine presque sympathique, sous couvert de piques et de noms d'oiseaux, s'installant entre les deux hommes. anything. dans un souffle, la main qui se tend vers lui. deal ? et l’avoir comme ça, si proche de lui, interdit, qui le trouble, bêtement.
ah, yes. lucky for you too, i suppose, that you won't have to stay in this... what was it again? jail? even one minute longer than that. free to go back to doing whatever you wanted to do instead of being stuck here with me, guess luck goes both ways. le ton ferme qui suffit à achever. bla bla bla. soupir, alors qu'il se laisse retomber dans le fauteuil. 'always been such a chatter. regard vers la porte, vers l'horloge, prunelles suivant la trotteuse. or free to leave your boring day and have a bit of fun with me. that's the true luck innit ?
- traductions:
- tu peux pas être un sale gosse (c'est gentillet comme terme) et être à l'heure ?
- ok et si je perds, tu pourras m'demander c'que tu veux.
- n'importe quoi.
- t'as toujours été tellement bavard.
- où enfin libre de quitter ta journée ennuyeuse pour avoir un peu d'fun avec moi. c'est ça la vraie chance non?
# Mar 24 Sep - 19:39
Norbert Vaast
légère suspicion
saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir :
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 308
bite the hand
❝ ❞
Les yeux de Norbert faisaient des aller-retour entre Pearl et l'horloge au mur, ou celle de son ordinateur. Ses doigts pianotaient sur le bureau, rendus impatients par l'insolence de celui qui lui pompait l'air mieux que l'essence. Il ne manquait pas les sourires qu'il n'adressait à personne en particulier, ou son regard qui s'attardait un peu trop partout.
« Can't be a brat if you're on time. » Il était bon de supposer que Pearl serait en retard pour toujours; si c'était tout ce qu'il lui fallait pour gardait cette attitude si... lui, Norbert était prêt à l'accepter, peut-être. Non pas qu'il l'admettrait - jamais.
Pearl s'appuyait contre le mur, et Norbert ne manquait pas de noter comme la lumière de la fin d'après-midi soulignait délicatement le bordel de ses cheveux, le creux de sa joue, la silhouette de sa pomme d'adam. C'était peut-être aussi pour ça qu'il donnait à Pearl ses fins de journée, il les portait comme personne. Norbert pivotait dans son siège pour suivre Pearl comme une fleur suivrait le soleil, curieux de chacun de ses mots, de ses expressions. Il savait se tenir, mais l'heure bientôt révolue de sa journée de travail lui donnait des fourmis au bout des doigts et au bord des lèvres. Mais Pearl se détachait déjà, s'approchant de Norbert qui tournait un peu plus son siège pour lui faire face, les jambes croisées et l'air grand comme si c'était lui qui dirigeait - avec dix-huit heures sonnerait la fin de son règne, sachant bien que les mots de Pearl feraient loi pour le reste de la soirée.
« 'kay. And if I loose, you can ask what you want. » Leurs regards s'accrochaient et Norbert souriait de toutes ses dents, trop sûr de lui pour se considérer comme autre chose que le loup face à l'agneau. « Anything. » La main se tendait, et Norbert la saisissait, bon joueur pour le moment. Il avait bon instinct et c'était sûr - la chance lui sourirait cette fois-ci.
La main de Pearl glissait hors de la sienne alors qu'il retombait sur son siège, de l'autre côté du bureau.
« Always been such a chatter. Or free to leave your boring day and have a bit of fun with me. That's the true luck, innit? »
Comme s'il l'avait invoquée, la montre de Norbert sonnait dix-huit heures, la libération.
Il ne perdait pas de temps pour desserrer un peu sa cravate, déboutonner un bouton ou deux de sa chemise, laissant entrevoir une chaîne dorée et une peau qui ne prenait pas assez le soleil. Il ne prenait pas la peine d'éteindre son ordinateur et se contentait d'appuyer sur le bouton de l'écran.
Norbert se reconcentrait sur Pearl, une main dans la poche de son pantalon de costume, en contournant le bureau qui les séparait, lentement. Quand il arrivait à sa hauteur, il agrippait le dos du fauteuil. Il tournait le siège de force face à lui et, gardant sa main contre le dossier, Norbert se penchait au-dessus de Pearl, lèvres contre oreille. Un petit rire lui venait naturellement, avant qu'il ne parle, avec un petit accent d'on ne sait où qui ne ressortait que quand il était fatigué et se laissait aller.
« I hope you're ready to grovel on your knees, Pearl » Il appuyait son nom volontairement, marquait une pause avant de continuer, le sourire audible dans sa voix. « I'm not one to loose quietly, nor to waste my bets on stupid prices. » Il se redressait sans quitter Pearl des yeux, sa main sur le fauteuil partant se perdre le long du cou du plus jeune avant de retomber le long de son corps quand il le toisait de tout son long. De la main qui restait enfouie dans sa poche, Norbert sortait un paquet de cigarettes mal en point et un briquet - l'un qu'il plaçait entre ses lèvres, l'autre gardé dans sa main.
Il adressait un signe de tête à Pearl en direction de la porte pour lui faire signe de sortir. « Get out princess, we got some luck to chase elsewhere. »
« Can't be a brat if you're on time. » Il était bon de supposer que Pearl serait en retard pour toujours; si c'était tout ce qu'il lui fallait pour gardait cette attitude si... lui, Norbert était prêt à l'accepter, peut-être. Non pas qu'il l'admettrait - jamais.
Pearl s'appuyait contre le mur, et Norbert ne manquait pas de noter comme la lumière de la fin d'après-midi soulignait délicatement le bordel de ses cheveux, le creux de sa joue, la silhouette de sa pomme d'adam. C'était peut-être aussi pour ça qu'il donnait à Pearl ses fins de journée, il les portait comme personne. Norbert pivotait dans son siège pour suivre Pearl comme une fleur suivrait le soleil, curieux de chacun de ses mots, de ses expressions. Il savait se tenir, mais l'heure bientôt révolue de sa journée de travail lui donnait des fourmis au bout des doigts et au bord des lèvres. Mais Pearl se détachait déjà, s'approchant de Norbert qui tournait un peu plus son siège pour lui faire face, les jambes croisées et l'air grand comme si c'était lui qui dirigeait - avec dix-huit heures sonnerait la fin de son règne, sachant bien que les mots de Pearl feraient loi pour le reste de la soirée.
« 'kay. And if I loose, you can ask what you want. » Leurs regards s'accrochaient et Norbert souriait de toutes ses dents, trop sûr de lui pour se considérer comme autre chose que le loup face à l'agneau. « Anything. » La main se tendait, et Norbert la saisissait, bon joueur pour le moment. Il avait bon instinct et c'était sûr - la chance lui sourirait cette fois-ci.
La main de Pearl glissait hors de la sienne alors qu'il retombait sur son siège, de l'autre côté du bureau.
« Always been such a chatter. Or free to leave your boring day and have a bit of fun with me. That's the true luck, innit? »
Comme s'il l'avait invoquée, la montre de Norbert sonnait dix-huit heures, la libération.
Il ne perdait pas de temps pour desserrer un peu sa cravate, déboutonner un bouton ou deux de sa chemise, laissant entrevoir une chaîne dorée et une peau qui ne prenait pas assez le soleil. Il ne prenait pas la peine d'éteindre son ordinateur et se contentait d'appuyer sur le bouton de l'écran.
Norbert se reconcentrait sur Pearl, une main dans la poche de son pantalon de costume, en contournant le bureau qui les séparait, lentement. Quand il arrivait à sa hauteur, il agrippait le dos du fauteuil. Il tournait le siège de force face à lui et, gardant sa main contre le dossier, Norbert se penchait au-dessus de Pearl, lèvres contre oreille. Un petit rire lui venait naturellement, avant qu'il ne parle, avec un petit accent d'on ne sait où qui ne ressortait que quand il était fatigué et se laissait aller.
« I hope you're ready to grovel on your knees, Pearl » Il appuyait son nom volontairement, marquait une pause avant de continuer, le sourire audible dans sa voix. « I'm not one to loose quietly, nor to waste my bets on stupid prices. » Il se redressait sans quitter Pearl des yeux, sa main sur le fauteuil partant se perdre le long du cou du plus jeune avant de retomber le long de son corps quand il le toisait de tout son long. De la main qui restait enfouie dans sa poche, Norbert sortait un paquet de cigarettes mal en point et un briquet - l'un qu'il plaçait entre ses lèvres, l'autre gardé dans sa main.
Il adressait un signe de tête à Pearl en direction de la porte pour lui faire signe de sortir. « Get out princess, we got some luck to chase elsewhere. »
- traductions:
- - J'espère que tu es prêt à ramper à genoux, Pearl.
- Je ne suis pas de ceux qui perdent en silence, ni qui gâchent leurs paris avec des récompenses idiotes.
- Sors de là princesse, on a la chance à chasser ailleurs.
✶ death awaits ✶
# Jeu 10 Oct - 13:50
Pearl O'Donnell
légère suspicion
saisons : (trente-et-un) adulte aux pensées gamines, coeur adolescent
occupation : (pompiste) ichor sombre des berlines coule entre la pulpe de ses doigts, fantôme désabusé de la station service, parfum d'essence et faux sourires
myocarde : (célibataire ;; pan) coeur bateau, naufragé de relations avortées, incapable de rester fidèle, don juan cramé des temps modernes
miroir :
faciès & artiste : mike faist ;; etngsnrs ma vie (ava) ;; spacecorgi (icons)
victimes : 117
bite the hand
leurs mains scellées, paume contre paume, le pari était alors acté, promesse tacite dans l’ombre du bureau silencieux. et si gagner s’avérait être un véritable plaisir, pour une fois pearl se laissait déjà tenter à l’idée de perdre, curiosité maladive de savoir ce que vaast finirait par lui demander, quel désir serait le sien dans cet océan de possibilités. et se rasseyant dans son siège, c’est un million d’idées qui lui traversent l’esprit, fantasmes interdits vrillant ses pensées qu’il se contenterai de garder pour lui.
retombant dans son siège, jambes écartées dans un triomphe de masculinité, ses yeux s’attardent sur le spectacle que lui offre le conseiller, mains défaisant sa chemise, traînant le long de sa cravate. et il y avait quelque chose de si sensuel dans chacun de ses gestes, dans ce cou offert qu’il avait presque déjà envie de goûter de nouveau, dans cette chaîne brillant dans l’or du soleil couchant. quelque chose aussi, dans cette position de force, dans ce costume bien taillé, et dans cet air concupiscent qu’arborait norbert, balançant entre fierté et domination implicite.
lèvres entrouvertes, pearl s’autorise une longue inspiration, la jambe battant le sol d’un rythme effréné, alors que vaast se lève et s’approche, ce qui suffit à faire battre son coeur un peu plus vite, comme couvert d’impatience. et quand il le surplombe, qu’il le force à le regarder, c’est la respiration qui se coupe et le feu qui se réveille dans le bas ventre, azur tourné vers lui, mains agrippées sur les bras du fauteuil pour s’empêcher de réagir, de l’attraper un peu trop vite. et l’cerveau qui bouillonne quand ses lèvres frôlent son oreilles, les dents qui emprisonnent ses lèvres qui déjà, s’étirent en un sourire vorace, le rire de norbert suffisant à achever le peu de retenue qu’il aurait, peut-être daigné garder. i hope you're ready to grovel on your knees, pearl. gosh’ you’re so hot. qu’il répond sans réfléchir, sans baisser les yeux. la chaleur qui lui monte en visage, l’envie de l’attraper par la taille et de l’attirer à lui pour ne pas attendre plus longtemps. i'm not one to loose quietly, nor to waste my bets on stupid prices. i know. frisson naissant dans le creux de sa nuque sous l’effleurement de ses doigts, pearl se maudissant déjà de ne pas réussir à rester de marbre face à cette délicieuse provocation. but chavs like me often forget to play fair. clin d’oeil pour ponctuer ses mots, avant de le suivre hors de la pièce, en nice princess qu’il pouvait parfois être.
le froid qui lui mord les joues, le surprend presque lorsque la porte se ferme derrière lui main qui fouille dans sa poche arrière pour attraper son paquet de cigarette, en glisse une entre ses doigts. wanna bet something else ? like the fact that i’m pretty sure that you won’t spend the night alone tonight ? toujours cette même manière de le regarder dans les yeux, de ne pas lâcher son regard, éternelle provocation avant de glisser le bâtonnet entre ses lèvres et de chercher son briquet dans les poches de sa veste. maybe we shouldn’t stay here too long, if you don’t want your coworkers to be jealous of the kind of relationship you have with... how d’you call us ? clients ? well, jealous of the kind of things you do with your clients. une pause, le briquet qu’il ne trouve pas. ‘cause i don’t think i can stay put for much longer now.
retombant dans son siège, jambes écartées dans un triomphe de masculinité, ses yeux s’attardent sur le spectacle que lui offre le conseiller, mains défaisant sa chemise, traînant le long de sa cravate. et il y avait quelque chose de si sensuel dans chacun de ses gestes, dans ce cou offert qu’il avait presque déjà envie de goûter de nouveau, dans cette chaîne brillant dans l’or du soleil couchant. quelque chose aussi, dans cette position de force, dans ce costume bien taillé, et dans cet air concupiscent qu’arborait norbert, balançant entre fierté et domination implicite.
lèvres entrouvertes, pearl s’autorise une longue inspiration, la jambe battant le sol d’un rythme effréné, alors que vaast se lève et s’approche, ce qui suffit à faire battre son coeur un peu plus vite, comme couvert d’impatience. et quand il le surplombe, qu’il le force à le regarder, c’est la respiration qui se coupe et le feu qui se réveille dans le bas ventre, azur tourné vers lui, mains agrippées sur les bras du fauteuil pour s’empêcher de réagir, de l’attraper un peu trop vite. et l’cerveau qui bouillonne quand ses lèvres frôlent son oreilles, les dents qui emprisonnent ses lèvres qui déjà, s’étirent en un sourire vorace, le rire de norbert suffisant à achever le peu de retenue qu’il aurait, peut-être daigné garder. i hope you're ready to grovel on your knees, pearl. gosh’ you’re so hot. qu’il répond sans réfléchir, sans baisser les yeux. la chaleur qui lui monte en visage, l’envie de l’attraper par la taille et de l’attirer à lui pour ne pas attendre plus longtemps. i'm not one to loose quietly, nor to waste my bets on stupid prices. i know. frisson naissant dans le creux de sa nuque sous l’effleurement de ses doigts, pearl se maudissant déjà de ne pas réussir à rester de marbre face à cette délicieuse provocation. but chavs like me often forget to play fair. clin d’oeil pour ponctuer ses mots, avant de le suivre hors de la pièce, en nice princess qu’il pouvait parfois être.
le froid qui lui mord les joues, le surprend presque lorsque la porte se ferme derrière lui main qui fouille dans sa poche arrière pour attraper son paquet de cigarette, en glisse une entre ses doigts. wanna bet something else ? like the fact that i’m pretty sure that you won’t spend the night alone tonight ? toujours cette même manière de le regarder dans les yeux, de ne pas lâcher son regard, éternelle provocation avant de glisser le bâtonnet entre ses lèvres et de chercher son briquet dans les poches de sa veste. maybe we shouldn’t stay here too long, if you don’t want your coworkers to be jealous of the kind of relationship you have with... how d’you call us ? clients ? well, jealous of the kind of things you do with your clients. une pause, le briquet qu’il ne trouve pas. ‘cause i don’t think i can stay put for much longer now.
- traductions:
- putain c'que t'es seks.
- je sais.
- mais les racailles comme moi oublient souvent d'être fair play.
- tu veux parier autre chose ? genre, que j'suis sûr que tu vas pas passer la nuit seul ce soir ?
- peut-être qu'on devrait pas rester ici trop longtemps si tu veux pas qu'tes collègues soient jaloux du genre de relation que t'as avec... comment vous nous appelez ? vos clients ? bref, des choses que tu fais avec tes clients
- parce que j'pense pas que j'peux rester sage encore très longtemps.
# Jeu 10 Oct - 22:28
Norbert Vaast
légère suspicion
saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir :
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 308
bite the hand
❝ ❞
Il tenait les portes à Pearl en sortant, ignorant collègues et autres clients dont il ne se souciait généralement que peu, et encore moins hors de ses horaires. A chaque tournant dans les couloirs, il laissait le fantôme de sa main se faire presque une place dans le bas du dos de Pearl, ne se gênait pas pour prendre un pas ou deux de recul et laisser ses yeux parcourir les grains de beauté dans sa nuque, admirer les reflets de ses cheveux.
Pearl n'était pas des beautés hollywoodiennes pour lesquels les médias se seraient battus, mais il était de ces personnages singuliers qui le mettaient lui à genoux. Il avait les traits délicats d'une beauté timide et enivrante, le genre qui reste en tête à en rendre fou. Il était difficile pour Norbert d'ignorer tous les morceaux de peau qu'il avait dévorés de baisers, quand bien même ça n'avait rien voulu dire ces jours-là (est-ce que ça aurait changé, depuis?), auxquels il avait mis le feu du bout des doigts. Il s'approchait sans même réfléchir, comme un chien à la recherche de son os favori, prêt à mordre autant qu'effleurer.
« Wanna bet something else? Like the fact that I'm pretty sure you won't spend the night alone tonight? » Norbert n'empêchait pas un rire de lui grimper dans la gorge, ni ses yeux de suivre la cigarette jusqu'aux lèvres de Pearl, priant pour devenir poison lui aussi si ça pouvait le mener à l'y rejoindre.
« Maybe we shouldn't stay here too long, if you don't want your coworkers to be jealous of the kind of relationship you have with... how'd you call us? Clients? Well, jealous of the find of things you do with your clients. 'Cause I don't think I can stay put for much longer now. » Il se fendait d'un nouveau rire, loin de la posture du conseiller dans laquelle il se forçait de tenir tous les jours, et attrapait une cigarette et un vieux briquet dans sa poche à lui. Il allumait la première avec le second, tirait un coup dessus avant d'aller poser sa cigarette aux lèvres de Pearl, et de voler la sienne en échange. Il l'allumait en vitesse, avant d'aller enfouir son briquet dans la poche arrière du pantalon de service de Pearl, y laissant traîner sa main juste quelques secondes de trop.
« Don't call yourself a client past 6pm, Pearlie. None of what I'm thinking right now is professional, and I don't plan on changing that. » Il entamait la marche, doucement sur les premiers pas juste pour être sûr que Pearl lui emboîte le pas.
Il se retenait de remettre la main dans la poche qui n'était pas la sienne, resserrait un peu les doigts sur sa cigarette.
« I'd have thought you'd be a gentleman and offer me at least a sandwich or something, yknow. » Le manque de sérieux s'entendait dans sa voix. Rien chez Pearl n'était gentilhomme, et c'était peut-être ce qu'il préférait chez lui. Pas besoin de tourner autour du pot, pas le temps pour les discussions compliquées quand ils s'affamaient du regard. « Guess I'd be fine being dinner, too. »
Norbert s'approchait de la voiture qu'il avait garé là le matin-même, sans aucune considération pour les regards autour qui s'attardaient sur eux; il chopait Pearl par la manche avec clairement plus de considération pour la propreté des sièges de son bureau que ses propres mains, ignorant les tâches qui naissaient le long de ses phalanges. Il le poussait contre la portière de la voiture, le bloquant là en posant les bras sur le toit pour l'encercler de chaque côté, le noyer de sa présence, la cigarette fumant au bout des doigts rougis par l'automne. « Think you can be nice and wait until we get to mine, pretty boy? »
Pearl n'était pas des beautés hollywoodiennes pour lesquels les médias se seraient battus, mais il était de ces personnages singuliers qui le mettaient lui à genoux. Il avait les traits délicats d'une beauté timide et enivrante, le genre qui reste en tête à en rendre fou. Il était difficile pour Norbert d'ignorer tous les morceaux de peau qu'il avait dévorés de baisers, quand bien même ça n'avait rien voulu dire ces jours-là (est-ce que ça aurait changé, depuis?), auxquels il avait mis le feu du bout des doigts. Il s'approchait sans même réfléchir, comme un chien à la recherche de son os favori, prêt à mordre autant qu'effleurer.
« Wanna bet something else? Like the fact that I'm pretty sure you won't spend the night alone tonight? » Norbert n'empêchait pas un rire de lui grimper dans la gorge, ni ses yeux de suivre la cigarette jusqu'aux lèvres de Pearl, priant pour devenir poison lui aussi si ça pouvait le mener à l'y rejoindre.
« Maybe we shouldn't stay here too long, if you don't want your coworkers to be jealous of the kind of relationship you have with... how'd you call us? Clients? Well, jealous of the find of things you do with your clients. 'Cause I don't think I can stay put for much longer now. » Il se fendait d'un nouveau rire, loin de la posture du conseiller dans laquelle il se forçait de tenir tous les jours, et attrapait une cigarette et un vieux briquet dans sa poche à lui. Il allumait la première avec le second, tirait un coup dessus avant d'aller poser sa cigarette aux lèvres de Pearl, et de voler la sienne en échange. Il l'allumait en vitesse, avant d'aller enfouir son briquet dans la poche arrière du pantalon de service de Pearl, y laissant traîner sa main juste quelques secondes de trop.
« Don't call yourself a client past 6pm, Pearlie. None of what I'm thinking right now is professional, and I don't plan on changing that. » Il entamait la marche, doucement sur les premiers pas juste pour être sûr que Pearl lui emboîte le pas.
Il se retenait de remettre la main dans la poche qui n'était pas la sienne, resserrait un peu les doigts sur sa cigarette.
« I'd have thought you'd be a gentleman and offer me at least a sandwich or something, yknow. » Le manque de sérieux s'entendait dans sa voix. Rien chez Pearl n'était gentilhomme, et c'était peut-être ce qu'il préférait chez lui. Pas besoin de tourner autour du pot, pas le temps pour les discussions compliquées quand ils s'affamaient du regard. « Guess I'd be fine being dinner, too. »
Norbert s'approchait de la voiture qu'il avait garé là le matin-même, sans aucune considération pour les regards autour qui s'attardaient sur eux; il chopait Pearl par la manche avec clairement plus de considération pour la propreté des sièges de son bureau que ses propres mains, ignorant les tâches qui naissaient le long de ses phalanges. Il le poussait contre la portière de la voiture, le bloquant là en posant les bras sur le toit pour l'encercler de chaque côté, le noyer de sa présence, la cigarette fumant au bout des doigts rougis par l'automne. « Think you can be nice and wait until we get to mine, pretty boy? »
- traductions:
- - Ne t'appelle pas un client après 18 heures, Pearlie. Rien de ce à quoi je pense n'est professionnel, et je ne prévois pas d'y remédier.
- J'aurais pensé que tu serais un gentleman et m'offrirais au moins un sandwich ou quelque chose, tsais.
- Je suppose que je suis d'accord avec le fait d'être le repas, aussi.
- Tu penses que tu peux être sage et attendre d'arriver chez moi, bg*?
* encore une fois, "pretty boy" se traduirait par "beau garçon", mais Norbert n'étant pas cringe à ce point (eh oui ça me surprend moi-même figurez-vous), nous nous y refusons et prenons liberté créative.
merci de votre compréhension.
cordialement,
la direction
✶ death awaits ✶
# Hier à 15:55
Pearl O'Donnell
légère suspicion
saisons : (trente-et-un) adulte aux pensées gamines, coeur adolescent
occupation : (pompiste) ichor sombre des berlines coule entre la pulpe de ses doigts, fantôme désabusé de la station service, parfum d'essence et faux sourires
myocarde : (célibataire ;; pan) coeur bateau, naufragé de relations avortées, incapable de rester fidèle, don juan cramé des temps modernes
miroir :
faciès & artiste : mike faist ;; etngsnrs ma vie (ava) ;; spacecorgi (icons)
victimes : 117
bite the hand
il avait occupé ses pensées norbert. avait occupé ses rêves, était venu troubler les longues après-midi à attendre dans la brume l’arrivée d’une prochaine voiture. et alors qu’il marchait, là, à ses côtés, pearl restait comme interdit, ravalant ses espoirs - parce qu’à ses yeux, un homme comme vaast ne voudrait jamais partager plus qu’une nuit ou deux avec un type comme lui. les hommes en costume ne regardent pas les mauvaises herbes, ne s’amourachent pas des vagabonds qui vivent dans l’fond d’un van et peinent à joindre les deux bouts. alors, presque âprement, pearl se rappelait à l’idée de profiter du présent, de s’amuser tant qu’il en était encore temps, jusqu’à l’annulation d’un rendez-vous, un sms non répondu. la froideur qui fini toujours par remplacer le goût du challenge après quelque temps, quand la lassitude remplaçait l’audace de coucher avec quelqu’un comme lui.
et quand leurs bras se cognent, il a une envie folle d’attraper sa main, de laisser ses doigts se mêler aux siens dans l’envie tacite d’attirer un regard, de sentir leur désaccord, aux autres, aux bien pensants, et ainsi, de parader fièrement dans les couloirs de l’agence. parce qu’il y avait dans leur association, quelque chose relevant de l’interdit, d’une forme de provocation face au monde et à ses attentes qui gonflait son coeur d’orgueil. alors une fois dehors, c’est un peu trop proche qu’il reste, juste assez pour détailler chaque détail de son visage, imaginer déjà sa langue retracer l’arrête de son nez, ses lèvres mordiller le contour de sa mâchoire et y déposer un baiser. quelque chose dans le tintement de son rire qui le ramène à la réalité, l’empêche de continuer à s’extasier devant sa beauté et dès lors pearl se fait un peu plus docile, murmure un thanks rapide quand la cigarette échoue à l’entrée de sa bouche, et délivre un sourire lourd de sens quand sa main s’attarde près de sa poche arrière et ponctue le tout d’une bouffée de nicotine qui volète dans l’air.
don't call yourself a client past 6pm, pearlie. none of what i'm thinking right now is professional, and I don't plan on changing that. l’envie de lui demander d’exprimer ses pensées, de lui souffler les images qui lui brûlent la langue dans l’oreille, qu’il se laisse avoir par ses envie soudaines. did ya just called me pearlie ? les sourcils qui se froncent, réaction à ce pearl qu’on lui a forcé d’arboré depuis l’enfance et qui lui reste encore en travers de la gorge depuis tant d’années. parfois, il oublie même que ses papiers sont au nom de macsen, et qu’il réside dans ce nom presque oublié sa véritable identité. foutues perles d’huitres. l’ingrat crache alors sa désapprobation en une volute de fumée droit dans le visage de son interlocuteur. et norbert le cherche, l’attaque à son tour, suffisant à graver son sourire suffisant contre son visage. cool ‘cause your pretty face ’s making me bloody hungry.
et il y a dans sa manière de lui parler, de prononcer ses mots quelque chose qui le charme instantanément, comme la première fois qu’il avait passé la porte de ce bureau, et avait remercié le ciel de lui offrir telle distraction dans un moment pensé barbant au possible. ce calme qui apaise sa tempête, qui suffit à l’apprivoiser, ces ordres presque murmurés qui suffisent à le faire sourire. syllabes captant son attention défaillante autant que les traits de son visage, que sa silhouette longue et gracile, loin de la crasse et de la nervosité que lui offre aux yeux du monde. et quand son dos entre en collision avec la portière, quand les bras de norbert encadrent son visage et que son corps se trouve aussi proche du sien, quelque chose se délivre dans sa tête, comme une véritable autorisation. d’un geste il attrape sa casquette, vient la poser à l’envers sur le sommet du crâne du brun, laissant sa main mourir à la naissance de son cou, ses doigts froids venant enserrer sa nuque pour l’amener encore plus proche de lui. i can. but i don’t think i want to. plus de considération pour les regards, pour les autres, juste lui, juste eux et les quelques centimètres qui les séparent. sorry. glissé dans un souffle, pardon le plus faux du monde, tandis que ses lèvres s’amusent à venir effleurer les siennes, dans un geste résolument petit, alors que de sa main libre il déverrouille la portière, et enserre son menton entre son pouce et son index. let’s go. i promise i’ll keep my hands to myself, even ifi really, really want to fuck you . avant de se glisser l’air de rien à l’intérieur du véhicule, fermant la portière derrière lui
—
il reconnait la rue quand ils arrivent, gardent simplement la main qu’il avait de nouveau glisser sur son cou le long de la route où il était presque resté silencieux, se contentant de l’observer conduire, sa jambe battant le rythme effréné de la musique alors que ses doigts eux, traçaient des cercles imprécis sur la peau offerte, où venait s’attarder sur sa cuisse, dans une chasteté qu’on ne lui connaissait guère. home sweet home. pearl quitte la voiture sans attendre, observe la jolie bâtisse qui se dresse devant lui, l’image de son van se rappelant à lui. peut-être qu’un jour, lui aussi aurait un véritable chez lui, un appartement reflétant sa personnalité et son côté quelque peu bordélique, où il pourrait s’installer, se sentir à la maison. son nid à lui se dressait sur quatre roues, et devenait de puis en plus dur à supporter d’hiver en hiver, quand les congères remplaçaient peu à peu la buée sur les fenêtres. il suit norbert de près, se retient d’coller son corps au sien un peu trop vite, et se contente de fermer la porte derrière lui, le dos venant se caler contre elle, ses chaussures de services vissées sur le paillasson, défi au fond de l’oeil, maintenant qu’ils étaient en fin coupés du monde. so. may i… un temps, presque théâtral.kiss the fuck out of you now ? politesse factice.
et quand leurs bras se cognent, il a une envie folle d’attraper sa main, de laisser ses doigts se mêler aux siens dans l’envie tacite d’attirer un regard, de sentir leur désaccord, aux autres, aux bien pensants, et ainsi, de parader fièrement dans les couloirs de l’agence. parce qu’il y avait dans leur association, quelque chose relevant de l’interdit, d’une forme de provocation face au monde et à ses attentes qui gonflait son coeur d’orgueil. alors une fois dehors, c’est un peu trop proche qu’il reste, juste assez pour détailler chaque détail de son visage, imaginer déjà sa langue retracer l’arrête de son nez, ses lèvres mordiller le contour de sa mâchoire et y déposer un baiser. quelque chose dans le tintement de son rire qui le ramène à la réalité, l’empêche de continuer à s’extasier devant sa beauté et dès lors pearl se fait un peu plus docile, murmure un thanks rapide quand la cigarette échoue à l’entrée de sa bouche, et délivre un sourire lourd de sens quand sa main s’attarde près de sa poche arrière et ponctue le tout d’une bouffée de nicotine qui volète dans l’air.
don't call yourself a client past 6pm, pearlie. none of what i'm thinking right now is professional, and I don't plan on changing that. l’envie de lui demander d’exprimer ses pensées, de lui souffler les images qui lui brûlent la langue dans l’oreille, qu’il se laisse avoir par ses envie soudaines. did ya just called me pearlie ? les sourcils qui se froncent, réaction à ce pearl qu’on lui a forcé d’arboré depuis l’enfance et qui lui reste encore en travers de la gorge depuis tant d’années. parfois, il oublie même que ses papiers sont au nom de macsen, et qu’il réside dans ce nom presque oublié sa véritable identité. foutues perles d’huitres. l’ingrat crache alors sa désapprobation en une volute de fumée droit dans le visage de son interlocuteur. et norbert le cherche, l’attaque à son tour, suffisant à graver son sourire suffisant contre son visage. cool ‘cause your pretty face ’s making me bloody hungry.
et il y a dans sa manière de lui parler, de prononcer ses mots quelque chose qui le charme instantanément, comme la première fois qu’il avait passé la porte de ce bureau, et avait remercié le ciel de lui offrir telle distraction dans un moment pensé barbant au possible. ce calme qui apaise sa tempête, qui suffit à l’apprivoiser, ces ordres presque murmurés qui suffisent à le faire sourire. syllabes captant son attention défaillante autant que les traits de son visage, que sa silhouette longue et gracile, loin de la crasse et de la nervosité que lui offre aux yeux du monde. et quand son dos entre en collision avec la portière, quand les bras de norbert encadrent son visage et que son corps se trouve aussi proche du sien, quelque chose se délivre dans sa tête, comme une véritable autorisation. d’un geste il attrape sa casquette, vient la poser à l’envers sur le sommet du crâne du brun, laissant sa main mourir à la naissance de son cou, ses doigts froids venant enserrer sa nuque pour l’amener encore plus proche de lui. i can. but i don’t think i want to. plus de considération pour les regards, pour les autres, juste lui, juste eux et les quelques centimètres qui les séparent. sorry. glissé dans un souffle, pardon le plus faux du monde, tandis que ses lèvres s’amusent à venir effleurer les siennes, dans un geste résolument petit, alors que de sa main libre il déverrouille la portière, et enserre son menton entre son pouce et son index. let’s go. i promise i’ll keep my hands to myself, even if
—
il reconnait la rue quand ils arrivent, gardent simplement la main qu’il avait de nouveau glisser sur son cou le long de la route où il était presque resté silencieux, se contentant de l’observer conduire, sa jambe battant le rythme effréné de la musique alors que ses doigts eux, traçaient des cercles imprécis sur la peau offerte, où venait s’attarder sur sa cuisse, dans une chasteté qu’on ne lui connaissait guère. home sweet home. pearl quitte la voiture sans attendre, observe la jolie bâtisse qui se dresse devant lui, l’image de son van se rappelant à lui. peut-être qu’un jour, lui aussi aurait un véritable chez lui, un appartement reflétant sa personnalité et son côté quelque peu bordélique, où il pourrait s’installer, se sentir à la maison. son nid à lui se dressait sur quatre roues, et devenait de puis en plus dur à supporter d’hiver en hiver, quand les congères remplaçaient peu à peu la buée sur les fenêtres. il suit norbert de près, se retient d’coller son corps au sien un peu trop vite, et se contente de fermer la porte derrière lui, le dos venant se caler contre elle, ses chaussures de services vissées sur le paillasson, défi au fond de l’oeil, maintenant qu’ils étaient en fin coupés du monde. so. may i… un temps, presque théâtral.
- traductions:
- est-ce que tu viens vraiment de m'appeler pearly ?
- cool, parce que ta belle gueule me donne faim.
- j'peux. mais je crois que j'veux pas.
- allons-y. j'te promets que j'garderai mes mains pour moi, (version pg13)même si j'ai vraiment envie d'te baiser.
- bienvenue à la maison.
- (version pg13) donc, puis-je...t'embrasser ?