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i'm starving, darling (ft. norbert)

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Annabeth Bradner
aucune suspicion

Annabeth Bradner

saisons : (trente-et-un ans) douce agonie qu'est la décadence, trois décennies marquées sur le visage.
occupation : (psychologue) adoratrice de l'esprit et de ses méandres, à l'écoute des maux que d'autres ne peuvent pas voir.
myocarde : (célibataire) palpitant à l'abri dans la cage thoracique.
miroir : i'm starving, darling (ft. norbert) Tumblr_nd0wppXKL31rtocego1_250
faciès & artiste : p.tonkin | cheekeyfire.
victimes : 169

online

i'm starving, darling.

tic. tac.

les minutes qui passent lentement. trop lentement. les secondes qui semblent s'étirer, trop longuement. interminables. l'aiguille de l'horloge, posé nonchalamment sur le mur, qui ne semble pas bouger. presque insolente, comme si elle riait à gorge déployée face à ton ennui. vicieuse petite chose que tu pourrais casser en deux s'il n'y avait pas tous ces témoins. la jambe droit qui s'agite, qui gigote, prête à porter le corps pour s'en aller.

tic. tac.

loin du brouhaha incessant de ceux qui ne semblent même pas écouter, trop désireux de s'en aller dès que l'heure le permettra. les chuchotements portés à l'oreille de son voisin. des murmures qui ne sont pas aussi discrets qu'ils le pensent. les oreilles qui sifflent face à l'agression. t'aimerais pouvoir t'enfuir aussi loin que possible des visages presque endormis, les yeux qui clignent à une lenteur presque alarmante.

tu ravales un soupire d'agacement.
ou peut-être d'ennui.

tic. tac.

le bruit des secondes qui te fais grincer des dents. comme si l'horloge était dans les tympans, prête à venir les percer. dans tous les cas, tu préférerais être n'importe où. mais pas ici. coincée entre quatre murs qui semblent se rapprocher au fur et à mesure que les heures passent. alors que des  paires d'yeux se fixent sur toi.

tu préférerais être dans ton bureau. les stores légèrement baissés, la lumière qui passe à peine et le calme qui redevient maître. une tasse de - bon - café dans les mains. celui qu'on a proposé ce matin n'était que du jus de chaussette, à peine buvable. les deux sucres qui se sont vite transformés en trois, puis quatre, avant de pouvoir accepter le fameux breuvage dans la gorge.

tic. tac.
 
la question qui virevolte dans l'esprit. pourquoi avoir accepté la proposition ? pourquoi avoir accepter de rejoindre cette formation ? une formation qui demandait une psychologue. un moment plutôt d'égarement, puisque la plupart n'écoutait déjà plus. une journée à mourir d'ennui, qu'on t'as plutôt bien vendue. une journée durant laquelle t'as dû ouvrir la bouche à peine une heure, avant de te rassoir, laissant la place à d'autres. une envie, peut-être, de vouloir aider un peu plus de monde. toujours plus de monde.

le carnet de rendez-vous qui ne cesse de se remplir, les journées qui se font de plus en plus longues, jusqu'à ce que tu atteignent le lit tant désiré d'un mouvement fluide et désireux. les yeux qui s'illuminent lorsque les aiguilles arrivent enfin à l'heure tant attendue, les silhouettes qui se lèvent alors, prête à s'échapper aussi vite que toi.

mais tu peux pas.
pas vraiment. pas tout de suite.

tic. tac.

les doigts qui s'agitent. qui demandent l'objet entre eux. le palpitant qui s'excite lui aussi, quémandant sa dose nicotine.

les intervenants qui doivent rester encore un peu - une procédure des plus archaïques. au cas-où. si quelqu'un venait à poser une nouvelle question. les regards blasés en disent déjà long. personne ne va venir demander quoi que ce soit. les pieds qui commencent à hurler dans les chaussures, quémandant une pause. tu ravales un autre soupire, et jette un nouveau regard vers l'horloge et les figures qui sortent de la salle, presque en courant.   


Norbert Vaast
légère suspicion

Norbert Vaast

saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir : i'm starving, darling (ft. norbert) RCm15RR6_o
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 307


i'm starving, darling

❝ ❞

L'on pensait souvent que l'enfer de la vie professionnelle de Norbert était ses clients. Ceux qui chouinent et ceux qui se plaignent et ceux qui viennent en retard ou des fois même pas. En réalité, le dam de sa vie, c'était les formations obligatoires.
Il avait tout tenté au fil des années pour y échapper, mais rien n'y faisait: il pouvait râler tant qu'il voulait, Vaast se retrouvait toujours le cul vissé sur la même chaise en plastique inconfortable, entouré des mêmes incompétents qui semblaient se penser en danger de mort s'ils fermaient leur gueule plus de deux minutes.
Il avait commencé à se masser les tempes au bout de dix minutes dans la salle, avait gardé ses lunettes bien haut sur son nez pour se préserver autant que possible tout l'après-midi.
Il était de ceux qui ne croyaient pas en l'utilité de ces formations. Celle d'aujourd'hui était sur l'encadrement d'autrui, et comment préserver mentalement ceux qu'ils accompagnaient. Rien que l'intitulé lui filait la migraine. Il n'y avait rien à accompagner dans les dossiers qu'on refilait à Norbert, et surtout depuis qu'il était devenu la poubelle à dossiers relous et désespérés. Rien de plus qu'il pouvait faire, parce que les intervenants d'aujourd'hui comme des autres jours n'avaient de toute façon aucune idée du genre d'énergumène qu'il rencontrait au jour le jour. Ils venaient, récitaient le même discours plein de paroles vides, et repartaient un billet en poche; pendant que Norbert perdait une après-midi sur son travail. Une après-midi qu'il refusait de rattraper en accélérant son rythme de travail ou en faisant des heures supplémentaires.

Norbert fixait le plafond depuis une bonne demi-heure déjà quand il tentait de se raccrocher à la conversation en cours. Il ignorait qui parlait - un énième pingouin en costume trop cher et mal taillé -, et son regard se baladait sur le reste des intervenants. La tristesse de ces événements était de voir que même eux se faisaient chier comme jamais. Son regard accrochait brièvement celui d'une jeune femme - une des seules qu'il avait au moins un peu écouté parler, psychologue si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Il ne redirigeait son attention ailleurs que pour jeter un œil à sa montre, et se redressait dans sa chaise en voyant les aiguilles se rapprocher des dix-huit heures.
Les formations ne faisaient pas exception: l'heure était l'heure, et il ne serait pas ici une minute de plus qu'il ne devait l'être. On ne le payait pas à être poli.
L'heure de la délivrance enfin arrivée, Norbert ne perdait pas de temps pour se lever, coupant une question dans l'assemblée, initiant le mouvement des autres qui se précipitaient autour, décomplexés une fois qu'un premier élan était donné. Il devait attendre le temps que le bout de sa rangée se vide, et son regard voguait à nouveau vers l'intervenante qui restait assise face à eux. L'air encore plus dépité que lui.
Quand il pouvait enfin se glisser hors des rangées de sièges, Norbert ne résistait pas à l'idée de se diriger vers elle, lui tendant une carte avec son nom, employeur et numéro de téléphone comme il était généralement bon ton de le faire par ici. Elle restait pour répondre aux questions, après tout, alors il ne prenait pas de chemins détournés avant de poser la sienne, devant le reste des intervenants un poil médusés. « Would you care for a smoke, by any chance? » Il sortait un paquet de cigarettes de la poche intérieure de son costume, presque prêt à allumer une clope avant d'avoir passé la porte. « A smoke or a dinner, actually. Which ever you'd like most. I know i crave both - and good company. » Il jetait un regard à ceux qui se précipitaient encore en dehors de la pièce, puis au reste des intervenants alignés aux côtés de la jeune femme, qui les avaient entourés pour les dernières quatre ou cinq heures. « Better company, at least. »
Il glissait une des clopes hors du paquet en le tendant vers elle. Elle avait eu l'air de se faire au moins aussi chier que lui, et il avait l'âme suffisamment généreuse pour ne pas la laisser seule là-dedans après les heures contractuelles. « I'm Norbert. »

traductions:


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✶ death awaits ✶
When you're dead there will be no grave to remember your name, For your greed brings your end and there's no one but yourself to blame.

Annabeth Bradner
aucune suspicion

Annabeth Bradner

saisons : (trente-et-un ans) douce agonie qu'est la décadence, trois décennies marquées sur le visage.
occupation : (psychologue) adoratrice de l'esprit et de ses méandres, à l'écoute des maux que d'autres ne peuvent pas voir.
myocarde : (célibataire) palpitant à l'abri dans la cage thoracique.
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online

i'm starving, darling.

mention d'addiction.

tu ne vois pas la silhouette qui s'approche, encore un peu trop dans tes pensées - ou dans ton ennui. les doigts qui viennent tapper la table a un rythme régulier, mélodie que tu ne saurais reconnaître qui vient flotter dans la boîte crânienne. peut-être entendue ce matin à la radio, dans le voiture. les pensées encore trop embrumées par le manque de caféine pour vraiment faire attention à ce qui résonnait dans le vieil habitacle. ou bien hier soir, à la soirée du bar. tu ne saurais dire. mais les doigts qui s'en souviennent, eux. longues phalanges qui ne cessent de tapper, impatiente de sortir de là. la jambe qui gigote, maintenant. membre qui danse avec les mains, demandant de l'attention, lui aussi.

dans un espoir d'évacuer la tension de la journée - les cervicales qui cries, elles aussi - tu penches la tête en arrière, lorsqu'une voix retentit. « would you care for a smoke, by any chance? » oh. voix grave qui vient s'installer dans les tympans, intonation sirupeuse qui dégouline de la question. la réponse déjà sur le bout des lèvres. no. une envie de déguerpir d'ici le plus vite possible. tu ouvres les paupières en un instant, reprend une position professionnelle. les lippes qui s'ouvrent pour répondre.

et les iris qui viennent se poser sur l'homme en face de toi. la réponse qui s'évanoui des lèvres, intérêt piquet lorsque les yeux se promènent allégrement sur l'inconnu. un visage attirant, un costume qui n'enlève rien à son charme. étrange, que tu ne l'ait pas aperçu lors de la présentation. mais peu importe. tu jettes un coup d'œil vers le paquet de cigarettes proposée, et les doigts qui s'agitent à nouveau. plus vraiment pour la même raison. appelle de la nicotine déraisonnable, pêché qui vient détruire une image presque parfait. « a smoke or a dinner, actually. which ever you'd like most. i know i crave both - and good company. better company, at least. »

sourire vorace qui vient s'installer sur les lèvres. l'invitation qui se fait de plus en plus alléchante. « we could start with a smoke. » réponse lente, intentionnellement. tu attrapes une cigarette entre deux doigts, l'odeur qui vient déjà jusqu'au nez. tu lances un regard en coin vers les autres intervenants, tous prêts à sortir en courant de la pièce. nadine range ses affaires avec son soin, mais tu peux observer ses gestes bien plus que d'habitude, et le sourire qui est apparut sur le visage. bien entendu, elle écoute sans aucune vergogne l'entièreté du spectacle. « we'll see for the rest later. »

« i'm norbert. » tu attrapes ton manteau, jette un dernier regard vers les collègue. un hochement de tête, comme pour leur dire au revoir. et puis tu retournes ton attention vers l'inconnu en face de toi, qui ne l'est plus vraiment. nadine qui te lance un regard malicieux, la lueur dans ses yeux revenus après des heures d'ennuis. « i'm annabeth. come on, let's go. don't light this inside, or they'll kill you. » air conspirateur qui passe sur le visage, avant de t'éloigner le plus vite possible de la pièce.

l'air frais qui vient fouetter le visage, comme pour dire bonjour. ou peut-être enfin. tu pourrais presque sortir un soupire de soulagement. sans attendre plus longtemps, sans l'attendre lui, tu sors ton briquet et allume la cigarette. la nicotine qui vient alors dans le système. première bouffée de plaisir. « you have no idea how much i wanted to get out of this room just to smoke. » mauvaise habitude qui ne veux pas se détacher de la peau. comme d'autres. peut-être trop de mauvaises habitudes. tu jettes un regard vers un norbert après trois bouffées. « thanks for the cig, by the way. i really needed that after today. i owe you one. »   


traductions.:
 


Norbert Vaast
légère suspicion

Norbert Vaast

saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
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victimes : 307


i'm starving, darling

❝ ❞

tw: mention de mort, meurtre
Elle était belle, même dans l'ennui, mais encore plus quand elle reportait son attention sur lui.
« We could start with a smoke. » Norbert rangeait le paquet de là d'où il venait, et s'écartait pour laisser la place à la jeune femme de sortir sans être dans son passage. « We'll see for the rest later. » C'était au tour de Norbert de sourire, satisfait par l'idée. S'il s'en tirait avec une bonne compagnie pour la soirée, il n'aurait au moins pas perdu sa journée. « I'm Annabeth. Come on, let's go. Don't light this inside, or they'll kill you. »
Il décalait son attention sur la collègue trop curieuse de le psychologue un instant, lui adressait un clin d'oeil avant d'emboîter le pas à Annabeth. « Well fuck, may you speak the truth. » Avant d'avoir passé les portes du bâtiment, Norbert sortait un briquait et allumait sa cigarette, par simple esprit de contradiction si non de provocation. Peut-être qu'ils lui interdiraient de revenir s'ils le voyaient - même Norbert avait des rêves. Il adressait un grand signe aux formateurs qui traversaient le fond du couloir, leur souhaitant une bonne soirée en crachant sa fumée, tout sourire.
Norbert prenait une grande bouffée d'air en sortant, avant d'enfiler la veste de costume qu'il tenait jusque là sur l'épaule comme un acteur de sitcom des années 90.
« You have no idea how much I wanted to get out of this room just to smoke. » Norbert exhalait un rire, le regard sur l'autre côté de la rue. « Oh no trust me I do, you looked like you were either gonna kill all of us or yourself if you couldn't get out. » Il réfléchissait un instant à la possibilité. « Still would have hurt less than having to listen to whatever that was, I'd reckon. » La mort aurait au moins eu la décence de le libérer de cette journée sans fin. Aucune douleur physique n'égalerait l'ennui qui le prenait à la gorge dès qu'un de ces peigne-culs prenait la parole et essayait de leur apprendre quoi que ce soit, comme si leur présence entre ces même quatre murs n'était pas la preuve d'une inutilité certaine à leur existence, tant dans la vie que dans leur travail.
Annabeth semblait exempte de tout ça, cependant - à peu près aussi enthousiaste que lui d'avoir été là, et au moins intéressante dans ce qu'elle avait eu à expliquer. Non pas qu'il en ait retenu le moindre mot - les agissements des gens dont il traitait les dossiers étaient déjà bien assez obscurs pour ne pas qu'il ait à penser à leur psychée.
Une vague d'empathie lui montait en dedans en pensant au fait qu'Annabeth voyait probablement des énergumènes aussi étranges que lui défiler dans son bureau. Pire: c'était peut-être les mêmes.
Norbert aurait trouvé juste qu'il y ait une place au paradis pour les gens comme Annabeth et lui.
« Thanks for the cig, by the way. I really needed that after today. I owe you one. » Norbert attendait qu'une moto défile le long de la rue, trop bruyante pour parler par-dessus, avant de répondre. « It's no problem really, I know what it's like. Glad I could help. » Il se tournait vers son profile - elle était plus belle que la rue pour sûr, mais s'il se mettait face à elle il ne pourrait plus prétendre regarder autre chose que la belle allure de son visage ou les voyages de la cigarette de ses mains à ses lèvres. Norbert savait apprécier les belles choses de la vie.
« Actually, I think you've earned it by now. Do you do that sort of talks often? I sure hope you get paid a fuck ton to deal with it. » Il n'était pas certain qu'il y ait une somme d'argent suffisamment indécente pour que Norbert accepte un jour de participer du côté intervenant de la chose - non pas qu'il ait déjà montré quelconque entrain à l'idée d'être là en tant que public.
« Do tell me, Annabeth. » Norbert s'appuyait d'une épaule contre le mur, le bras qui ne tenait pas sa cigarette calé contre son torse. « How's life in a city that has more weirdos per square meter than buildings? »

traductions:


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✶ death awaits ✶
When you're dead there will be no grave to remember your name, For your greed brings your end and there's no one but yourself to blame.

Annabeth Bradner
aucune suspicion

Annabeth Bradner

saisons : (trente-et-un ans) douce agonie qu'est la décadence, trois décennies marquées sur le visage.
occupation : (psychologue) adoratrice de l'esprit et de ses méandres, à l'écoute des maux que d'autres ne peuvent pas voir.
myocarde : (célibataire) palpitant à l'abri dans la cage thoracique.
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online

i'm starving, darling.

mention d'addiction & d'alcool.

la nicotine vient s'infiltrer dans le corps, comme un vilain venin. de la bouche jusqu'aux poumons, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que ça. les yeux qui se ferment quelques instants, savourant les premières secondes de la cigarette, avant de relâcher un épais nuage de fumée. les doigts qui arrêtent de s'agiter, le cerveau qui prend le relais, heureux d'avoir reçu sa dose. « oh no trust me i do, you looked like you were either gonna kill all of us or yourself if you couldn't get out. still would have hurt less than having to listen to whatever that was, i'd reckon. » tu laisses échapper un léger rire, un sourire en coin qui vient bouger les lippes. il n'est pas impossible que le sourire de façade soit tombé durant la dernière heure, la fatigue et l'ennui prenant enfin le dessus après une journée plus qu'horrible.

journée horrible, qui ne se termine pas aussi mal que ça, tu te dis en jetant un nouveau regard appréciatif vers l'homme en face de toi. tu hoches la tête. « that was horrible, wasn't it ? » pour être tout à fait honnête, tu ne te rappelles pas de la moitié des interventions, l'esprit s'étant échappé plus d'une fois, essayant de fuir l'ennui à tout prix. « it's no problem really, i know what it's like. glad I could help. » qu'il répond  lorsque tu le remercie pour la cigarette. « still, i can't thank you enough for this. or for saving me from a boring night out withe these people. i think they wanted us to have a drink later. » tu t'approches un peu de lui, comme s'il s'agissait d'un vilain secret que personne d'autre ne peut entendre. nadine t'avais lancé un regard de terreur lorsque quelqu'un avait proposé d'aller boire un verre. elle devra survivre à cette soirée toute seule, malheureusement pour elle.

tes yeux traînent à nouveau sur norbert. tu as d'autres projets que de discuter avec une bande d'incompétents ennuyeux au possible autour d'une bière de mauvais goût.

« actually, i think you've earned it by now. do you do that sort of talks often? i sure hope you get paid a fuck ton to deal with it. » cette fois-ci, tu laisses échapper un rire jaune tout en jetant ta tête en arrière. si seulement. c'est nadine qui t'as appelé avant-hier, te suppliant de rejoindre le groupe à la dernière minute. lorsque nadine prend cette voix là, tu ne peux pas lui dire non. c'est comme un pouvoir qui ne fonctionne que trop bien sur tout. « i don't know if i should tell you. » tu commences lorsque le rire se calme.

qui accepte de louer ses services pour ce genre de chose gratuitement ? « i did it for free. » tu avoues avec un sourire contrit, presque honteuse d'avouer une telle chose. surtout après une journée aussi ennuyante. « it was a favor for a friend. that was the first, and last time i do this for free. » que tu expliques presque aussitôt. quelque chose que tu ne referas pas d'aussi tôt sans qu'un joli chèque se présente dans tes mains en compensation.

« do tell me, annabeth. how's life in a city that has more weirdos per square meter than buildings? » tu le regardes s'appuyer contre mur, clope au bec, comme wannabe james dean et tu peux empêcher le sourire d'étirer tes lèvres. tu places à nouveau la cigarette entre tes lippes, faisant mine de réfléchir. « well, i can't say it's boring. » tu finis par dire lorsqu'une nouvelle dose de nicotine parcoure ton corps. « every day is another adventure. it can be tiring, but you can never get bored. well, except at this sort of thing. » tu penches la tête sur le côté. « and what does norbert do when he's not half asleep at conferences ? » 


traductions.:
 


Norbert Vaast
légère suspicion

Norbert Vaast

saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
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i'm starving, darling

❝ ❞

Chaque sourire qui éclot sur les lèvres d’Annabeth fait tirer Norbert une nouvelle fois sur sa cigarette, remplissant ses poumons de poison plutôt que sa tête du reste. Elle est belle, même quand elle ne fait rien, même après une après-midi qui a semblé durer trois vies, même la clope au bec et les cernes sous les yeux.
Norbert ne pouvait s’empêcher de passer de l’un à l’autre, d’étudier le fantôme de plis qui creusaient sa peau quand ses lèvres s’étiraient, et la constellation des grains de beauté sur sa peau, de ses joues au bout de ses mains.

« That was horrible, wasn’t it? » C’était tout ce qu’il retenait de cette journée, oui, lui aussi. Et pourtant quand elle se rapprochait un peu et mentionnait que l’équipe d’intervenants l’aurait probablement traîné pour aller boire un verre, il souriait comme si les heures d’avant n’avaient jamais existé, et se concentrait sur elle à la place. « First the cigarette and now that? Am I your saviour or something? » Il souriait, le ton taquin, et tournait la tête pour souffler sa fumée partout sauf à son visage. « Either that or it’s fate, really, I can’t think of anything else. » Il était joueur comme il l’était toujours quand quelqu’un lui attirait l’oeil, et laissait ses paroles s’approcher davantage de la disquette de fond de bar que de la vraie discussion, quand bien même il y avait plus que ça. Toujours un fond de vérité derrière ses bêtises, une sincérité bien enveloppée dans le reste qu’on sous-estime souvent. Dans le cas présent, Norbert ne croyait pas au destin,
Ce qu’il croyait, c’était qu’Annabeth semblait lui être reconnaissante pour plus de choses qu’il n’aurait été raisonnable de l’être en si peu de temps, et tous savaient que la reconnaissance n’était pas compliquée à traduire en service.

« I don’t know if I should tell you. I did it for free. »
La réaction de Norbert ne se faisait pas attendre: il en perdait presque sa cigarette, tant il se voulait choqué face à la révélation d’Annabeth, une main posée sur la poitrine comme une bourgeoise du dix-neuvième siècle pour exprimer le choc que ses sourcils froncés ne suffisaient pas à transmettre.
Travailler était déjà un principe de vie qui n’était pas des plus simples à appliquer pour Norbert qui, même s’il était toujours resté parfaitement professionnel dans les horaires que stipulaient son contrat, ne rêvait que d’une retraite en bord de mer. Travailler gratuitement était une outrance à laquelle il ne se permettait même pas de penser tant elle était contre-nature pour celui qui refusait même une minute de temps supplémentaire. Travailler à la hauteur de son salaire était sa première règle en toute circonstance, et une après-midi bénévole, aussi chiante que celle-ci qui plus est, était tout bonnement criminelle.
Au diable les faveurs, il n’y avait pas d’amis quand il s’agissait de travail. Il y avait l’heure de début, l’heure de fin, le salaire, les tâches du jour, et aucun sentiment quel qu’il soit.
Annabeth continuait de s’adresser à lui, lui posait une question à laquelle il aurait joyeusement répondu sans perdre un instant s’il n’était pas toujours choqué de sa révélation. Il avait un but - non, un devoir! - de la ramener dans le droit chemin avant tout.
Norbert se raclait la gorge et prenait une voix plus douce qu’auparavant, comme s’il s’adressait à quelqu’un qu’il voulait aborder avec précaution pour ne pas la brusquer. Sa main se posait avec douceur sur l’avant-bras d’Annabeth comme s’il s’apprêtait à lui annoncer une mort tragique, et il plantait son regard dans le sien. « Love, I don’t know how to tell you this, le surnom sortait naturellement, comme il était récurrent d’en prendre l’habitude au contact des anglais, but even once was too much. Have you ever unionized? Do you need help? I can send you some ressources and all, if you want. » Une pause, et il ajoutait: « Are you okay? » L’inquiétude réelle sur son visage, parce que tout ça était bien loin de tout ce que lui connaissait et ce en quoi il croyait, si tenté qu’il lui faille croire en quelque chose.
Il prenait un moment pour que son rythme cardiaque se stabilise de sa frayeur, avant de reprendre le cours normal de leur conversation, là où il aurait déjà dû en être s’il n’était pas phobique des entourloupes des grands patrons à l’encontre de leurs employés.
« I’m a councellor, in an employment agency. Not many of these in England I must admit, but basically you’re out of a job and I help you find one, and make sure you keep it. » Il souriait un peu, conscient du fait que ça n’était pas le genre de métier qui faisait rêver. Pourtant, il était sûr que ça lui allait, autant de son point de vue personnel que d’un oeil extérieur. « I’m pretty sure we must have lots of - what do you call them? patients? clients? - in common, you and I. Probably the same idiots that can’t fucking keep a job nor a thought. » Distraitement, Norbert attrapait une nouvelle cigarette, la portait à ses lèvres avant de l’allumer. Malgré les jurons, il restait une trace délibérée d’affection lacée entre ses mots. « I suppose it’s not boring either, though it’s a seven-hour long migraine everyday. » Le sourire sur ses lèvres s’effaçait en repensant à certains cas plus compliqués, et son regard allait se perdre le long de la rue. Il tirait sur la cigarette, l’air grave des longs jours, et exhalait la fumée comme il crachait son ennui quotidien. Sa voix n’était qu’un soupir, presque comme si elle n’était destinée à personne d’autre qu’à lui-même et l’univers. « Can’t wait for it to fucking end. »

traductions:


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✶ death awaits ✶
When you're dead there will be no grave to remember your name, For your greed brings your end and there's no one but yourself to blame.

Annabeth Bradner
aucune suspicion

Annabeth Bradner

saisons : (trente-et-un ans) douce agonie qu'est la décadence, trois décennies marquées sur le visage.
occupation : (psychologue) adoratrice de l'esprit et de ses méandres, à l'écoute des maux que d'autres ne peuvent pas voir.
myocarde : (célibataire) palpitant à l'abri dans la cage thoracique.
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faciès & artiste : p.tonkin | cheekeyfire.
victimes : 169

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i'm starving, darling.

tw/ santé mentale.

les mains qui portent à nouveau la cigarettes au bout des lippes, sans pour autant détourner les yeux. le regard fixé sur l'homme en face de toi, magnétisme qui émane de lui. il n'y aucun regret à l'avoir suivi, loin de là. si tu étais encore une adolescente, tu aurais presque pu dire que le souffle se coupe lorsque les pupilles entrent en contact avec les siennes. presque. « first the cigarette and now that? am i your saviour or something? » tu laisses un léger rire s'échapper de la gorge, et secoue la tête de droite à gauche. « do you really think i need a saviour ?» un knight in shining armor. rêve d'une enfant qui avait lu un peu trop de conte, l'esprit s'évadant un peu trop facilement vers des rêves aussi fous les uns que les autres. adulte qui n'y croit plus, qui n'en a pas vraiment besoin. pas vraiment une question piège, mais presque. tu attends la réponse, sourire en coin affiché sur le visage, incapable de l'effacer.

« either that or it’s fate, really, i can’t think of anything else. » tu fais une moue. tu reconnais un homme joueur, qui aime séduire. le métier qui vient aider lorsqu'il faut lire les interlocuteurs, démêler le vrai du faux. rien de bien méchant, simplement une légère déformation professionnelle qui est souvent utile. « yeah, let's just it's fate. » même si tu crois pas vraiment au destin. s'il existe vraiment, il a vraiment un humour détestable, et un timing plus que désastreux par moment. s'il existe bel et bien, le destin est vraiment taquin, et aime faire vivre un enfer à ceux qu'il guide.

la vérité qui sort de la bouche, et la réaction de norbert est presque immédiate. l'espace de quelques longues secondes, la peur qu'il fasse une attaque cardiaque est palpable. ses yeux s'agrandissent et son expression change complètement. tu t'attendais à une telle réaction. enfin, peut-être pas aussi dramatique tout de même. « love, i don’t know how to tell you this, but even once was too much. have you ever unionized? do you need help? i can send you some ressources and all, if you want. » tu laisses à nouveau un rire sortir des lippes, et lève les yeux au ciel face à ses paroles. tu pourrais presque croire qu'on t'annonce la mort de quelqu'un. « don't be so dramatic. » que tu finis par dire, le ton léger. tu sais que peu de monde peuvent comprendre l'amour que tu porte à ton métier, et ce que tu es prête à faire. même passer une après-midi aussi ennuyeuse. beaucoup on déjà dit que ton métier était ton seul et unique amour, le seul qui te fais rester quelque part. et pour être tout à fait honnête, c'est peut-être le cas. rare sont les choses qui te font autant vibrer que ton métier. « are you okay? » tu pourrais presque à nouveau rire aux éclats qui l'inquiétude n'était pas aussi évidente sur son visage. et tu te rends compte que norbert ne rigole plus du tout, qu'il est bel et bien sérieux. et qu'il s'inquiète réellement.

et c'est presque attendrissant, qu'il s'inquiète pour quelqu'un qu'il vient à peine de rencontrer. alors, c'est à ton tour de poser une main sur la sienne. « oh my god, you're serious. don't worry. i'm quite alright. » la voix douce et calme, comme si tu voulais calmer un animal effrayé – ou enragé. tu plonges ton regard dans le sien, comme pour lui faire comprendre qu'il n'a pas besoin de s'inquiéter. pas le moins du monde. « i’m a councellor, in an employment agency. not many of these in england i must admit, but basically you’re out of a job and i help you find one, and make sure you keep it. » bizarrement, tu ne l'aurais jamais vu travailler dans un tel endroit, ça ne correspond pas vraiment à l'image que tu t'étais faite de norbert. mais tu ne le connais que depuis quelques minutes, après tout. qu'est-ce que tu sais vraiment de l'homme en face de toi ? à l'exception qu'il possède un sourire charmeur et des yeux hypnotisants. « i’m pretty sure we must have lots of - what do you call them? patients? clients? - in common, you and i. probably the same idiots that can’t fucking keep a job nor a thought. » grimace qui apparaît sur le visage lors de la dernière phrase. tu n'aimes pas vraiment qu'on dénigre tes patients. pas du tout, même. ton travail est tellement stigmatisé, tes patients aussi, que ça en devient usant, à force. « well, my patients » tu appuies sur le mot, « are all very different. some suffer from anxiety, others from chronic medical conditions. they all mostly work, and do their best. they all want to be better, and they fight for it. honestly, they're all very good people, better than the average person i think. » la défense qui se veut presque instinctive, les mots qui se veulent un peu plus durs que tu ne le veux vraiment. mais tu n'aimes pas lorsqu'on dénigre ceux qui viennent te voir et déposent à nu ce qu'ils pensent, ce qu'ils ressentent.

la phrase suivante qui est noyée dans ton bourdonnement dans les oreilles après le bref énervement. « can’t wait for it to fucking end. » la phrase de quelqu'un qui n'aime pas vraiment son travail. qui n'attend qu'une chose, la retraite. retraite qui te fais peur. que faire, toute la journée, une fois qu'il n'y aura plus de patients ? question qui fait peur, la réponse est encore plus terrifiante. tu ne veux même pas y penser. « sounds like you don't really like your job. i really like mine, so i don't really want to think about retirement, i don't really know what i'll do once i'm too old to work. » et peut-être que ça fait un peu pitié, d'entendre ça. même lorsque les mots sortent de ta bouche, tu grimaces, sachant très bien que la majorité ne comprenne pas ton discours.


traductions.:
 


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