Le Deal du moment : -10%
-30€ sur la nouvelle Tablette tactile Lenovo Tab ...
Voir le deal
269.99 €


another high (hwan)

2 participants
Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞


tw: mention d'alcool, cigarette

Il a pas l’habitude d’être nerveux, Hemlocke; pas l’habitude de se faufiler dans un club bondé avec l’intention de faire des vagues. D’ordinaire, l’attention qu’il attire soigneusement et cultive avec soin n’a pour but que d’être joueuse; que de faire couler les verres (fun) et délier les billets jusqu’à les voir apparaître dans sa poche. Il se donne en spectacle pour le profit, parce que c’est son job; il cherche rien de plus sérieux, même pas un baiser avant de monter sur scène, avant de quitter aux petites heures quand on a plus besoin de ses services. D’habitude, il déteste qu’on le touche; le craint, plutôt, parce qu’il sait que la voie de son coeur y réside, parce que ses doigts constamment glacés sont bien trop faciles à réchauffer entre des mains tendres.

Mais c’est ce qu’il cherche, ce soir. Ce qu’il s’est convaincu de vouloir: une distraction, une anxiété qui lui fera battre le coeur trop fort, une tempête au creux de son ventre. Assouvir la faim sourde qui lui gruge les entrailles, la solitude vorace qui lui fait perdre la raison. Une idée à la con, vraiment; une fausse bonne idée qu’il commence encore plus à regretter maintenant qu’il y est, qu’il claque la portière derrière lui et qu’il regarde la façade, l’enseigne au néon baignant le trottoir et les fumeurs de lumière colorée. Les regards se posent brièvement sur lui et se détournent, désintéressés, et il fait son petit chemin vers l’intérieur, attiré par les basses sourdes, fuyant sa propre couardise.
L’intérieur l’enveloppe avec douceur. La familiarité des danseurs en rythme avec la musique, les lumières tamisées, la chaleur des corps qui s’échappe à peine par la porte entrouverte; la tension glisse de ses épaules, la place trouvée tout naturellement au bar, comme si elle n’attendait que lui. Et Locke se dit que ça suffira peut-être. Le siège à ses côtés se libère, tout de suite repris par une jolie fille aux cheveux multicolores, l’air échevelée, la bouche pincée d’un pli malheureux. Elle tente d’alpaguer le barman, trop occupé; et Locke finit par se pencher par-dessus le bar pour attirer son attention.

Et c’est là qu’il hallucine.

Dans le reflet d’un miroir, derrière les bouteilles, il hallucine Hwan.
C’est pas possible. Vraiment, c’est pas possible; de tous les endroits, de toutes les occasions, alors qu’il tente expressément de penser à autre chose, à qui que ce soit d’autre, il faut que–
« HEY ! » Les doigts claquent devant son visage, le visage près du sien qui tente d’attirer son attention. La réalité le rattrape, acueilli par de grands yeux verts soulignés d’un cat-eye impressionnant. « Cait. Elle lève les yeux au ciel, amusée, alors qu’il ne sait que lui jeter un regard confus. Je m’appelle Cait. » Les sourcils haussés, en attente de la réciproque; il n’a pas pensé à se présenter sous son vrai nom, sous un nom emprunté; c’est « Vivian » qui gagne, un entre-deux qui sert très bien à briser la glace, en cas d’urgence; mais il ne semble pas avoir besoin de ça. « Tu me paies, un verre, Vivian ? » Il éclate de rire.

La conversation est ardue par-dessus la musique. Ils échangent quelques mots avec le sourire; il est sympa, elle est étrange, et vice versa; elle hésite lorsqu’on l’invite à danser; il la pousse gentiment vers le dancefloor. Et là, encore, ce visage aperçu comme un mirage, l’impression (la crainte, ou l’espoir ?) persistante que ce n’est pas qu’une illusion. Il abandonne quelques billets sur le comptoir avec les dernières gorgées de sa bière, traverse le bar jusqu’à la porte, une bouffée de fumée avant de sentir l’air frais sur son visage. Il n’est pas là; bien sûr qu’il n’est pas là.
Mais alors qu’il pivote pour rentrer, hésitant, il aperçoit un éclat de couleur, la forme des phares: une seule aston martin au fond du stationnement. Ça ne peut pas être un hasard. Il ne sait pas encore s'il doit être anxieux ou en colère; rien de tout ça, alors que la panique se mue en autre chose; électrique.  Locke revêt son plus joli sourire, quête une cigarette en chemin, accepte le feu avec la clope coincée entre les lèvres.
Et puis il s’éloigne, marche d’un pas décidé vers la voiture. Les sièges sont inoccupés; planté devant le véhicule sans savoir quoi faire. Curieux; désespéré. Adossé au capot encore tiède, il s’apprête à attendre; n’y reste que quelques minutes, sous les volutes de fumées, jusqu’à ce que le propriétaire daigne montrer son nez. « Tu me suis ? Il incline légèrement la tête, félin. T’avais peur que je disparaisse ? » Trop tôt pour mentionner la paix fragile qui s’est installée, sûrement; mais ça ne l’empêche pas de jouer avec le feu, calé sur la voiture comme si elle lui appartenait; envie de jouer avec le feu, parce que cette fois-ci, ce n’est pas lui qui a commencé.

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention d'alcool, cigarette, sexe

parce que tu as le frisson dans l’âme, la caresse sur le derme. comme un souffle chaud qui s’invite sur ta nuque, une langue qui t’hérisse l’échine entière.

les cheveux légèrement ébouriffés, la blouse enfilée, quelques questions traitées, les urgences traversées encore et encore, avant de courir vers la maternité au son entêtant de ton bipper. ton regard s’arrête sur l’heure qui indique que ta garde est terminée. et putain tu devrais avoir qu’une seule envie : courir dormir après ce tour de cadran complet. une douche (que tu prends) et juste t’abandonner dans les draps si doux de ta chambre. mais dans la pénombre relative, il y a le feu sous ta peau ; cette lave mouvante dans ton corps. cette excitation dans la gorge, cette soif dans la bouche.

ombre loin d’être en peine qui s’invite ici et ailleurs, en quête d’un frisson particulier ; d’un parfum particulier. tu es presque totalement inconscient ; tu pourrais dire que ce ne sont que des habitudes. ici ou ailleurs, tu finis toujours par y revenir pour t’amuser un peu, pour t’oublier, pour trouver un peu de compagnie (souvent charmante).

tout, cruel marasme où s'écoule une beauté qui t'échappe. symphonie d’odeur, myriade de couleurs ; toutes les sensations sont accueillies avec délice. toile vivante qui bat si fort ; fragrances mêlées sous les couleurs des néons ; et pourtant le nœud se resserre autour de sa gorge. pas elle, ni lui, ni personne ; non, pas ça malgré le plaisir de la chaleur humaine qui t’entoure. juste cette ombre-ci, cette silhouette-là qui se découpe. le corps observé qui s’avère être celui d’un homme (pauvre hétéro que tu es). l’ombre d’hemlocke que tu finis par découvrir. les secondes s’écoulent une à une, dans ce moment étrange où tu n’en prends pas conscience. l’homme observé à la dérobée, en présence d’une débauchée. les éclats de son rire qui abreuve l’halluciné incapable de s’échapper. comme un coup de terreur, un vent glacé, la gorge serrée : le couperet tombe. dans tes poings l’envie d’éloigner la gamine ; dans ton sang un désir infâme ; dans tes pensées des insultes inutiles.

d’un souffle rageur, tu tournes les talons pour t’échapper sans vraiment trouver la sortie. toujours ramené à ce collet qui te piège jour après jour. l’agacement dans les doigts. l’air frais pour te prendre la gorge, pour te faire respirer et reprendre pied dans la réalité ; prendre conscience d’où tu es (depuis combien de temps ?). non, tu n’as rien à foutre ici, pas après une garde. le patient que le chirurgien cardiaque a perdu cette nuit n’était pas de ta faute. non. c’était trop tard. plus rien à faire. le pas presque raide en direction du parking, en direction de ta voiture. désespéré de tes conneries, désespéré que les bars et les boîtes soient un tel refuge (à ton âge, vraiment).

et puis, il y a l’intuition. la cruelle sensation qui te dévore la chair avant même de le voir. tu t’arrêtes, le cœur soudainement tenu entre des tenailles d’acier. « tu me suis ? » les sourcils légèrement froncés, tu réponds si vite, si sincère : « non. » et si c’était le cas ? et si c’était le cas ? qu’est-ce qu’il ferait cet abruti ?

ton regard qui se perd sur la courbe de sa gorge (comme une envie d’y planter tes crocs), ton regard qui suive les volutes parresseuses (pourquoi tu jalouses cela), ton regard qui tombe sur le mouvement félin du crétin (putain de dieu), ton regard qui tombe sur sa bouche. tu déglutis, hwan. « t’avais peur que je disparaisse ? » micro-expressions envahissantes sur le visage : surprise, agacement, tristesse, peur. disparaître. cette simple pensée te vrille le coeur ; cette idée t’es insupportable. hier comme aujourd’hui. « disparaître où ? » le vocabulaire semble te manquer, ton répondant habituel aussi. la peur dans le cœur, le désir dans les tripes. « de mon canapé ? » il y a comme de l’électricité au bout de tes doigts, qui serre tes épaules. cette incapacité sidérante à te détendre. tu t’approches pour lui faire face, modifier les ombres sur son visage. « si t’abîmes la carrosserie, j’te jure que j’te fais bouffer du gravier. » que tu marmonnes, faussement mauvais, entre tes dents serrées, la voix si basse. tu préfères te raccrocher à vos joutes verbales que toutes les sensations qui s’écoulent en toi, derrière ce masque qui peine à tenir.

tu t’approches encore, le bout de ton pied cognant gentiment contre sa chaussure (comme pour qu’il se redresse, au lieu de rester avachi sur ta caisse). ta main se lève pour subtiliser la cigarette. « hemlocke ? » que tu demandes presque la voix grave. ses prunelles brillantes plantées dans les tiennes. l’inhalation toxique entre les lèvres. la cigarette envoyée valser d’un mouvement. « vivian ? » que tu demandes, bien plus mordant, tes yeux plantés dans les siens ; l’ombre d’un sourire aux lèvres, sans trop savoir ce que tu cherches vraiment. « c’est qui vivian ? » que tu complètes, comme si cela changeait quoi que ce soit. mais au fond, t’es même pas capable de te concentrer : chaque souffle est trop court, chaque centimètre qui te sépare de lui sont de trop. lutter, lutter, pour quoi faire ? pour quel résultat ? le voir une nouvelle fois claquer la porte et réclamer le néant ? non, non, tu veux bien te faire néant si c’est pour l’accueillir.

l’expiration presque rageuse (et si légère), tu t’approches encore, le bout de tes doigts pour agripper son col ; une main sur la (fameuse) carrosserie, ta jambe qui frôle la sienne. ton corps comme barrage, ta voiture comme soutien. tu envahis son espace, son air, ces détestables centimètres. le plaisir infâme (et lugubre) que de voir la panique quelques secondes briller dans ses prunelles. tu réfléchis pas, hwan. tu réfléchis pas lorsque tu viens tirer sur son col, et te pencher vers ses lèvres. un baiser trop franc, un baiser qui est prêt à tout accueillir.

le meilleur comme le pire.


(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: mention de cigarette, sexualité(ish)

C’est pas l’alcool, le problème; il n’y a qu’une pauvre bière dans son estomac, rien d’assez fort pour lui faire perdre ses moyens. Le problème, celui qui le suit nuit et jour sans vouloir l’abandonner, c’est Hwan; c’est le regard noir qui lui fait tourner la tête, le sourire sardonique qui ne devrait pas lui couper le souffle de cette façon. C’est cette paix timide, ce coeur ouvert qu’il s’est permis de laisser vulnérable; il a cessé de pagayer à contre-courant, juste assez pour se faire emporter. De le voir ici est pire que tout: alors qu’il y a cette énergie fébrile dans son corps, cette envie qui le gruge, qu’il s’efforce de reporter sur quelqu’un d’autre, quelqu’un qui soit tout le contraire de Hwan Akerman. Une distraction, un plaisir éphémère, un corps chaud sur lequel se blottir jusqu’à ce que le soleil se lève à l’horizon. « J’ai dormi dans la chambre, hier. » Il proteste, nonchalamment, rien que pour la forme. Rien que pour évoquer cette pièce trop intime, ce lieu étrange où il peine toujours à laisser quoi que ce soit. Cette prison si séduisante, de plumes et de soie, où il finit toujours par baisser la garde.

À peine un regard pour la voiture sous ses fesses; Locke se redresse, s’installe encore plus confortablement. Il a envie de marcher sur le pied importun, de s’étaler de tout son long sur le capot de la voiture de luxe, de narguer son propriétaire jusqu’à ce qu’il cède; besoin de jouer avec ses nerfs, le sourire carnassier; le sourire qui se vige sur ses lèvres lorsqu’il entend son prénom, si doux entre ses lèvres. « Comment tu– » Partagé entre comment tu sais, et pourquoi tu ne sais pas. Vivian, ça n’a jamais vraiment été un secret; plutôt une préférence, et pour Haiden, un mot doux, une déclaration d’amour en trois lettres. Viv. Mais quand c’est Hwan qui le dit, qui prononce le prénom vieillot et dépassé, c’est comme un court-circuit. Le coeur s’arrête, le sourire tombe; un temps de latence quand il se rapproche, quand le corps se penche au-dessus du sien; et il se braque, Locke, parce que l’instinct lui crie que la main est là pour le tirer vers l’avant, pour le hisser debout; et pas pour l’attirer plus près.

Sa bouche a le goût de cendres; de la fumée âcre qui s’est envolée de ses lèvres. Il ne sait plus penser. Ne pourrait ni dire son nom, ou nommer le jour, ou distinguer le haut du bas; il pourrait crever pour de bon et ne pas même s’en rendre compte. Ses mains cherchent et s’accrochent, les doigts crispés sur le tissu princier (ce chieur); il en est presque à tirer vers le haut, à dégager le haut coincé dans la ceinture; il en est presque à tomber à genoux, en dévotion, en félicité; à vouloir goûter la peau tendre de son ventre et sentir sa chaleur brûlante sur sa langue. Réchauffer son corps glacé à même le brasier du sien; découvrir chaque son, chaque souffle; tout oublier sauf le nom soupiré comme une litanie.

Et c’est lorsque ses doigts frôlent l’éclat vulnérable de son flanc qu’il semble reprendre pied; à peine un semblant de raison qui se fraie un chemin dans l’esprit embrumé, qui perce le désespoir; sa main embrasse la gorge; ferme, décidée; et Hemlocke se défile, détourne la tête, les paupières closes contre les lumières colorées. Le corps se rebelle, désir hurlant; ne veut que retourner à l’étreinte ardente. Son propre refus lui fait l’effet d’une claque; une chaleur cuisante qui se répand sur ses joues, entre honte et humiliation; incapable de mettre le doigt sur ce qui ne va pas; sur ce qui allait trop bien; le monstre affamé loin d’être rassasié. « What the hell ? » Il ne sait pas s’il doit le retenir ou l’éloigner. Il sent le coeur battre contre sa paume, caresse la gorge tendre du regard; repousse Hwan d’une impulsion; l’impression étourdissante de perdre pied avec la réalité, l’envie dévorante de tout recommencer. « Pourquoi t’es là ? » Une accusation, une supplication. Embrasse-moi encore. Ne me touche pas.

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention d'alcool, cigarette, sexe

« Comment tu-- » Un secret ; comment pouvait-il avoir un secret ? Un alter-égo ? Un bien-aimé diablement bien dissimulé ? Un ami ? Un surnom ? Un patronyme pour des activités illégales ? T’en sais foutrement rien et cela t’agace de ne pas savoir. D’avoir sous les prunelles la vérité consistante, d’un secret dont tu ignores tout.

Le myocarde affolé dans sa prison osseuse ; ton air est le sien ; le goût contre ta langue simplement la sienne. Tes doigts serrés contre ce col ; ton autre main qui s’invite dans ses cheveux (tu ne comptes plus le nombre de fois que tu as retenu ce geste). Juste ce baiser. Temps sur pause. Et pourtant emporté par la vague : déferlante de promesse inavouée. Marée émotionnelle qui percute ton coeur atrophié. Chaque geste, chaque frôlement, chaque pression de tes lèvres contre les siennes : une libération. La chaleur est diffuse ; intense jusqu’au bout de tes doigts ou même dans tes promesses malgré l’air frais ; entre tendresse et fougue ; entre soulagement et euphorie ; entre plénitude et excitation. Caresse incandescente contre ton âme. Tu n’es pas capable de t’arrêter Hwan : inconscient que tu en veux bien plus  ; beaucoup plus.

Et puis tout s’échappe.
Ses lèvres.
Son souffle.
Son visage.
Son corps.

L’impulsion donnée pour t’écarter.  « What the hell? »

Le réveil glacial ; le cœur brusquement muré ; la gorge nouée. Une lame glacée qui transperce cette vague sensation de bonheur si fugace, cette pétasse. Tu ignores, Hwan, si tu dois te sentir honteux, humilié, paniqué, exposé, vulnérable.  Chaos glacé, chaos figé. Tu ne ressens rien Hwan, alors que tu l’observes simplement. Ta bouche close. Ta poitrine qui se soulève au rythme de tes respirations effrénées ; l’urgence dans le sang.

« Pourquoi t’es là ? »  

Ton regard qui tombe sur cette bouche qui s’agite. Sur ces lèvres luisantes de vos salives. Ton myocarde qui bat plus lourdement. L’inspiration légère alors que tu souffles : « Je n’en sais rien. » Un murmure déjà oublié. Qu’est-ce que cela change ? Tu n’en sais rien mais tu es là. Parce que toute ta vie semble te ramener à lui depuis tellement longtemps. Ta colère. Ta rancœur. Ta jalousie. Ta peine. Ta colère (déjà dit). Ton calme. Ton présent.

Figé dans l’instant ; seul ton regard pour revenir détailler le visage du pianiste ; affronter ses prunelles. Tant de silence ; tant d’ombres dansantes dans les prunelles. Ta respiration foutrement trop calme ; mais lui beaucoup trop loin de toi.

Tu avales ta salive, silencieux.

Ta main levée dans un geste presque lent, presque tendre.

Le bout de tes doigts pour venir effleurer cette joue (froide), la naissance d’une pommette. Chaque battement expiré légèrement par le nez. Ta bouche close. Tes yeux accrochés aux siens. Ce silence instable.

Tu fais un pas, Hwan.

Tu reviens engloutir l’espace mais bien plus lentement que la première fois. Tes doigts qui se perdent jusqu’à ses cheveux ; ton visage qui s’approche de nouveau du sien.
Et tu restes là : tes lèvres proches des siennes sans les effleurer.

Ton souffle qui se mêle au sien sans le posséder.
Ton coeur dans la gorge sans le mâchouiller.
Le chaos contre tes lèvres sans le libérer.
Le tourbillon figé sans le profaner.

Le baiser suspendu sans te le donner.
Le baiser offert sans te l’imposer.


(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: mention de sexualité(ish)

Locke ne sait pas exactement à quoi il s’attend, en posant la question; la question qui le taraude depuis qu’il a posé les yeux sur la voiture, dès qu’il a réalisé que la raison n’est pas complètement en train de le quitter, qu’il n’a pas simplement halluciné le secret de son coeur dans un bar bondé. La vérité, qu’il se dit; et rien que ça, c’est un mensonge. Il voudrait que Hwan lui dise qu’il est là pour lui, toujours; même s’il sait que c’est probablement une coincidence. Heureuse ou malheureuse, il n’en est pas encore certain. Même à bout de souffle, les lèvres marquées au fer rouge, traînées ardentes à chaque endroit où l’autre homme l’a touché. Le coeur à l’envers, l’oxygène envolé; un désir glacé, brûlant, électrique. Il peine à ne pas le suivre alors que c’est lui qui l’a éloigné. Il attend le rire, le mépris; ne s’attend pas à le voir si perdu; oublié dans le baiser partagé, inattendu, inespéré.

Toujours cette crainte, lorsqu’il s’agit de Hwan: alors même qu’il a depuis longtemps laissé tomber son coeur à ses pieds, il se refuse de le laisser y toucher. Peur d’avoir encore mal, trop mal; peur que Hwan le déteste pour de bon alors qu’il a tout fait pour. Qu’il devine la silhouette de sentiments trop profonds, trop compliqués, et qu’il fuie; qu’il l’abandonne. Mais c’est un pas vers l’avant, et non vers l’arrière, qui le rapproche d’Hemlocke. Une main caressante, de sa joue à ses cheveux – le coeur rate un battement, s’emballe de plus belle – calme et assuré pour rassurer l’animal farouche. Il sent que cette histoire se finira mal; qu’elle se finira dans les larmes; qu’il n’y aura personne pour récupérer les pièces de son âme une fois le charme dissipé. Il s’en fiche.

Il s’en fiche, parce qu’il y a le souffle de Hwan contre ses lèvres, son corps si près du sien; et l’attente, son choix déjà fait. Plus qu’une impulsion, qu’un coup de tête (un coup de coeur); Hwan attend; patient; doux; attend que Locke fasse le prochain pas, le pas de trop, celui les plongera tous les deux dans l’abysse.
Il y pense à peine.
Le sol s’ouvre sous ses pieds. Il se laisse avaler.

Le visage entre ses mains, la bouche contre la sienne; un soupir de contentement entre ses lèvres; il caresse la peau tendre de sa gorge, la vallée délicate explorée du bout des doigts. Il voudrait être plus près, faire tomber le tissu dérangeant qui l’empêche de toucher, de voir; les mains retournent à la chaleur du flanc, agrippent la taille pour le ramener plus près, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus le moindre espace entre eux; retournent se perdre sur la peau satinée. Il le veut tellement; un désir incandescent qui s’éveille au creux de son ventre, qui le réchauffe jusqu’au bout des doigts. Tellement envie de lui qu’il pourrait en crever.

Il se laisse aller vers l’arrière, tout son poids sur la voiture; le visage levé vers le ciel à la recherche d’un peu de fraîcheur pour éteindre l’incendie sur ses joues; pour tempérer le corps qui s’échauffe; pour retrouver un souffle qui ne lui appartient plus. Un sourire qui devient un rire silencieux, avant d’embrasser Hwan de nouveau; presque doux, presque chaste. Il y a cette question, coincée au fond de sa gorge, qu’il n’arrive pas à poser; alors les lèvres épousent délicatement le creux de sa mâchoire; tracent la jugulaire, marquent leur passage à l’épaule, à l’orée de son col. Éphémère, gravée dans son esprit; sien, même pour quelques minutes, même juste pour la nuit.


(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention désir, érotisme

L'attente dans le souffle ; l'écho dans chaque battement de cœur. Tu te sens crever dans cette attente incandescente ; les langues enflammées de désir prêtes à déchirer ton derme brûlant. Tes paupières qui tombent lentement, le visage d'Hemlocke qui disparaît. Tu es prêt à te redresser, prêt à t'écarter ; à te retirer et fuir cette scène déplorable ; ravaler la vérité que tu repousses jour après jour.

Nouvelle impulsion ; monde qui bascule.

Son souffle qui s'écrase contre le tien ; son corps qui appelle le tien. La présence de ses mains contre ta mâchoire, contre ton flanc, à la recherche de ta peau brûlante. Tu ne réfléchis pas : tu plonges contre lui, te serre contre ce corps ; contre cette sensation grisante ; prêt à te perdre dans cette plénitude étrange, vaporeuse qui t'engorge totalement, prêt à te noyer dans des sensations qui parcourent ton corps de frisson délicieux, presque libérateurs. Le soupir de satisfaction étouffé contre sa bouche ou sa peau ; ta main qui se glisse sous la veste du pianiste pour trouver sa chemise, pour trouver la faille dans les tissus, pour poser ta paume chaude contre sa peau frigorifiée, pour serrer sa taille contre la tienne... Et puis, lorsque sa bouche t'échappes, tes expirations brûlantes se perdent contre sa peau diaphane : des baisers abandonnés ou légers frôlement laissés contre sa joue, sa mâchoire, contre cette gorge tendre que tu découvres. Perdu dans tes sensations ; tu inspires le parfum d'Hemlocke ; le cœur secoué par cette réalité inespérée. Le sourire léger en le sentant t'imiter après son rire silencieux.

Et puis il y a des rires, des sifflements derrière vous. Retour à la réalité étrange : tes prunelles qui croisent son regard. Tu jettes un coup d'oeil derrière toi pour considérer un groupe de fumeurs à l'extérieur qui lorgne sur la scène offerte aux lueurs des lampadaires, l'humidité brillante dans l'air. Ta main toujours nichée contre les reins du pianiste ; ta langue glisse sur ta propre lèvre inférieure (tu captures son goût), tes dents glissant contre aussi. Une inspiration avant de te redresser de ton propre chef, emportant avec toi Hemlocke dans le mouvement. Tes yeux sombres sur lui, ta main qui se retire ; tu le guides d'un nouveau pas avant d'ouvrir la portière avant passager de ta voiture sur un : «  Monte. » Ton regard qui soutien le sien ; ce silence poignant, la tension électrique dans l'air. Pas prêt à négocier, pas prêt à parlementer et attendre davantage. Tu ne réfléchis pas, lorsque tu viens lui voler un baiser pour avaler les éventuelles protestations lorsque tu le vois prêt à s'exprimer.  Baiser chaste qui s'enflamme ; baiser chaste qui devient ravageur. Tu en gronde tout bas contre sa langue, le tremblement qui agite un instant ton corps, le désir pressant et incontrôlable, le cœur noyé dans l'afflux sanguin. « Monte... » que tu soupires plus bas encore, laissant une légère morsure contre sa lèvre inférieure.

(…)

La musique pour maquiller le silence pesant dans l'habitacle. Aucun courage pour poser les questions que taraudent ton esprit ; aucun courage pour affronter ce qui t’arrive présentement. Le déni éventré sans détour ; tu connais assez toutes ces sensations qui s'agitent dans ton corps pour les ignorer plus longtemps. La tension dans le ventre, ces tremblements de désir que tu réprimes du mieux que tu peux. Cela fait si longtemps que cela ne t'était pas arrivé. Cette sensation de chaleur qui te colle à la peau. Cette impatience qui te dévore les tripes.

(…)

La britannique garée ; la pénombre et la fraîcheur de ton garage. Tu ne lui as même pas laissé le choix, tu ne lui as même pas demandé. Tu ne veux pas le quitter maintenant, pas sur ça. Conscient qu'à tout moment il pourrait te refréner dans tes milles impulsions. Incapable d'articuler le moindre mot, la moindre phrase cohérente.

Cette scène jouée et rejouée tant de fois qu'elle devrait être naturelle. Mais il y a la tension dans le moindre de tes membres ; l'attente de le voir passer devant toi pour rejoindre l'intérieur de la maison. T'en trembles encore, imperceptiblement. Ton corps en branle pour lui emboîter le pas, ombre parmi les ombres.

La porte claque derrière toi ; les clefs, ta veste, t'oublies tout. Non, la seule chose que tu désires et convoite, c'est le pianiste. Coup de poing dans ton estomac noué. « Hem. » que tu articules dans une expiration ; affolé à l'idée de le voir s'éloigner (peut-être pour sa chambre, ou même poser ses affaires). Mais il y a encore quelques jours tu l'as vu quitter cette maison en claquant la porte derrière toi. Frisson d'horreur et d'anticipation. T'as tant à dire, tant à demander, tant à supplier ; mais rien ne sort de ta gorge. Tout est coincé. Tout est pétrifié, dans ce tremblement glacial qui revient. « Viv... ? » que tu souffles, déglutissant, fixant ses réactions.

(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: mention de deuil

Il est perdu; aveugle au monde, sourd aux sifflements qui tranchent l’air derrière eux; la voiture dans son dos presque son seul point d’ancrage. Le corps de Hwan, ses baisers brûlants, les mains qui cherchent sa peau semblent relever du rêve plutôt que de la réalité. Il voudrait rester perdu dans ce monde où le temps n’a pas d’emprise, où leur passé n’importe plus, où le futur n’arrive jamais. Le monde pourrait s’écrouler autour d’eux et il n’en aurait pas conscience. Captivé, captif; totalement sous le charme de celui qui s’est immiscé entre ses côtes jusqu’à prendre la place de son coeur, de ses poumons; ni l’un ni l’autre ne lui appartiennent. Hwan a tout de lui, dans cet instant: désarmé, vulnérable, offert tout entier à ses pieds.
L’espace qui se crée entre eux lui semble un gouffre; les mots peinent à se frayer un chemin dans son esprit embrumé. Il fronce les sourcils, jette à peine un regard à l’audience rassemblée près de la porte du bar. L’intensité de son regard l’ancre sur place, alors qu’il tente de comprendre; qu’il tente de ne pas laisser la raison le rejoindre; et heureusement, Hwan le connaît trop bien. Les protestations avalées avant d’avoir même pu produire un son; la douceur de ses lèvres; le brasier qui reprend, incontrôlable, au risque de les consumer sur place.
Lorsque l’ordre résonne de nouveau, il ne proteste pas.

D’un instant à l’autre, ils sont sur la route; les réverbères et les phares des voitures en sens inverse l’aveuglent périodiquement; il se recroqueville sur le siège, enveloppé de sa veste. Partagé entre le paysage qui défile et le profil statuesque du conducteur. Entre ombre et lumière, le velours de sa peau, la soie de ses cheveux; ses lèvres envoûtantes. Le silence le laisse trop réfléchir. L’angoisse creuse son estomac, les dents tiraillent l’intérieur de ses joues; il veut, et ne veut pas; il sent que ça se finira mal, l’anxiété si difficile à chasser. Mais il se tait; retient les protestations de la raison; laisse son coeur s’emballer, parce qu’il ne sait plus comment refuser. Les années à porter tous ses secrets n’ont rien emmené de bon, de beau; il aura fallu qu’ils se confrontent, que Locke laisse tomber les murs craquelés pour qu’enfin Hwan puisse l’approcher. Il a peur, il a hâte; l’anticipation se mêle à la crainte, se mêle à l’admiration, au regard tendre, étonné, heureux qui détaille chaque trait, chaque expression, chaque jeu d’ombres souples sur l’ange infernal à ses côtés.

Sur le fil d’une lame, en équilibre précaire. Les genoux peinent à le supporter lorsqu’il referme la portière derrière lui, lorsqu’il franchit la porte de la demeure. Chez lui, chez eux; cet endroit entre deux univers, ces murs qui ont tout vu, tout entendu; et pourtant. La tiédeur de la maison lui semble la plus douce des étreintes, alors que tous deux retirent veste et chaussures, mécaniquement. Et maintenant ? Et maintenant, quoi ? Est-ce que Hwan regrette, est-ce qu’il a changé d’avis, est-ce qu’il n’attend que de trouver les mots pour le mettre à la porte - ou pire, pour l’envoyer dormir dans la chambre des invités ? « Hem. » Un pas vers lui, un pas de plus vers le précipice; étrange comme chaque rapprochement lui donne la sensation de tomber dans le vide, sans savoir s’il y aura quoi que ce soit pour l’attraper; pour empêcher la chute mortelle. « Viv... ? » Le mouvement interrompu, le regard inquiet; un écho, un miroir devant lui; tous les deux empêtrés dans le plus grand des silences, le plus grand des secrets. Hwan tire sur tous les fils de ce noeud qui empêche Locke de respirer. Un par un, jusqu’à le libérer; jusqu’à se libérer. Il ne reste qu’à trouver un peu de courage. « Mon nom complet est Vivian Hemlocke Baines. Il baisse les yeux, cherche la main du bout des doigts, accole la paume à la sienne. Haiden m’appelait Viv. » C’est bien plus difficile qu’il ne le croyait. Il y a ce poignard glacé qui semble s’être fiché en travers de sa gorge; la mémoire d’Haiden, la trahison de mettre enfin, après toutes ces années, les mots sur leur relation. « Jamais mon amour, ou… Un geste vague. Juste Viv’. Un mot d’amour secret. » L’emphase sur le dernier mot: le chagrin toujours à vif de n’avoir jamais pu révéler son bonheur à qui que ce soit. La culpabilité d’avoir enfin brisé le tabou, le soulagement d’en être libéré.

Il y a bien un sourire, juste là, pour Hwan. Un sourire tristement amusé; un bref "non" de la tête, parce que Vivian n’est pas fait pour Hwan. Vivian est parti avec Haiden, cinq ans auparavant. « Je préfère Hemlocke, de toute façon. Ou Hem. » Il s’approche doucement, juste un peu plus, juste assez pour aller poser le front sur l’épaule du médecin. Juste assez pour que la main libre accroche le tissu de son haut, un ancrage de plus. Il aime, Hemlocke. Il aime trop, exagérément, stupidement; il sait qu’il aime Hwan, il sait que c’est con, que c’est impossible; qu’il devrait avoir honte, que la mémoire d’Haiden devrait se dresser en eux en muraille infranchissable. Mais ici, tous les deux, avec les non-dits enfin offerts à la lumière, il ne se sent que fatigué, écrasé par le poids de la solitude forcée. Fatigué de devoir se battre contre ses propres sentiments, ses désirs égoïstes. Il veut juste rester ici, dans ses bras. « J’aime quand tu dis mon nom, qu’il murmure, à peine assez fort pour être entendu. Hemlocke. » Il t’appartient.

Et, dans le silence qui s'étire, un seul voeu, un seul souhait: « Reste avec moi ? » Malgré la crainte, malgré le désir qui gronde toujours au creux de son ventre; il espère juste que Hwan comprendra; qu'il restera; qu'ils feront leur chemin dans une chambre ou l'autre, la chaleur de son corps pour apaiser l'angoisse, pour ramener un peu de vie dans ses membres glacés. Juste lui, juste eux, dans l'instant avant la chute.

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention désir, érotisme

« Mon nom complet est Vivian Hemlocke Baines. » Sa main qui trouve la sienne ; ses yeux qui fuient les tiens. Tu ignores son véritable prénom, son premier prénom. Tu sens ton cœur se serrer : pourquoi l’ignores-tu ? Si un jour il lui arrivait malheur, aurais-tu réussi à le retrouver ? Aurais-tu été en mesure de l’aider, de dire les bonnes choses ? « Haiden m’appelait Viv. » Ton myocarde défaille, il rate un battement. « Oh. » ça t’échappes et rien de plus. Tu ne t’attendais pas à cela. Ni même à la suite. « Jamais mon amour ou… Juste Viv’. Un mot d’amour secret. » Le chagrin dans sa voix qui te transperce le cœur. La vérité si brusque qu’il sera toujours là, Haiden. « Excuse-moi… Je l’ignorais. » que tu souffles, peu désireux de salir les souvenirs heureux qu’il avait de ce nom, de ce surnom, de cette vie passée, révolue, mais pourtant si peu oubliée.

« Je préfère Hemlocke de toute façon. Ou Hem. » Tu n’y crois pas vraiment. Tu penses qu’il n’est juste pas prêt à entendre l’autre surnom, l’autre prénom, si son bien-aimé l’utilisait si souvent. Ou peut-être essaie-t-il de te rassurer ; et cela serait bien idiot. Le mal est déjà fait ; la simple vérité suffit. Alors, tu es figé, sans trop savoir quoi faire : l’envie de te retirer, de ravaler tes mots, d'oublier ces baisers volés, donnés, pris ; il y en a trop eu, tu ne sais plus. La mémoire de ton frère souillée par cette folie. Tu ne sais pas. Tu n’as jamais su. Et cela t’irrites. Mais cela t’irrites moins que tu ne désires passer tes bras autour de sa taille lorsqu’il revient chercher et trouver ton contact. Mais tu le ne fais pas : tu restes là, les bras ballant, sa tête contre ton épaule, sa main contre ta chemise, l’espace encore vos corps, ton souffle inaudible, ton coeur intrépide, et ses murmures. Tous ses murmures. « J’aime quand tu dis mon nom. » La déglutition périlleuse. « Hemlocke. » La chaleur à tes joues ; ce myocarde qui déraille ; le sang qui palpite. Un feu d’artifice silencieux ; ca crépite dans les marées carmines ; le tsunami vital pour noyer le palpitant. « J’aime bien le dire. » que tu souffles, stupidement ; du bout des lèvres ; prêt à vomir ce corps défaillant.

Et dans le silence tes bras viennent l’entourer (véritablement). Pas comme tu l’enlaces habituellement pour lui partager ton soutien, non. Tu l’enlaces comme tu enlacerais une femme : autour de ses hanches, la main contre ses reins, l’autre contre sa taille. Tu le serres contre toi. Pas comme lors d’une accolade fraternelle, non. Tu le serres comme si tu désirais ressentir toutes les limites de son corps ; comme si tu désires en épouser toutes les formes ; déjouer le destin et prouver aux dieux que vous n’êtes que deux pièces d’une même œuvre. « Reste avec moi ? » Après toutes ces années à lui proposer de rester ici ? Tu trouves ces quelques mots ironiques dans sa bouche ; si salvateurs. « Oui. » simple expiration murmurée. Le tremblement revient ; incapable de lui dissimuler. Tu expires contre sa peau, ta tête contre la sienne, les yeux clos. La respiration si calme, si apaisée. Les secondes d’un silence démultiplié. Le bruit de la trotteuse de ta montre qui marque chaque seconde. « J’ai envie de rester contre toi. » que tu souffles, ouvrant lentement les yeux sur son visage. « De t’embrasser encore. » Une inspiration. « Je peux ? »

(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: bisous, sentiments (ew)

L’espace d’un instant, Hemlocke pense qu’il a tout gâché; que les mots à demi-avoués ont achevé de creuser l’espace entre eux; que ces baisers offerts sont déjà regrettés. Il s’apprête à abandonner le navire, à prétendre que tout ceci n’était rien; qu’il ne vient pas de se jeter tout entier dans la gueule du loup sans espoir de s’en tirer vivant. Il ne sait pas qui blâmer: Hwan et ce coup de tête périlleux; ou bien lui-même et cette faiblesse impardonnable. Parce qu’il aurait pu dire non; il aurait pu, et il n’a pas réussi à s’en convaincre; alors qu’il sait que c’est son coeur qui risque d’être piétiné encore une fois. Inconscient d’avoir fait pencher la balance de quelques mots trop honnêtes, de cette vérité chuchotée malgré lui; de ces mots de trop que le temps lui fera probablement regretter. Mais alors que les bras de Hwan l’enserrent de nouveau et que la fièvre le reprend, il oublie tout. Ne restent que les mots si doux, si tendres; que cette question posée comme s’il allait refuser. Évidemment, qu’il peut, évidemment que Locke acquiescerait à toutes ses demandes, s’il osait seulement les énoncer de ce même souffle.  

« Oui. » Sa propre véhémence le surprend presque: même s’il ressent l’intensité de tous ces sentiments, il a l’habitude de les dissimuler; de les réprimer; mais entre deux heures, entre deux mondes, Hemlocke n’a plus envie de faire semblant. Pas maintenant, alors qu’il le tient si près de lui, si bien qu’il sent son coeur contre sa poitrine; pas maintenant, alors que sa bouche capture la sienne de nouveau, de cette douceur si grisante, si étourdissante. Il en oublie le temps qui passe, l’image étrange qu’ils projettent, immobilisés dans le hall d’entrée; ne comptent que la peau chaude sous ses doigts, les cheveux soyeux qui caressent sa joue; les frissons de plaisir et de froid qui lui parcourent l’échine. Les mots lui échappent, s’envolent avec toute pensée rationnelle. Il veut juste être près de lui, maintenant et toujours, à cette heure aux secondes immobiles.

(...)

Un murmure, doux, irréfléchi: « Reste avec moi cette nuit ? »
La réponse est oui.

(...)

Si réticent à se séparer de lui qu’il se glisse sous les couvertures sans lâcher sa main; qu’il se décale de l’autre côté pour l’attirer à sa suite; qu’une fois installés il se refuse à laisser trop d’espace entre eux. Le portrait même de l’innocence, chacun la joue posée sur un oreiller différent; Locke en t-shirt et boxers, chaussettes aux pieds; frileux même en présence de Hwan, réchauffé par ses regards, ses caresses, la chaleur brûlante de son propre corps. Il sourit stupidement, Locke; le regard doux, le regard tendre; énamouré, même. Alors il ferme les yeux; découvre Hwan du bout des doigts, si sage; du bout des lèvres, si docile; alors que l’incendie fait rage dans la poitrine. Les mots noyés dans les baisers échangés, dans le souffle qui se perd; prières muettes à un dieu qui l’a abandonné.  La fatigue le gagne peu à peu, alourdit ses membres; encore et encore, il combat le sommeil, lutte pour rester dans ce rêve éveillé, de peur d’ouvrir les paupières au matin et qu’il se soit envolé. « Hwan... ? » Et le voilà levé, appuyé sur un coude; le sourire abruti, d'une tendresse insupportable: « Me laisse pas m'endormir. » Pas maintenant, pas alors que la nuit les enveloppe comme une amante et que les draps portent son odeur. Pas maintenant. Pas avant qu'il ait capturé l'éclat céleste des iris sombre pour ne jamais l'oublier; pas avant qu'il ait embrassé ses lèvres jusqu'à plus soif; pas avant que le dernier frisson glacé ait quitté ses membres.

Il dégage le front d'une mèche rebelle; en tortille la soie autour de ses doigts; suit le tracé de sa bouche, doucement, de la sienne. Pas maintenant. 

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention désir, érotisme

« Oui. » Consentement apposé. Un simple mot pour alimenter la chaleur dans tes veines. Ton cœur qui déraille. Ce sourire incontrôlable sur tes lèvres. Ce soulagement impensable qui t’envahit comme une vague agréable, qui détend petit à petit tes muscles tendus. Tu n’avais pas conscience d’être pendu à ses lèvres à ce point.

« Reste avec moi cette nuit ? » Un battement raté ; un souffle échoué. T’écarquilles presque les yeux, Hwan. Aucun mot qui s’ose à sortir de tes lèvres, peureux de ne pas reconnaître ta voix. Non, tu te contentes d’hocher la tête ; tes doigts se serrant contre les siens. Prêt à l’emporter avec toi, prêt à suivre le moindre de ses pas. Tu ne comprends rien à ce qui se passe entre vous ce soir ; l’angoisse te serre le ventre mais l’excitation et la joie crépitent dans tes veines. Libéré d’un noeud coulant.

(...)

La caresse de son souffle contre ta bouche ; parfois tes lèvres s’étirent dans un sourire, tantôt doux et tendre, tantôt un brin amusé. Tu étires parfois le cou pour venir lui voler un baiser ; en réclamer un nouveau ; en donner un autre ; en prendre un second. Tes lèvres pressées contre les siennes et ta langue qui cherchent la faille de ta bouche, prêt à venir mêler sa salive à la tienne. Un souffle mêlé, dans un silence bercé de vos respirations. Tes doigts s’aventurent : glissent de l’intérieur de l’un de ses poignets pour remonter lentement le long de son bras : mesurer son biceps, détailler la forme de son épaule. Parfois, c’est contre sa taille que ta main se pose ; jouent à trouver la lisière du chandail pour effleurer sa peau. « Hwan… ? » Tu gardes les yeux clos, face à lui, tes doigts qui remontent, comptant inconsciemment ses vertèbres commençant par la L5 ; prêt à remonter vers les vertèbres thoraciques…. « Mmmh ? » Tes doigts s’attardent sur l’une d’elle, tes doigts appuyant lentement sur certains muscles que tu devines tendus. « Me laisse pas m’endormir. » Tu t’oses à ouvrir doucement tes yeux, un léger sourire en le voyant s’approcher pour venir jouer avec tes cheveux, ses lèvres effleurant les tiennes.
Lentement, tu te redresses sur un coude ; prolongeant l’exploration de ses vertèbres ; ta main redescendant jusqu’à sa hanche. Un baiser lentement volé avant de laisser ton souffle et tes lèvres découvrir sa peau. Tu es lent, consciencieux et tendre. Prêt à découvrir si Hemlocke est sensible, ou joueuse : des caresses, des frôlements, des baisers et même tes dents joueuses. Lentement la pulpe de tes doigts glissent vers son ventre ; l’exploration au ralentie. Mais lorsque tu sens sous tes dextres l’aspérité de sa peau, prêt à reconnaître la texture et la finesse d’une cicatrice… Tu te figes quelques secondes dans tes gestes. Les sourcils froncés. Tu te redresses un peu, lui jettant un regard interrogatif ; incapable de stopper l’exploration de tes doigts, inquiété par la longueur de cette ancienne blessure.

(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: bisous, sentiments (ew)

La main de Hwan délie les noeuds au creux de son dos, et Hemlocke s’étire comme un chat cherchant la chaleur; se love plus près du toucher salvateur. Un soupir de bonheur, avant que le nez se plisse en frustration passagère; lui qui vient tout juste de supplier Hwan de le garder éveillé doute fortement de sa méthode; sans protester plus avant. La solitude pesante effacée, petit à petit, par chaque frôlement; chaque toucher; chaque regard qui semble dénicher la vérité, où qu'elle se trouve. L'impression d'être vu, compris; le sentiment diffus d'être choyé, d'être précieux, même pour quelques instants.

Hwan explore, de ses paumes, du bout des doigts; de baisers, de morsures joueuses qui laissent une délicieuse chair de poule dans leur sillage. Le coeur se débat, prisonnier contre son gré; ses mains se perdent dans ses cheveux, caressent sa nuque, ses épaules. Un lent brasier qu’il essaie de contenir, pour ne pas le brusquer, pour ne pas l’effrayer. Inquiet à l’idée de vouloir trop, demander trop, prendre trop.

Et lorsqu’il découvre la cicatrice qui barre son abdomen, Hemlocke ne peut s’empêcher de retenir son souffle; une seconde, rien de plus. Perdu, un instant, sans savoir s’il doit le laisser en suivre le relief; parce que personne d’autre que lui ne l’a fait avant. Pas avec cette inquiétude dans le regard, dans ce moment fragile, intime; précieux. Il ne sait pas quoi dire pour faire disparaître le pli soucieux de son front; ose à peine arrêter la progression de la main qui découvre les stigmates. La vérité, peut-être: « C’est arrivé il y a longtemps. Un sourire doux; mélancolique. Je vais bien. Je te promets. » Il vient chercher le visage de Hwan entre ses mains, pose ses lèvres au coin des siennes; le nez qui frôle le sien, avant de dissimuler son visage au creux de son cou. Il ne veut pas ignorer, ne veut pas mentir; mais le sujet est compliqué, de ceux qu'il n'aborde jamais, ou embellit de faussetés lorsqu'il y est obligé. « C'est pas mon sujet favori, qu'il marmonne, avant de se rapprocher encore un peu; juste assez près pour restreindre l'accès. » Il passe un bras autour de la taille de Hwan, léger; un baiser chaste à l'angle de sa mâchoire.

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: mention blessures ; homophobie

Le désir ravivé brusquement que tu t’en bouffes la langue ; peureux d’avoir le geste de trop ; peureux de ne pas être à la hauteur ; peureux de regretter ; peureux de tout ce qui s’anime si clairement dans tes pensées. Jamais, ô grand jamais tu n’as nourris cela pour un homme et tu ne te souviens même plus quand cela a vraiment commencé ; le déni si épais et entremêlé à chacune de tes pensées. Alors, tu ne réponds rien : tu ne prends pas ce risque. Tu te contentes de reprendre tes caresses presque comme si de rien n’était.

Presque.

« C’est arrivé il y a longtemps. » Etait-ce censé te rassurer ? Tu n’en sais rien. Peut-être que cela veut simplement dire qu’il est soigné, qu’il ne rêve plus de cet évènement qui a apposé dans ses chairs une telle cicatrice. « Je vais bien. Je te promets. » Tu avales ta salive sans rien dire, terminant de découvrir la cicatrice. Incapable de ne pas inconsciemment la mesurer, en déterminer les caractéritisques dans ta découverte. A peine déconcentré par les mains d’Hemlocke qui se dépose autour de ton visage ; de ces gestes pour te ramener à lui. Tes prunelles qui croisent les siennes. Ton souffle à peine retenu. « C’est pas mon sujet favori. » Tu t’en doutes. Tu devines un passage à l’hôpital. Mais tu n’en as jamais entendu parlé. Tu ne peux t’empêcher de te demander si Haiden savait. Peut-être que oui. Mais ils doivent être si nombreux les sujets que ton frère connaissait et que tu n’apprendras jamais.
Et alors qu’Hemlocke vient se nicher dans ton cou, tu retires ta main doucement de son haut pour la déposer contre ses reins. « Désolé. » que tu murmures, ayant la désagréable sensation de n’enchaîner que les bourdes. Tu inspires avant de te rallonger parfaitement à ses côtés, ton bras se serrant autour de sa taille, prêt à l’attirer davantage contre toi : à mêler vos jambes, vos cuisses, son corps contre le tien. Et cette sensation désagréable dans la gorge ; incapable de penser à autre chose que cette cicatrice qui barde son ventre.


Tu avales ta salive doucement, laissant Hemlocke s’appuyer contre ton torse, conscient que ton cœur bat si fort, si vite. Lentement, tu viens glisser tes doigts dans ses cheveux. Une caresse légèrement, à jouer de ses mèches soyeuses entre tes doigts, respirer son parfum, laisser le bout de tes doigts glisser contre son crâne. L’émotion étrange à contempler la masse de son corps niché contre toi. Lui qui a passé la majorité de son temps à fuir ; à refuser sa chambre ; refuser la clef ; refuser tout, en bloc, si violemment parfois. Tu aimerais juste pouvoir réparer toutes les blessures que tu lui as causé, sous la colère, sous la jalousie, sous tes détresses si diverses et variées. Tu continues de caresser ses cheveux avant d’ajouter tout bas : « Ils le savaient… » que tu souffles. « Moi aussi. » un murmure si bas. Plus qu’intimiste, une honte partagée. « Il avait fait son choix, Haiden… » Hemlocke. Encore et toujours. « Ils espéraient toujours. Et Haiden rêvait toujours de repartir… » Avec Hemlocke. « Il nous en voulait à tous… » Le silence pour protéger Hemlocke, son Vivan, son Viv, son amour. Parce qu’à le présenter officiellement, l’étiquette aurait volée en éclat chez les Akermans.

Tu avales ta salive, la honte au creux de la gorge.


(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞

tw: homophobie

Hwan n’insiste pas. S’excuse, même, pour une seconde fois ce soir; et Locke ne sait pas quoi en penser. À la fois soulagé qu’il laisse aller, et curieux de cette étrange docilité. Entre eux, le pardon ne s’est jamais vraiment demandé, même s’il a toujours été offert. Une offrande, un regard; la hache de guerre enterrée parce que bien entendu, parce qu’il leur semblait n’avoir que l’autre pour avancer. Ile ne sait pas comment répondre, Locke; se contente d’un hm nonchalant, de se rapprocher encore, juste un peu; de resserrer son étreinte. Le toucher fantôme semble suivre la trace de la cicatrice encore et encore, en boucle; de cette insupportable douceur; comme si chaque millimètre de son épiderme était sien, à découvrir.



Hemlocke se sent perdu, et retrouvé; si paisible, dans les bras de Hwan, alors que tout pourrait s’effondrer en un seul instant; alors qu’il ne sait pas si le soleil viendra désintégrer ce moment d’intimité comme il dissout les ombres. Comme s’il avait trouvé sa place, quand bien même cette place serait au milieu d’un océan houleux. La tranquillité et le désir qui se succèdent par vagues, tout comme leurs corps qui s’approchent et s’éloignent, la poitrine qui enfle de tout ce qu’il ne sait contenir; le souffle qui le quitte comme s’il ne lui avait jamais appartenu. Il veut plus, il veut tout; et à la fois il ne désire rien d’autre que ce que Hwan est prêt à lui offrir. Il est prêt à rêver de tout et n’espérer rien; désespérément accroché à cette âme contradictoire. Froid, si froid; ombre et lumière, les nuances démultipliées d’une glace polaire; si froid qu’il en devient brûlant.

Lui qui ne souhaitait pas se laisser aller au sommeil ne sait plus comment lutter; les caresses, les doigts qui glissent dans ses cheveux le bercent, l’apaisent; et le murmure qui perce le silence lui fait presque l’effet d’une douche froide. Une décharge électrique qui ramène la tension dans ses muscles, même s’il ne peut pas se résoudre à s’éloigner. « Ça n’a jamais été mon secret. L’explication ne fait aucun sens, alors il continue: C’était pas à moi de le dire. Même après… » Et si l’ombre d’un doute persistait, il ne serait pas celui qui lèverait le voile. D’entendre Hwan le dire est contradictoire: ce poids sur ses épaules s’allège, mais l’abysse prend de l’expansion dans sa poitrine. « Vous avez du me croire stupide. » Et à la fois, il s’imagine bien que son mutisme à ce sujet devait entièrement satisfaire les parents Akerman.

Les mots s’interrompent, la gorge se serre; les y emprisonne; et c’est la colère qui les déloge, après quelques secondes qui s’étirent en une éternité. « Alors, quoi, ils m’accueillaient à bras ouverts, me traitaient comme de la famille, et… suppliaient, engueulaient Haiden pour qu’il m’abandonne ? » Les larmes, de rage, de tristesse perlent au coin de ses yeux. Il ne les retient pas. « Tant que leurs précieux associés n’en savaient rien, il pouvait encore avoir une famille ? » Il devrait repousser Hwan, sortir du lit, claquer la porte. Il le sait. Mais à quoi bon ? « Tu me détestais tellement, qu’il souffle. » Il se remémore sans peine l’altercation à l’extérieur du bar, la frustration et le dédain sur les traits du frère d’Haiden. Mais tout ça est pardonné depuis longtemps; le Hwan d’il y a sept ans n’est pas le même que celui qui demande pardon, la gorge nouée. Qui se presse contre lui, qui l’a embrassé comme s’il en crevait d’envie depuis des années; comme s’il n’y avait qu’à ses poumons qu’il pouvait respirer. « Qu’est-ce qui a changé ? Le coeur sur le point d’exploser. Hwan, pourquoi tu m’as embrassé ? » L’impression que l’air lui manque; la crainte de le repousser, de le perdre; que cette fois, ce soit le mot de trop et qu’ils n’y survivent pas.
 

(c) mothica, strangehell

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: homophobie d'éducation ; dépression ; deuil ; blessure



Là, posé dans le creux de tes bras, tes doigts perdus dans ses mèches ; tu sens son corps se tendre quelques secondes après tes mots. Tu espérais pouvoir dénouer quelque chose, pas rallumer une tension d’autrefois. Mais peut-être n’as-tu pas assez de sensibilité pour comprendre. « Ca n’a jamais été mon secret (...) Même après. » Tu inspires lentement, d’une manière mesurée. Tu fermes les yeux doucement, le murmure si léger : « Je sais. » Déglutition. « Vous avez dû me croire stupide. » Amoureux. Naïf. Niais. Stupide, assurément. Mais étrangement loyal. Et d’une proximité révoltante avec Haiden. Et puis ses phrases t’échappent. C’est à ton tour de sentir ton cœur se serrer si fortement dans ta poitrine, en entendant sa voix baisser, son timbre trembler. Et pire encore, voir des larmes glisser à ses yeux. Un vent de panique lui dévore la chair : sang brusquement glacial. Tu ne sais pas quoi dire, quoi faire pour rattraper tes mots si maladroits. Tu voulais juste qu’il sache qu’Haiden l’aimait si fort au point de tenir malgré les disputes si nombreuses et les traitements de silence. Dans le creux de tes prunelles, ces quelques éclats tristes, la ride soucieuse, les caresses qui s’écartent. L’envie de s’excuser, une nouvelle fois ; putain d’idiot pas capable d’aligner trois mots. Tu devrais se taire, te contenter de simplement être là et ne rien dire. Comme si une ombre dansait dans tes pensées pour s’assurer de tout saboter avant même que cela n’ai commencé. « Tu me détestais tellement… » qu’il souffle. Légère grimace, tu murmures : « Je ne te connaissais pas. » Seule défense ; assurément pas avocat, tu serais bon à jeter. Mais tu ne sais pas quoi dire de plus. Il sait déjà tout. Cette relation que tu avais avec ton frère ; la sensation d’avoir été abandonné ; la pression redoublée sur tes épaules pour être l’enfant parfait, l’adolescent puis l’adulte parfait.

« Qu’est-ce qui a changé ? » Il est mort, Haiden. Tu avais eu la sensation qu’il n’y avait rien pour te retenir sur ce monde si ce n’est les présences et les sourires de Lakan et Finn. L’ambition pour survivre. Mais il y avait tellement de vide… Mais cette distance elle existait déjà de son vivant. Tu n’as pas la réponse à cette question. Peut-être était-ce parce que tu avais appris à le connaître. Peut-être parce qu’il s’est glissé dans ce trou béant dans ton coeur et qu’il en avait pris toute la place. « Hwan, pourquoi tu m’as embrassé ? » Tu ne réfléchis pas trop, lorsque tu murmures : « J’avais besoin de respirer. » Cela n’a aucun sens. Tu pourrais parler de milles images qui te traversent présentement l’esprit mais tu n’es pas sûr qu’il comprendrait. Et avec les images il y a aussi des sons ou des sensations, des textures. Tu n’en sais rien, mais les yeux clos, tu murmures : « Tout me semble abrasif…. tout le temps. » T’inspires, l’air fait le tour de tes poumons avant que tu n’expires sur ces quelques mots, des paroles envolées d’un souffle : « Sauf quand t’es là… » Ces nœuds si savamment noués, si serrés… Mais qui se détendent lorsqu’il est là. Comme si c’était lui qui tirait sur ces liens, sur ces milles nœuds.

Un baiser déposé sur son front ; avant de poser ta main contre sa joue. Tu bouges à peine pour venir cueillir un baiser doux et chaste sur ses lèvres. Un pouce qui bouge à peine pour déposer une énième caresse ; une tendresse si rare, résolument interdite. « Et toi, Hem ? » Son souffle une nouvelle fois mêlé au tien, comme si tu étais bien incapable de ne pas revenir l’embrasser une énième fois. Et c’est probablement ce que tu fais : déposer un baiser si léger sur ses lèvres, qu’il n’est peut-être qu’un songe. « Pourquoi tu es toujours là ? » Chacun de ses souffles devenait ton air. Si précieux pour vivre. Survivre. La peur dans le myocarde atrophié ; soudaine, prête à t’étouffer pleinement.
Tu relèves la tête doucement, prêt à le ramener contre toi, contre ton torse ou ton cou. Tu murmures tout bas, lâche : « Je ne préfère pas savoir, finalement. » Tu n’avais pas envie de l’entendre dire qu’Haiden lui manquait ; qu’il n’avait pas le courage de te repousser. Tu sais ; tu n’es pas dupe, que chacun de ces baisers étaient désirés. Et même plus encore. Mais la peur palpite dans ta gorge ; une sale envie de vomir. Cela te fait si mal d’imaginer que tout ceci n’est qu’un rêve. Et peut-être que cela n’en est qu’un. Tu murmures si bas, un rêve, un songe, une hallucination peut-être : « Reste ici. »

Je t’en prie. Demain, on pourra faire comme tu veux, Hemlocke. On pourrait faire comme si ce n’était qu’un rêve. Un rêve de douceur, un rêve d’amour. Un rêve où j’ai pu respirer. Un rêve où tu n’as pas fuis. Mais un rêve. Un rêve précieux, qui restera dans mon coeur. Mais un rêve.

Ca te reste bloqué dans la gorge : Reste. Ne fuis pas. Je t’en prie.



(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ See it in my eyes how they never lie, just a little bite: are you dreaming ? Now I got you up would you look at us ? fantasy to life, it's relentless ❞

tw: bisous, sentiments, meh

Si seulement il savait, Locke, que la même frayeur les anime; que le même désir, que le même besoin d’être l’un près de l’autre est partagé. Les indices sont là, peut-être; mais le coeur affolé est aveugle au bon sens. Il n’y a que l’ici et maintenant, les mots qu’il ne comprend pas, les bras autour de lui, la chaleur qui l’engouffre à chaque mouvement de Hwan dans les draps soyeux. Le corps transpercé d’un carrousel d’émotions qui tournent de plus en plus vite sans vouloir faire mine de s’arrêter: le chagrin, la colère, la crainte, la douleur de ce deuil qui n’en finit plus; l’angoisse de voir la culpabilité lui trancher la jugulaire, de trépasser dans cette chambre et de ne plus pouvoir y revenir, fantôme effrayé et esseulé pleurant son coeur brisé. Le poids si lourd à porter, épuisé. La surprise, les mots si doux qui se fraient un chemin dans l’esprit déboussolé, alors que tout fait du sens, soudainement. Alors que rien ne s’explique, qu’il perd le fil ténu de ses pensées lorsque les lèvres se posent sur son front, sur sa bouche; et que la caresse se fait douloureusement tendre sur sa peau.

Hwan lui retourne la question, bien sûr; et il n’a pas le temps de retrouver ses esprits qu’il se ravise. Et pendant un instant, il en est soulagé; qu’est-ce qu’il pourrait bien y répondre ? Il serait plus aisé de plonger la main entre ses côtes pour y puiser son coeur et le lui offrir; tous les mots qu’il ne sait dire sont trop forts, trop fiévreux; trop, tout simplement. Peut-être que Hwan n’a pas besoin de savoir. Peut-être qu’il n’en veut pas, de ce myocarde lézardé, suintant de ces sentiments qu’il ne peut plus contenir. Et si s’éloigner de lui n’a jamais réussi à le guérir de ces espoirs vains, la proximité ne risque certainement pas d’avoir l’effet désiré. Mais c’est trop tard, qu’il se dit. Le mal est déjà fait. Il n’arrive déjà plus à se convaincre de quitter, de se glisser hors des draps pour aller squatter le canapé.
Hemlocke choisit le silence; choisit de se cacher au creux de son épaule, comme pour dissimuler les émotions qui se lisent trop facilement sur son visage. Un geste doux; les membres emmêlés, le souffle synchronisé; le parfum apaisant, un baiser posé à la clavicule, sagement. « J’voudrais pas être ailleurs, qu’il finit par souffler; trop vulnérable, trop honnête. J’suis bien trop confortable. » Presque grognon, le besoin irrépressible de tempérer les sentiments révélés; l’impression qu’il en a déjà trop dit.

Dans les minutes qui s’écoulent, Hemlocke vogue à nouveau trop près du sommeil, bercé par les battements inexorables du coeur de Hwan; par la fournaise accolée à son corps; malgré les courbes qui épousent si bien les angles de son corps; malgré l’envie de plus, de tout. Malgré les pensées qui tournent, qui puisent à son attention, juste assez pour le garder hors de portée des doux bras de Morphée. « Je sais que c'était il y a longtemps… mais ça a duré dix ans et ça l'a blessé, tu sais. Il déglutit difficilement, alors que l’émotion revient. Mais je t’en veux pas. Ou plus. » C’est un peu différent pour les parents Akerman. Toute cette pression qui a toujours écrasé Haiden, ces attentes dont il tentait de se défaire, elle n’a jamais quitté les épaules de Hwan. C’était facile de lui en vouloir, à l’époque. Mais plus maintenant. « Nous ne sommes plus les mêmes personnes qu’avant. Une longue inspiration, suivie d’un soupir. C’est pour ça que je suis encore là. » C’est à la fois l’entière vérité et un mensonge éhonté; l’omission est si grande qu’il a du mal à comprendre comment Hwan ne l’en accuse pas immédiatement.

Enfin cueilli par le sommeil, jusqu’au petit matin; à peine dérangé lorsque le corps chaud quitte les draps; l’endormi à la recherche de la chaleur perdue roule de l’autre côté et s’emmitoufle sous la couette, le nez plongé dans l’oreiller.

 
another high (hwan) NfJL28tp_o

Lui qui pensait avoir atteint le summum de la nervosité à la suite des sms de Lakan se trouve surpris d’atteindre un nouvel état d’anxiété, jamais auparavant observé chez l’humain. Parce qu’il est toujours chez Hwan, qu’il y a passé la journée après le petit déjeûner laissé à son intention, et la vaisselle, et un marathon de films de zombies; et qu’il sait pas si c’était vraiment ce que son hôte avait en tête. Mais voilà, sa voiture est encore au bar, et son salaire ne lui permet pas de se payer tous les abonnements de streaming sous le soleil, contrairement à Hwan.

Hwan qui l’a embrassé avec tellement d’ardeur (il en a le rouge aux joues rien qu’à y penser), qui s’est glissé sous les draps sans hésitation; qui l’a abreuvé d’une tendresse inespérée, et si douce, et il y a cet espoir lancinant au creux de sa poitrine qu’il n’arrive pas tout à fait à chasser.
Il tente de calculer les minutes entre l’hôpital et la maison; fait les cent pas devant la porte; finit par s’asseoir sur le dos du canapé, à se lever comme un ressort chaque fois que le bruit d’un moteur se fait entendre dans la rue. Il se plante devant la fenêtre, c’est plus simple.

Et lorsque la voiture pivote enfin dans l’entrée et remonte l’allée, il enfile sa veste et verrouille la porte derrière lui, descend les quelques marches, presque timide; et il se penche à la fenêtre de la voiture, le regard qui cherche le sien; qui caresse la bouche, avant de se reprendre. « Hey. Presque à bout de souffle, alors qu’il n’a fait que quelques pas entre la maison et la voiture. Tu veux y aller tout de suite, ou rentrer te changer en premier ? » Il a envie de l’embrasser. L’envie de passer la main par la fenêtre, agripper son col, l’attirer à lui; et il se demande si c’est ce que Lakan voulait dire; s’il le regarde comme ça, d’habitude; comme s’il n’y avait qu’eux, avec cette faim qui lui tiraille le ventre chaque fois qu’il est près de lui. La gêne lui fait baisser les yeux, soudainement très intéressé par la portière; mais le souvenir de la dernière nuit lui tire un sourire, un peu trop doux; niais; presque malicieux.


(c) madison beer, strangehell, vocivus

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: anxiété ; des émotions dis donc

c’est froid, dans le bout de tes doigts. tu as beau ouvrir et fermer tes poings, pianoter (ton anxiété) contre le cuir du volant… c’est froid. c’est glacé. réaction physiologique face à la peur qui rampe dans ton cœur. tu te sens con, tu te sens idiot. tu inspires profondément, le regard perdu ; trop peu concentré sur la route empruntée. tu sursautes brusquement lorsqu’un klaxon déchire le silence de mort dans l’habitacle de la voiture. le myocarde s’emballe, la conscience trébuche ; tu te réveilles quelques secondes. agacé, profondément agacé de ton état. tu as beau te repasser en boucle les conseils de finn, de lakan ; tu vas tout droit chez toi, sans savoir ce que tu pourrais dire, ce que tu dois dire ; ce que tu pourrais faire, ce que tu dois faire. tu as toujours la sensation de tout faire mal ou dans le désordre avec hemlocke. elles sont si nombreuses ses paroles qui reviennent dans ton esprit ; haiden comme ombre perpétuelle à vos échanges ; ces demi-mots, ces demi-vérités offertes ; les cris, la colère d’il y a quelques jours. tu soupires, comme tu soupires souvent. la crispation dans les épaules lorsque la rue de ton quartier se dessine sous tes yeux. t’as pas la moindre idée de quoi lui dire. il te semble qu’il a tout à dire, trop à dire, des choses qui te dépassent et que tu peines à assumer. mais le déni s’est craquelé à coup de pelles, à la douceur de ses lèvres. tu ne peux pas continuer ainsi ; tu ne peux pas danser sur ce fil (tu n’es pas funambule). tu veux juste pouvoir respirer pleinement, ne plus craindre les silences (ses silences), son absence comme sa présence. n’est-ce pas déjà une bonne directive ? (l’idée t’arraches un vague sourire : tout ceci n’est que du vent, des paroles de dirigeant qui n’a rien à offrir).

tu te gares, prêt à couper le moteur, prêt à attraper ton téléphone (tu tombes sur une dernière notification de la part de lakan). tu n’as pas encore glissé les doigts sur la poignée qu’une ombre se glisse dans ton champ de vision. un frisson qui remonte le long de ton bras, de tes épaules. tu poses ton regard sur Hemlocke, alors que tu baisses ta vitre.
et ça te traverse les pensées pour la première fois : il est beau, hem. il est beau lorsqu’il a les yeux brillants, le souffle court et la rougeur de la morsure du froid aux pommettes. « Hey. » t’en avais presque oublié de respirer ; désagréablement conscient de ces choses qui s’éveillent en toi… cette chaleur qui te remplit lentement le coeur ; l’angoisse qui s’envole ; une excitation rare dans les muscles ; et puis ces papillons si timides qui s’agitent lentement dans ton ventre. t’es malade, hwan. malade d’amour ; et c’est peut-être bien la première fois que tu t’autorises à le ressentir. « Salut. » la scène te semble pourtant étrange à être là, toujours dans ta voiture, comme s’il ne voulait pas te laisser en sortir. « Tu veux y aller tout de suite, ou rentrer te changer en premier ? » le regard qui dévie vers ses lèvres, le froncement de sourcil si léger. ta plénitude bousculée par ses mots, sa présence. t’avais oublié que c’était hemlocke baines dont il est question. tu réalises que tu lui as demandé s’il était libre ce soir mais tu ne lui as rien proposé. en cet instant précis, sortir pour l’embrasser te semble ridicule. en cet instant précis, lui proposer quelque chose, te semble ridicule. hem est pressé. pressé de rentrer chez lui, de retrouver sa caisse, sa liberté, sa solitude. « je-ouais, on peut y aller tout de suite. » mais y a tes prunelles qui retombent sur son visage, sur son expression. ce sourire étrange que tu ne lui connais si peu. et les papillons ont décidé de faire des loopings, de ravager ton ventre. la sensation t'enflamme, t'électrise. sensation grisante, renversante. similaire à celle que tu as ressenti il y a des années lorsque tu es entré pour la première fois de ta vie dans un bloc. une drogue ; une sensation qui reste encore et encore.
les mots, ils ne sortent pas ; ta main vient ouvrir la portière, tu lui laisses le temps de t’écarter au bruit, au geste. tu déplies ton corps (qui semble déborder d’énergie), le regard trop franc (celui qui cherche), la retenue dans certains gestes (maladresse toute adressée). pourtant, t’as pas l’air si maladroit lorsque tu claques délicatement la portière (on prend soin de la bmw, sapristi) et que tu t’approches de lui. ou que tu prends son visage en coupe entre tes mains pour lui donner (ou voler) un baiser si direct.

quitte à aller vers un mur, autant y aller en courant.

t’inspires lorsque tu t’écartes, la question dans tes prunelles. pourtant, t’entends comme la voix d’annabeth prête à chouiner que le non-verbal ça fait pas tout, qu’il faut poser les questions, les mots. alors, heureusement qu’elle est là parfois annabeth pour ramener sur terre ton égo et ta prétention surdimensionnées… « c’était juste pour savoir si on était toujours sur la même longueur d’ondes… » tu l’observes, chacune de ses expressions. « … depuis hier. » cette nuit. cette nuit si étrange. hors du temps. rêvée. fantasmée. mais si peu réelle. et aujourd’hui, le soleil brille derrière la grisaille. il fait froid, loin de la chaleur des draps. tout semble beaucoup plus réel, ici. devant chez toi. dans l’allée. sous le regard probable de passants ou voisins. « après j’comprends, j’fais sans doute pas le poids face à Milla Jovovich…. Non pardon, Michelle Rodriguez… » que t’ajoutes, incapable de pas lui donner une porte de sortie… ou à toi, pour ton égo, tout ça.


(c) mothica, strangehell

Hemlocke Baines
aucune suspicion

Hemlocke Baines

saisons : 32 ans
occupation : piano-man, musicien de bar et barman occasionnel
myocarde : queer, out and proud, évite le contact physique comme la peste et se contente de jeter des regards énamourés aux sujets de ses désirs
miroir : another high (hwan) E0802659348ec9abd52f698e73014e8bc19d97e1
faciès & artiste : phil dunster, soeurdelune / missatomicbomb / séléné, vocivus, northlane
victimes : 191


another high
❝ See it in my eyes how they never lie, just a little bite: are you dreaming ? Now I got you up would you look at us ? fantasy to life, it's relentless ❞

tw: encore des bisous ! ugh

C’est le regard baissé sur la portière qui remarque le mouvement du bras, d’abord; puis il entend le loquet de la porte, et recule d’un pas, puis deux; et les yeux suivent le corps qui émerge de la voiture. Un regard éhonté, qui parcourt lentement les membres élancés, la main qui pousse doucement la porte, le mouvement de l’avant-bras (pourquoi c’est aussi attirant ?); et enfin, qui se pose sur le visage, curieux. Il s’imagine, quelques secondes, que peut-être Hwan veut changer de voiture, ou  peut-être qu’il veut rentrer quelques minutes; mais les mains épousent son visage et le cerveau court-circuite. Un baiser de Hwan; trop doux, trop court; à peine le temps de lever les bras, de poser les mains sur la taille; ne peut pas s’empêcher de pourchasser les lèvres qui se retirent. Ce n’est pas assez, ce ne sera jamais assez pour Hemlocke, épris. C’est un véritable miracle qu’il se retienne, qu’il force les yeux à quitter la bouche si douce, qu’il arrive à poser son attention au bon endroit (à écouter ce que Hwan lui dit), à comprendre les mots au-travers de l’euphorie, de l’envie. L’impression dérangeante d’être en plein milieu d’un rêve (le saurait-il seulement ?) et pas dans la réalité; ou la peur, plutôt, irrationnelle; parce qu’il sait faire la différence entre le rêve et l’éveil; parce qu’il s’est réveillé avec un petit déjeuner et une note, et le parfum de Hwan sur l’oreiller. Il y a tous les sms dans son téléphone. Et il y a Hwan, et son baiser, et ses questions dans les yeux; ça ne peut être que la réalité, pas vrai ?

Hwan est solide sous ses doigts; résiste l’espace d’une seconde lorsque Locke s’avance d’un pas, appuie doucement sur ses hanches pour l’entraîner vers l’arrière, pour que le bas du dos s’appuie sur la voiture. « Devine. » Et y’a le sourire qui se voudrait joueur mais qui est beaucoup trop honnête, un éclat taquin au creux du regard. Locke se presse contre Hwan, léger; il ne suffirait que d’un mouvement pour le repousser. Le baiser offert en retour est assuré, et doux; une tendresse presque douloureuse, à fendre le coeur. « T’oublies Oded Fehr, qu’il souffle contre sa bouche. Et Wentworth Miller. » Incapable de rester bien loin; dérobe un autre baiser, puis un autre, gentiment moqueur. Le croirait-il seulement s’il avouait qu’ils n’ont rien à lui envier ? Qu’il préfère de loin la courbe de ses lèvres et l’ébène de son regard; la chaleur brûlante de sa peau, dans le souvenir de la dernière nuit, qui ne l'a pas quitté de la journée. Tous ces moments gravés à sa mémoire, bien trop précieux pour être oubliés, pour en perdre une seule seconde. Il pourrait y passer l'éternité; dans chaque moment avec lui se dissimule un aperçu de l'infini.

Et puis, parlant de précieuses secondes… « Tu crois que ça coûterait combien, faire remorquer le pickup jusqu’ici ? » La question serait presque innocente, s’il n’y avait pas cette main posée à la taille, le pouce traçant des cercles paresseux sur la hanche; s’il n’était pas en train de regarder Hwan de grands yeux de biche, clairement une idée derrière la tête. C’est facile, soudainement, de dépenser l’argent des autres. Ce serait si simple, d’attendre que quelqu’un d’autre fasse le travail à sa place; si simple de retourner à l’intérieur, dans cet espace qui semble leur appartenir, dans ces moments hors du temps où il n’y a qu’eux deux. Il préférerait s’affaler sur le canapé, sur Hwan; passer la soirée à s’embrasser comme des adolescents sur un film que ni l’un ni l’autre n’écoute…
Mais il soupire, plaque un baiser sur la joue de Hwan, puis un autre un coin de ses lèvres, avant de se détacher à contre coeur, avant que l’imagination s’emballe; le parfait exemple de la raison. « J’sais qu’il est bon pour la casse, mais j’aime pas vraiment le laisser si loin, si longtemps. » Sa main retrouve celle de Hwan, les doigts s'emmêlent aux siens. « Mais je peux revenir ici... si t'as rien de prévu... ? »  Encore le mouvement félin, la tête qui s’incline légèrement; le coin de la bouche qui s’étire en un sourire. Une invitation.



(c) madison beer, strangehell, vocivus

____________________________

fire in your eyes
i can't ignore the afterimage familiar grief that i don't wanna see the fire in your eyes burns as bright as mine ☽ pieces of me they cast a different shadow

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : another high (hwan) 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


another high
❝ i’m just looking for a way back down, something loud for me to drown the sound; a sweeter poison til i’m underground; the crush, the feelings rushing back ❞
((8 octobre))


tw: anxiété ; des émotions dis donc ; désir ; bisou bisou

ce sont ses mains qui te retiennent ; ses lèvres qui reviennent ; prêtes à rattraper ton visage, ce baiser qui a un goût d’inachevé. c’est comme un coup à ton coeur ; ça pète la couche de glace et même celle de pierre. ça déraille putain, c’est un vertige. t’as plus les règles, tu sais pas la suite (c’est quoi le script ?) mais ça à du bon dans cette folie. t'inspire ; la surprise sur le visage, pris de court. ça tambourine, et il avance Hemlocke vers toi. il avance et ton dos se retrouve contre la voiture, son bassin contre le tien. y a comme une drôle de sensation de déjà vue ; les rôles inversés. sauf qu’il n’y a plus la nuit ou l’alcool comme excuses ; y a rien, si ce n’est toi et lui, lui et toi, dans ce jeu sans règle. et tu sais pas pourquoi, t’es quasi sur d’y perdre ton coeur dans la somme.

« devine. » putain que t’as envie de gronder, de pester. et ce sourire joueur que tu connais si peu sur son visage. t’as envie de lui dévorer la bouche ; une vérité si crue qu’alarmante. le poids léger de son corps contre le sien et ça palpite dans ton coeur. t’en échappe un léger rire ; ca t’amuses, ça comme son sourire taquin, ses prunelles qui te couvent d’une émotion toute particulière. t’en ravale un léger grondement lorsque sa bouche s’échappe de quelques millimètres, ses mots contre tes lèvres. « j’vois même pas qui c’est. » parce que c’est pas un secret, t’as toujours plus regardé les femmes que les hommes ; et ce, toute ta vie. c’est probablement même la première fois que tes veines s’enflamment pour une silhouette masculine. pour cette mâchoire tracée, pour ces cheveux de soie, cette peau douce et cette odeur qui te manque à chaque fois qu’il passe la porte. c’est insensé, c’est renversant. bientôt, bientôt, il lui désirera plus. plus, que ces baisers bien trop possessifs, trop langoureux pour une simple salutation. parce que le sang devient lentement lave, toi qui te gave de son parfum et de son goût. esthète qui en oublie les convenances, ta main qui coule contre ses reins ; retient ton envie de dévaler contre son fessier et de le ramener fermement contre lui. tu dérailles au creux de tes pensées ; à peine sauvé par le bon esprit d’hemlocke. « tu crois que ça coûterait combien, faire remorquer le pickup jusqu’ici ? » t’en échappes un léger rire silencieux ; le sourire amusé ; mais putain ce que tu déglutis lorsque tu fais face à son regard. prêt à ravager son être, son visage rougie et son souffle hasardeux fantasmé. tu déglutis lentement. « ça râle pour un taxi, mais pour ça… étrangement… » ouais étrangement, tu joues le fier ou l’à l’aise (ce que tu es souvent), mais qu’il vienne pas te tenter à parler de ce qui se passe entre vous avec des mots et des phrases. t’en perdrais ta langue, ta conscience. parce que tu sais pas, tu sais plus.

« mais je peux revenir ici… si t’as rien de prévu… ? » ton invitation à lakan et finn est déjà bien loin dans ton esprit. tu réfléchis pas, ca sort tout seul de ta bouche : « avec plaisir. » pas le temps de le penser que c’est déjà dehors. t’attends que ça. bien heureux que ce ne soit pas autre chose qui s’échappe.

et puis y a sa tête qui s’incline, ce sourire.
juste une seconde. un léger froncement de sourcil, un souffle récupéré. « on y va ? » que tu articules presque froid ; perturbé.
apeuré brusquement par ta réalité. la déglutition difficile. pourquoi tu fais ça ? pourquoi tu prendrais le risque de perdre la personne que tu aimes le plus au monde ? (pardon, merde) (que tu aimes ?)
tu l’observes contourner la voiture et tu inspires une nouvelle fois. ça tourne bizarre bizarre dans ton crâne alors que tu grimpes ; remets le contact ; le moteur ronronnant tout bas en direction du bar. et tu laisses le silence retomber, parce que tu ne sais pas quoi dire. bientôt tes doigts pour attraper ton téléphone et l’éloigner de la vue de Hem (tu veux clairement pas qu’il puisse surprendre une notification cocasse de tes deux meilleurs amis). l’idée te gêne un peu. l’idée t’effleure l’esprit. et tu t’en mords la langue. et puis, tu ne sais pas quoi dire, pour une fois, voilà tout.



(c) mothica, strangehell

Contenu sponsorisé