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deux frères, deux fauves, deux trous dans l'cerveau (sayanel)

2 participants
Norbert Vaast
légère suspicion

Norbert Vaast

saisons : 42 ans
occupation : conseiller en recherche d'emploi
myocarde : célibataire, divorcé. retrouvez-le sur meetic.
miroir : deux frères, deux fauves, deux trous dans l'cerveau (sayanel) RCm15RR6_o
faciès & artiste : robert pattinson (sung-jinwoo)
victimes : 307


deux frères, deux fauves, deux trous dans l'cerveau

❝ ❞

L'invitation avait été simple et rapide, comme l'étaient la plupart de leurs idées. Un message (un appel? Il ne se souvenait plus, ne s'en souciait pas suffisamment pour chercher à savoir) avait suffit pour que Norbert finisse à la boutique de pêche de Scarborough, à parcourir les rayons.
Il ne connaissait rien à la pêche (La Pêche pour les Nuls tapissait le fond de son petit panier) et n'était pas sûr de ce qu'il en était pour Sayanel, mais il avait comme une idée.
Au hasard, il attrapait des appâts dans un rayon (il prenait la boîte avec le logo le plus rigolo de toutes celles à disposition), du fil de pêche au cas où (au cas où quoi?) et quelques leurres (une grenouille rose fluo pour lui, une orange assortie pour Sayanel).
Le plus important se trouvait au fin fond du dernier rayon, où il trainait ses sandales avec entrain: les vestes de pêcheur. Il en essayait quelques unes avant la bonne, finalement convaincu par son allure de GI Joe bon marché et ses trouzemille poches, et en prenait deux.
A peine la caisse passée, Norbert étalait les vestes sur le capot de sa voiture, remplissait les poches de tous ses achats, comme un calendrier de l'avent. Un calendrier de l'avent de pêche. En octobre.
Le temps était un concept qui ne faisait pas sens pour tout le monde.

Quand il arrivait au port, la bicoque sur l'eau dont lui avait parlé Sayanel n'était pas bien dure à repérer: un petit bateau clairement pas dans le même état que la moyenne des autres amarrés là. Il avait un côté un peu attachant, malgré tout, comme si chacun des soucis qu'avait leur navire du jour était témoignage d'aventures palpitantes et d'un amour de son ancien propriétaire qui n'avait pas tari malgré les années.
Norbert sortait les vestes et le livre du coffre de la voiture, avec un pack de bière qu'il avait sorti de son frigo avant de prendre la route. Il arrivait jusqu'au quai, prêt à affronter les mers, une magnifique chemise à motifs d'esturgeons sortie pour l'occasion flottant au vent.
« Oi, Say, you there? » Il s'approchait jusqu'à être devant le bateau avec l'air fier des grands jours. « I got presies for you my dude! »

traductions:

____________________________


✶ death awaits ✶
When you're dead there will be no grave to remember your name, For your greed brings your end and there's no one but yourself to blame.

Sayanel Pritchard
administrateur·ice

Sayanel Pritchard

saisons : Quarante-deux ans à se traîner dans la poussière, toujours l'audace de croire qu'il peut veiller jusqu'à trois heures et se lever aux aurores. Pas sûr d'y arriver assez souvent, comme le prouve le snooze perpétuel de son réveil.
occupation : Pas d'études mais une formation bien suivie et le voilà conseiller sur une hotline d'aide aux victimes.
myocarde : Sur facebook, c'est compliqué. Y a pas forcément d'autres mots pour l'expliquer, il s'est marié jeune, a profité du grand départ pour fuir et la laisser là avec ses responsabilités.
miroir : deux frères, deux fauves, deux trous dans l'cerveau (sayanel) 73b36944c6d4b1e825422d937955455ce35a4376
faciès & artiste : Boyd Holbrook (self)
victimes : 138


deux frères, deux fauves, deux trous dans l'cerveau

❝ ❞

T’as pas une seule connaissance de la pêche. C’était sans doute l’information la plus importante à avoir compte tenue de ton activité du jour. Mais pas le genre, pourtant, à t’arrêter à ça. T’as un bateau dans le port, après tout, que ta soeur avait jamais voulu récupérer - même pas sûr qu’elle sache que le daron avait calenché et l’avait légué, en vrai. T’avais laissé un mot, un sms perdu dans le néant, t’avais prévenu Sergio, peut-être qu’il avait eu la bonne idée de lui passer un coup de fil, mais t’en sais rien, vu que c’était le trou noir de ton côté. Non pas que ça t’en touche une en faisant bouger l’autre, cela dit. Her loss, your gain. Et si tu pouvais pas en profiter comme la famille fonctionnelle que vous n’étiez pas, t’avais proposé à Norbert, parce que tu préférais encore passer l’après-midi à galérer avec lui que plutôt qu’avec les glandus de ta famille.

Il t’a bien dit T’inquiète paupiette, je m’occupe de tout alors t’as juste choppé le chien, une glacière - ouais vous avez une glacière chez vous ? Tu sais pas à qui elle est, la logique voudrait dire  à Ren mais bon - que t’as rempli à raz-bord de bières en y laissant deux trois paquets de chips que t’avais la flemme de porter à la main, et tu t’es fièrement rendu sur le port.

Il est là, le Bloody James - ironique mais t’y reviendras pas - amarré et plein de rouille. T’es fier comme un poulet, quand tu le vois là, qui t’attends. Tu sais un peu naviguer, t’as le permis bateau, tu seras peut-être utile dans l’expédition, parce que ton père a insisté et que c’était plus simple que de lui dire non et d’insister sur le fait que t’étais plus deux roues que nageoires. En attendant l’arrivée du copain, t’installes tout ton bordel à l’arrière, y compris le chien qui se cale dans les rayons du soleil de Scarborough. Il est content, Shrimp, de passer la journée avec toi dehors, ça lui suffit.
La voix enthousiaste te fait passer la tête au sourire jusqu’aux oreilles par-dessus le bastingage. “Oy sailor ! Come, come, make yourself at home !” Tu regardes la chemise de Norbert, tu regardes la tienne, explosion de couleurs et crevettes en trente impressions et tu souris encore plus largement, si c’était bien possible. “Great minds meet, uh ! Show me !”  Tu lui laisses la place de monter, tandis que tu passes d’un oeil sans expertise en revue tout ce qu’il apporte, t’extasiant devant la boîte d’appâts sans aucun désir de l’ouvrir, et attrapant la veste de pêcheur dans le même temps. “So trendy, look, we’re fishermen now !” Enfin … Tu te précipites sur la banquette pour chopper les canes tout aussi en mauvais état que le bateau, pour les secouer fièrement. “Well … With these we are.” T’as le berger blanc qui court partout, voyant ton excitation comme la sienne, pendant que tu passes d’un côté à l’autre, glacière dans les pattes. “Full disclosure, didn’t drive that thing in ages but eh. Like riding a bike I bet.” Spoiler alert : that was not.


traductions: