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siren (jamie)

2 participants
Lúcia Constantino
aucune suspicion

Lúcia Constantino

saisons : 30 ans
occupation : conservatrice au rotunda museum
myocarde : l'amour qui lui file entre les doigts, ne reste que de ses aventures éphémères sa fille Hélia
miroir : siren (jamie) F50be0968216e1086deea97504ff9b9ce85327b9
faciès & artiste : bruna marquezine, caelestis / daygifs on tumblr /magma (sign) vocivus (icons) bad omens (quote)
victimes : 33


SIREN

i know I need a love like a siren it's loud and it's blinding would you find me in the crowd if the lights go down ⋆ it don't feel like la la love

Le billet la nargue sur le frigo depuis un mois, niché sous un aimant bleu: la lettre Z, la seule que la petite a accepté de sacrifier pour afficher autre chose que l’un de ses dessins. Sur les portraits accolés au vieil électro, elles sont côte à côte; les mêmes cheveux bouclés, déclinés en spirales multicolores; un large soleil aux rayons jaunes; une petite maison rouge et verte à la cheminée enfumée. Et ce foutu bout de papier à vingt balles; c’est peu payé, vingt balles, pour foutre le feu à sa propre vie; c’est cher payé pour rien du tout, parce que rien ne garantit qu’il se passera quoi que ce soit. Là, dans cette foule hurlante, avalée par les dizaines d’autres visages, rien ne dit qu’il l’apercevra; pas plus que les dizaines d’autres fans qui rêvent d’obtenir ne serait-ce qu’un regard. De toute façon, Lúcia ne sait même pas si elle en a envie. Parce qu'elle les a déjà eu, ces regards, et que ça n'a pas emmené que du bon. Parce que c'est encore simple, maintenant; son visage en rêve distant, les traits familiers aperçus au détour d’un rire, d’un jeu, d’une grimace. C’est nettement plus simple de se conforter dans l’idée qu’elle y va pour elle; pour assouvir sa curiosité; juste pour voir. Pour entendre la musique – ça a intérêt à être meilleur qu’à leurs débuts – et faire semblant de ne pas être une mère célibataire pour un soir. Laisser la musique l’emporter et s’oublier pendant quelques minutes dans la cacophonie des guitares, de la batterie, des cris du chanteur et ceux de l’assistance.  

Le bar est bondé. Le billet scanné à l’entrée, le dos de la main encré d’une étampe colorée (l’impression de ravoir vingt ans, soudainement; une vague odeur de vodka dans le nez); la veste laissée au vestiaire pour une poignée de change. L’ambiance est décontractée, malgré tout. Les clients se pressent au comptoir de merch, font la queue au bar pour retourner le plus près possible de la scène, leur t-shirt à l’effigie du groupe sur le dos. Le peu de tables qui n’ont pas été retirées sont déjà prises, alors elle se contente de s’adosser dans un coin, perchée sur des bottes à talons pour se donner un peu plus de hauteur; sa bière en main, le téléphone de l’autre, constamment en train d’allumer l’écran pour y regarder l’heure. Le verre se vide aussi lentement que les minutes s’égrènent; la seule lumière est posée derrière le bar, le reste de la salle dans la pénombre.
Ce sont les applaudissements qui l’avertissent de l’arrivée du groupe. Ses doigts se resserrent autour de son téléphone, hésitant avant de le glisser dans la poche arrière de son jean; comme de perdre sa bouée de sauvetage, alors qu’elle est en sécurité, dans cet océan autour de la scène; dans ce coin d’ombre.

Il est bien là, juste sur le côté. Si familier, si différent; les cheveux plus courts, l’air grandi de la confiance qu’elle remarque dans sa posture; bien moins malingre maintenant qu’il y a quelques années. Joli, bien sûr. Toujours ce sourire de golden retriever aux yeux tristes. Elle se sent à peine à sa place, au milieu de tous ces gens; avec cette impression de voyager dans le temps, de retracer les pas de la Lúcia d'il y a cinq ans. Celle qui ne savait pas encore à quel point sa vie allait être chamboulée. Hélia est avec sa marraine; et Lúcia sait que tout ira bien ce soir, mais après ? L’impression tenace qu’elle fait la pire erreur de sa vie sans pouvoir s’en empêcher, encore. La meilleure et la pire, comme la première fois qu’ils se sont vus; comme la dernière. Third time’s the charm, non ?

(c) strangehell, lilyisthatyou

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the drain
reaching for the life we threw away, watching as it circles in

Jamie Marner
aucune suspicion

Jamie Marner

saisons : 30 ans
occupation : Guitariste et auteur-compositeur des Velvet Ribs
myocarde : Célibataire qui s'amuse
miroir : siren (jamie) 40d0c43ae15f747ca9471679da8a3303bcb2527d
faciès & artiste : Noah Sebastian + Corvidea ♡ (ava), peluchedamour♡ (signa)
victimes : 41


SIREN

i know I need a love like a siren it's loud and it's blinding would you find me in the crowd if the lights go down ⋆ it don't feel like la la love

La balle est lancée d’un bord à l’autre de la loge entre Jamie et Rex. De plus en plus vite, de plus en plus fort. Ils ricanent, essaient de faire rater l’autre, de lui faire mal. Jusqu’à ce que Maddox s’interpose entre eux et attrape le projectile comme si de rien était. Les deux musiciens sifflent d’indignation, mais aussi d’admiration. "C’est à vous dans cinq minutes." Le manager donne une tape sur l’épaule du guitariste. Ce dernier se lève d’un bond en sautillant sur place pour délier ses muscles, il donne des coups de poings à un ennemi invisible alors qu’il en reçoit un vrai dans le ventre de la part de Sim. "Aïe!!" Le.a chanteur.se lui donne une accolade d’encouragement et il se dirige ensuite vers leur batteuse pour lui donner un bisou sur le haut de la tête (il doit beaucoup se pencher) et finalement, il fait sa poignée de main spéciale avec le bassiste. Ensuite, tous les cinq se prennent dans leurs bras en cercle. Chacun y va des ses encouragements. L’un des moments préférés de Jamie. Ces quelques secondes où iels sont seul.es dans leur cocon démontre toute leur unité, leur respect, leur confiance et leur bonne entente. Elles consolident leur famille. Des petits rituels d’avant show qu’il trouve autant amusant qu’important. Ils sont prêts. Maddox se place à l’entrée de la scène, le poing en avant que chacun cogne. Jamie est le premier à entrer. Il porte son uniforme habituel, des bottes, un jeans noir particulièrement serré et une camisole noire qui laisse entrevoir ses tatouages. Il lève les bras en l’air et la foule se met à crier. Il sourit, exalté. Si c’était difficile pour lui, la célébrité, au départ, il y a pris goût au fil des ans. Ce soir, c’est la maison. Iels se produisent dans la ville qui les a vu naître, celle qui leur a donné leur première chance. Ce sont les amis qui les acclament. Ça va être la fête. À sa place, il prend sa guitare qui a déjà été accordée et il salue par un sourire charmant, une fan qui l’appelle par son nom. Il jette un coup aux autres et d’un commun accord, c’est parti.

Au bout de deux heures intenses à enchainer les succès, les Velvet arrivent à la dernière chanson de leur setlist.



Arrivé près d’elle, il attrape sa main et l’entraine vers la sortie de secours. Sans un mot, il la mène loin de la salle de spectacle. Il ne veut pas être dérangé, il ne veut pas voir personne d’autre. Il bifurque dans une ruelle, loin de l’action d’une fin de concert. Il enlève sa capuche et se dévoile à elle. "Salut." Il ne peut s’empêcher de sourire. Il a envie de poser une main sur sa joue, mais il doit se bagarrer avec lui-même pour garder son bras le long de son corps. "Je pensais pas te revoir."

(c) strangehell, lilyisthatyou

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•• How can we expect anyone to listen if we are using the same old voice. We need new noise New art for real people!

 

Lúcia Constantino
aucune suspicion

Lúcia Constantino

saisons : 30 ans
occupation : conservatrice au rotunda museum
myocarde : l'amour qui lui file entre les doigts, ne reste que de ses aventures éphémères sa fille Hélia
miroir : siren (jamie) F50be0968216e1086deea97504ff9b9ce85327b9
faciès & artiste : bruna marquezine, caelestis / daygifs on tumblr /magma (sign) vocivus (icons) bad omens (quote)
victimes : 33


SIREN

i know I need a love like a siren it's loud and it's blinding would you find me in the crowd if the lights go down ⋆ it don't feel like la la love

Les chansons défilent et elle en oublie la bière dans sa main, les bulles qui s’échappent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus, jusqu’à ce qu’elle ait atteint la température de la pièce (chaude, imbuvable) et pourtant elle n’ose pas bouger. Elle ne sait pas comment elle sait, mais elle sait; dès le moment où le regard de Jamie se pose sur elle, comme une chaleur douce qui l’enveloppe, comme une décharge électrique qui lui va droit au coeur.

Le déguisement ne la trompe pas une seconde. La silhouette s’approche d’un pas trop décidé; dissimulé dans le capuchon large d’un hoodie au noir délavé. Lúcia sait que c’est lui; parce que c’est la même chose à chaque fois (jamais deux sans trois); et quand la paume se referme sur la sienne, elle suit sans hésiter. La bière est balancée dans une poubelle au passage, encore pleine. Le visage découvert, encore plus joli que dans ses souvenirs; le sourire qui la fait fondre, qui appelle le sien. Elle ne peut pas résister. « Moi non plus. » Pour tellement de raisons, chacune d’elle plus importante que l’autre; pour autant de raisons qu’elle s’efforce d’oublier, parce que le coeur l’emporte sur la raison lorsqu’il est si près d’elle. Elle a tout à lui avouer. « T’as jamais appelé. » Elle ne pensait pas qu’il voulait la revoir, pas après tout ce temps, pas après ce silence radio qui a réduit ses espoirs à néant. Mais s’il n’avait pas voulu la revoir, il ne l’aurait pas entraînée ici, à l’écart, au risque qu’un.e fan à l’oeil aiguisé l'aperçoive.

Elle est tellement dans la merde.
Et, à l’instant, elle n’en a rien à faire.

Elle s’approche d’un demi-pas vers l’avant, l’attention détournée un instant pour voir s’il y a quelqu’un dans la ruelle; quelqu’un pour capturer leur image avec un téléphone, pour lancer la machine à rumeurs. Mais il n’y a personne; il n’y a qu’eux, dans l’espace pavé entre le bar et un autre bâtiment; qu’eux dans la lumière faiblarde, comme seuls au monde.

Alors elle profite, Lúcia. Elle détaille le visage, le nez levé; enroule une mèche brune autour de ses doigts sans rien dire. Parce que c’est différent, parce qu’il y a trois ans, la chevelure lui arrivait aux épaules, doucement ondulée. Ça lui va bien.



(c) strangehell, lilyisthatyou

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the drain
reaching for the life we threw away, watching as it circles in

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