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People Watching ;; hwan

2 participants
Hazel Calamy
aucune suspicion

Hazel Calamy

miroir : People Watching ;; hwan D8c2dbdbdb8fb26e9d4d3a8f123eccf7
faciès & artiste : dove cameron (rage)
victimes : 8


People Watching
❝ Someday, I'll be falling without caution but for now, I'm only people watching❞
((11 octobre))


tw: mention de n'importe quoi médical, mélancolie et ennui, cynisme ++

Rien de pire que les villes aux mille âmes. Rien de pire que les rembobinages. Rien de pire que Scarborough, et pourtant. Qu’avait-il de plus rance à supporter qu’un retour dans le passé, une tombe abandonnée, des souvenirs cafards et les règles désuètes qu’elle voudrait foutre par terre d’un coup de pied enragé. Aucun plaisir à revenir dans l’antre de la mort : On lui a tant pris, ici, que son coeur souffre dès qu’elle repense à son établissement plus ou moins définitif. Pour Lucia. Pour sa princesse au regard rieur. Pour tant d’autres, mais pas pour elle.  À choisir, elle aurait attendu que la mort la dévore au loin. La force des évènements est bien joueuse. Un karma aussi moqueur que ne l’a été le reste de son existence.

Parce que l’ennui nourri la mélancolie, et que la mélancolie appelle la déprime, Hazel glissa une nouvelle sucette dans sa bouche, pour éviter de cracher un énieme juron devant son ordinateur. L’univers ligué contre elle, pour que Figma fasse autant des siennes, que sa souris ait rendu l’âme… (oui, d’accord, elle aurait peut être dû réagir après la troisième notification comme quoi les piles étaient bientôt mortes, mais bon, elle avait d’autres problèmes en tête.) Dans un geste rageur, elle claqua l’écran de l’appareil sur le clavier, pour aller se changer, et espérer passer une meilleure soirée que la journée ne l’a été.

Musique à s’en éclater les tympans, sa petite maison est assez isolée pour profiter d’un brin de liberté. Les hanches qui bougent au rythme des chansons entrainantes, Haze se transforme en adolescente, à essayer, tenue après tenue, des ensembles parfois assortis, ou tout simplement hideux pour s’amuser devant le miroir, histoire de retrouver une humeur décente. Le portable jeté sur le lit, la sonnerie caractéristique d’un appel résonne dans sa chambre alors que le numéro de l’hôpital défile sur l’écran. Haut-parleur activé, la brune jette son dévolu sur quelques vêtements, et entreprend de se maquiller quand enfin, on décroche.

Bonjour, je cherche à joindre désespérément le Docteur Akerman désespérément, par mail, sur son portable, bref j’ai tout essayé, mais j’ai vraiment besoin de son retour sur l’étude des cellules souches des gliocomes, pourriez-vous le solliciter, s’il n’est pas au bloc ? Affabulation sur affabulation, montage des rares termes qu’elle a tiré de Grey’s Anatomy (merci l’ennui pendant la grossesse de Lucia…) qui, pourtant, passe comme une lettre à la poste face à une pauvre salarié dépourvue de connaissances pointues en la question. Sur un pied d’égalité, sans le savoir.
Vous êtes madame ? demanda d’une voix lasse la réceptionniste.
Je suis le docteur Jane, lance Haze dans une blague éternelle avec son nom de famille qu’on confondait souvent avec Calamity.
Le docteur n’est pas joignable, envoyez lui un mail, coupe court l’agent hospitalière, broyant les espoirs d’Haze.
Attendez, attendez. Précipitation dans la voix, avant de se retrouver coupée dans l’échange. J’ai déjà fait ça, est-ce qu’au moins vous auriez une idée de l’heure de fin de son service que j’arrête de le harceler au bout d’un moment ? Meilleur moyen pour avoir l’agenda d’Hwan et concocter sa surprise.
Patientez. Les secondes passent, et un ploc sonore s’échappe de la bouche d’Haze quand elle ressort sa sucette pour vérifier qu’il lui reste assez de sucre avant la fin de cet échange innommable. 22 heures, l’information en or qui lui offre son ticket gagnant.
Vous êtes un ange. Merci beaucoup, minaude la jeune femme en s’offrant un sourire devant le miroir.

La patience ne fait pas partie des plus grandes qualités de Calamy. Pourtant, elle enfourne une nouvelle sucette entre ses lèvres, et récupère un livre de développement personnel pour s’occuper, roulant des yeux de nombreuses fois, surlignant les passages les plus improbables. Lucia subira bientôt un compte-rendu de lecture détaillé, ponctué de citations qui font souvent mourir de rire la brune. Et dire qu’elle perd de l’argent dans cette passion sans intérêt… Si elle devait écrire un bouquin, il se résumerait à une phrase : A quoi bon, puisqu’on va tous caner ? Mais il parait que c’est “déprimant” ; “limite émo” ; “qu’on dit pas ça devant une petite fille de quatre ans”. Hélia est plus mature que les autres gosses de quatre ans, mais elle ne maitrise pas encore les subtilités du langage. Déjà qu’elle ne doit plus dire d’injure, qu’on lui laisse au moins son cynisme.

Un sms laissé à celle qu’elle considère comme une soeur, vieux réflexe féminin, alors qu’elle va traquer un homme, après avoir joué d’un sale tour pour connaître son emploi du temps. Pas son idée la plus flippante, mais clairement dans le top dix des raisons pour lesquelles elle est célibataire. Les talons blocs claquent contre le bitume, et après quelques minutes à chercher la voiture de Hwan, elle la déniche, reconnaissant le véhicule avec un sourire un brin moqueur. Si, au départ, son idée était de la forcer et de l’attendre à l’arrière, l’envie féroce de s’installer sur le toit se fit plus tentante…

Oui, comment mieux annoncer son retour qu’en jouant la connasse perchée sur sa voiture ?

Un sourire idiot sur les lèvres, Haze se glisse d’abord sur le capot, genoux caressant la carrosserie, évitant de plaquer la semelle, pas envie de mourir cette nuit pour une blague un peu pourrie, et de ses bras, se hisse sur le toit sans trop de difficulté. Allongée à plat ventre, elle patiente, les jambes croisées qui se balancent. La nuit a couvert la ville, seul les quelques candélabres du parking illumine les passants. Elle offre quelques mouvements de main à des patients qui la dévisage, ce qui n’a que pour résultat de la faire éclater de rire. Puis, l’ombre qu’elle attendait se dessine, et elle doit se mordre la langue d’impatience. Haze tire une sucette de sa poche, et la glisse entre ses lippes après l’avoir déshabillée de son plastique. Et quand il est assez prêt, elle la ressort de sa bouche pour l’accueillir.

Hi handsome. Did you miss me? demande-t-elle d’une voix mielleuse.

Surprise, surprise. Comédienne experte, on dirait presque qu’elle n’a pas repoussé ce moment depuis des années.

(c) @dumpitos

Hwan Akerman
aucune suspicion

Hwan Akerman

saisons : ((42 ans)) chaque nouvelle année comme un défi, chaque souffle pour ravir ta vie. certaines étapes plus compliquées que d’autres, tu touches des doigts les rêves d’excellence.
occupation : ((anesthésiste-réanimateur)) la pression comme seconde peau, de si nombreuses vies entre tes doigts, la précision et le perfectionnisme. chaque détail pouvant être fatal, réactif serein qui se découvre au fil des opérations. tu ne joues pas, tu es dieu dans les blocs opératoires.
myocarde : ((divorcé)) mariage trop tôt, trop rapide. on a qu’une seule vie, qu’on dit. tu étais amoureux et tu pensais pouvoir faire ta vie avec elle. trop investi mais pas avec elle ; trop présent mais pas avec elle. le divorce a été décidé d’un commun accord, ton égo abîmé par cette défaite, l’amour apaisé depuis trop longtemps.
miroir : People Watching ;; hwan 8cea3cf8373c46bc5d6198fc0cbcec4efb48f620
faciès & artiste : gong yoo (by-nukaven)
victimes : 72


People Watching
❝ Someday, I'll be falling without caution but for now, I'm only people watching❞
((11 octobre))


tw: classisme ++ complexe de dieu

t’es prêt à défendre la théorie que les hommes aussi ont des cycles d’hormones. ah ! suffit d’être crevé, surtout après une telle journée (pas une minute pour toi), pour rêver de mal bouffe. il est 22h07 lorsque tu passes enfin les portes de l’hôpital et tu as cette pensée égoïste : pitié, pitié. tu ne veux pas entendre ton nom, ni ton bipper, oh non ! rien ! rien pour te retenir ! parce que voilà ! tu rêves d’un putain de burger dégoulinant de fromage… et peut-être même de viande ! au diable le végétarisme ! ton estomac te le fera payer demain matin et ta conscience à la première bouchée.
ah on pourrait imaginer que t’as un léger sourire aux lèvres après une journée brillante (il faut dire, tu es plutôt brillant comme type, charmant aussi, mais modeste juste une semaine sur quatre du mois), que tu as participé à une opération qui a été un franc succès, que tu as bouclé des dossiers, traités des demandes de tes subalternes, que t’as peut-être décroché des subventions ou vu un programme de recherche avancer… ouais… ca pourrait avoir du sens. mais non. là, tu rêves juste de ces frites salées (et plein de mayonnaise, yes !), de retrouver le confort de ton canapé, peut-être même un peu de bière ! de bière ! vous imaginez ? manquerait plus que t’ouvres un match de foot…. jamais de la vie. un minimum de respect envers ta propre personne.

t'avance, presque léger, archi crevé. mais il y a une ombre qui match pas avec la silhouette parfaite de ta voiture. oh, tu la reconnaitrais entre mille, même plongée dans le noir (on parle toujours de la voiture). alors, ça court comme un frisson glacial, un coup de sang, une crispation qui remonte le long de tes épaules et puis de tes mâchoires. les sourcils froncés tu avances, déjà agacé, profondément énervé. parce que personne n'aurait idée dans l’hôpital de faire une chose pareille. alors tu sais, que c’est pas un employé, pas un patient non plus. non. personne aurait idée de s’approcher des places réservées. encore moins de celles des éminents de l’hôpital pour faire une chose pareille. encore moins toi. encore moins ta putain de bmw (série 8 grand coupé, c’est important de préciser, car c’est un marqueur de goût et surtout socioéconomique) (oui la prétention aussi). alors tu t’approches, prêt à reconnaître une silhouette humaine. tu expires rageusement, la lumière d’un lampadaire pour jouer avec les ombres. t’as pas le temps de la reconnaître (vas-tu la reconnaître), que t’entends une voix féminine, l’ombre de pieds qui se balancent. « hi handsome. did you miss me? » tu fronces les sourcils, parce qu’il y a un peu de surprise sur ton visage. colère, surprise, désespoir, agacement. ouais. (on en revient au cycle, première phrase). y a des périodes, où c’est pas le moment. et tout le monde sait qu’aujourd’hui, c’était pas un jour où il fallait venir te chercher (parce qu’ils allaient te trouver). « hazel? » que tu demandes après un silence de quelques secondes. parce que t’as beau avoir une mémoire d’éléphant, tu cherchais dans ta mémoire arborescente pourquoi cette voix t’étais familière. « are you fuckin’ kidding me? » ton expiration rageuse s’entend sans peine. « get down, for god sake. » la voiture ouverte à ton approche, à la présence de tes clefs sur toi (où exactement, tu sais même pas). « if a see a single scratch… » ton phrase meurt dans un grondement de ta gorge, dépité par la demoiselle, dépité par la situation. « what are you doing there? on top of my car. scar. i thought you’d left… i don’t understand. » parce que c’est confus. et tu ignores pourquoi elle est là. tu n’es personne pour elle, n’est-ce pas ? tout au plus une belle anecdote passée ! « if you wanted another crappy date… i haven’t changed my number. » tu jetes encore un coup d’oeil au toit de ta voiture, alors que tu poses ta main sur la carrosserie. la proximité étrange entre la presque-inconnue et toi. et y a ce frisson électrique qui te prend ; familier et si différent ; familier et si inconnu. et y a quelque chose d’étrange qui s’anime en toi.


(c) @dumpitos

Hazel Calamy
aucune suspicion

Hazel Calamy

miroir : People Watching ;; hwan D8c2dbdbdb8fb26e9d4d3a8f123eccf7
faciès & artiste : dove cameron (rage)
victimes : 8


People Watching
❝ Someday, I'll be falling without caution but for now, I'm only people watching❞
((11 octobre))


tw: mention de n'importe quoi médical, mélancolie et ennui, cynisme ++

Sa gestion des émotions s’était grandement améliorée avec le temps. Ses décisions, pourtant, restaient contestables. Elle aurait pu oublier Hwan. Il faut dire que leur date de l’époque n’était pas le plus mémorable, mais Haze avait l’âme généreuse et pensait que chacun méritait une seconde chance. A moins que…

Don’t tempt me, I just made a very cute manicure… Haze détaille ses deux mains avec un sourire de garce sur le visage. Calm down, cowboy. I’m going down. Son sourcil se soulève dans sa provocation, le double sens graveleux évident, avant de se projeter avec élégance vers le sol. Merci les cours de gymnastiques dans sa jeunesse.

Haze se rapproche de Hwan, et son parfum est presque familier. Comme un retour au bercail dans cette ville qui, habituellement, sent la mort et le sang. Des flashs d’Ezekiel la tourmente, un frisson la traverse avant qu’elle reprenne contenance et détaille son interlocuteur sans gêne apparente.

Well, people leave, people come back… That’s the way of life. Discours préconstruit, elle n’allait pas lui confier les histoires de Lucia, Lucia qu’il ne connait pas, Lucia et Helia qu’elle protègerait plus que sa propre vie si c’était possible. I have some unfinished business here, révèle-t-elle sans s’appesantir sur ses motifs.


Too simple, I like dramatic entrance. Et plus le temps s’écoulait, plus ce besoin s’instaurait. Haze appréciait qu’on se souvienne d’elle… Et elle était presque touchée que la mémoire du chirurgien ne lui fasse pas défaut. Do you have time? First drink is on me. Proposition qu’elle veut alléchante, battement de cils pour charmer l’homme. Une main se perd sur la porte de la voiture, bijou luxueux qu’elle ne pourrait pas s’offrir. Damn, I always wanted to drive one of these… Any chance you let me? Après tout, si elle ne demande pas, elle ne peut pas provoquer l’opportunité. Et un vol serait vite identifié dans cette ville.

(c) @dumpitos

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